
L'ensemble des personnes appréciant et pratiquant le jeu vidéo connaît indubitablement le moustachu vêtu de sa légendaire salopette et se faisant appeler Mario, afin que la Mafia ne le retrouve pas. Ce célèbre plombier (sa couverture) dont les aventures sont aussi connues que les contes de Grimm, n'a pas débuté sa carrière par son affrontement contre Bowser comme nombreux le pensent. Ce valeureux héros s'est tout d'abord escrimé à traumatiser un gorille. Pour quelles raisons ? La vérité n'est pas ailleurs, mais dans ces lignes.

Visiblement marqué par l'histoire de King-Kong, un jeune designer oeuvrant pour R&D1, studio de développement dirigé par le célèbre et à raison Yokoi Gumpei (créateur du Game and Watch, et de la Game Boy entre autres), décida de créer un jeu qui permettrait de renflouer les caisses d'une certaine entreprise Nintendo. Cet homme plein d'entrain et de vigueur se nomme Miyamoto Shigeru, et place à la lumière le soft qui donnera ses lettres de noblesse à la firme de Kyoto, Donkey Kong. Narrant l'histoire d'une princesse enlevée par un singe gigantesque contre lequel lutte son chevalier servant, Mario, l'aventure se déroule sous la forme d'un titre axé vers la plate-forme et la réfléxion. Sont nés ce jour précis la ligne graphique des futurs Mario Bros. ainsi que le personnage qui allait devenir l'emblème mythique de l'entreprise japonaise. Relayé par son succès dans les salles d'arcade et les bars japonais, ce produit propulsera big N au sommet de la gloire, et Miyamoto au sommet d'un département de recherche et développement. Sans cette réussite majeure nous n'aurions peut-être jamais pu nous essayer à Zelda, à Donkey Kong Country, ou à la série mettant en scène le bedonnant à casquette. Savez-vous d'ailleurs pourquoi notre ami Mario porte ce type de couvre-chef ? Tout simplement parce que son créateur avait une certaine difficulté à dessiner les cheveux. Comme quoi, une légende, ça ne tient à rien, et ce n'est pas DK qui dira le contraire.
- Graphismes4/20
La qualité graphique ne convainc pas, bien que située dans la moyenne des jeux de l'époque. Les décors sont sommaires, et les sprites ne sont pas vraiment convaincants. Mario Bros. fait beaucoup mieux, prouvant qu'un effort aurait pu être fait.
- Jouabilité15/20
Les commandes répondent parfaitement, et la prise en main est immédiate. Les sauts sont extrêmement précis, et vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même si vous chutez malencontreusement. Le principe de jeu, bien que simple, accroche et entraîne dans l'aventure. La marque de Nintendo.
- Durée de vie4/20
Soit, le nombre de tableaux est très conséquent et la difficulté corsée, mais l'absence de renouvellement et la lassitude finiront par avoir le dessus sur votre volonté à progresser. Seuls les mordus de la première heure referont le jeu en entier.
- Bande son3/20
Les petits bruits de pas de Mario sont amusants, mais l'absence de compositions musicales durant le titre nuit à l'implication. Aidant la lassitude dans sa poussée vers le corps du jeu, cet aspect s'avère dommageable pour l'ensemble du produit. Heureusement, une petite mélodie vous accueille à la page d'introduction.
- Scénario/
Le scénario à l'époque, n'était pas la pierre angulaire d'un soft, loin de là. Mais en résumé, une jeune fille est enlevée par un gorille et un plombier doit la récupérer. Bizarre ? Oui, un peu.
Le principe des Nes Classics est au départ louable. Faire connaître les vieux classiques de la firme, par le biais de son étoile, sa principale source de revenus, la GBA. Mais l'aspect financier reprend vite ses droits. Alors que l'on aurait pu retrouver ces concentrés de légende avec d'autres softs, ou en bonus, comme Métroid, les voilà vendus seuls, et à plus de 20 euros qui plus est. Donkey Kong était un très bon jeu, qui a fait son temps maintenant, et qui ne devrait pas sortir sans être accompagné. La nostalgie peut faire renaître des mythes, mais pas sous cette forme.