Dépend des époques, à la fin de leur existence au XIX ème la belle machine de recrutement ottomane s'enraye. Les janissaires ne sont plus recrutés et formés par le devchirmé mais issus bien souvent des milieux défavorisés voir de la pègre à Constantinople, leur nombre ne cesse d'augmenter, leur indiscipline et inefficacité au combat deviennent la règle. Ils s'octroient eux-mêmes des prérogatives : droits supplémentaires comme celui de se marier, d'avoir des enfants, de pouvoir hériter et sont une source d'instabilité politique.
A chaque nouvelle arrivée de sultans, les janissaires recevaient une prime pécuniaire, "le don du joyeux avènement" renverser les sultans multipliaient leurs revenus personnels. Ils défendent également leur place avantageuse dans la société face à là politique des sultans qui tentaient de marginaliser l'influence des janissaires et les ramener en pas. Par des réformes de l'armée ottomane et un appui sur les troupes encore loyalistes : les marins et corps de canonniers qui sont les premiers bénéficiaires des largesses réformatrices. Selim III échoue à ce petit jeu et ce sera finalement son successeur Mahmoud II qui isolera les janissaires de leurs soutiens politiques : les oulémas et milieux conservateurs/voir réactionnaires opposés à une évolution de l'empire ottoman et profitera d'un énième soulèvement pour massacrer tout ce beau monde en 1826. Avec quelques survivants qui s'échapperont pour la régence d'Alger.