Mieux ?

Salut lotus

Le 10 avril 2018 à 20:36:31 Suledhel a écrit :

Mieux ?

Largement mieux, je vais tenter de participé cette fois mais ça sera pas du grand art

On a jusqu'à quelle date alors ?

Jusqu'à dimanche soir

je ne supporte pas la représentation humaine je ne pourrai rien écrire adonc

C’était monté tout doucement, comme par capillarité, personne l’avait vu venir. En prenant du recul, il y avait eu pas mal de signes pourtant mais on avait d’autres préoccupations en ce temps-là, d’ordre pécuniaire pour la plupart. J’étais un professeur d’université fraîchement diplômé, missionné en province pour les dix prochaines années, mon prêt étudiant était presque remboursé, j’arrivais à me payer mon tabac et mon vin presque tous les mois alors je me posais pas plus de questions que ça. Le pays était rentré en guerre sur plusieurs fronts depuis peu mais ça restait loin de nos frontières, et puis c’était pour l’intérêt national, martelaient les journaux, donc on acceptait plutôt bien les grosses coupes budgétaires de l’année en cours. C’était un investissement, disait-on. Les frais de scolarité s’étaient envolés et avec tous ces jeunes qu’on avait vu s’enrôler, principalement parce que la paye était bonne et que c’était initialement prévu pour quelques mois, je me retrouvais devant des amphithéâtres quasiment vide.

On nous demandait un petit effort, pour la France, les journaux étaient priés de ne pas diffuser de contenu qui pourrait impacter le moral du pays, les manifestations étaient interdites et violemment réprimées dans tout le pays, car je cite notre président et chef des armées : « La France ne peut se permettre de tels troubles à l’ordre public en ces temps difficiles. Nos ressources militaires doivent être entièrement dédiées à maintenir un équilibre mondial de plus en plus fragile ». De mon côté, j’étais assez bien planqué et mon seul effort à moi c’était de ne simplement pas faire de cours ou de conférence en lien avec les événements d’actualité. Avec tout ça j’avais presque plus de cours à donner et depuis ces nouvelles réformes budgétaires je me retrouvais dans une sale situation, maintenant fallait que je choisisse entre boire ou fumer.

Entre professeurs on s’était réunis en secret pour pas éveiller les soupçons de la police d’état, de plus en plus présente sur le campus, et on avait décidé de tous aller à Paris pour expliquer pacifiquement au gouvernement que c’était inadmissible de plus pouvoir se payer le strict nécessaire, de ne plus avoir d’étudiants, et puis que maintenant ça faisait déjà un an de loi martiale alors fallait pas pousser. Le soir même j’envoie un mail groupé à tous les professeurs de la faculté pour leur demander de diffuser ce message plus largement, je bois mon vin et je vais chez le voisin pour demander des cigarettes histoire de finir la journée sur une note plus heureuse. Il me propose de boire un verre que j’accepte volontiers. L’appartement se remplit rapidement de fumée et de rires partagés. La suite je m’en souviens plus, mais je me réveille sur un canapé qui n’est pas le mien et j’entends cogner à travers le mur.

Ça cogne à ma porte.

- MONSIEUR LEGRIS, POLICE D’ETAT, OUVREZ !

Mon voisin débarque dans le salon en caleçon en mettant son index sur sa bouche histoire de me faire comprendre de rester tranquille. On se réfugie dans sa salle de bain, il me planque dans la baignoire, tire le rideau de la douche et se précipite à la porte, l’ouvre sur deux officiers tout de noir vêtus qui s’apprêtaient à cogner à sa porte.

- Bonjour messieurs, le voisin ça fait longtemps qu’il est pas repassé par ici, je crois bien qu’il habite chez une amie maintenant, je l’ai pas revu depuis des mois.

Je sais pas trop à quoi il jouait moi, et j’avais pas envie d’avoir d’ennui alors je suis sorti de ma cachette ridicule et puis je suis allé m’expliquer calmement.

- Raconte pas de conneries toi, je suis Monsieur Legris et j’ai passé la nuit ici !

- Papiers

- Oui oui attendez j’ai du les laisser dans ma veste juste là dis-je en faisant un pas vers la porte où je l’avais laissé

- Bouge pas, cette veste ?

- Oui la verte là !

Il fouilla la veste, sortit mon portefeuille, tendit ma carte d’identité à bout de bras pour comparer la photo avec mon visage.

- C’est lui, on l’embarque et toi aussi tu viens dit-il à mon voisin

- Non mais vous vous foutez de qui là, je connais mes droits…

Coups de tonfa sur le front du voisin qui tombe raide et moi je mets les mains en l’air par réflexe, j’aurais encore pu me jeter par la fenêtre à ce moment là si j’avais su.

- Alors on essaye d’organiser un manifestation ? Tu penses que le pays a besoin de ça ?

- Mais j’ai même plus de quoi me payer un froc et puis vous avez fracassez mon voisin sans raison là, c’est quoi ces conneries, c’est quoi vos noms ? Je veux mon avocat !

- C’est moi qui donne les ordres ici alors ferme-la, porte ton camarade jusqu’à notre bagnole et ferme-la sinon je te gaze.

- Non mais vous êtes fous ou quoi ? C’est la France ici et je veux un coup de fil !

- Les terroristes ils ont pas le droit au coup de fil alors maintenant tu portes ton pote Che Guevara !

Rires des officiers de police.

