De tous les produits qui s’apprêtent à investir nos salons dans les prochains mois, la NVIDIA Shield TV est sans aucun doute celui qui suscite chez nous le plus d’intérêt. Parce que nous considérons qu’en l’état, les Steam Machines ne seront pas capables de résoudre l’impossible équation d’une tarification trop élevée pour des fonctionnalités qui s’annoncent finalement limitées (un point de vue que nous avons déjà longuement défendu ici ou ici). Mais surtout, parce que la Shield TV nous paraissait disposer sur le papier des armes les plus prometteuses pour s’imposer : un environnement de jeu cohérent, et complémentaire de celui d’un PC, des fonctions multimédias à foison, le tout structuré autour d’un hardware et d’un système d’exploitation solides, et entièrement pensés pour offrir une expérience de salon idéale.
Pour autant, et l’histoire l’a maintes fois démontré : être bon sur le papier ne suffit pas. Il faut aussi confirmer dans la pratique, et se montrer convaincant face à la concurrence. Et des concurrents, la SHIELD TV en a plus qu’il ne lui en faudrait. Il y a les Steam Machines dont nous venons de parler, mais au vu de ses fonctionnalités gaming, et même si NVIDIA considère plus (à juste titre) son bébé comme une plateforme multimédia que comme une plateforme de jeu à part entière, difficile de ne pas la comparer aux consoles PS4 et Xbox One qui trônent déjà aux côtés de nombreuses TV. De plus, le paysage multimédia français, dominé par les offres triple ou quadruple play, laisse planer une question à laquelle la Shield TV va devoir répondre : que peut-elle proposer de plus que les box d’opérateurs comme Orange ou Numéricâble ne proposent pas déjà ?
Au final, faudra-t-il craquer pour le dernier objet technologique de la firme au caméléon ? Ce sera tout l’objet de ce petit dossier, dont voici les grandes lignes.