Contributeur
Des négociations entre les doubleurs de jeux vidéo et les éditeurs sont en cours, notamment pour que les doubleurs voient leurs rémunérations augmentées. Les deux parties ne s'entendant pas, la SAG-AFTRA, syndicat américain d'acteurs, doubleurs et figurants à portée internationale, a décidé de mener un vote qui pourrait aboutir à une grève.
La SAG-AFTRA ou Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists et plusieurs éditeurs se sont en effet réunis deux fois depuis le début de cette année afin de discuter des conditions de travail des doubleurs, mais n'ont malheureusement pas réussi à s'accorder. En cause l'une des principales revendications de la SAG-AFTRA demandant une rémunération supplémentaire des doubleurs.
Cette rémunération supplémentaire consisterait en une prime de droits d'auteur, déjà appliquée aux intermittents du cinéma aux États-Unis. Cette dernière viendrait donc s'ajouter à un salaire équivalent si et seulement si les jeux contenant des doublages dépassent un certain seuil de vente. Le syndicat insiste donc pour que cette prime soit octroyée aux doubleurs à chaque fois qu'un jeu franchit le seuil des deux millions de ventes ou d'abonnements uniques pour les MMO.
Il s'agit donc en soit de facturations supplémentaires qui ne concerneraient que les licences AAA et seuls les éditeurs importants sont visés, en dehors peut-être de rares exceptions. Cela devrait en effet épargner les studios de développement indépendants qui ne dépassent guère le million de ventes. Face au refus des éditeurs quant à cette évolution, la SAG-AFTRA a lancé un appel au vote via son site internet, qui aboutira à une grève généralisée si 75% des votants sont pour cette réforme.
Plusieurs voix célèbres ont déjà fait l'apologie de cette mesure, dont Jennifer Hale (Mass Effect), Tara Strong, Wil Wheaton qui explique les conditions de travail au sein d'une longue publication, ou encore Phil LaMarr et Ashly Burch en relayant les hashtags #IAmOnBoard2015 et #PerformanceMatters. Nous devrions prendre connaissance du résultat des votes dans les jours à venir et si grève il y a, cela risque de fort de paralyser l'industrie pour un petit moment, à moins que les éditeurs ne s'empressent de trouver un accord.