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Sujet : [OS] Une trace de mon passage

News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !
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Serrix77 Serrix77
MP
Niveau 10
16 mai 2016 à 15:45:45

Me voilà à nouveau, seul dans cette pièce éclairée d’une seule bougie hésitante. Je contemple un instant les ombres créées par cette flamme sur le point de s’éteindre, des ombres se mouvant au rythme de la lugubre danse de la flammèche. Ces ombres, qui ne sont que des esquisses des objets qui m’entourent, des fantômes de leur véritable nature. Je revois là la photo de mon père, jaunie par le temps, il souriait sur cette photo, c’était chose rare. Ici, le trophée que j’avais remporté durant une compétition de football, la gravure sur le pied était effacée, j’avais moi-même oublié ce qu’il y était inscrit. A côté de ça, je peux apercevoir le diplôme universitaire qui m’a demandé tant d’effort, des années de durs labeurs pour ce fichu bout de papier chiffonné. D’autres souvenirs m’entourent, la peluche de mon enfance, mutilée ; le cadeau de mon dix-huitième anniversaire, un magnifique appareil photo à l’objectif brisé ; la bouteille de whiskey de ma première cuite, recouverte de poussière.

Me remémorant chacun de ces instants disparus, j’attrape mon stylo, la main tremblante, et j’appose la mine sur la feuille vierge. Le crissement du stylo tournoyant sur la page joue sa douce mélodie, laissant derrière lui la trace de son passage. Des lettres, des phrases, des idées apparaissent sur le blanc immaculé de la feuille de papier. J’écris alors, sans but, déversant ce qui me vient à l’esprit. Je n’écris pas pour être lu, à quoi bon, les mots qui s’inscrivent disparaîtront comme ils ont apparut. Non, j’écris pour m’évader, j’écris pour moi, espérant trouver l’espoir.

L’espoir, un bien grand mot. Que peut-on espérer qui perdure à jamais ? Rien ne se conserve, tout se meurt. Les souvenirs, les rêves, les valeurs. L’espoir même finit par disparaître un jour ou l’autre en chacun de nous. Tout ce que l’on peut construire, tout ce que l’on peut vivre, tout finit par s’écrouler d’une manière ou d’une autre. Alors, on m’a dit de vivre l’instant présent, de profiter du moment. Une seconde plus tard, il était déjà terminé. J’ai essayé, j’ai tout tenté. J’ai feinté de vivre heureux, de faire des rencontres, des sorties, d’entretenir des relations pour vivre toujours et encore ces instants de bonheur. Mais ils s’effaçaient, comme un simple dessin que l’on gommerait.

Au final, que restera-t-il de chacun de nous lorsque nous disparaîtrons, à notre tour ? Des souvenirs, des vestiges de notre présence, tous aussi éphémères que nous le sommes. On m’a dit de faire quelque chose de ma vie, de marquer le monde de mon empreinte afin que l’on se souvienne de moi des années après ma mort. J’ai cherché, essayé de trouver ce qui pourrait bien faire perdurer ma mémoire une fois passé de l’autre côté. Rien. Rien ne vit pour toujours. Ces artistes du passé, ces Mozart et Van Gogh, ces grands scientifiques ayant révolutionné le monde, ces Einstein et Newton, ces héros des temps perdus, ces Moulin et Don Quichotte. Tous disparaîtront, un jour arrivera où l’on ne parlera plus de ces gens, un jour arrivera où leur nom s’effacera comme tous les autres.

J’ai donc encore réfléchit, essayant de trouver ce qui pourrait me redonner l’envie de continuer. Comme tout le monde, j’ai eu envie de fonder une famille, de rencontrer une femme qui me comblerait et avec qui je donnerais naissance à une nouvelle génération. Alors je repense à mon père, aujourd’hui disparut. Il souhaitait certainement laisser une trace de sa présence en me donnant la vie, mais que restera-t-il de sa mémoire lorsque je disparaitrais à mon tour ? Les enfants que l’on fait sont voués à mourir, tout autant que nous. Tout n’est qu’un éternel recommencement, un cycle sans fin. Quoique je dise, quoique je fasse, je disparaitrais, et tout ce à quoi j’ai pu contribuer également.
Je me retrouverais dans cette solitude qui m’a toujours suivit depuis le début. Cette solitude qui s’est immiscée en moi le jour de ma naissance, qui n’a jamais cessé de me ronger. Je sais aujourd’hui que rien ne vaut la peine d’être vécut, puisque tout s’effacera.

Alors j’écris, j’inscris ces mots qui se suivent et s’enchaînent sans aucun but. Peut-être que je me trompe, peut-être que je pourrais trouver la réponse à toute mes questions. Peut-être avons-nous tous une raison d’être. J’écris. Comme une dernière tentative, dans un dernier élan, de trouver l’envie de continuer. Ma main glisse sur le papier, j’écris tout ce que je ressens, si l’on peut encore dire que je ressens quelque chose. Je suis une coquille vide, un être sans intérêt, tentant vainement de comprendre la raison de son existence. J’écris. J’écris de plus en plus vite. Les mots se déforment, deviennent méconnaissables. Soudain, la mine de mon stylo se brise et laisse se déverser une encre noire sur chacun des mots que je venais d’écrire.

