Avec la sortie de Baldur's Gate 3, de nombreux joueurs découvrent les joies du C-RPG, c'est-à-dire du jeu de rôle sur PC. Contrairement à d'autres genres, certains choix dans ce type d'expérience peuvent avoir des conséquences sur la suite des événements que tout le monde n'est pas prêt d'assumer. C'est là qu'entre en jeu une mauvaise habitude qui gâche toute l'aventure...
Depuis son lancement officiel le 3 août, les joueurs ne cessent de vanter les qualités de Baldur's Gate III. En premier lieu, c'est la liberté offerte par le jeu de Larian Studios qui fait l'objet de nombreuses louanges. Avec tous les choix possibles, chacun vit sa propre aventure avec des rebondissements qui en font tout le sel, aussi bien en mal qu'en bien. Malheureusement, certains joueurs se gâchent cet élément de surprise central à l'expérience de jeu à cause d'une mauvaise habitude : le save scumming.
Le save scumming, pratique bien connue des PCistes
Pour ceux qui ne sont pas habitués aux jeux PC, le save scumming est une pratique qui consiste à abuser des fonctionnalités de sauvegarde rapide pour être sûr d'obtenir le résultat que l'on veut, peu importe le nombre d'essais. Dans le cas de Baldur's Gate 3, cela revient à sauvegarder avant un résultat de dés et de charger la partie jusqu'à obtenir une réussite. Si on pourrait penser au premier abord que cela permet de mieux profiter de l'expérience, cette technique gâche en réalité tout ce qui fait la saveur d'un jeu de rôle. En faisant cette méthode, cela revient à faire 20 à chaque lancer de dés et donc supprime la surprise du résultat.
En voulant retirer la frustration de l'équation, on se gâche en réalité tous les rebondissements et les imprévus qui font justement tout le charme d'une aventure. Et puis, lorsqu'on arrive à réussir un lancer de dés du premier coup, cela ne procure pas autant de plaisir que si on l'avait fait dans les règles du jeu. Ici, il n'est pas question de faire de l'élitisme en condamnant cette pratique pour les joueurs qui veulent rendre le jeu facile. Pour ceux qui ont du mal, il existe déjà un mode facile et faire du save scumming revient à se gâcher ce que propose l'aventure plutôt qu'à la rendre plus abordable. Évidemment, sauvegarder juste avant un combat pour éviter de perdre trop de temps à tout refaire en cas de défaite ne faire pas partie de cette pratique. Mais de manière générale, on ne peut pas dire que Baldur's Gate 3 est difficile tant il permet aux joueurs de faire les builds qu'ils veulent sans les punir.
Baldur's Gate 3, un jeu aux surprises précieuses
En vérité, profiter des rebondissements prévus par les développeurs et que le joueur n'avait même pas imaginé fait partie intégrante de l'aventure. C'est comme cela qu'on en vient à avoir un parcours personnalisé qui se démarque des autres, ce qui fait toujours une histoire unique à vivre. Dans ce sens, ce genre d'expérience a de quoi rappeler ce qu'on avait pu vivre avec le lancement d'Elden Ring où chacun racontait un morceau de son aventure sur les réseaux sociaux et que l'on découvrait mille et une façons de progresser dans l'Entre-Terre. Dans Baldur's Gate 3, c'est un peu la même chose, mais avec beaucoup plus de dialogues et donc de choix dans les mots. Sauf que dans Elden Ring, le joueur ne peut pas faire de save scumming, ce qui crée vraiment ces moments uniques qui ont fait la popularité du titre de From Software.
Ne pas faire de save scumming dans Baldur's Gate 3, c'est laissé une place à l'imprévisible et à la surprise. En réalité, le jeu est pensé pour que le joueur ne puisse pas faire d'erreur car tout fonctionne peu importe le résultat, qu'il vous plaise ou non. On peut même aller plus loin en disant que c'est en assumant ses échecs que le titre dévoile tout son potentiel. Et comme disait Michael Douse, directeur de l'édition chez Larian Studio : faites-vous confiance et faites confiance aux dés.