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Sujet : Les Aiguilles de pin

News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !
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le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 50
13 août 2019 à 11:20:04

Les aiguilles de pin. C’était le nom du hameau où j’ai grandi. Par extension on appelait comme ça toute la petite péninsule sur laquelle nous habitions. Longtemps l’endroit, faute d’habitants, n’avait pas eu de nom. Pas plus qu’il n’y avait de pins. Pendant des siècles avaient régnées les broussailles et les marécages, laissant cette terre impropre à l’installation humaine, à l’exception, je le suppose maintenant, de quelques bases de pirates et d’éphémères campements de pécheurs. Et puis le sénat local, suivant les encouragements de l’empereur, avait conçu le projet de transformer la côte, d’en chasser à jamais la malaria en plantant des forêts de pins sylvestres ; et choisit notre futur hameau comme lieu d’une plantation modèle, relativement proche de la ville. On planta, on planta même de façon exceptionnellement dense, puisqu’il fallait absolument que l’opération soit un succès. L’endroit fut rempli d’arbres qui couvrirent son sol de leur ombre, et d’une épaisse couche d’aiguilles qui étonna les locaux au point que ce furent les aiguilles, et non les arbres, qui lui donnèrent finalement son nom. Et puis vint une guerre, avec ses coupes budgétaires, ses impôts, et le départ des bras des planteurs pour les lointains combats. On abandonna les projets pour la côte, et les Aiguilles de pins restèrent une exception, une incongruité sur une côte livrée aux arbustes et aux moustiques.

Le lieu connut pourtant un improbable succès. Les instruits locaux qui pouvaient acquérir une certaine situation sans pour autant posséder de vastes domaines agricoles dans l’intérieur des terres, y firent construire des résidences, loin de la puanteur et des bruits de la ville. Mon père et mon oncle en faisaient partie. Je fus le premier enfant né aux Aiguilles.

Mon père Lucius était agent des postes impériales, nous ne le voyions pas souvent ; ma mère, Claudia, avait hérité de quelques terres exploitées en maraichage qui sans constituer un gros patrimoine nous assuraient un complément de revenu confortable. Mon oncle était quant à lui le maitre d’école local, je lui doit l’essentiel de mon éducation. Comme il fut acté assez vite que mon oncle n’aurait pas d’enfants, et que j’étais le seul garçon de ma fratrie, on fit très vite reposer tous les espoirs familiaux sur moi ; on m’apprit très tôt à lire, à connaitre les classiques, à maitriser des calculs complexes, quoique je n’aie jamais eu beaucoup de goût pour cette dernière chose ; on m’apprit à utiliser un fusil, à chasser, au-delà des Aiguilles de pins, sur la côte qui restait sauvage. Je connus aussi assez tôt la ville, qui n’était qu’à une demie journée de marche ; mon père accordait une grande importance aux passages en ville pour présenter toute sa famille aux différents dieux, les prier, demander leur protection. Il était impensable, dans sa logique, de se contenter des esprits des ancêtres et des quelques dieux représentés dans le petit temple près du hameau. J’appris à prier les dieux de diverses parties du monde. Pour plus de sûreté mon père me fit même bénir par quelques prêtres monothéistes.

J’ai mis longtemps à comprendre que nous étions des privilégiés. Les Aiguilles de pins me semblaient un lieu isolé, alors que tout ce qui me semblait désirable était en ville ; nous n’étions pas exempts de travaux physiques. Nous cultivions, avec ma mère et mes sœurs, des arpents de terre en amont des aiguilles. Plus tard, quand il eut conquis une meilleure situation, mon père acheta des chèvres, et même quelques poneys, persuadé qu’on pourrait les revendre bien plus chers, et acquérir de l’expérience pour élever ensuite des chevaux. Les années passèrent ainsi, sans que j’aie vraiment conscience du temps. J’allais de plus souvent en ville pour parfaire mon éducation ; ma grande sœur Claudia Rhea croissait en beauté et en assurance ; la plus petite, Lucia, gagnait en malice et en intelligence ; mon père progressait dans les Messageries Impériales.

Je finis par connaitre par cœur l’histoire ancienne de l’Empire, la géographie de la moindre de ses provinces ; mais mon mode était incroyablement petit, les bouleversements du monde étaient lointains, je ne pensais pas qu’ils puissent m’atteindre. Je rêvais de succès glorieux, de découverte d’autres mondes, comme tous les adolescents, mais cet avenir me paraissait aussi lointain, aussi abstrait que les histoires des premiers empereurs. Même dans ma propre famille, je saisissais mal les changements. Certains signes laissaient pourtant entrevoir les changements : mes parents interdirent à Claudia Rhea de pratiquer des travaux manuels, pour ne pas compromettre les espoirs qu’ils plaçaient en elle. Son départ pour Burdigala, pratiquement le bout du monde, dans mon optique de l’époque, fut un choc. On l’avait envoyé chez une cousine de ma mère, dans le but à peine implicite qu’elle lui trouve rapidement un mari. Ses noces avec le fils d’un riche commerçant dépassèrent les espoirs de mes parents, et furent l’occasion de mon premier déplacement hors de la province ; la seule chose qui manquait à mon éducation, dit avec gravité mon oncle en annonçant notre départ. Je découvrais qu’il existait des odeurs autres que celle de pins et celle des égouts de la ville. Ce fut ce qui le marqua le plus. On décida de ne pas s’arrêter à ce succès, il fallait me marier au plus vite. Six mois plus tard, à dix-sept ans, j’épousais la fille d’un petit notable local, la cérémonie fit la fierté de mes parents. Je quittais les Aiguilles.
Depuis, le délabrement de l’Empire a vu apparaitre les bandes armées ; mes parents ont abandonné leur maison pour tenter leur chance dans une lointaine province, avec leurs économies et les statues des dieux ; trop risqué de rester hors de l’enceinte des villes. Les Aiguilles sont restées désertes. J’ignore ce qu’elles sentent à présent.

Metatron Metatron
MP
Niveau 10
16 août 2019 à 16:58:16

Ecoute, c'est pas mal. Sur le plan formel, c'est propre, dans un style un peu suranné. La seule chose qu'il manque c'est un propos à ton récit. Il y a un ton mélancolique intéressant à exploiter, mais que veux-tu dire et faire passer ? Parce que là, c'est une simple description d'un hameaux, qui s'achève brutalement. Je ne pense pas que ça se prête à une suite et ça n'a pas suffisamment de substance narrative pour être une nouvelle.

le_litchi01 le_litchi01
MP
Niveau 50
28 août 2019 à 10:23:24

Le 16 août 2019 à 16:58:16 Metatron a écrit :
Ecoute, c'est pas mal. Sur le plan formel, c'est propre, dans un style un peu suranné. La seule chose qu'il manque c'est un propos à ton récit. Il y a un ton mélancolique intéressant à exploiter, mais que veux-tu dire et faire passer ? Parce que là, c'est une simple description d'un hameaux, qui s'achève brutalement. Je ne pense pas que ça se prête à une suite et ça n'a pas suffisamment de substance narrative pour être une nouvelle.

Tu as tout à fait raison. C'est surtout un exercice de style que j'ai placé dans un univers uchronique de mon invention (un Empire romain qui survit jusqu'à nos jours, vous l'aurez sans doute compris) mais qui n'est pas encore assez cadré pour développer de long récits.
J'ai voulu écrire un récit d'enfance mélancolique. Je n'exclus pas d'intégrer ça à une histoire plus longue.

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