En France, il existe un dispositif d'aide à la création de jeux vidéo, sous la forme d'un crédit d'impôt. Mais la mesure n'est applicable qu'aux projets dont le budget dépasse le seuil de 150 000 euros. Or, avec l'apparition de petits jeux dématérialisés sur les plates-formes de téléchargement (WiiWare, XBLA, etc.), de nombreux titres échappent à cette aide. Deux amendements avaient donc été déposés pour abaisser ce seuil. Las, les sénateurs ont rejeté cette demande. Nicolas Gaume, président du Syndicat National du Jeu Vidéo, déplore cette décision dans un communiqué :
Nous regrettons la décision du sénat, motivée par la commission des finances qui s'est entêtée à ne pas vouloir prendre en compte les demandes formulées par les parlementaires signataires de ces textes. Nous désapprouvons également les propos du Sénateur Phillipe Marini qui lors de son intervention est allé jusqu'à remettre en cause le seul dispositif susceptible de réduire les effets négatifs des mesures fiscales et sociales engagées par le Canada et la Corée à l'égard de nos entreprises. Monsieur Marini semble ignorer qu'en seulement 10 ans, le Canada a réussi à créer plus de 12 000 emplois alors que dans le même temps en France nous en perdions 5 000.
Dans la suite, il se montre toutefois un peu plus optimiste :
Mais nous restons confiants sur la volonté du gouvernement de faire évoluer dans les prochains mois ce dispositif à la lumière des réalités et des mutations actuelles de notre secteur. Il s'agit d'une course dont les premières places au niveau international s'obtiennent maintenant. Après il sera trop tard, et la France aura laissé passer une occasion unique de créer de nouveaux leaders mondiaux du jeu vidéo.