C'est vraiment un projet qui me tient à coeur, qui est peut-être un peu compliqué au début mais qui va se révéler au fur et à mesure du scénario. Je suis un passionné de pirates, et d'aventures en mer, et même si pour l'instant je n'ai pas beaucoup de termes ou de langage marin, je vais essayer de vous partager ça du mieux que je peux. Bien sûr, j'essayerai d'améliorer ça.

SYPNOSIS

Les Objets de Puissance, une fois réunie, peuvent réellement changer la face du Seul Continent. Dans un monde en proie à la famine, à la pauvreté et à la criminalité, l'aventure en mer tente de plus en plus de courageux. Le Capitaine Bellamy, doté de mystérieux pouvoirs, va à la conquête de ces objets perdus au péril de sa vie, et peut-être, au péril de la vie de l'humanité. Malgré tout, il est loin d'être le seul à rêver du pouvoir absolu...

CHAPITRE 1 : BATEAU PIRATE ?

Chapitre 1 : Bateau Pirate ?

Le vent soufflait beaucoup trop fort, les vagues étaient de plus en plus hautes, féroces, violentes et venaient se fracasser contre le bois robuste du Merald. Les matelots courraient de tous les côtés, essayant d’affaler rapidement les voiles comme ils le pouvaient. Les mats penchaient dangereusement de gauche à droite, telle une boussole déréglée et pourtant, Bellamy se tenait droit et fier sur la proue de son bateau. L’objectif n’était pas très loin, à quelques centaines de mètres de là, il le sentait, c’était enfin la consécration qu’il avait tant attendue, dont il avait rêvé.
- Capitaine ! Nous n’allons pas tenir, l’un des mâts va casser, la coque commence à être percée, les cales sont inondées et nous avons perdu des hommes en mer !
Bellamy n’avait rien à dire. Il était conscient de ce qui se passait, il savait qu’un bon nombre d’hommes allaient y passer, et alors ? Lui aussi avait eu une vie compliquée, il avait failli mourir suffisamment de fois pour ne plus avoir peur de l’au-delà, s’il existait. Ses hommes devaient adopter la même mentalité que lui, sinon, ils n’étaient pas dignes d’être à son service.

- Maintenez le cap.

Sûr de lui, le capitaine ne bronchait pas, il sentait à peine l’eau qui lui tombait dessus, il n’avait même pas remarqué l’absence de ses jumelles, prises dans l’une des nombreuses vagues qui endommageaient le navire. Derrière, à la poupe, Bonny était imperturbable. Il gardait le cap, silencieusement et semblait perdu dans ses pensées. Le chaos régnait sur le Merald, les hommes ne suivaient plus aucun commandement, chacun essayant de survivre à cette énorme tempête. Certains d’entre eux s’étaient attachés au mât, pour éviter de se faire piéger par un courant d’air pendant que d’autres s’abritaient sur la dunette. Le tonnerre grondait de plus belle, les éclairs ne passaient pas loin du navire. Malgré l’obscurité totale de la nuit, on pouvait clairement distinguer d’énormes nuages flottant au-dessus du galion. La panique était telle que des matelots marchaient les uns sur les autres, priant pour leur vie, n’ayant cure de l’état de son camarade. De grands soldats, des hommes entraînés au combat étaient au bord des larmes en voyant le ciel gronder.

Le Merald, aussi grand et fort soit-il, vacillait de gauche à droite, au bord de la rupture. Les vagues, atteignant des hauteurs impressionnantes, ne cessaient d’engloutir les matelots, les uns après les autres. L’apocalypse qui régnait en ce moment n’avait rien de naturel et les rumeurs disaient vrai, l’île était inatteignable. Le cri de douleur horrible et inhumain poussé par un marin en voyant une poutre lui transpercer le torse fit enfin réagir le capitaine.

Tout d’un coup, Bellamy rentra en transe, ses yeux passèrent au rouge et les rafales de vent se concentrèrent sur sa position. Toujours les bras croisés, il semblait aspirer l’air aux alentours et dégager les nuages qui couvraient le navire. Les quelques éclairs restants étaient irrémédiablement conduits vers la figure de proue du Merald - un serpent à écaille, semblable à un Cobra – et disparaissaient presque instantanément. Des vagues de plus de sept mètres restaient bloqués au-dessus du galion, pour ensuite retomber sur elles-mêmes, sans toucher le navire. Le spectacle qui s’offrait devant les matelots avait quelque chose de divin, d’impossible et surtout, d’effrayant. Aucun son ne sortait de la bouche des marins, ils étaient paralysés, envoûtés par la posture de leur capitaine, sereine, puissante et déterminée. Bellamy venait de mettre un terme à une tempête hors du commun qui pourtant, semblait ne jamais s’arrêter, presque en un claquement de doigt.

- Deux cent mètres avant la terre ferme, levez l’ancre. Ordonna Bonny, indifférent à ce qu’il venait de voir.

Deux matelots sortirent de leur torpeur et se dirigèrent vers le lourd objet en métal. Le reste du groupe reprit la cadence, certains vérifiaient les dégâts subis au niveau du mât, du pont principal, de la poupe et de la proue pendant que le reste du groupe se précipitaient dans les cales pour vérifier l’état de la nourriture ainsi que des canons et autres armes de l’artillerie navale. Bellamy ne voulait plus perdre de temps.

