Bonjour.

J'avais au départ écrit cette nouvelle pour le concours interforum, mais je n'ai pas été accepté car elle était trop longue. Mais j'aimerais tout de même avoir un avis dessus. Bonne lecture.

...

Le dernier Envoyé

— Que ?... Quoi ?... Où suis-je ?

L’homme tourne la tête, regarde autour de lui, tout est blanc, partout. Il ne peut même pas voir le sol à ses pieds.

— Bonjour monsieur Foucher.

— Qui ?... Qui êtes-vous ?

Un vieil homme apparait soudain devant lui. Il porte une longue barde, et est vêtu d’une grande toge blanche.

— Je suis Dieu.

— Vous… Êtes... Dieu ? Alors, ça veut dire que je suis mort ?

— Non, vous n’êtes pas mort. Je vous ai juste fait venir ici.

— Et donc… Vous existez ? Et vous avez vraiment l’apparence d’un vieil homme ?

— Oh non. Bien sûr que non ! Mais il me fallait bien une apparence pour vous accueillir. C’est plus convivial. Et en occident, on se représente le plus souvent Dieu sous l’apparence d’un vieil homme, cette forme était donc toute trouvée.

— Je suis athée. Enfin, je l’étais, jusqu’à maintenant.

— Oui, et c’est assez dommage. Je préfère les agnostiques. Ils ont au moins l’intelligence de ne pas se prononcer sur des choses qu’ils ne peuvent pas savoir.

— Ah… Mais… Est-ce que… Est-ce que je suis dans un rêve ?

— Comment savoir ? Peut-être que tout n’est qu’un rêve. Mais cela semble bien réel, non ?

L’homme regarde autour de lui, de nouveau. Mais il ne peut rien observer d’autre qu’un blanc uniforme, partout. Pas d’horizon, pas de ciel, juste un sol dur et lisse, qu’il peut sentir plus qu’il ne peut le voir. Il se pince. Il sent la douleur dans son bras, mais le monde blanc autour de lui ne s’évapore pas. Alors il se griffe, jusqu’à ce que des perles de sang apparaissent. Il a maintenant mal au bras, et il ressent très nettement la douleur, mais cela n’a pas plus d’effet.

— Je comprends votre besoin de vérifier par vous-même, mais évitez de vous abîmer plus que ça, j’ai besoin de vous.

— De moi ? Vous voulez dire, vous avez besoin de moi… comme prophète ? Comme Jésus, Moïse, Mahomet ?... Vous m’avez élu ? Qu’est-ce que j’ai de plus que les autres ?

— Rien. Je n’élis pas. Je tire au sort. Les hommes doivent être capables de régler leurs problèmes par eux-mêmes, sinon leur vie même n’a pas de sens. Et si d’aventure je juge qu’il me faut intervenir, alors je choisi un humain au hasard. Certain s’en sortent, d’autre restent dans l’anonymat. Mais jusqu’ici, le résultat n’a jamais vraiment été satisfaisant. Les hommes sont trop imprévisibles, et ont tôt fait de tout déformer ou de servir leurs propres intérêt. Mais cette fois-ci, je veux essayer autre chose.

— Autre chose ?

— J’observe énormément l’humanité depuis quelques décennies. Tout s’accélère. Votre technologie progresse… de façon chaotique et incontrôlée. De nouveaux systèmes politiques apparaissent. Pour la première fois depuis le début de votre histoire, tous les états peuvent échanger, communiquer, faire des alliances. Vous appelez ça la mondialisation. On aurait pu croire que ce serait l’occasion pour l’humanité d’enfin s’allier dans un but commun. Mais non, ce n’est qu’un prétexte à toujours plus de compétition et de rivalités. Le XXème siècle a été très intéressant notamment. Particulièrement les deux guerres mondiales. J’ai entendu beaucoup d’appels. On m’a supplié d’intervenir. Et puis, quand je ne suis pas intervenu, on a dit que j’étais mort, ou que j’étais mauvais. Peut-être bien que je le suis. Les humains considèrent que Dieu doit pallier à tous les problèmes que eux-mêmes se créent. Si je les sauve à chaque fois, et que je règle tous leurs problèmes, quel sens à leur vie ? Quel mérite ont-ils ?

