A Gergovie il se laisse enfermer bêtement dans l'oppidum, il réussit à s'échapper sur un coup de chance, ce qui déclenche l'insurrection générale de la Gaule celtique, mais ça ne lui suffit pas rebelotte il se laisse enfermer de nouveau à Alésia histoire de faciliter encore plus les choses à César

C'est pas si facile que ça
Il a été contraint de se retrancher sur l'oppidum d'Alesia

Vercingétorix fait preuve d'une réelle vision aussi bien militaire que politique, il forme une coalition, s'oriente faire une guerre sur trois fronts pour jouer de son avantage numérique et menacer les alliés de César.
Il refuse d'accepter la bataille en rase campagne à cause des défaites que subirent les Belges et les Helvètes, et préfère une guerre de mouvement basé sur la cavalerie.
Elle lui permet de mettre en déroute César devant Gergovie, dont la campagne lui coûtera près d'une légion.

Vercingétorix souhaite renouveller l'exploit de Gergovie, à savoir fixer l'intégralité de l'armée Romaine devant un opida pendant que celle-ci est contourné par les alliés du chef Gaulois (Un Dien ben phu avant l'heure). C'est compté sans le génie de César, qui a prévu des vivres en grandes quantités et un ouvrage de poliorcétique célébre encore de nos jours.

Vercingétorix n'est pas un génie, ce n'est pas un incompétant, c'est un noble gaulois qui tente de fédérer pour la première fois les peuples qui habitent dans l'hexagone, qui connaîtera quelques succès avant de succomber devant l'appareil militaire romain qui a déjà soumis toute la médittérannée.

"Elle lui permet de mettre en déroute César devant Gergovie, dont la campagne lui coûtera près d'une légion."

Peut-être mais il ne gagné à Gergovie que sur un coup de chance (même 2)

À ce moment-là du siège, César dispose encore du soutien des Éduens qui doivent lui envoyer des cavaliers. Toutefois, c'est sans compter sur Convictolitavis qui tente de faire comprendre à certains jeunes Éduens — notamment Litaviccos — que leur aide serait plus précieuse aux Gaulois qui se battent pour l'indépendance de leurs territoires. C'est ainsi que les Romains doivent faire face à la défection de ce peuple qui était jusqu'alors leur principal soutien.

[...]

Les Éduens qu'il a réussi à rattacher à son mouvement font une attaque par la droite en sortant du grand camp.

Cela semble fonctionner jusqu'au moment où César, à la tête de la dixième légion, sonne la fin. La topographie déjouant ses plans, bon nombre d'entre ses troupes n'entendent pas ce signal et continuent à se battre jusqu'au-dessous des remparts, notamment des soldats de la huitième légion. De plus, ils confondent les Éduens qui manœuvraient en diversion sur leur flanc avec les assiégés, ce qui provoque leur retraite dans de très mauvaises conditions. L'armée romaine essuie alors des pertes importantes.

"Vercingétorix souhaite renouveller l'exploit de Gergovie, à savoir fixer l'intégralité de l'armée Romaine devant un opida pendant que celle-ci est contourné par les alliés du chef Gaulois (Un Dien ben phu avant l'heure). C'est compté sans le génie de César, qui a prévu des vivres en grandes quantités et un ouvrage de poliorcétique célébre encore de nos jours."

Vercingétorix n'a-t-il pas sous-estimé Jules César sur le coup?

Le 04 mars 2015 à 21:28:59 SWEET_4Life a écrit :
C'est pas si facile que ça
Il a été contraint de se retrancher sur l'oppidum d'Alesia

En quoi a-t-il été contraint? Il y avait fait rentrer des vivres pour pouvoir soutenir un siège, donc il en avait bien prévu la possibilité. Et César ne poursuivait plus ses troupes au moment où il entre dans Alésia, il semble le faire de façon parfaitement calme et réfléchie.

Non Il a dit n'importe quoi, Vercingétorix n'a pas été contraint à s'enfermer dans Alésia, c'est un choix réfléchit qui s'inscrit dans la stratégie que j'ai énoncé plus haut.

