Affaire Unity : de plates excuses de la part du PDG

S'il y a bien un sujet qui fait parler de lui dans l'industrie vidéoludique depuis des jours, c'est celui d'Unity. Pour rappel, il s'agit d'un moteur très prisé par les développeurs de jeux vidéo, y compris par les petits studios indépendants. Le hic, c'est que Unity Technologies, la société derrière l'outil informatique, a annoncé par surprise la mise en place dès 2024 d'une douloureuse taxe : à chaque fois qu'un joueur installera un jeu tournant sous Unity, 20 centimes seront prélevés au développeur derrière le titre en question. Et ce, même quand un seul et même joueur désinstalle puis réinstalle un jeu.

La gronde de la part des développeurs fut si violente que l'affaire a rapidement pris des proportions gigantesques et internationales. Avec un tel système, de nombreux studios affirment devoir changer de moteur, annuler leur projet en cours, voire envisager de mettre la clé sous la porte. Les bureaux de Unity aux USA ont même du fermer devant les menaces de mort.

Depuis, Unity a annoncé de nouvelles conditions afin de trouver un terrain d'entente. Par exemple, la taxe ne sera appliquée que pour la première installation du jeu vidéo, et les développeurs concernés devront choisir entre la taxe ou pourcentage de 2,5% sur les ventes.

Mais il y a encore du chemin pour que les développeurs se rabibochent avec Unity. Pour beaucoup, la confiance est rompue et des milliers de personnes concernées se méfient désormais de l'entreprise, même avec le rétropédalage annoncé. Le président d’Unity Create, Marc Whitten, a ainsi pris la parole le 22 septembre dernier dans un communiqué officiel :

Je voudrais commencer par ceci : je suis désolé. Nous aurions dû en parler avec un plus grand nombre d’entre vous et nous aurions dû intégrer plus de commentaires avant d’annoncer notre nouvelle politique de frais d’exécution. » Il ajoute : « Nous avons entendu vos préoccupations et nous apportons des changements à la politique que nous avons annoncée.

Affaire à suivre.

Que valent les salaires européens dans l'industrie du jeu vidéo en 2023 ?

Vivre du jeu vidéo n'est pas toujours évident : entre les fermetures de studios, les licenciements ou la simple difficulté à trouver un emploi, vivre de cette passion n'est pas une mince affaire. D'ailleurs, l'agence de recrutement Values Value et la plateforme d'emplois InGame Job ont réalisé une étude portant sur le salaire moyen dans cette industrie, selon plusieurs fourchettes salariales.

L'enquête a été réalisée auprès de 1184 personnes, répartis en deux catégories : ceux de la région de l'Union Européenne, comprenant les 27 pays de l'UE, et ceux des pays hors-Union Européenne, ce qui comprend l'Arménie, de la Biélorussie, de la Géorgie, de la Moldavie, de la Bosnie-Herzégovine, du Monténégro, de la Serbie et de l'Ukraine.

Voici les résultats :

Salaire annuel médian de la région UE :

• Profession junior la mieux payée : Game design - 25 000 €
• Profession junior la moins bien payée : Art/design – 20 000 €
• Profession intermédiaire la mieux payée : Analytics - 37 000 €
• Profession intermédiaire la moins bien payée : QA - 16 100 €
• Profession senior la mieux payée : C-suite/cadre - 84 000 €
• Profession senior la moins bien payée : Marketing/acquisition d'utilisateurs - 46 000 €

Salaire annuel médian régional non UE :

• Profession junior la mieux payée : Art/design - 12 000 €
• Profession junior la moins bien payée : Game design - 7 700 €
• Profession intermédiaire la mieux payée : Analytics - 29 000 €
• Profession intermédiaire la moins bien payée : Ressources humaines /recrutement - 15 000 €
• Profession senior la mieux payée : C-suite/cadre - 66 000 €
• Profession senior la moins bien payée : Sound design - 30 000 €

Un écart salarial important différencie ainsi les développeurs de l'Union Européenne et ceux des pays hors-UE.

