Il y'a longtemps dans une galaxie pas très lointaine, naissait l'homme. Malheureusement, à peine avait il commencé à marcher sur ses deux cannes qu'il dut faire face à d'innombrables dangers : intempéries, environnement hostile, dinosaures carnivores mais aussi et surtout les Barbares, êtres infâmes ne vivant que pour la destruction. Bref, vous chétifs humains avez dès lors deux solutions : rester prostrés dans votre grotte humide ou bien sortir au soleil en prenant votre courage à deux mains afin d'en finir une bonne fois pour toutes avec la tribu des Barbares. La deuxième solution ayant été préconisée par les développeurs de Blue Monkey Studios, vous voilà aux commandes d'une tripotée d'hommes des cavernes qui vont devoir passer par une série de tableaux à la difficulté progressive.

En tout premier lieu, revenons sur le concept de base du soft. Celui-ci, divisé en 8 mondes, vous invitera à passer par une série de stages desquels il vous faudra sortir en un temps limité. Pour ce faire, vous devrez "simplement" amener un de vos hommes des cavernes à sa cabane située à un point précis du niveau. Vous aurez alors à utiliser tous les moyens à votre disposition pour réaliser cet exploit qui deviendra de plus en plus ardu à mesure que vous avancerez dans le jeu. En parallèle de cette difficulté croissante, vous aurez davantage de possibilités de contourner les divers problèmes jalonnant votre route. Comme vous pouvez vous en douter, ceux-ci seront de nature variée : animaux (hérissons, raptors, tricératops, tigres à dents de sabre, T-Rex, mammouths...) à éviter ou à éliminer, barbares à occire, précipices à éviter, etc. Si au tout début de l'aventure vous ne pourrez compter que sur les capacités de vos ouailles et les conseils d'un sage, vous récolterez rapidement une masse, une lance ou bien encore une torche. Toutefois, à chaque début de niveau, il vous faudra à nouveau récupérer certains desdits objets pour pouvoir avancer. De plus, en marge de leurs capacités offensives, divers items vous octroieront des capacités supplémentaires. Par exemple, la lance vous permettra de réaliser un double saut alors que la torche, en plus d'effrayer les dinos, sera utile pour mettre le feu à des obstacles. En combinant tout ceci, vous aurez alors de quoi braver tous les dangers même s'il ne faudra pas pour autant en oublier vos compagnons qui s'avéreront de toute façon indispensables à votre progression. Ceci m'amène d'ailleurs à vous toucher quelques mots sur la jouabilité.

Bien que cette dernière utilise sobrement les capacités de la DS, on trouvera toutefois quelques détails qui auraient mérité un petit rééquilibrage. En effet, bien que le double écran soit correctement mis à contribution via celui du haut nous présentant le niveau actuel dans son ensemble, les déplacements des Humans restent bien trop lents. Problématique puisqu'on nous demande souvent d'amener plusieurs d'entre eux à un point donné afin qu'ils se montent les uns sur les autres histoire que le petit dernier puisse atteindre un endroit inaccessible. A ce sujet, laissez également tomber le stylet lors du choix de l'humain à incarner, cette action étant elle aussi trop lente, et privilégiez les boutons L et R pour passer prestement d'un personnage à l'autre. Retenez tout de même que si vous vous trouvez dans une situation fâcheuse (le nombre d'essais par stage étant limité à 5), vous pourrez stopper le chrono et prendre le temps d'observer le tableau afin de préparer votre itinéraire. Ceci s'avérera particulièrement appréciable dans les mondes supérieurs d'autant qu'il sera permis de transformer un humain en quatre objets (roue, lance, torche ou corde) par le biais d'un sorcier, afin de résoudre une énigme. Finalement, si The Humans : Nos Ancêtres réutilise les codes du genre pour nous offrir des énigmes très souvent basées sur des artifices connus de tous (ponts branlants, barrières, interrupteurs à actionner...), la réalisation d'honnête facture et le plaisir de la découverte nous font oublier cette absence d'originalité dans le processus intellectuel synonyme de survie. Au final, si on peut regretter l'absence de multijoueur et quelques errances dans le gameplay, le soft de Blue Monkey Studios se pose comme un bon moyen de passer le temps, sans se prendre la tête... Enfin, façon de parler.