— Je… N’avais pas pensé à ça. Mais c’est au nom de ces principes que vous avez laissé six millions de juif se faire tuer ?

— Oui. L’histoire de l’humanité n’est ponctuée que de tueries et de génocides. C’est comme si l’homme, après avoir surpassé et éliminé tous ses prédateurs, était obligé de se trouver un nouveau prédateur en lui-même.
Cependant, après avoir médité la question durant de nombreuses années, j’ai décidé, pour une fois, d’exhausser en partie les prières des hommes. Ils ne peuvent pas vivre leur vie par eux-mêmes. Ils ne veulent pas juste d’un créateur, mais d’un leader, ils veulent quelqu’un pour les diriger et les aider. Cependant, je tiens toujours au principe selon lequel l’humanité doit s’aider elle-même. Ce leader, ce sera donc toi.

— Moi ? Mais… Je ne suis personne ! Qu’est-ce que je devrais faire ? Je m’en sens incapable !

— Ecoutez-moi bien monsieur Foucher. Actuellement, nous vivons la fin de l’humanité, le bouquet final, en quelque sorte. La technologie se développe à un rythme effréné et incontrôlé, la surconsommation épuise les ressources de la planète, et tout ce que fait l’homme actuellement tend à empirer le problème de façon exponentielle. L’homme cherche à régler les problèmes écologiques par la technologie, alors que toutes les décisions politiques et économiques qu’il prend vont à l’exact opposé de ce qu’il prétend vouloir faire. Nous sommes en 2015. L’humanité a cent, cent cinquante… Peut-être pas loin de deux cent ans. Passé l’année 2200, il n’y aura pratiquement plus aucun humain en vie sur la Terre ni nulle part ailleurs. Je donne une chance à l’humanité. Je ne suis jamais intervenu aussi personnellement, mais l’humanité n’a jamais été aussi proche de sa fin.
Je vais donc vous donner un pouvoir monsieur Foucher. Un pouvoir que je n’ai jamais donné à aucun humain. Je vais vous donner le pouvoir de faire ce que vous voulez, juste en l’imaginant. Je fais de vous pratiquement mon égal, en quelque sorte. Vous serez l’incarnation de Dieu parmi les hommes.

— Vrai… Vraiment ? ! Ca veut dire que je vais pouvoir faire tout ce que je veux ? Sans impunité ?

— Pas tout à fait tout ce que vous voulez. Vous ne pourrez pas voyager dans le temps. Vous ne pourrez pas non-plus acquérir la science infuse, il vous faudra continuer à apprendre les choses de façon « normale ». Et enfin, vous ne pourrez pas donner votre pouvoir à un autre humain, seul vous pouvez l’utiliser. Et vous ne pourrez pas vous éloigner à plus de dix mille kilomètres de la Terre, que votre mission ne concerne que la Terre. En fait, vous aurez en quelque sorte le pouvoir de manipuler la réalité à votre gré. Vous imaginez ce que vous voulez réaliser, et ça se réalise. Vous pouvez transformer la Terre, forcer les humains à faire certaines choses sous peine d’utiliser vos pouvoirs infinis contre eux, ce genre de choses. Vous serez pratiquement omnipotent et totalement invulnérable, si vous le décidez, personne n’aura le pouvoir de vous empêcher d’agir. Quoi que vous fassiez, je vous laisserais faire.

— Mais c’est de la folie ! Vous vous rendez compte que si je le souhaite, je pourrais détruire la Terre ?