De plus, un fort écart salarial est à déclarer entre les hommes les femmes dans le rapport, qui avance : "Une sombre tendance mérite d'être soulignée : les femmes interrogées ont tendance à indiquer des niveaux de salaire souhaités inférieurs à ceux de leurs homologues masculins."

Crédit image : Gamesindustry.biz

Xbox fait face aux plus grands leaks de son histoire

Dans le cadre du procès avec la FTC, Microsoft s'est retrouvé face à une fuite massive avec des documents, publiés pourtant par ses soins mais non censurés, révélant une énorme partie de ses plans d'avenir. Même si nous avons largement couvert cette actualité chez JV, un petit récapitulatif s'impose pour les potentiels retardataires :

• Xbox ne compte pas sortir une nouvelle Xbox Series plus puissante, mais proposera en 2024 une nouvelle version de sa Xbox Series X. Celle-ci présentera un nouveau design cylindrique, n'aura pas de lecteur de disque et aura un SSD de 2 To. Elle disposera d'un port USB-C, du Wi-Fi 6E et du bluetooth 5.2. La consommation électrique baisserait aussi de 15%. L'idée serait évidemment d'avoir une machine parfaite pour le Game Pass.
• Une nouvelle Xbox Series S serait aussi proposée, cette fois-ci avec un SSD de 1 To.
• Une nouvelle manette Xbox universelle est également prévue. Celle-ci pourra être directement connectée au cloud pour améliorer la latence, les boutons seront plus silencieux, il y aura une batterie amovible et rechargeable et des vibrations hatpiques seront intégrées. Le lancement est prévu en même temps que la nouvelle Xbox Series X et S.
• La nouvelle génération Xbox est prévue pour 2028. Pour le coup, Microsoft aurait un concept unique : une console physique qui mixerait le jeu vidéo natif et le jeu vidéo en cloud gaming. Grâce au cloud, Microsoft pourrait alors améliorer les jeux vidéo sur la durée, tout en proposant une plateforme idéale pour le Xbox Game Pass.
• Des propos tenus par Phil Spencer ont aussi été divulgués : si le Game Pass n'atteindrait pas les 100 millions d'abonnés en 2030, la division Xbox pourrait être tout simplement abandonnée par Microsoft.
• En 2020, Phil Spencer s'est dit toujours très intéressé par le rachat de Nintendo, qu'il souhaitait faire un douceur.

En bref dans l'actualité business de la semaine

• La CMA britannique a donné son accord provisoire pour le rachat d'Activision-Blizzard par Microsoft, ce dernier se rapprochant plus que jamais de son but.
• Le Steam Deck 2 ne devrait pas sortir avant fin 2025 au minimum, selon Pierre-Loup Griffais de Valve.
• The Crew Motorfest réalise le meilleur lancement de la franchise, bien qu'Ubisoft n'ait pas donné de chiffres précis.
• The Division 3 a été annoncé par Ubisoft dans un simple communiqué de presse, sans aucun artifice. Julian Gerighty est notamment nommé producteur exécutif de la franchise.
• Marvel's Avengers sera purement et simplement retiré de tous les stores numériques dès le 30 septembre. Un ultime aveu d'échec, pour beaucoup.
• Alors qu'il devait s'occuper de tout le futur de la saga Need for Speed, une grande partie des effectifs du studio Criterion Games est finalement rattaché à la licence Battlefield, sous la direction de Vince Zampella.
• Le studio Saber Interactive a annoncé l'arrêt du suivi d'Evil Dead : The Game, pourtant sorti en 2022. La version Switch a aussi été annulée : l'ensemble résulte probabelement de la crise traversée par le groupe Embracer, qui détient le studio.
• Starfield a dépassé les 10 millions de joueurs sur PC et Xbox Series.