- Toi, toi et toi, descendez-moi un canoë, vous allez m’amener sur la terre ferme. Bonny, tu restes ici, au cas où.
Bonny ne broncha pas. Il savait qu’il ne fallait pas contredire le capitaine, lui qui était si près du but.

***

L’île d’Appolli était une des destinations les plus dangereuses dans ce monde. Outre les tempêtes aussi soudaines que dangereuses, beaucoup de rumeurs disaient qu’elle était habitée par des créatures extraordinaires, meurtrières et sans pitié, faisant ainsi de cet endroit un fantasme pour beaucoup de pirates. Aussi, l’île avait la réputation d’abriter tout un tas de trésors, que ça soit de l’or, des bijoux mais aussi et surtout, l’un des quatre Objet de Puissance : la plume de l’albatros rouge. Personne ne connaissait réellement le pouvoir enfoui dans cette plume. Le peu de marins qui se sont risqués dans ces eaux troubles n’en étaient jamais revenus, aucune archive, aucune trace de bateau, aucun message n’était ressorti de l’île.

Bellamy ne prêtait guère attention à ces sottises, il connaissait sa force, et se pensait imbattable, increvable. Du haut de son mètre quatre vingt dix, il regardait les gens de haut, au sens propre comme au figuré. Massif, il était l’un des pirates les plus redoutés au combat singulier. Sa chevelure mi-longue, noire comme la nuit faisait ressortir ses yeux gris pâle. Une petite cicatrice venait gâcher les traits parfaits de son visage sans ride, à 42 ans. Ses étranges pouvoirs étaient craints, et bon nombre de rumeurs venaient alimenter l’origine de ceux-ci. Sans mère, tuée dès sa naissance par un clan pirate, il avait passé sa vie à voguer sur les mers avec son père, un pirate raté qui s’est finalement fait emprisonner par la marine locale d’une petite île, au sud du Seul Continent. Mais cette fois, c’était son moment, il touchait au but.

- Toi, viens avec moi. Vous deux, ne vous éloignez pas d’ici. Que je ne vous retrouve pas mort quand je reviendrai, ou vos âmes ne seront jamais en paix.

Sa voix, forte et assurée effrayait réellement son équipage. Les deux marins n’arrivaient même pas à lui répondre, terrorisés. Devant lui, une grande forêt semblait s’étendre sur des kilomètres. Les arbres étaient spéciaux, tantôt verts, tantôt bleus, ils étaient tout sauf naturel. Pas une trace d’animaux non plus, ni de fruits d’ailleurs. Aucun bruit ne parvenait de cet immense espace multi couleur. D’un pas assuré, Bellamy entama sa longue marche en direction de la Plume d’Albatros Rouge.

***

Bonny était lunatique, toujours perdu dans ses pensées. Ça faisait maintenant quatre années qu’il suivait Bellamy, en mer ou sur terre, dans sa quête de pouvoir et de territoires. Bonny, lui, était bien plus simplet. Un bon verre de rhum dans un bar bruyant, avec un peu de musique et une conversation animée, c’était ça qu’il aimait. Malgré tout, son sens de l’honneur l’obligeait à obéir à son capitaine, Bellamy lui avait quand même sauvé la vie ! Bonny était atteint d’une maladie assez rare, l’ataraxie. Il n’éprouvait aucun stress, aucune peur, aucune pression. Les matelots s’étaient activés pour réparer le galion. Les travaux avançaient relativement vite, même si le moral des troupes était au plus bas. Il était temps de vérifier qu’aucun danger n’approchait du Merald.

L’iris des yeux de Bonny disparut un instant. Il possédait une capacité assez spéciale, que même Bellamy lui enviait, sa vision d’aigle. C’est comme si le vent transportait son âme et que la portée de ses yeux étaient infinis. Dans cet état-là, Bonny ne pouvait plus se défendre et était aussi vulnérable qu’une fourmi. Au loin, à des kilomètres de sa position, il distingua un autre navire de guerre, presque aussi grand que le Merald. La marine, aussi loin du continent principal ? En se rapprochant plus près du navire, il vit un pavillon, une tête de mort foulardé par un tissu violet, c’était le symbole du grand pirate Fenn. Ça ne sentait pas bon, son navire semblait intact, les voiles étaient hissées et sa vitesse de déplacement frôlait l’impossible. Il ne leur fallait que quelques minutes pour fondre sur le Merald, et passer à l’offensive. Bonny savait que ses hommes ne s’étaient toujours pas remis de la tempête, et que, dans un tel état, ils ne pouvaient pas rivaliser avec les hommes de Fenn. Celui-ci n’est pas du genre à négocier et ses marins sont parmi les plus féroces des eaux du Seul Continent. Ce n’était pas le moment de tergiverser, l’âme de Bonny retrouva son enveloppe corporelle.

- Nous allons aller de l’autre côté de l’île. Dépêchez vous, si vous tenez à…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, un énorme obus venait de percuter la coque du Merald, par la gauche, du côté opposé où Bonny semblait attendre le capitaine Fenn.

Up

J'aime bien. C'est agréable à lire et intéressant. Juste un détail, Derrière, à la poupe, Bonny était imperturbable je trouve le mot Derrière de trop et anti-immersif.

Bellamy tu n’aurais pas trouvé ce prénom dans un manga sur la piraterie qui se nomme One Piece ?

Qui lui même est inspiré d’un vrai pirate

Merci pour le retour le first, je vais essayer de continuer alors même si c’est vraiment pas très actif ici