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Sujet : Les sales gosses

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--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
05 février 2016 à 11:28:17

Les sales gosses.

Marie verse du champagne dans ma coupe. Je la regarde, complice. Elle sourit, secoue la tête.
- T’es con, pouffe-t-elle.
Ça me fait rire, alors la coupe tremble, j’en mets partout. Sur le canapé carmin en velours neuf d’une semaine, sur la moquette en grosse laine posée l’été dernier, et sur la table basse qui héberge quelques revues mondaines. Visages tirés. Je ne peux pas m’empêcher de songer que les mannequins mis en avant sont poudrées.
- Mes parents vont me tuer ! s’égosille Marie.
Elle lève les bras au ciel, je lui prends le poignet, la rapproche de moi. Je sens son souffle, chaud et tiède. Je me rappelle. La nuit dernière, la baignoire, à faire l’amour sous la douche, encore tout habillé. Nous endormir, encore trempés, dans le lit de ses parents, sous l’aurore ambré des toits de la rue Saint Romain. Je me souviens. Les toits, Montmartre, la ville au loin, dans la fraicheur de ce matin de fin de printemps. Les autres, qui dorment déjà. Une bouteille à la main pour Jonathan, comme d’habitude. Il devrait vraiment penser à réduire.
Jonathan, qui justement a ramené encore beaucoup trop d’alcool pour ce soir. Il est à peine vingt-trois heures, nous devons tous sortir vers minuit. Direction République, pour dénicher un des derniers bars à la mode. Rebecca, la copine de Jonathan, nous a indiqué un endroit où nous devrions être tranquilles pour entrer. Elle affirme même avoir eu des places pour ce soir, parle d’une voix criarde en agitant ses mains dans tous les sens lorsqu’elle nous montre les bouts de papier.
Menteuse. Jusqu’au bout. Le New-Yorker n’a jamais fourni de places à l’avance. Depuis trois mois qu’existe le bar, j’y suis déjà passé une bonne dizaine de fois, et pas une seule réservation possible. C’est le concept du bar. Premier arrivé, premier servi. Rebecca n’en est pas à son coup d’essai en termes de bobards, mais comme nous dormons souvent chez elle, nous ne disons rien.
Elle attrape Jonathan par le pantalon, l’attire à elle. Ses cheveux ébouriffés et son rouge à lèvre ordurier la rendent méprisable, complètement vulgaire. Lorsqu’elle attrape une cigarette dans son sac à main, ce n’est pas mieux. Ses gestes maniérés la rendent idiote. Plus idiote qu’elle ne l’est déjà.
- David, passe-moi la vodka. J’ai soif.
Je rie avec elle de sa stupidité. Aussi stupide qu’elle. Nous sommes affligeants.

Minuit, République via Magenta. Un crochet par un obscur estaminet en fond d’impasse. Une amie à aller voir. Se faire admirer par une bande déguenillée. « Aucun gout » crache Rebecca en les détailla nt de haut en bas, pour en leur adressant un merveilleux sourire, hypocrite à souhait. Elle n’a pas vraiment tort, mais comme elle crève d’envie d’être envier, je joue le jeu. Jonathan, malade, s’est penché près d’un arbre. Plié en deux, il vomit. Je le regarde, il me lance une œillade assassine. J’en rigole, tellement fort que je n’arrive plus à m’arrêter. Tout le monde se retourne, je ne suis même pas gêné.

Nous finissons par sortir du New Yorker à trois heures. Une suite de mauvais tubes des années précédentes puis une bagarre débutante nous incitent à retourner dehors. Rebecca et Marie, main dans la main, n’arrêtent plus de discuter de sujets futiles. Les yeux brillants, la démarche incertaine, elles ont, comme hier, beaucoup trop bu. Cigarette dans les mains, je les interpelle, elles viennent se jeter dans mes bras, et nous reparlons de l’incident dans le bar. Marie connait un des deux hommes, un blond trentenaire qui travaille dans une banque américaine.
- Depuis longtemps ?
- Ouais, l’année dernière… Oh, je sais plus. David, t’es pénible.
Elle me met une claque, sans raison. La joue me chauffe. Je reprends mes esprits. J’ai, moi aussi, bu plus que de raison. Le cœur léger, nous descendons vers la place des Vosges.
Sans Jonathan.
- Hey… hey, hey, les filles !
- Quoi David, t’es perdu ? Tu retrouves plus ton chemin ? chicane Rebecca.
- T’as peur de t’emmerder au Rhubarbe ? rajoute marie.
- On a perdu Jonathan.
Elles rient. Inconsciente. Je les plante sur place, elles s’énervent dans mon dos. Retour vers République, le New Yorker, ses cocktails aux tarifs exorbitants et ses lumières à ultraviolet.

Quatre heure vingt.
Jonathan s’est échoué dans un tas d’ordure. Les yeux ouverts, le tint gris, de l’écume plein les lèvres, il git. J’entends les filles arriver. Je ne sais plus quoi faire. J’approche ma main de son cou.
Rien.
J’ai un vertige. Il faut que je m’assoie. Il me faut de l’air.
- Bah alors, Jonathan, tu joues au mort ?
Les filles. Je n’ai pas envie de répondre. Et soudain… Soudain, j’entends cette chanson. Le dernier tube qui inonde les radios. La FM mal réglée d’un taxi qui crache ses mauvaises notes.
Frémissements, de Michel J.
Et Jonathan qui tremble. Et qui me regarde. Les yeux rouges de sang.

[B]etween [B]etween
MP
Niveau 10
05 février 2016 à 19:34:01

Peut être que la narration aurait gagné à être objective, voir suvjective. Histoire de faire un réel contraste avec le titre et accentuer ta haine envers les jeunes gens :noel:

Style sympathique comme d'habitude et une fin très bien ficelé :noel:

Nogara84 Nogara84
MP
Niveau 4
08 février 2016 à 09:25:01

Je n'ai rien à redire, c'est très bien écrit. Le titre est très bien trouvé étant donné qu'il ne se révèle réellement qu'à la fin, lorsque les filles rient du mauvais état de Jonathan, ce qui donne un côté mystérieux. Ou alors on peut prendre la version comme quoi ce sont des sales gosses car ils boivent sans se soucier des conséquences, ce qui fonctionne aussi. J'ai beaucoup aimé. :-)

papy_yugo papy_yugo
MP
Niveau 9
08 février 2016 à 11:06:36

faire l'amour tout habillé sous la douche [[sticker:p/1jnc]] je voudrais bien savoir à quoi ils carburent, tes jeunes :hap:

sinon, encore une chronique aigre de la décadence occidentale si chère à nos amis du 18-25 :hap: bien écrit, le twist final est bien réglé, en fait c'est lui... c'est bien fait, on ne comprend que au "les filles, je n'ai pas envie de répondre"

sympatoche, court et efficace :ok:

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
09 février 2016 à 20:30:37

Merci de votre lecture :hap: .

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
09 février 2016 à 23:57:03

j'ai kiffé [[sticker:p/1ljr]]

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