Ces dernières années, les différents acteurs de l’industrie avaient pris l’habitude d’avoir des propos plutôt élogieux les uns envers les autres. Mais ça, c’était avant. Depuis l’annonce du rachat d’Activision Blizzard par Microsoft, les relations entre la firme de Redmond et Sony se sont sacrément tendues et il y a comme un air d’électriticité entre Phil Spencer et Jim Ryan. Et ce n’est pas la dernière déclaration qui va apaiser la situation…
Dans le podcast Second Request, Phil Spencer a estimé que la stratégie de PlayStation, et donc de Sony, est d’asseoir sa place de leader en minimisant la puissance de la marque Xbox. Au détour d’une question, il lâche ainsi :
Sony essaie de protéger sa domination sur le marché des consoles. Leur manière de l’accroître est de rendre la Xbox plus petite.
Il poursuit :
Ils ont une vision de l’industrie très différente de la nôtre. Ils ne sortent pas leurs jeux le même jour sur PC, ils ne mettent pas leurs jeux dans leur service d’abonnement dès le jour de la sortie.
En donnant son véritable ressenti, Phil Spencer montre que Microsoft et la Xbox n’ont pas l’intention de se laisser dévaloriser. Alors que la situation concernant le rachat d’Activision Blizzard est loin d’être évidente, le responsable de la Xbox n'hésite plus à taper du poing sur la table. Sony, par la voix de Jim Ryan, cherche, par tous les moyens, à conserver la franchise Call of Duty sans avoir à répondre à des conditions dictées par Microsoft.
Call of Duty, le nerf de la guerre entre Microsoft et Sony
Dans ce podcast, Phil Spencer soulève le principal problème. C’est bel et bien Call of Duty, qui pèse des milliards de dollars, qui est au centre des frictions. À l’origine, Microsoft a proposé à Sony une garantie de trois ans de licence, mais l’offre a été rejetée. Jim Ryan a ainsi expliqué que la proposition était « inadéquate à de nombreux niveaux » et on peut y voir aussi la crainte d’un retour de Call of Duty sur les consoles Nintendo. Chose que Phil Spencer a confirmé si le deal entre Microsoft et Activision Blizzard en venait à être bouclé.
Cela montre, une nouvelle fois, que l’industrie est en pleine mutation et que les différents acteurs vont chercher, chacun à leur manière, de subsister dans cette jungle. Si ça évolue dans ce sens, il n’est pas illusoire de penser que certaines paroles pourraient nous ramener aux affrontements Nintendo/SEGA de la fin des années 1980/début années 1990.