Nous y sommes, Starfield est enfin là. Annoncé en 2018 et en développement depuis 2013, le jeu de Bethesda a toujours été vendu comme un gigantesque RPG de science-fiction disposant d’un terrain de jeu à explorer plus vaste, plus complexe et plus détaillé que ce que l’éditeur a réalisé jusqu’ici. Respecte-t-il ses promesses ?
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La campagne qui vous gagne
S’il peut paraître simple, le scénario de Starfield est plus profond que ce à quoi nous nous attendions. S’appuyant sur des leviers dramatiques bien connus, il place le joueur au cœur d’un mystère où la foi et la science entrent régulièrement en interaction. Car oui, que représente encore la religion à une époque où l'homme a dépassé toutes les frontières grâce à la technologie ? Les protagonistes principaux sont intéressants et disposent de personnalités bien trempées. Bethesda a pris du galon dans sa qualité écriture.
Belle comme une nébuleuse
Graphiquement, Starfield alterne donc entre le magnifique et le moins rutilant. Bethesda livre des bases spatiales superbes, des effets climatiques somptueux et des villes imposantes, de nombreux visages réussis, mais affiche aussi des créatures ou des protagonistes moins travaillés, ainsi que des planètes trop simples. La taille démesurée de l’espace de jeu a cependant un coût. La contrepartie se situe dans la compartimentation de l'expérience : les chargements, même courts, sont nombreux. Et les bugs dans tout ça ? Ils sont quasiment inexistants !
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Echo du passé
Starfield se joue à la première et à la troisième personne, et propose des gunfights réussis ainsi que des séquences de shoot dans l’espace bien fichues grâce au focus sur la gestion des vaisseaux. Du côté de sa composante strictement RPG, Starfield reste cependant en terrain conquis. Il y a assez de choix et de possibilités dans la personnalisation de compétences pour jouer à sa façon et arriver à ses fins de la manière désirée. En gros, le soft est classique dans sa dimension RP, mais offre un univers de jeu totalement démesuré.
Playmore
Entre la campagne, les objectifs annexes, le craft, la construction de vaisseaux et d'avant-postes ou encore l’analyse de planètes, Starfield est un puits sans fond en matière de contenu. À ce stade, il serait plus judicieux de le qualifier de jeu en univers ouvert plutôt que simple open world. Oui, il y a toujours quelque chose à voir et à faire dans cet incroyable univers, comme visiter une des 1 000 planètes disponibles. Au final, il y a étrangement peu de tutoriels par rapport à toutes les possibilités offertes, si bien qu'il faut obligatoirement expérimenter pour comprendre toutes les fonctionnalités.
En se risquant à tout faire, Starfield se heurte forcément à de nombreux concurrents, et donc à des retours cinglants sur des aspects qui pourraient être perçus comme pas assez creusés. La réalité, c’est que la nouvelle création de Bethesda laisse au joueur le choix de bâtir son expérience à la carte. Captivant dans ses thèmes, drapé de ce qu’il faut de mystère pour que l’on y pense même quand la console est éteinte, il est une jolie réussite.