— Tout le monde peut détruire la Terre. Moi, je le peux. Les hommes le peuvent aussi, depuis qu’ils ont l’arme atomique. Maintenant que vous aussi vous le pouvez, est-ce que vous allez le faire ? Rappelez-vous que vous êtes la dernière chance de l’humanité. Si vous échouez, tout sera fini pour toujours. À vous de prendre conscience de la responsabilité qui pèse sur vos épaules et d’agir en conséquences. Bien, cet entretient a assez duré, bon retour dans le monde des hommes. Et bon courage !
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Les parisiens se rassemblent sur le Champ de Mars. Une silhouette humaine, imbibée d’une lumière aveuglante, flotte à cinquante mètres au dessus du sol. La foule grossi de plus en plus, jusqu’à former une marre humaine de centaines de milliers de personnes. Nul ne peut manquer un tel spectacle. Les gens sont à la fois fascinés et effrayés. Beaucoup pleurent, de peur ou d’admiration. D’autres crient. Certain se signent et hurlent au miracle.

L’homme fait un geste du bras en direction de la tour Eiffel. Les gens qui se trouvaient sur la tour sont enveloppés dans des milliers de bulles, semblables à des bulles de savon, puis sont lentement déposés sur le sol. Puis la tour elle-même sort de ses fondations, se soulève, et flotte bientôt à plusieurs kilomètres au dessus du sol. Elle fait un tour complet dans le ciel, avant de redescendre, puis s’évapore d’un seul coup. Mais elle réapparait bientôt, aussi soudainement qu’elle a disparue, se tord et s’étire plusieurs fois comme un élastique avant de reprendre sa position initiale.

Ayant fini de s’amuser avec le symbole de Paris, l’être nimbé de lumière fait un nouveau geste, avec ses deux bras cette fois, et le ciel devient soudain sombre. Des étoiles apparaissent. En une seule seconde, la nuit est tombée. Puis le jour réapparait. Puis de nouveau la nuit. Puis le jour encore une fois. Un arc-en-ciel apparait lui ausssi dans le ciel, puis deux, trois, quatre. Les nuages se déplacent soudainement, mus par la volonté de l’être omnipotent. Bientôt, ils forment toutes sortes de silhouettes, à toute vitesse. Un visage humain de profil, un chat, le masque de Dark Vador, le visage de Mickey Mouse, la tour Eiffel, le visage de François Hollande, un dragon… Les images se succèdent pendant environ une minute. Puis finalement, tout dans le ciel reprend sa place, et les arcs-en-ciel disparaissent comme ils étaient venus.

Alors, tous les humains, sur toute la planète, poussent un cri de surprise en même temps. La voix d’un homme français leur parle, directement dans leur tête.

« Bien, bien. Dieu ne m’a pas menti. Je suis effectivement devenu omnipotent. J’espère que vous avez apprécié la démonstration. Si vous n’êtes pas à Paris, je pense que les images seront bientôt relayées sur la télévision et par internet. Si vous vous posez la question, chaque humain sur la planète entend exactement la même chose que vous. Avant toute chose, je tiens à m’excuser auprès des gens ne parlant pas le français. Je ne peux vous parler que dans une seule langue, et comme la plupart des français, je parle très mal anglais. J’aimerais donc que mon message soit le plus clair possible. C’est pourquoi j’invite toutes les personnes, dans tous pays du monde, qui connaissent le français, à noter ce que je vais dire, puis à en faire une traduction par la suite, pour que tout le monde puisse avoir connaissance de mon message. Je m’excuse vraiment pour les nombreuses personnes que je vais embêter pendant plusieurs minutes avec une langue qu’ils ne comprennent pas. Bien, je fais essayer de parler lentement.
Dieu en personne m’a fait venir à lui, il y a tout juste quelques minutes. Il m’a dit que je n’étais pas un élu, mais juste quelqu’un qu’il avait choisi au hasard, par soucis d’impartialité. Il m’a dit que je représentais la dernière chance de sauver l’humanité, car, à cause de la mondialisation, de la pollution et de l’épuisement des ressources, l’humanité court à sa perte. Il m’a donc donné le pouvoir de faire ce que je voulais par la pensée, et me laisse libre d’utiliser ce pouvoir comme je l’entend. Vous ne pouvez pas vous débarrasser de moi. Je suis maintenant totalement invulnérable, car je l’ai pensé. Cependant, ce pouvoir implique certaines limites. Ainsi, je ne suis pas capable de vous parler dans toutes les langues en même temps, car je garde l’esprit limité d’un être humain, et je ne peux pas connaitre des choses sans les avoir apprises. Je ne peux pas non-plus remonter le temps, ni donner, même en partie, mon pouvoir à qui que ce soit. Mais sinon, tout ce que je veux faire se réalise.

