Dans le cadre de la décision de la CMA, qui s’est prononcée contre le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft, plusieurs documents émergent. Dont un sur l’éventuelle exclu Call of Duty sur Xbox.
La semaine dernière, le couperet est finalement tombé… La ‘CMA’, gendarme de la concurrence au Royaume-Uni, s’est prononcée contre le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Autrement dit, les fruits de l’éventuelle acquisition sur le territoire britannique sont, à ce jour, bloqués ! L’organisme juge que les consommateurs du pays seraient à terme menacés - notamment dans le domaine du Cloud Gaming où le géant américain est déjà très présent : “Microsoft trouverait un avantage commercial à rendre les jeux d'Activision exclusifs à son propre service (dans les nuages, ndlr)”. Dès l’annonce du verdict, ce mercredi 26 avril, la firme de Redmond et Activision ont annoncé qu’ils allaient faire appel.
Une perte “substantielle”
Comme nous vous l’expliquions il y a quelques jours : pour la CMA, ce n’est “plus Call of Duty qui fait office d'épouvantail”… De fait, comme le rapporte IGN, l’organisme estime même que les craintes de PlayStation concernant le célèbre FPS, dans l’éventualité où le rachat d’Activision-Blizzard aboutit, ne sont pas fondées. Le régulateur explique que Microsoft perdrait de “l’argent substantiel” si le jeu de tir devenait une exclusivité Xbox ! C’est en effet l’une des grosses inquiétudes de Sony et du PDG de sa division vidéoludique, Jim Ryan. L’homme veut la garantie que Call of Duty sera “pour toujours” sur PS4 et PS5. De son côté, Microsoft propose un deal de dix ans, que PlayStation n’a pas accepté.
Pour étayer son analyse, la CMA se base sur le “taux de détournement critique” (ou “critical diversion ratio” en anglais), à savoir le nombre de joueurs Sony qui devraient passer sur Xbox pour qu’une telle exclusivité soit rentable pour Microsoft | l’argent que ces joueurs seraient prêts à dépenser - avec des achats in-game - dans les cinq ans qui suivraient cette décision. Selon le gendarme britannique, cela représenterait une perte de “plusieurs milliards” au cours de ces quelques années. Comme le note IGN, l’organisme prend en compte une variété de facteurs : comme l’éventuel rétropédalage du géant américain concernant cette décision, les avantages liés au Game Pass… Dans tous les cas, à court ou long terme, ce serait peine perdue. Reste à voir ce que fera Xbox, dans l’hypothèse où son rachat est validé ! Après la FTC et la CMA, il manque la décision de l’Europe, attendue le 22 mai.