Tant bien que mal je porte mon voisin encore inconscient, il fait encore nuit dehors et le couvre feu touchait à sa fin, des dizaines de fourgons, tous floqués « Police », sont garés aux pieds des immeubles, la plupart remplis de personnes que je connaissais bien. J’installe celui que je porte sur le dos à l’arrière du fourgon le plus proche.

- Il se passe quoi la au juste ? Ils ont fait quoi ceux-la ?

- On fait le ménage, allez monte derrière, ma menace tient toujours.

Tout se passait sans bruit, on ne se doutait de rien, personne n’aurait pu se douter de ça.

Le trajet avait duré une vingtaine de minutes et la colonne de fourgon s’est arrêté en bord de Loire.

- Allez faites moi descendre ces enfoirés, on exécute les ordres sans faire d’histoire, n’oubliez pas pourquoi on est là, pour la France, pour ceux qui sont au fronts là-bas et qui crèvent pendant que ces sales rouges trouvent rien de mieux à faire que de tout remettre en question. Alors au boulot !

C’est un gamin que j’avais eu en cours qui a ouvert la porte du fourgon, il a hurlé quelque chose, j’ai tendu une main vers lui et tout le monde commençait à comprendre ce qui était en train de se dérouler, lui aussi à contre-temps.

- De..debout allez vous avez entendu ce qu’on a dit !

- Tu fais quoi la ? On est où ? Tu te rends compte de ce qu’il se passe ?

- Ferme la et descends, réveille ton pote la et dis-lui de descendre.

- Pourquoi tu pointe ca sur moi ? Tu vas me tuer ? Tu vas tuer des gens que tu connais ?

-T’as rien à voir avec nous, t’es un rat comme ceux qu’on a embarqué, vous méritez tout ça !

- Je le mérite ?

- Ta gueule maintenant !

Il tira en l’air et les hurlements ont commencé à sortir des carcasses métalliques, les hurlements de ceux qui ont compris que ce serait sûrement les derniers.

- C’est bien gamin, sors-moi ces enfoirés de là on a pas toute la journée, le couvre feu termine dans dix minutes, faut faire ça discret, c’est les ordres.

Je tirais mon voisin encore inconscient jusqu’à la berge, le fusil du môme encore braqué sur moi.

Il s’approcha doucement de moi et me glissa à l’oreille :

- Ça c’est pour mon vieux, qu’est mort la-bas pendant que tu donnais cours à son gamin

Il tira une cartouche sur le corps inerte de mon voisin qui était peut-être déjà mort depuis le coup sur le front

- Balance le maintenant ou je te crève !

- Mais vous êtes devenus fous ! Vous êtes tous fous

Il tira en l’air encore une fois, de concert avec de nombreuses détonations tirées en même temps sur d’autres pauvres gars sans défense tout le long de la berge de la Loire et on entendait des gros PLOUFS à mesure que le soleil commençait à se lever.

- Allez petit termine-moi cette vermine maintenant, les autres ont fini déjà. T’es des nôtres ou pas ?

Avant qu’ils aient eu le temps de se retourner vers moi je me suis jeté dans les eaux boueuses et sanguinolentes du fleuve, nageant vers le fond, porté par le courant, me frayant un passage à travers les corps en flottaisons et les balles qui traçaient de grandes lignes blanches tout autour de moi. Je l’avais pas vu venir.

Bonjour, je n'ai pas pu participer au concours sur le sujet 410, car j'ai été banni durant près d'un mois (!).Pour insulte au modérateur. Désolé !

SliceAndSoda
Je suis pas vraiment convaincu. Déjà le changement de temps au milieu du texte arrive comme un cheveu sur la soupe. Le première partie, au passé, posait un background tranquillement, et après tout s'accélère, bien trop vite. Pas le temps de se poser, de comprendre ou de s'immerger dans le texte, tu as là largement de quoi développer. L'idée était néanmoins bonne, avec le clin d’œil aux noyades de Nantes.

Merci du commentaire

Y'a quelqu'un ?

Non y a personne.

Qui ose déranger les topics morts ?

Y'aura des concours sur le 18-25 comme l'année dernière ?
J'avais produit 2 textes d'excellente qualité !

Ce n'est malheureusement pas au programme désolé

Hello, je suis nouveau et j'écris à mes heures perdues, il y a encore moyen de jouer ou le forum est trop mort ?^^

Le 22 juillet 2018 à 20:54:30 Collateral11 a écrit :
Hello, je suis nouveau et j'écris à mes heures perdues, il y a encore moyen de jouer ou le forum est trop mort ?^^

On a le Nouvelle Day lancé par Yugo pour le 15 Août à venir si ça te dit!
https://www.jeuxvideo.com/forums/42-58-57035647-1-0-1-0-festivite-le-15-aout-le-nouvelle-day.htm

Le 22 juillet 2018 à 22:14:52 Mandoulis a écrit :

Le 22 juillet 2018 à 20:54:30 Collateral11 a écrit :
Hello, je suis nouveau et j'écris à mes heures perdues, il y a encore moyen de jouer ou le forum est trop mort ?^^

On a le Nouvelle Day lancé par Yugo pour le 15 Août à venir si ça te dit!
https://www.jeuxvideo.com/forums/42-58-57035647-1-0-1-0-festivite-le-15-aout-le-nouvelle-day.htm

Oh c'est intéressant, je vais voir^^