Sachez que je compte prendre très au sérieux la mission qui m’a été confiée. Je ne compte pas abuser de mon pouvoir, et je serais à l’écoute des propositions qui me seront faites. Je pense organiser une grande réunion, avec tous les chefs d’états et les dirigeants des principales religions dans le monde. Je vais vraiment essayer de faire les choses au mieux. Je ne suis pas votre ennemi. Je pense que, grâce à cette chance unique que Dieu m’a offerte, nous allons pouvoir créer sur Terre le paradis que nous ne pensions pouvoir trouver qu’à notre mort. »
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— Alors, comment comprenez-vous ce qui s’est passé ?

— Je… J’ai essayé de faire tout ce que j’ai jugé bon. J’aurais pu utiliser mon pouvoir de façon despotique, pour faire des choses illégales, ou imposer ma volonté et ma vision des choses, faire toutes les fantaisies qui me passaient par la tête sans me soucier des conséquences. Mais j’ai pris conscience que tout cela n’était pas un jeu, et j’ai donc tout fait pour agir de façon responsable. J’ai voulu créer une grande réunion avec toutes les personnes de pouvoir pour créer une sorte d’accord global… Et après tout m’a échappé… C’est comme si l’humanité entière avait voulu se suicider. Déjà, je n’ai jamais réussi à créer cette réunion. Personne n’a pu se mettre d’accord de l’endroit où elle aurait lieu, et bien qu’elle ait été proposée par un représentant de dieu, certains dirigeants ne voulaient absolument pas en rencontrer certains autres avec lesquels ils étaient en friction. Et puis rapidement, c’est devenu le chaos. De nombreuses religions on commencées à vouloir interpréter à leur façon les évènements qui étaient en train de se dérouler. Il y avait des religions dont je n’avais jamais entendu parler. Des hommes sont venu s’éventrer ou s’immoler devant moi, après avoir dis des mots dans une langue que je ne comprenais pas. Partout dans le monde, de nombreuses personnes ont commencées à tomber d’inanition, parce qu’elles ne se nourrissaient plus, comme s’il s’était agit de bébés, parce qu’elles attendaient je ne sais quoi de moi ou de vous. C’est comme si ces personnes, après avoir apprit votre existence, devenaient incapables de s’occuper d’elles-mêmes, toutes seules. Elles pensaient que dorénavant, j’allais m’occuper de leur vie à leur place. Et puis il y a eu une grande guerre généralisée. Toutes les ethnies, toutes les religions, tous les pays voulant s’attirer mes faveurs et voulant interpréter mes messages et mon but sans même m’écouter une seule seconde, tout le monde s’est mis à se faire la guerre. Mais pas une guerre rangée, non. Une sorte de guerre civile planétaire. J’ai vu des chrétiens et des musulmans s’entretuer à coup de couteaux, directement dans la rue. Des gens sont venus me voir, et m’ont dit qu’ils savaient que j’étais avec eux, et qu’ils me priaient d’utiliser mes pouvoirs pour les faire triompher. Et que si je ne faisais rien, Dieu n’avait qu’à s’en charger, puisqu’il s’était enfin dévoilé. J’ai vu des gens par millier se réunir et se prosterner devant moi, en chantant des cantiques, alors que je n’avais rien demandé. J’ai vu des femmes nues tenter pratiquement de m’agresser sexuellement, et même certains hommes, je… je ne sais pas ce qu’ils espéraient. C’était la folie générale. J’ai fini par m’isoler au fin fond de l’Himalaya pour ne plus avoir à supporter ces gens qui s’entretuaient à mes pieds. Et puis un jour, alors que j’étais dans l’espace, à environ deux mille kilomètres au dessus du sol, pour essayer d’avoir une vue d’ensemble de la Terre, j’ai vu un champignon atomique. En plein cœur de la Chine. Un gouvernement, je ne sais même pas lequel, a envoyé une arme nucléaire directement sur Pékin. Et puis bientôt, un deuxième champignon est apparu, sur New York. Puis un troisième, sur Berlin. Bientôt, la terre entière était ravagée. La guerre nucléaire que tout le monde redoutait dans les années 1950, c’est mon intervention qui l’a provoquée, à cause de toutes les tensions qu’elle a générée. Trois semaines. L’humanité aura tenue trois semaines. Quand j’ai vu l’étendue du désastre, j’ai d’abord essayé de la sauver artificiellement, mais tout le monde était devenu fou. À terme, je n’aurais fait qu’animer des milliards de pantins, si j’avais continué. Ca n’avait plus aucun sens, alors j’ai capitulé. MAIS QU’EST-CE QUE J’AI MAL FAIT ? !

