Voilà maintenant deux bonnes semaines que le nouveau Zelda est entre nos mains. Tout le monde s’est fait un avis sur le titre phare de Nintendo et ce qui est sûr c’est qu’il divise, surtout au niveau de ses graphismes. Alors il est temps pour JV de répondre à la question que tout le monde se pose : Tears Of The Kingdom est-il techniquement raté ou profondément bien optimisé ? C’est ce qui vous attend dans ce nouvel épisode des 5 choses à savoir.
Sommaire
- La Switch : antique et rentable
- Un jeu “fade” et “vieillot” ?
- Totem d’immunité : le retour ?
- Une anomalie de développement ?
- La D.A. qui joue quitte ou double ?
La Switch : antique et rentable
C’est le point le plus important du sujet : la technique de la Nintendo Switch. Car il faut le dire, la machine de la firme japonaise est un OVNI qui rapporte beaucoup d’argent mais qui, pourtant, n’est clairement pas au niveau de la concurrence. On parle là de 0.5 Teraflops pour la console du plombier moustachu, elle fait bien pâle figure face aux 10 Teraflops de la PS5 et les 12 de la Xbox Series X. Alors, on le sait, la stratégie de Nintendo a toujours été de renouveler les manières de jouer plutôt que de faire la course au graphisme. Cela n’empêche pas que, quand ta franchise s’appelle Zelda et que Breath Of The Wild a été une véritable révolution visuelle, sa suite doit au moins être au niveau de la concurrence. Ce qui, à première vue, n’a pas été réussi, de nombreuses critiques pointant du doigt les limitations techniques de Tears Of The Kingdom. Pour le coup ces critiques négatives s’entrechoquent avec de nombreuses critiques positives, estimant que le jeu est très beau sur une Switch Oled ou encore que les graphismes en mode salon dépendent énormément de la qualité de notre télévision. Alors comment expliquer une telle tolérance vis à vis du titre de Nintendo ? Et est-ce que la presse spécialisée est aussi tolérante de son côté ? Voyons ça ! Pour plus d’informations, regardez notre nouvel épisode des 5 choses à savoir directement en auto-play.
Un jeu “fade” et “vieillot” ?
David Jaffe, le créateur de la saga God Of War, a récemment déclaré sur Twitter que Tears Of The Kingdom était un jeu terriblement fade et vieillot. Même si l’expérience est cool, un jeu avec de tel graphisme devrait, au minimum, se faire gronder par le public et les critiques. On pourrait penser que, vu la postérité du monsieur, il pourrait avoir raison. Et bien pas du tout, c’est même l’inverse qu’il s’est produit. 19/20 de notre côté, 95/100 chez MGG ou encore la note maximale chez Gameblog, en plus d’une pluie de critiques positives de la part du public. Les remarques négatives s'étouffent dans ce marasme de positivité. David Jaffe dénonce là une probante malhonnêteté chez la presse spécialisée. De ce fait, au-delà d’une tolérance par rapport à la technique de Tears Of The Kingdom, ne pouvons-nous pas dire que le titre de Nintendo bénéficie d’un totem d’immunité ? Si vous voulez plus de détails, nous vous invitons à regarder le nouvel épisode des 5 choses à savoir disponible en tête d’article.
Totem d’immunité : le retour ?
Vous connaissez forcément la logique du totem d’immunité, ce concept visant à dire qu’un jeu reçoit ses bonnes notes uniquement grâce à sa réputation et non grâce à sa véritable valeur. On parle ici des jeux de la franchise Zelda ou Pokemon, ceux d’Hideo Kojima ou encore ceux de From Software. Ce concept peut amener un véritable comportement de haine envers les jeux concernés et c’est justement ce que vit Tears Of The Kingdom en ce moment. Un review bombing abusif de la part de personne n’ayant même pas touché au jeu. Des joueurs estimant que le jeu ne mérite pas ses éloges et qu’il n’est que recyclage par rapport au premier opus. Affirmant fièrement que le jeu est mauvais, par pure défiance. Une véritable hargne alimentée par les notes excellentes du jeu mais également par une certaine logique. Quand des jeux comme Redfall sont pointés du doigt pour leur limitation technique, pourquoi un jeu comme Tears Of The Kingdom ne subit pas le même sort ? Surtout quand on apprend que la phase de gameplay de 10 minutes présentée sur YouTube le 28 mars, a été planifiée à la va vite par peur que la technique du jeu ne plaise pas. Le totem d’immunité serait donc vraiment appliqué ? Eh bien non, et pour vous expliquer pourquoi, il nous faut vous parler de la structure et du budget d’une production comme celle d’un Zelda. Pour plus de précisions, le nouvel épisode des 5 choses à savoir est disponible juste au-dessus
Une anomalie de développement ?
Il est important de rappeler qu’une équipe comme celle de Tears Of The Kingdom c’est un peu plus de 300 personnes, on est bien loin des 2000 personnes de Red Dead Redemption 2. Il faut néanmoins saisir que le titre de Nintendo n'accueille pas d’animation complexe, pas de Ray Tracing ou encore de remplissage technologique. L’équipe peut donc se permettre d’être bien moindre en comparaison des productions actuelles. On a bien conscience qu’en vous disant ça, ce serait donner raison au propos de David Jaffe ainsi qu’aux critiques négatives. Mais il faut également comprendre que, malgré une équipe réduite, Nintendo a réussi, avec Tears Of The Kingdom, à créer un jeu avec un système de construction complexe, de même pour la physique, le tout sur 3 niveaux d’exploration. Un vrai casse-tête d’optimisation dont la firme japonaise à réussi à en venir à bout. Ils ont fourni autant d'efforts que pour un AAA PS5 et ça a payé, le tout avec une petite équipe, rien que pour ça, on ne peut pas dire que Tears Of The Kingdom soit un échec technique. Surtout que le jeu a été peaufiné pendant un an avant sa sortie, pour retirer les bugs et l’optimiser techniquement.. Et si cela ne suffit pas à vous convaincre, alors il nous reste à dégainer un dernier argument. Pour en savoir plus, votre nouvel épisode des 5 choses à savoir est disponible au début de l’article.
La D.A. qui joue quitte ou double ?
La direction artistique fait un travail immense dans Breath Of The Wild. Ce Cell-Shading mélangé à la gouache (emprunté à Wind Waker et Skyward Sword) cache les textures baveuses et la modélisation topographique un peu crado. Ses artifices rendent le jeu très propre et très agréable à regarder, le tout est sublimé par des nuages et des effets solaires et lunaires qui, pour le coup, ont bénéficié d’un soin tout particulier. Tout cela est à nouveau visible dans Tears Of The Kingdom, chaque angle de vue, chaque paysage nous immobilise et nous donne envie de masher le bouton capture d’écran de la manette. Maintenant, soyons honnête, le jeu n’est pas beau sans ses artifices. Mais, dans le même temps, il est très compliqué d’observer, en jeu, des moments où ses artifices sont absents. Pour le voir il faut vraiment le vouloir, en collant sa caméra contre un rocher par exemple, ou en zoomant sur un arbre. Encore une fois, rappelons que Tears Of The Kingdom n’est pas un jeu PS5 ou Xbox Series, il n’a pas l’ambition de l’être. Il est crucial de prendre en compte que le titre a été développé sur la Switch, pour la Switch. Regardons le jeu tel qu’il est avec sa machine, et comme ça nous pouvons le dire, Tears Of The Kingdom est bien optimisé. Pour rappel, le nouvel épisode des 5 choses à savoir est disponible en tête d’article.