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News culture Le jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulier
Profil de la_redaction,  Jeuxvideo.com
Rédaction Jeuxvideo.com

Ecrit par Edouard, gamer et voyageur invétéré, Joueurs du Monde est une initiative visant à visiter un total de 12 pays afin d'y étudier les habitudes et difficultés rencontrées par les acteurs locaux du jeu vidéo. Voici le premier article, centré sur le jeu en Iran.

Le jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulier
News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !

Les voyageurs cherchent toujours les grandes villes, qui sont une espèce de partie commune à tous les étrangers. Montesquieu, Les Lettres Persanes

Il est minuit et les trottoirs ne respirent déjà plus. La vie publique s'arrête tôt à Téhéran. Les cafés et restaurants ferment à 23h30, jamais beaucoup plus tard. Ici, pas de boîtes ni de bars de nuit et, par conséquent, on ne trouve pas de viande saoule qui beugle à 4h du mat' dans les rues comme dans les grandes villes d'Europe. La seule chose qui continue de vivre ici, c'est le trafic via le va-et-vient incessant des voitures et des petites motos (des 125cc). La ville dort, et c'est le moment idéal pour lancer quelques jeux iraniens que j'ai achetés aujourd'hui.

La guerre Iran-Irak

Il y a fort longtemps, bien avant que l'armée américaine vienne ravager l'Irak, il y a eu une guerre, particulièrement meurtrière, opposant l'Iran et l'Irak. A posteriori, on a appelé cette guerre : « première guerre du golfe ». Il y a plein de fresques de propagande sur les murs de Téhéran à propos de ce conflit. D'autres médias, la peinture, le cinéma, la musique, ont été maltraités pour avoir abordé le sujet.

Game of Death est un festival de bugs...

Le jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulierLe jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulier

Et vu que notre support culturel favori est lui aussi un moyen de faire transiter des idées, des points de vue politiques, cette guerre est également le sujet central de nombreux jeux vidéo produits en Iran. Parvaz Doran, Game of Death (lauréat du concours du pire titre de jeu vidéo), Amaliyate Enhedam 1 & 2, et une bonne quinzaine d'autres, les titres ne manquent pas. En passant, si les développeurs choisissent ce thème en particulier, ça n'est pas par volonté politique (du moins ils s'en défendent), mais pour des raisons d'argent. En effet, il est plus aisé de récolter des subventions de la part du gouvernement en montant le cheval de bataille de la propagande étatique, et les développeurs peuvent également profiter d'un appui pour la distribution de leur jeu.

Pour parler honnêtement, les jeux cités ci-dessus sont des bouses sans nom, auxquelles on finit par s'attacher, parce qu'elles finissent par nous faire marrer, un peu comme les jeux de la série « Simulator ». Ces jeux sont une vraie encyclopédie, un gigantesque recensement de tous les bugs et défauts que l'on a pu rencontrer dans l'histoire du jeu vidéo. En ce qui concerne l'aspect graphique de base bien polygoné, on retrouve bien entendu la trinité « tearing, clipping, aliasing », mais aussi d'affreux soucis de caméra, et surtout une inexistence patente de travail sur les textures (un graphiste m'a confié qu'elles étaient peut être réalisées sur Paint avec l'outil aérographe).

A droite, The Fly of Dowran, simulateur de vol très arcade glorifiant un héros de l'aviation iranienne, mort durant la guerre Iran-Iraq.

Le jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulierLe jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulier

En termes de game design, les décors sont parfaitement illisibles, les séquences sont trop longues et surtout, elles sont soit d'une difficulté insurmontable, soit d'une simplicité enfantine, mais jamais entre les deux. Les environnements sont labyrinthiques, et un scénar pathétique nous oblige à les parcourir une infinité de fois. Au moins, on n'a pas souvent à se prendre la tête avec les ennemis, puisque l'IA est en bois flotté et qu'ils passent plus de temps à essayer de se frotter sur des murs ou des grillages comme des clébards pouilleux plutôt que de venir nous mitrailler.

Il est illusoire de pouvoir sauvegarder sa partie, et puis de toute façon, ces jeux crashent toutes les dix minutes, alors pourquoi se prendre la tête ? Même les disques (DVD ou CD) sont mal équilibrés et fusillent votre lecteur. Bref, ces jeux sont pourris, mais quand on demande aux éditeurs pourquoi ils continuent de les éditer, ils nous répondent : « c'est le gouvernement qui essaie de les placer tout de même ».

Une mythologie peu connue

Heureusement, cette guerre n'est pas la seule chose qui inspire les développeurs. La littérature classique persane est bourrée d'épopées fabuleuses, remplies de héros en tous genres qui n'ont rien à envier à Ulysse, Jésus ou Songoku. Dans le « Livre des Rois » de Ferdowsî, par exemple, il y a des types qui sont capables de latter des éléphants de la taille de montagnes à mains nues, ou qui ont été élevés par des oiseaux divins au plus haut de montagnes sans sommets. Bref, des beaux gosses, du gros calibre. Par chance, cette mythologie a accouché de quelques jeux, de qualité variable.