"Peut-être mais il ne gagné à Gergovie que sur un coup de chance (même 2)"

Gergovie n'est pas un coup de chance, c'est le fruit de la stratégie gauloise de rassemblement qui le pousse à sonner la retraite, d'un coté son lieutenant Labiénus est encerclé au nord dans la Belgique actuelle avec seulement 4 légions face à plus de 50 000 gaulois, d'un autre ses ressources en blés s'amenuisent et la place de Gergovie résiste face aux légionnaires qui sont repoussé avec perte de l'opidum Arverne.
César n'a aucun intérêt à s'entéter devant cette place décidée à tenir, la déféction des Eduens est simplement la goutte d'eau. A la guerre comme dans la vie : la chance se provoque, Vercingétorix avait mis César dans une position difficile à tenir. Il faudra plusieurs mois de campagnes pour remonter la pente mais les romains feront preuve d'une grande vivacité, compensant leurs faiblesses numérique par la rapidité.

Non il n'a pas surestimé César, mais quel choix lui restait t-il ?

Une bataille en rase campagne ? Des forces infiniments supérieur en nombre ont été écrasé par la tactique Romaine : à Bibracte face aux Helvètes, dans l'Aisne face aux Belges, face aux germains, dans la mer face aux Vénètes et encore une fois à Lutèce face à la coalition de Vercingétorix.
Ces batailles en plaine ont simplement saigné à blanc la gaule en ressources humaines. Et surtout démontré que César à le dessus tactiquement. (Je peux revenir sur les raison de cette force mais Yann le Bohec le fait mieux que moi dans son livre "César chef de guerre", réédité il y a peu pour 11 euros, je te le conseil)

Alors de manière réfléchie que reste t-il à Vercingétorix ?
Une bataille d'attrition, il mise alors tout sur sa cavalerie et va engager César dans une petite guerre, mais César a un coup d'avance il a fait venir des cavaliers germains qui combattent à 2 sur le cheval et qui gagnent les duels de cavalerie dernier atout des gaulois.

Pire, la tactique de la terre brulée le rend impopulaire et ne gêne au final que peu César qui a amassé des vivre depuis le début de la conquête et pressure la gaule proconsulaire qui le fournit constament.

César réussi une prouesse logistique et tactique sans précédant, en battant la technique de la terre brûlée ainsi que la cavalerie gauloise. Les possibilités se réduisent pour Vercingétorix, il se replie vers le nord poursuivit par César qui avance plus vite que lui avec ses soldats aguerris.

Quelles sont les options qui lui restent ? Quasiment aucune, de plus la communication avec les autres armée est très difficile et son choix de se diviser pour presser césar de toute part par des ressources supérieures se retourne contre lui. Enfin la tactique de la terre brûlée et la guerre ininterrompu ont amoindris les ressources en blé de la gaule. Il faut en finir et vite.

Se dresse alors le dernier ressort pour le chef de guerre gaulois, un va tout sur un siège qu'il espère gagner, mais les Arvernes ne savent pas que César à de quoi ravitailler ses troupes pour aussi lontemps, que le patricien a trouvé une parade au plan gaulois avant même d'y réfléchir par un double ouvrage défensif novateur.

Vercingétorix n'était pas un sot, c'était même le meilleurs chef qu'aura connu la Gaule dans sa tentative de se défaire de l'invasion Romaine, il a su rassembler, trouver des solutions mais que faire ? Rome découvrait son nouveau Dieu de la guerre. César va prendre l'Ibérie par deux fois, l'Italie en à peine deux mois, l'Afrique, l'Egypte, la Grèce face à Pompée, Scipion, Labiénus qui possèdait des troupes supérieurs en nombres et le soutient de toute l'aristocratie Romaine.

Comment des tribus éparses qui se haïssent, ne connaissent pas l'art du siège, l'entraînement et la discipline pouvait resister face à ce torrent d'inventivité, de pragmatisme et de réussite ?

Ok tu m'as convaincu ^^

Je reste malgrés tout persuadé qu'une victoire en bataille rangée était loin d'être impossible même contre César. Il me semble que dans la bataille contre Arioviste, il n'est pas passé loin de la catastrophe avec son flan gauche mis en difficulté par les germains. Et contre les helvètes ses légions ont l'avantage du relief il me semble, donc dans d'autres circonstances les choses n'auraient peut-être pas été aussi faciles pour lui.