— Rien, je pense. Je suis désolé pour vous monsieur Foucher. Le hasard a bien fait les choses semble-il, vous étiez probablement l’une des meilleures personnes pour ce rôle. Mais on ne peut pas forcer l’humanité à se sauver. C’est pour ça que je ne suis jamais intervenu personnellement. Mais là, c’était différent. La situation était devenue catastrophique. L’humanité courrait tout droit à sa perte. J’ai voulu tenter un quitte ou double. Ca a raté. L’humanité est incapable de faire face à l’existence de Dieu.

— Mais, si vous êtes Dieu, vous ne pouviez pas savoir d’avance ce qui allait se passer ?

— Peut-être ? Peut-être pas ? Mais si tout était écrit, les choses seraient infiniment moins intéressantes n’est-ce pas. Quand un animal auquel vous teniez, un animal de compagnie, souffrait, et qu’il était condamné à mourir, qu’est-ce que vous faisiez ? Vous le piquiez, vous le faisiez mourir plus vite pour éviter qu’il ne souffre inutilement. Le mieux est de considérer que l’humanité s’est euthanasiée toute seule. La blessure était trop grave, elle ne pouvait pas guérir. C’est sûrement mieux ainsi.

— Alors… C’est fini ? Vous n’allez pas revenir en arrière ?

— Non, désolé. Ca peut sembler cruel, mais c’est ainsi. Mais rassurez-vous monsieur Foucher. La vie est solidement ancrée sur Terre. De nombreuses espèces se sont déjà éteintes et vont s’éteindre, mais cette guerre nucléaire ne va pas empêcher certaines formes de vie de survivre. Peut-être que dans quelques dizaines de millions d’années, une nouvelle civilisation apparaitra sur Terre, et ne refera plus les mêmes erreurs. Et maintenant, je peux vous le dire, la Terre est loin d’être la seule planète habitée dans l’univers. Je suis encore les aventures de nombreuses civilisation, rien n’est perdu, rien.

— Du coup, je vais disparaitre aussi ?

— Et bien oui, désolé.

— Ca ne me dérange pas. J’ai vu vraiment ce qu’était le genre humain. Ma vie n’a plus aucun sens pour moi maintenant. .

— Adieu monsieur Foucher.

— Adieu.

Lu !
Mon cerveau est en hypoglycémie, j'aurai du mal à commenter là, mais fais-y moi penser si tu vois que je tarde trop.

"L’humanité a cent, cent cinquante… Peut-être pas loin de deux cent ans." Bon déjà ça c'est pas vrai, on peut considérer que l'humanité a de 8000 à 3000 ans

Si je reviens sur ce détail c'est qu'il illustre à mes yeux pas mal de maladresses, assez graves ou non, par rapport au texte
Déjà que le gars ne puisse pas traduire son speech dans toutes les langues ça paraît bizarre au vu de ses pouvoirs, et on sent que cette barrière linguistique t'a bien gêné puisque t'essaies de t'en justifier en forçant un peu. T'aurais dû dire qu'il pouvait se permettre de parler toutes les langues, c'est tout.
J'ai pas trop aimé le côté "wtf" de la tour eiffel/dragon/etc mais ça c'est personnel.

