James Cameron, qui avait donné son accord pour le crossover à condition qu'il soit mené par un certain réalisateur, a en effet exprimé son mécontentement dès la sortie du film. Il a notamment reproché à Alien vs Predator de ne pas avoir respecté l'univers d'Alien et de l'avoir dilué dans une surenchère d'action et d'effets spéciaux.

Un univers "Alien" édulcoré

Pour James Cameron, Alien vs Predator souffre de l’absence de cette atmosphère sombre et oppressante qui a fait le succès des films Alien. Le long-métrage dirigé par Paul W. S. Anderson (la saga Resident Evil avec Milla Jovovich) s'est focalisé sur les scènes d'action et le grand grand spectacle, au détriment de la tension et de la peur qui étaient les éléments clés des films originaux. De plus, le cinéaste derrière Avatar et Titanic estime que le film ne rend pas justice à la complexité des personnages de la saga Alien. Les Predators, en particulier, ont été dépeints comme de simples machines à tuer, sans la profondeur et la culture qui les caractérisent dans les films Predator et Predator 2 réalisés respectivement par John McTiernan en 1987 et Stephen Hopkins (1990).

Un impact négatif sur la franchise

L'échec critique et commercial relatif d'Alien vs Predator a eu un impact négatif sur la franchise Alien. Après la sortie du film, il a fallu attendre trois ans pour voir en salles sa suite directe Alien vs. Predator : Requiem (2007) et encore cinq de plus pour qu’un nouveau film Alien (sans Predator) sorte au cinéma avec Prometheus en 2012. Si Prometheus a rencontré un certain succès, il a également eu un impact négatif sur la saga Alien. Et Alien : Covenant de 2017 n’a fait qu’empirer les choses, forçant les ayants-droits à mettre en pause la franchise pour un temps. Finalement, le xénomorphe hantera de nouveau les salles obscures en 2024 dans Alien : Romulus réalisé par Fede Álvarez avec Cailee Spaeny (Civil War) dans le rôle principal