Contrairement à ses prédécesseurs, ce quatrième Dynasty Warriors : Gundam n'est pas affublé du chiffre qui lui donnerait sa place dans la série mais plutôt du nom de Reborn (renaissance). Si on comprend d'emblée qu'il ne s'agit pas réellement d'une suite, ne croyez pas pour autant que c'est un reboot. En effet, Koei nous sort là un épisode qui s'apparente plus à un hommage aux premiers opus afin de patienter en attendant le passage sur les consoles de nouvelle génération. Ce retour aux sources se traduit malheureusement par l'abandon du cel shading qui collait pourtant si bien à l'univers de l'anime. On peine à comprendre ce choix, d'autant que les graphismes servis sont tout sauf satisfaisants. Les décors sont vides et peu inspirés, les textures bavent, et en plus le framerate chute quand le nombre d'ennemis est trop important. Alors certes les différents mechas sont modélisés correctement et le nombre d'unités affichées à l'écran a clairement été revu à la hausse, mais il est tout de même dommage de se retrouver avec un titre moins beau que son prédécesseur, sorti il y a 3 ans.

Dynasty Warriors 3.5

Sur le principe, Gundam Reborn consiste, comme tous les Dynasty Warriors, à éliminer des centaines d'ennemis clonés venant se faire découper à la chaîne sans faire preuve d'une once d'intelligence. Pour cela, il suffit bien souvent d'appuyer en boucle sur carré et triangle sans se prendre la tête. En soi ce n'est pas un problème, puisque le condensé d'action qui en découle devrait une nouvelle fois enchanter les amateurs de combats bien bourrins, mais on aurait simplement aimé quelques petites nouveautés plus marquantes que les rares subtilités et équilibrages apportés. Ce gameplay est toutefois complété par une jauge dite de burst qui une fois activée permet d'augmenter la vitesse et la puissance des attaques, mais apporte aussi un petit bonus propre à chaque mecha. C'est d'ailleurs là le principal point positif de cet opus qui comporte désormais plus de 120 Mobile Suits dont des Giant Mobile Armors jouables pour la première fois dans l'histoire de la série. Débloquer et maîtriser tout cela est donc plutôt intéressant et peut motiver malgré l'aspect extrêmement répétitif du gameplay, mais aussi des missions qui consistent une nouvelle fois à prendre chaque zone de la map en éliminant un nombre suffisant de défenseurs puis à combattre un boss. Sur ce point, on ne peut néanmoins qu'apprécier l'ouverture des aires de jeu qui ne se limitent plus à quelques salles et couloirs.

Un contenu énormissime

Au niveau du contenu, on retrouve le traditionnel mode Officiel permettant de revivre l'histoire de la série à travers 6 épisodes reprenant par exemple Zeta Gundam, Gundam Seed et Seed Destiny jusqu'à Unicorn. Chaque chapitre est introduit et conclu par des cinématiques bien trop longues et qui ne sont en réalité qu'une succession d'images et de textes. On a connu plus fun et surtout plus immersif, ce qui pousse rapidement à zapper ces séquences. Le problème est d'ailleurs le même dans le tout nouveau mode Ultimate. Le but est d'y réussir des missions divisées en une dizaine de batailles à la difficulté progressive. Certains embranchements peuvent permettre de se simplifier la vie ou au contraire d'engranger un maximum d'expérience en choisissant la voie la plus compliquée. Si toutefois vous vous retrouviez bloqué, sachez qu'il est possible d'inviter un ami afin de jouer en coop et triompher à 2, ce qui est d'autant plus intéressant que les bursts peuvent être groupés afin d'en décupler les effets. Du moins sur le papier. En effet, pour qu'un joueur rejoigne notre partie, il faut impérativement qu'il ait déjà remporté la mission (sauf en coop en local). Et quand bien même, il est impossible de privatiser les invitations donc il est possible qu'un inconnu rejoigne la partie avant. Cela ruine un peu l'intérêt de ce mode coop qui aurait pourtant pu constituer un atout de poids. Dommage puisque les défauts classiques de la série sont de retour, à commencer par des mouvements dans l'espace frustrants avec des robots qui flottent simplement sur un plan fixe.