Pour les points positifs, j'ai accroché dès le début, l'histoire est intéressante, et le côté "humanité qui devient folle devant l'existence de Dieu" c'est du tout bon pour moi. T'as vraiment bien rendu ça. On s'imagine à la place du gars qui voit un champignon atomique de l'espace sur la Chine.. Frisson. Et puis c'est globalement bien écrit !

Je crois qu'il voulait dire à ce moment là : l'humanité a deux cents à vivre.
Parce que sinon, ce n'est plus un "manque de renseignement" - même les créationnistes américains ne vont pas jusqu'à prétendre que l'humanité est apparue il y a cent-cinquante ans.

Par contre, toi... 8000 à 3000 ans ? Sérieusement ?
Je ne sais pas comment tu définis l'humanité, mais l'homme "historique" c'est déjà depuis plus de 5000 ans. Donc l'homme préhistorique... Après une recherche expéditive sur le net, Homo Sapiens est apparu il y a 150 000 ans environ.

Faut toujours que je commente le texte, d'ailleurs.

Autant pour moi dans ce cas.

Mais l'humanité représente la communauté humaine avec tout ce qui la définit, c'est-à-dire l'intelligence de groupe, le caractère social et le caractère sur-animal. Je pense qu'on peut dire que l'humanité est devenue autre chose qu'un simple groupe d'animaux vers l'invention de l'agriculture ( -8000 ) ou vers l'invention de l'écriture ( -3000 ), cela dépend du point de vue. Mais à mon sens certainement pas avant.

Ouais, mais ça fait 10000 à 5000 ans alors. Tu as oublié les 2000 ans de l'ère chrétienne dans ton calcul.

Ah oui je fais toujours l'erreur, autant pour moi

Commentaire promis :

J'ai trouvé ça divertissant à lire. Ce n'est clairement pas un texte à prendre au pied de la lettre ; si on le prend au premier degré, ce n'est qu'une abominable succession de clichés. Mais puisque tu sembles prendre toi-même de la distance avec la chose, en y mettant presque de l'ironie, ça passe assez bien. Sinon, ça n'aurait été qu'un énième conte à la Weber sur la fin de l'humanité-stupide-et-irresponsable, mais ça ne m'a pas donné cette impression à la lecture.

Question style c'est propre et net, bien écrit. Je me contenterai de rebondir sur la remarque de Jalhalla, il faut que tu complètes ta phrase (L’humanité a cent, cent cinquante… Peut-être pas loin de deux cent ans.), sinon ça fausse le sens. J'avais compris quand même en remettant dans le contexte, mais tu ne peux pas laisser comme ça.

En somme, un texte sympathique et que j'ai apprécié, donc, d'autant que c'était risqué de se lancer sur un sujet qui tombe aussi facilement dans le cliché primaire.

Merci pour les commentaires. Je n'ai pas pensé que ce passage poserait un problème, mais effectivement ça peut porter à confusion. Je vais juste rajouter "encore", je pense que ça suffira.

Sinon, ça n'aurait été qu'un énième conte à la Weber sur la fin de l'humanité-stupide-et-irresponsable Mais j'aime bien Weber. Quoique je suis d'accord que son ton moralisateur devient un peu soûlant au bout d'un moment, certes. Après la menace reste quand même réelle.

Là, vu que j'essayais de rentrer dans les conditions du concours, le texte est assez court (mais encore trop long ), mais je pense faire une version plus longue de cette nouvelle, d'une vingtaine de pages, voir plus. Du coup au lieu d'expédier les événements, je pourrais mieux détailler ce qui se passe (genre comment le personnage découvre et s'habitue à ses pouvoirs, s'il réaliste des délires et des fantasmes ou des choses comme ça), je pourrais aussi nuancer la réaction de l'humanité, détailler le point de vue des différents camps (pays, religions), sur ce qu'il se passe etc... Je pourrais imaginer que certains humains réagissent intelligemment, mais une minorité, ou faire en sorte que la fin soit moins brutale. Par rapport au sujet que je veux traiter j'ai été limité par la taille. En fait le sujet de base était mauvais pour un texte de 1500 mots mais j'avais pas d'autre idée du coup...