En quelques secondes, tout fut recouvert d’une couleur noirâtre, les mots s’effaçaient et se rassemblaient pour former cette flaque d’encre informe. Une larme glissa sur ma joue, et chuta dans la flaque d’encre, ne faisant plus qu’un avec ces derniers mots. Tient, cela fait bien longtemps que je n’ai pas pleuré. Serait-ce de la peur ? Ou seulement de la nervosité ? Un sentiment indescriptible parcouru mon corps, et tout devint trouble dans mon esprit. J’observai une dernière fois cette pièce dans laquelle se trouvaient mes souvenirs les plus précieux. Mon regard se figea sur le portrait de mon père. Son sourire me fit frissonner.
Sans quitter la photo du regard, je saisis le revolver qui se trouvait dans le tiroir de mon bureau. Je souris une dernière fois, tandis que de nouvelles larmes roulèrent sur mon visage. Je collai l’arme sur ma tempe, tremblant. Le regard plongé dans les yeux de mon père, j’appuyai sur la détente.

La bougie s’éteignit, faisant s’évaporer les ombres de mon passé.

FatuiteR FatuiteR
MP
Niveau 10
22 mai 2016 à 05:48:11

Y'a un TRÈS vilain changement de temps à l'avant-dernier paragraphe. Le texte est au présent et saute subitement, comme ça, à l'imparfait.

Outre cela, je dois avouer que je suis pas convaincu. Le texte a un ton morose et monocorde que je n'ai pas apprécié à la lecture. De plus, le sujet est pas très engageant. On navigue dans des espèces d'idées abstraites qui se donnent des grands airs sans jamais être touchant. Du coup, la fin, où on est censé sentir toute la détresse du personnage... bah ça tombe à plat. Bof bof bof, quoi.

Serrix77 Serrix77
MP
Niveau 10
23 mai 2016 à 18:30:30

Tout d'abord merci de ta lecture et de ton commentaire :-)

Je comprends tes remarques, et ce texte aurait sûrement mérité d'être plus travaillé. En soit, j'ai juste écrit ce qui me venait à l'esprit pendant une après-midi où j'en ressentais le besoin. Pour ce qui est des grands airs, je tiens juste à dire qu'il n'y a aucune prétention dans ce texte, c'est clairement un avis personnel, celui du personnage, auquel je peux ressembler par moment.

Pour ce qui est de la fin du texte, je me doutais que cela pourrait poser problème, je ne sais pas si les changements de temps de ce genre sont acceptables dans les textes, mais lorsque j'écrivais au présent comme durant le reste du texte, ça ne collait pas. J'ai donc opté pour le passé simple, peut-être une erreur de ma part :(

En tout cas encore merci :noel:

Message édité le 23 mai 2016 à 18:31:18 par Serrix77
Pseudo supprimé
Niveau 10
23 mai 2016 à 20:36:24

Les changements de temps sont possible, mais ici c'est trop brusque et ça ne sert pas le propos je trouve (enfin ce n'est pas obligatoire).

J'aime beaucoup la phrase de fin.

Pour mon avis personnel sur le texte, je trouve que tu aurais dû évoquer le père et ses souvenirs une nouvelle fois lorsque tu parle d'espoir dans le troisième paragraphe. Cela donnerait plus d'importance à ton premier paragraphe et apporterait plus de corps au texte en général.

Et sinon je pense que tu aurais à gagner avec le plus vieux conseil du monde en terme d'écriture : faire au plus cours et éviter ce qui n'est pas utile. Cela donne plus de force à ce que l'on écrit.

Par exemple tu écris :

"Au final, que restera-t-il de chacun de nous lorsque nous disparaîtrons, à notre tour ?"

Alors qu'une phrase plus concise ferait moins traîner le propos tout en ayant le même sens, par ex :

"Que restera-t-il de nous lorsque nous partirons ?"

Bien entendu selon le style d'écriture que tu veux avoir le fait de faire des phrases longues avec beaucoup de fioritures peut être intéressant. Mais ici je ne pense pas que ce soit une force, même si ça donne un côté lourd au texte qui fait un peu ressentir la morosité du personnage.

Message édité le 23 mai 2016 à 20:37:56 par
Serrix77 Serrix77
MP
Niveau 10
23 mai 2016 à 21:10:34

Merci à toi aussi de ton commentaire !

Et bien j'y repenserais à deux fois les prochainesbfois où je voudrais cajnger de temps.

Tu as peut-être raison en ce qui concerne le père, ceci dit je ne voulais pas tomber dans une bête liste de souvenirs, mais ça aurait peut-être pu apporter plus de profondeur au personnage effectivement

Quant à la longueur des phrases, je n'ai rien à redire, du moins sur l'exemple que tu as donné, c'est vrai que ça rend la phrase plus fluide et enlève de la lourdeur.

Bref, merci encore :noel:

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 mai 2016 à 22:03:33

Pas forcément en faisant un roman mais tu peux par exemple renvoyer a ce que tu dis au début en insérant de bref évocations ou comparaisons. Genre au début tu parle d'une photo du père, tu peut en reparler subtilement de bien des manières. Un exemple :

"Alors, on m’a dit de vivre l’instant présent, de profiter du moment. Une seconde plus tard, il était déjà terminé. Tout au plus ne restera-t-il qu'une photo sur laquelle pleurer."

C'est léger néanmoins ça ravive à l'esprit l'image de la photo dont tu parle au début et renforce sa présence dans le texte (et donc son importance pour le lecteur). Tu peux jouer à faire ça avec pas mal de chose quand tu écris et cela fait souvent la différence entre un paragraphe dont le lecteur se souviendra ou non.

Message édité le 23 mai 2016 à 22:08:02 par
Serrix77 Serrix77
MP
Niveau 10
27 mai 2016 à 18:31:57

Tu as raison, j'aime bien ton exemple. J'essayerais de repenser à ce conseil la prochaine fois.

Merci :-)

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