Contributeur
Les Loot Boxes et les problèmes qu'elle engendrent sont sur toutes les lèvres cette année. Il y a quelques temps, ces récompenses aléatoires obtenues en échange de monnaie virtuelle étaient encore minoritaires, mais elles font de plus en plus polémique, à mesure qu'elles apparaissent dans de plus en plus de jeux. La question est telle, que les gouvernements commencent même à se pencher sur le sujet, comme le gouvernement britannique par exemple. Toujours est-il que Randy Pitchford, le directeur général de Gearbox Software, a son avis sur la question.
En 2017, il est virtuellement impossible d'échapper aux Loot boxes. Elles sont partout et prennent leurs quartiers dans un nombre de plus en plus important de jeux. On les retrouve depuis des années dans des jeux comme Counter Strike : Global Offensive, par exemple, mais surtout dans les Free to play. Cependant elles ont dernièrement fait leur percée dans des jeux destinés à un plus grand public comme Destiny 2, La Terre du Milieu : L'Ombre de la Guerre ou bien le prochain Star Wars : Battlefront II. Pour un exposé détaillé sur leur fonctionnement, n'hésitez pas à lire l'article qui a été consacré à cette pratique.
En ce qui nous concerne, c'est Randy Pitchord, PDG de Gearbox Software, à qui l'on doit notamment la licence Borderlands, qui s'est saisi de Twitter pour donner son avis sur la question. Au cours d'une série de Tweets, il en a profité notamment pour mettre en perspective le sujet avec ce qui a déjà été fait sur le jeux de Gearbox :
/1 I am generally very much against predatory monetization schemes in F2P games for consumable goods and even more so against them in premium games. I tend to oppose such techniques both as an artist and creator and also as a customer and a gamer.
— Randy Pitchford (@DuvalMagic) November 10, 2017
Au fil d'une douzaine de tweets, Randy Pitchord a tenu à clarifier sa position sur les Loot Boxes. Tout d'abord, il regrette que le terme "Loot Box" soit aujourd'hui nécessairement synonyme de butin à obtenir contre des micro-transcations. Ce dernier tient à prendre un contre-exempe qu'il connait bien : la licence Borderlands. En effet, dans les jeux Borderlands, il existe la possibilité d'utiliser des "Golden Keys" pour obtenir des skins, des armes et des améliorations. Cependant, là où la démarche est différente de Loot Boxes actuelles, c'est que ces dernières n'ont été distribuées que sur les réseaux sociaux, gratuitement, et n'ont aucune valeur monétaire.
Ce contre quoi il s'insurge, ce sont les méthodes de prédation employées par certains jeux free to play, ou bien même des jeux payants de nos jours. Loin de lui l'idée de nier l'importance de rétribuer les personnes qui travaillent sur les contenus additionnels, il trouve toutefois regrettable que ce genre de contenu s'obtienne via un mécanisme qui s'apparente aux jeux de hasard, et dans lesquels de l'argent réel est impliqué. Pour lui, un contenu additionnel tout à faire honnête devrait pouvoir être vendu sous la forme d'un DLC.
Et le problème ne vient pas que des jeux en eux-mêmes, il vient également des joueurs qui souhaitent progresser rapidement sans avoir à faire l'expérience "régulière" du jeu. Il appelle donc les joueurs à ne pas soutenir ce genre de jeu, et à ne plus dépenser d'argent dans les Loot Boxes. Pour Randy Pichford, la relation d'un joueur avec un éditeur devrait être celle d'un public face à un spectacle, une attraction où il peut participer, et non pas celle la relation d'un accro face à sa dépendance. Bref, un discours qui tente de faire la part des choses dans le débat houleux autour de la Loot Box.