J'aimais bien Werber... avant.
J'ai dévoré le cycle Thanatonautes - Anges - Dieux, puis la trilogie des Fourmis. Par contre, dès que j'ai commencé Dernière Humanité... J'ai feuilleté le bouquin pour voir si ça s'améliorait, mais hélas non. Du coup j'ai laissé tomber ma lecture, ce qui m'arrive très très rarement.

Par contre, dès que j'ai commencé Dernière Humanité... J'ai feuilleté le bouquin pour voir si ça s'améliorait, mais hélas non. Du coup j'ai laissé tomber ma lecture, ce qui m'arrive très très rarement.

J'ai pas vraiment aimé le premier. Par contre je trouve le deuxième meilleur, il y a enfin des idées un peu nouvelles, enfin bref je trouve qu'il remonte la barre.

Mais oui j'ai la même impression, les premiers étaient excellents, par contre après ça s'essouffle et ça devient assez lourdingue.

Les auto-références par exemple. C'est sympa de faire des clins d'oeil, de donner un lien entre tous ses romans, de faire intervenir ou de citer des personnages d'autres romans un peu comme un caméo, ou de faire des rappels d'idées évoquées dans d'autres libres... Mais pas une fois par page please...

Sinon j'ai rigolé aussi quand il nous explique qu'un être humain de 17 mètres de haut (ce qui n'est pas envisageable pour des dizaines de raisons différentes) pèse 700 kilos, parce que tout est multiplié par 10. Ca m'a fait mal de me dire que le mec avait toute cette culture, mais qu'il faisait une erreur aussi grossière que de ne pas tenir compte des dimensions dans son calcul, parce que comme chacun sait (j'espère ), quand on multiplie la longueur d'un objet en 3D par X, son volume, et donc sa masse, est égale au volume ou la masse dans l'ancien objet multiplié par X³.

Et alors après il nous le fait dans l'autre sens :

"Bon, alors un être humain de 17 centimètres, il doit faire 7 kilos. Maaais... C'est vrai que ça paraît un peu beaucoup. Alors on va ajuster et on va dire qu'il fait 2 kilos, oui, ça a l'air bien. "

Il y a probablement plusieurs personnes qui l'ont relu avant la publication, mais personne n'a tilté. Ca m'a choqué quand même.

Ceci dit j'admire Werber malgré tout, et si ses derniers romans sont pas terribles, ça ne suffit pas à retirer la qualité et l'originalité des premiers. J'ai juste l'impression qu'il n'a plus grand chose à dire et qu'il n'arrive pas à se renouveler, quoi.

Boar, c'est un écrivain, pas un scientifique

Par contre quand t'es si connu et que t'écris des romans qui implique la science, je pense que c'est pas du luxe de se payer un mec calé dans le domaine pour faire une relecture du bouquin et pointer toutes les grosses aberrations.

Bah là je l'ai dis de façon tarabiscotée mais en gros ça veut dire que quand c'est en 3D on fait x 1000 et donc que 17 mètres = 70 tonnes (c'est même pas dis qu'on dinosaure ait un jour atteint ce poids, et un dinosaure n'a pas du tout la même carrure qu'un humain ).

Et inversement 17 centimètres = 70 grammes. 'Fin c'est du niveau collège quoi.

C'est de la fiction d'accord mais ça la fou mal quand même... Même dans les bouquins de de pure fantasy il faut quand même de la cohérence pour que le truc tienne debout.

Du coup oui, on est d'accord que l'aide d'un scientifique ne serait pas du luxe.

En plus il a beaucoup de connaissances, mais j'ai pas vraiment l'impression qu'il se soucie toujours de la rigueur de ce qu'il dit. C'est juste qu'il va piocher un peu partout et qu'il fait sa sauce.