Chauffeur si t’es champion…

Comme je vous l’ai annoncé un peu plus haut, Horizon Chase reprend à son compte tous les poncifs du jeu de caisse arcade de l’ère des consoles à gros pixels. Au programme donc, une maniabilité simple, une physique bien loin du réalisme actuel, des régalages minimalistes et surtout, un fun quasi-immédiat. En jeu, cela se traduit par plusieurs choses qu’il est important de comprendre. Pour commencer, et au risque d’en déranger certains, la voiture paraît comme sur des rails lors des courses. Les sorties de pistes sont ainsi presque inexistantes et l’amorce des virages se fait tout seule. Charge au joueur cependant de corriger sa trajectoire afin d’aborder au mieux virages et dépassements sous peine de heurter ses concurrents (qui sont d’ailleurs loin d’être mauvais), ou de se ramasser lamentablement dans un élément du décor. Cette dernière hypothèse faisant tourbillonner la voiture durant de précieuses secondes, comme à l’époque. Un parti-pris résolument rétro qui amène étonnamment un petit vent de fraicheur tant il s’avère agréable à jouer. Pour le reste, on se trouve face un jeu de course des plus classiques : on vadrouille de championnat en championnat en tentant de finir premier et le tour est joué.

Cette volonté d’adopter les codes du jeu de bagnole arcade transpire d’ailleurs dans quasiment tous les aspects du jeu. Côté contrôles, on se retrouve donc avec quatre touches en tout et pour tout. Un accélérateur, une touche de turbo et les directions droites et gauches. Configurables à l’envi, ces touches offrent une simplicité de bon aloi, qui permet de jouer rapidement, et sans se prendre la tête inutilement. Et si l’on regrettera parfois la petitesse des touches de direction, qui occasionne quelques ratés lors des courses, la partie tactile s’en sort avec les honneurs. Autre point hérité de cette époque : la générosité du titre d’Aquiris. En effet, avec pas loin de 80 courses, 20 voitures à débloquer, une gestion de la météo et une flopée d’améliorations, le tout pour la modique somme de 2,99€ (sans coûts additionnels s’il vous plaît), autant vous dire qu’il y a de quoi s’occuper.

Back to the eighties

Au-delà de son gameplay retro, Horizon Chase dispose d’un autre atout majeur dans sa manche avec sa direction artistique fantastique. Graphiquement pour commencer, le jeu d’Aquiris adopte un style low-poly certes très simple, mais absolument fabuleux. Les couleurs, vives et chatoyantes, viennent flatter la rétine et sont du plus bel effet sur les appareils récents. Mieux, le jeux tourne parfaitement, sans ralentissement, et chose rare, sans faire chauffer le téléphone ! Avec sa palette très saturée, et ses modèles parfaitement dessinés à grand coup de polygones, Horizon Chase nous propulse directement dans une version des années 80-90 remise au goût du jour, où les pixels se seraient lissés pour ne plus nous agresser les mirettes. Cette recherche esthétique se retrouve d’ailleurs jusque dans les menus, très clairs et diablement efficaces, ce qui ne gâche rien il faut l’avouer.

En sus de sa partie graphique parfaitement maîtrisée, Horizon Chase possède une partie sonore des plus réussie. Avec ses grandes nappes de synthé et ses sonorités sorties tout droit des années 80, frôlant parfois la Synthwave, la bande originale vient appuyer avec justesse les partis-pris graphiques d’Aquiris de la plus belle des manières. Et c’est normal, puisque le studio s’est offert les services de Barry Leitch, vétéran de la composition musicale vidéoludique, et ayant officié sur des titres comme Lotus Turbo Challenge, Rush ou Top Gear. Un choix judicieux et légitime donc qui vient boucler la boucle de ce jeu hommage à la grande époque des jeux de course arcade.

• Test réalisé sur un iPhone 6.