S'il y a des jeux qui posent problème dans tout ce que nous avons à tester, ce sont bien les simulations de billard. Non pas parce que nous ne comprenons rien à cette discipline, mais car la tentation de faire des mauvais jeux de mots sur tout l'équipement de ce sport n'est jamais loin. Un choix crucial est donc à faire avant de traiter ces softs, soit nous passons en mode Bigard et nous plaçons des queues, des boules et des trous dans toutes nos phrases, soit nous restons sobre et nous nous contentons de décrire calmement tout ce que renferme le titre en question. Je crois que cette fois-ci, j'opterai pour la seconde solution, c'est plus sûr, au cas où ma mère lirait cet article...

Jimmy White en est donc à sa troisième contribution avec le développeur Awesome dans le domaine des simulations de billard. La grande nouveauté de cet épisode consiste à vous faire jouer dans des lieux assez inhabituels. Si les salles de billard à l'ambiance feutrée et raffinée sont toujours de mises pour certains décors, vous serez aussi amené à disputer des parties sur une île déserte perdue au beau milieu des Maldives, dans les ruines mystérieuses de Stonehenge ou sur le toit d'un immeuble. Ces environnements graphiques sont tous de grande qualité et nous changent agréablement du traditionnel minimalisme propre à ce genre de jeu. De nombreuses petites animations permettent de donner de la vie aux paysages : le vent fait bouger la végétation, des oiseaux s'envolent au loin, des mouches traversent l'écran... on s'y croirait ! D'autant qu'une bonne bande son permet une meilleure immersion dans ces décors de rêve.

Voilà pour tout ce qui entoure le terrain. Côté table maintenant, la qualité est également au rendez-vous. Les possibilités offertes par le jeu sont nombreuses grâce à une jouabilité simple mais très complète qui conviendra autant aux joueurs débutants qu'aux véritables pros de ce sport. Bien que le clavier puisse être utilisé, tout peut se contrôler à la souris : bouton gauche pour pivoter la caméra et tirer, bouton droit pour zoomer et définir le point d'impact. Plusieurs vues de caméra sont disponibles qui permettent soit de voir le jeu dans son entier, soit de suivre une boule dans ses déplacements. A propos de déplacements, ceux de Jimmy White's Cueball World sont remarquables de réalisme, on ne note aucune erreur de trajectoire, les boules réagissent parfaitement aux impulsions données par la queue.

Question modes de jeu, c'est la grande classe ! Avec entre autres le Jeu de la 9, le Jeu de la 8, le 8 Pool, le 14/1 continu ou le pool, ce titre peut se targuer d'être extrêmement complet sur le sujet. Pour varier les plaisirs, les développeurs ont ajouté plusieurs petits jeux comme des fléchettes, un jeu de labyrinthe, une épreuve de rapidité où il faut rentrer les boules le plus vite possible et une épreuve d'endurance. Au niveau des adversaires, le soft assure un max avec une difficulté progressive au fil des rencontres. Et si vous vous sentez vraiment dominé par vos concurrents, rien ne vous empêche alors de prendre le temps de vous entraîner. Vous pourrez alors positionner les boules comme vous le souhaitez pour pouvoir faire face à toutes les situations possibles. Pour revenir aux adversaires, ceux-ci ne sont représentés que par une paire de mains suffisamment expressives tout de même pour montrer l'état d'esprit du personnage. Le jeu se permet quelques fantaisies avec les concurrents et vous aurez par exemple le loisir de jouer contre Hairy Potter (littéralement le potier chevelu) représenté par des mains de singe ! Jimmy White sera quant à lui présent pour vous donner quelques conseils en cas de défaite, à condition toutefois que vous parveniez à déchiffrer son accent à couper au couteau !

Jimmy White's Cueball World s'impose donc tout naturellement comme la nouvelle référence en matière de jeu de billard. De plus, la possibilité d'y jouer en réseau ou via le net n'enlève rien à son charme, bien au contraire. Alors, si vous êtes amateur de ce genre de produit, vous savez ce qu'il vous reste à faire : courez acheter ce titre, c'est de la boule !