
S'appuyer sur un nom qui s'est construit une réputation au cinéma pour en créer un jeu vidéo, c'est un risque, même en cas de chez-d'oeuvre artistique. Imaginez qu'en plus de cela, le film soit un navet et que le marché ciblé soit déjà plus qu'envahi de références du genre. Cela débouche logiquement sur une adaptation (ou plutôt pseudo-adaptation dans le cas présent) d'une rare médiocrité. C'est le cas pour Tokyo Drift. Et on ne tentera même pas d'entretenir un faux suspense pour vous donner envie de croire que le jeu a des qualités, et que, peut-être, dans un excès de folie inconsidéré, il serait envisageable de lui accorder un certain crédit. Même pas.

Autant l'annoncer tout de suite, ce test ne sera pas un exemple d'exhaustivité en terme de contenu et se contentera de vous persuader qu'il n'y a décidément rien de rien qui pourra vous faire craquer dans ce jeu de courses. The Fast And The Furious : Tokyo Drift n'a de rapide et de furieux que le nom et de Tokyo que ses longues et ennuyeuses autoroutes sur lesquelles le pilotage n'a absolument aucune incidence sur le résultat d'un duel. En effet, tout est question de puissance et l'on sait dès les cinq premières secondes si l'épreuve en cours sera une réussite ou non. Une sorte de simulation de tuning plus qu'un titre où le joueur peut démontrer qu'il existe bel et bien une élite de pilotes contre laquelle un moteur boosté à souhait ne peut rien. Eh puis finalement, à quoi bon s'entêter à trouver un quelconque intérêt à un titre qui manque cruellement de personnalité tant l'équipe de développement d'Eutechnyx nous ressort du re-re-re-réchauffé... Résultat : c'est l'indigestion.
- Graphismes 11 /20
C'est sans nul doute le point le moins décevant du jeu. Techniquement en tout cas, malgré un peu d'aliasing et des textures de sols souvent limites. Car en terme de variété d'image, c'est très triste et ô combien répétitif.
- Jouabilité 5 /20
C'est mou, c'est lent et c'est surtout complètement massacré par une caméra très instable. Le titre est réellement avare en sensations fortes et ne propose rien de ce qui se rapproche d'un pilotage original.
- Durée de vie 6 /20
Inutile d'acheter le jeu si vous ne jouez pas Online. D'ailleurs, inutile d'acheter le jeu si vous jouez Online également donc... En solo ou à deux, Tokyo Drift a le même problème : malgré de très nombreuses possibilités de tuning, le plaisir de jeu ne justifie pas le temps passé dans les menus.
- Bande son 5 /20
Extrêmement nombreux, les morceaux musicaux ont un point en commun : ils vous feront détester la dance et la techno. A côté de cela, les moteurs tentent de percer, sans convaincre. Décidément...
- Scénario /
Ca ne sentait déjà pas le chez-d'oeuvre, c'est pire que ça. Finalement, Tokyo Drift ne vit qu'à travers son tuning poussé mais ne possède en dehors de ça que de lourdes tares qui en font un titre que même les connaisseurs auront du mal à terminer. Il vous laissera un bien mauvais souvenir.