Tout comme le premier Crimson Skies, High Road To Revenge, sous-titre donné à cette suite, nous plonge dans un monde à la fois rétro et futuriste. Si toute l'ambiance (tenue vestimentaire, look des persos...) renvoie directement aux années 30, la technologie des machines est bien plus avancée que ce qu'elle ne l'était réellement à cette époque et permet aux machines du jeu (avions, zeppelins, bateaux, hydravions...) de profiter d'une puissance de feu impressionnante. On retrouve Nathan Zachary, déjà héros du premier opus, embarqué dans un scénario long mais néanmoins passionnant. L'histoire s'étale sur plusieurs missions prenant place dans d'immenses niveaux (ouverts pour la plupart).

A bord de votre avion, vous survolez la zone de jeu et un peu à la manière d'un GTA, vous choisissez la mission qui vous intéresse en vous approchant des icônes qui flottent en contre-bas. Les missions sont de plusieurs types et alternent régulièrement entre de l'escorte, de la destruction d'objectifs précis, de la défense de points stratégiques, du vol d'avions et plein d'autre choses encore. Les missions suivent un fil conducteur qui fait que l'on entre dans une histoire cohérente quelque soit la mission pour laquelle on opte. Pendant le jeu, nos équipiers nous parlent, et nous tiennent au courant de l'évolution de la situation. Par exemple, alors que vous vous évertuez à défendre comme un forcené le Pandora, un immense Zeppelin qui vous sert de base, en alternant entre les différentes tourelles de combats, le pilote nous prévient si de nouveaux ennemis arrivent, et surtout par où ! En plus de changer de poste de tir sur le zeppelin, le jeu vous donne la liberté de reprendre votre avion et de partir directement à la chasse aux ennemis. En explosant, les adversaires laissent tomber des objets bonus pour réparer votre coucou ou un peu d'argent. L'argent, justement, est un élément assez important du jeu, puisque c'est grâce à lui et à des jetons qu'il faut ramasser dans les niveaux, que vous pourrez améliorer votre machine volante. On met très peu de temps à se faire à la maniabilité des avions. Les appareils évoluent dans les cieux très facilement. Les gâchettes permettent de tirer (arme principal et secondaires) tandis que les sticks sont utilisés pour les acrobaties les plus folles. On notera à ce propos le demi tour qui, en plus de prendre les ennemis par surprise, se révèle très artistique. En fait, tous les combats sont très beaux à regarder. Les avions se croisent, se canardent dans les ailes, se frôlent... un vrai ballet aérien !

La réalisation se montre de plus tout à fait à la hauteur, en tout cas graphiquement avec déjà un design très réussi, mais aussi des environnements riches de détails. La mer qui recouvre bon nombre des décors est assez sublime. Les rayons qui se reflètent à sa surface nous ferait presque oublier les batailles tellement c'est beau... Un grand soin a aussi été apporté à la modélisation des avions, et de tous les autres engins d'ailleurs. Pour la bande-son, si le bon goût est de rigueur pour les musiques qui rappellent les BO de grands films d'aventures (Indiana Jones, Alan Quatermann), le doublage est quant à lui un peu moins réussi. Les voix sont peu inspirées alors que les répliques tombent parfois à plat (notamment celles du héros lorsqu'il dégomme une cible...). Si Crimson Skies peut tout à fait s'apprécier en solo, il est aussi chaudement recommandé de l'essayer à plusieurs, surtout via le Xbox LIVE. Plusieurs modes de jeu nous attendant alors, dont les très classiques deathmatch ou capture the flag. On s'amuse donc beaucoup avec ce titre, et puisqu'il offre deux mois d'essai gratuit à l'option online, vous auriez tort de passer à côté.