Garshasp est l'un d'eux, et je vous invite à l'essayer si vous avez quelques heures à tuer. Pas plus que quelques heures d'ailleurs, parce que le jeu est très court. Il se termine en trois heures environ. C'est un God of War-like, un peu rigide et buggé, mais avec une prise en main rapide et qui peut être jouissif voire même immersif. Le bestiaire est original, les environnements sont assez novateurs, et variés. Le jeu est maintenant daté, mais ceux qui ne recherchent pas forcément à faire pleurer leur carte graphique pour apprécier un jeu pourront peut être y prendre du plaisir.

A gauche, Forgotten Sound, point and click à l'esthétique particulière. A droite, Grashasp, jeu d'action clairement au dessus du lot.

Le jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulierLe jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulier

Inversement, si vous avez quelques heures à perdre, ou si vous voulez tout simplement vous faire du mal et prendre du plaisir dans la douleur (surtout que le jeu est intégralement en persan), vous pouvez toujours installer Forgotten Sound (si vous arrivez à le trouver hors d'Iran), un de ces point'n click qui fourmillent sur les étals des marchands. Egalement basé sur la littérature traditionnelle iranienne, ce jeu est laid, très laid, et court, très court. Ça n'est même pas vraiment un jeu dans le sens où le déplacement du personnage déclenche juste quelques cinématiques (des enchaînements d'artworks) moches et affreusement mal doublées (j'ai par ailleurs cherché à rencontrer les doubleurs de ce jeu, sans succès). Les animations sont catastrophiques et se déclenchent aléatoirement. Pas besoin d'être speedrunner pour faire bugger l'animal, il suffit juste de bouger la souris ou de cliquer quelque part, ou d'appuyer sur une touche du clavier, ou de prendre un café à côté de son ordi, bref, de faire quelque chose.

Ces jeux ne sont pas du tout les seuls à s'inspirer de ce vivier d'histoires qu'est la littérature classique iranienne. On trouvera ainsi des jeux de plates-formes « indépendants », des jeux d'action comme « Arash », mais globalement, ces jeux, même ceux parus il y a peu, souffrent de grosses lacunes techniques et de game design.

La relève

Le jeu vidéo en Iran : Premier aperçu d'un marché bien particulier

Une lueur d'espoir se profile cependant à l'horizon. Quelques jeux de très bonne qualité sont en attente de publication. Je n'ai pas trop le droit d'en parler, ou plutôt pas trop l'envie, mais j'ai pu en tester quelques-uns, comme Shabgard, ou E.T. Armies, et bien que ceux-ci comportent toujours quelques défauts, la qualité, au moins techniquement, est au rendez-vous. Ici, on les appelle les jeux de la troisième génération, même si personne ne sait trop pourquoi. Plus intéressant encore, de petits jeux alternatifs, produits par de jeunes développeurs expatriés pour le moment, ont crevé l'écran lors de rassemblements internationaux. Je vous invite à vous renseigner sur BAM, ou Farsh de Mahdi Bahrami, par exemple.

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E.T. Armies : un jeu iranien techniquement très correct

Et puis le grand événement dans le paysage vidéoludique iranien, c'est l'ouverture, il y a un peu plus de deux ans, d'une école de développement de jeux à Téhéran, pas loin de Haft-e-Tir. En ce moment, environ 300 élèves en tout sont inscrits à cette école, et cela promet de donner un peu de sang frais à l'indutrie iranienne, qui en manquait cruellement. Le petit monde des artistes digitaux iraniens n'est pas en reste avec la création il y a quelques années de Cgart.ir, qui commence à participer à des événements de classe internationale, et souvent avec brio.

Overdose

Il y a plein d'autres types de jeux en Iran, et j'aimerais bien pouvoir vous en parler, mais là, j'ai mal au crâne. Cinq heures de jeu ininterrompues, quand ces mêmes jeux ne tournent qu'à 15 fps, ça donne envie de se reposer un peu, voire d'arrêter le jeu vidéo pour toujours. Le test prolongé d'un jeu catastrophique voit toujours s'enchaîner ces différentes phases (mais pas toujours dans cet ordre) : consternation, indignation, grosse poilade, énervement, ennui. L'ascenseur émotionnel doit s'arrêter pour aujourd'hui. Et puis de toute façon, demain j'ai rendez-vous avec un des développeurs de Forgotten Sound, alors il faut que je sois en forme.

Cet article est écrit et proposé par Edouard, voyageur moderne à l'origine de l'initiative "Joueurs du Monde".

Joueurs du Monde
Commentaires
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scarfacemperor scarfacemperor
MP
Niveau 72
le 27 avr. 2015 à 18:14

"Game of Death" n'est pas le pire nom pour un jeu... il suffit d'ouvrir le Store de son téléphone pour s'en rendre compte...

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