
Sorti en 1992 sur bornes d'arcade, X-Men Arcade devient rapidement culte grâce à la possibilité d'y jouer jusqu'à six. Imaginez un peu l'extase pour le fan de Marvel ! Toutefois, il est légitime de se demander si le fait de le ressortir sur le Xbox Live était une bonne idée car il va sans dire que les standards de qualité ont très légèrement évolué en 18 ans...

Avec les Vengeurs, les X-Men sont sans doute l'une des équipes de super-héros les plus connus de la Marvel de par le monde. Ayant fait les beaux jours des parutions LUG en France dans les années 80, 90, elle connaîtra également les joies de diverses adaptations vidéoludiques dont une sortie en 1992. Ca tombe bien puisque c'est justement de celle-ci dont nous allons vous parler aujourd'hui. Ainsi, au début des nighties sort en arcade le dénommé X-Men Arcade. Le jeu ne propose pas grand-chose d'original par rapport à la production de l'époque si ce n'est le fait d'incarner les six X-Men que sont Wolverine, Tornade, Dazzler, Diablo, Colossus et Cyclope. La palette de coups est relativement faible, le bestiaire limité et parfois ridicule mais pourtant le jeu jouit d'une bonne réputation. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que le tout proposait à six joueurs de s'amuser de concert. Bien entendu, l'adaptation ici présente propose également cette possibilité mais est-ce suffisant pour légitimer son prix de 800 points Microsoft ?
- Graphismes 9 /20
La borne d'arcade datant du début des années 90, on ne pouvait pas attendre grand-chose de cette adaptation d'un point de vue visuel. Cependant, si on excepte les artworks hideux, on appréciera paradoxalement l'ensemble tant le tout est kitschissime. En effet, difficile de ne pas apprécier tout en pouffant devant ces Sentinelles de toutes les couleurs, ces hommes-lézards en bodys verts, ces racines mutantes...
- Jouabilité 12 /20
La jouabilité renvoie à une époque où le gameplay de la plupart des beat'em all consistait à appuyer frénétiquement sur un voire deux boutons et à tracer la route. C'est le cas de ce X-Men Arcade qui propose simplement deux coups de base (à terre ou en sautant) et une attaque spéciale. A noter qu'il est possible d'opter pour plusieurs résolutions d'écran mais seule celle associée au mode 6 joueurs demeure convaincante. A ce sujet, on regrettera que l'action soit totalement confuse avec 5 autres potes.
- Durée de vie 9 /20
Si à la base, le jeu est extrêmement court, le tout pouvant se boucler en moins de 25 minutes, on regrettera que les développeurs aient proposé d'office des continues infinis. Terrible erreur dans le sens où les parties solos ou multijoueurs passeront comme une lettre à la Poste vu que l'ensemble des participants ne se privera pas d'utiliser à tout-va ses attaques spéciales.
- Bande son 10 /20
Les bruitages et les voix digits issus d'un lointain passé évoqueront de bons souvenirs à ceux qui arpentaient les salles d'arcade, les poches pleines de pièces de 5 et 10 francs, dans les années 90. Les musiques sont également d'un kitsch à toute épreuve mais valent le détour. Mention spéciale au thème musical du Niveau 2 qui est sans doute l'un des pires, mais aussi l'un des plus drôles, jamais entendus dans un beat'em all.
- Scénario /
Si on ne peut pas vraiment parler de scénario, on sera tout de même surpris du respect tout relatif à l'oeuvre de Marvel. En effet, entre des Sentinelles riquiqui, un Fléau se battant avec un bazooka ou un Wendigo faisant partie de la Confrérie des Mauvais Mutants, les à-peu-près restent nombreux. Le tout reste tout de même anecdotique vu l'absence de véritable synopsis...
Outre le vent de nostalgie apporté par X-Men Arcade, il demeure indéniable que le titre de Konami a perdu de sa superbe. Court, drôle malgré lui, totalement illisible à six joueurs, rien ne légitimait vraiment de le ressortir sur le Live si ce n'est pour faire cracher 800 points Microsoft aux vieux de la vieille ayant passé des heures devant la borne d'arcade éponyme. On préférera donc se replonger dans sa collection de Special Strange afin de relire les passionnantes aventures écrites avec amour par le seul, l'unique, Chris Claremont.