Bonsoir, voici mon premier texte hors les 3 romans que j'ai déjà écrits. Je m'essaie à quelque chose d'assez court, beaucoup plus court que ce dont j'ai l'habitude de faire:

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L'homme et le serpent

Il était une fois un homme se promenant dans un verger. L'air léger et détendu, il semblait profiter de cette douceur printanière régnant dans l'atmosphère.

Cet homme respirait à plein poumon l'air pur et apaisant de cette nature paradisiaque.

Tout à coup, alors que l'homme était en train d'égrener une marguerite, un serpent a surgi droit devant lui, le faisant sursauter.

Le serpent, qui, mystérieusement, était capable de parler, a dit à l'homme:

- Ne t'inquiète pas! Je ne mords pas.

Soulagé par ces paroles, l'homme a répondu:

- Ha! Vous m'avez fait peur.
- Et je ne risquerai pas de vous serrer non plus.
- Ha bon? Comment faites-vous pour vivre, dans ce cas?
- Hé bien, je suis un serpent particulier. Je me nourris simplement de végétaux. Et puis, je suis tellement vieux désormais, que je ne serais pas capable de produire la moindre force.
- Que faites-vous ici?
- Je... je ma cache. Mais c'est dur de vivre seul. Forcément, on se sent isolé. Alors, je vous avoue que je suis heureux de pouvoir un peu discuter avec vous.

L'homme, intrigué par ce serpent et la teinte de sa peau, lui demanda:

- Comment se fait-il que votre peau brille comme ça?
- Ha! Ma peau est spéciale. Spéciale et... très rare.
- Très... rare?
- Oui, très rare. Nous sommes chassés depuis des décennies, et désormais, tous mes congénères sont morts. Je suis l'ultime individu de mon espèce. Voilà pourquoi je me cache ici. Personne de mal intentionné ne risque d'y venir.
- Vous dites que votre peau est très rare?
- Oui, Pourquoi?
- Quelle valeur réelle a t-elle?
- Vous pourriez facilement vous construire un palais en or rien qu'avec la mienne.

Un air malsain a semblé envahir l'homme, et plus particulièrement sur son visage. Sans dire un mot, il s'est approché du serpent, qui lui a demandé subitement:

- Que faites-vous?
- Ho! Rien de spécial. Je vais simplement vous arracher votre peau.
- Quoii?! Non, je vous en prie! vous ne souhaiteriez pas que je vous morde, tout de même?
- Avez-vous oublié ce que vous m'avez dit? Vous n'êtes pas capable de me mordre, ni de me serrer. Dans ce cas, vous ne pourrez pas m'opposer la moindre résistance. Hé hé hé.
- Vous feriez ça! vous feriez disparaître une espèce entière de notre planète?
- Hé bien, je n'ai rien à perdre. Vous n'êtes pas capable de me résister. Et, comme argument, ça me suffit amplement.
- Vous êtes un monstre, à l'image de votre espèce! Un monstre!

Sans émotion apparente, l'homme sortit un couteau de sa poche, puis, empoignant le serpent, il commença à le dépecer avec la plus grande délicatesse.

Je ne sais pas vraiment ce que tu as essayé de dire au travers du texte, mais en tout cas ça fait très mélange de la bible et de caca idéologique hippie à base de "oh, l'Homme est tellement méchant bouhouhou, il a tout cassé la nature et en plus il est pas gentil". Si ce n'est pas l'idée développée derrière, mes excuses, mais ça y ressemble foutrement quand même.

D'autant que même si c'est l'idée sur laquelle tu te base pour ton texte, bah... c'est mal ficelé. On voit venir la fin à des kilomètres sérieux, c'est gros comme un éléphant sur une maison, sur un paquebot, sur la lune, sur Jupiter. Ça manque gravement de subtilité.

Pour ce qui est du style, c'est pas fantastique mais c'est pas non plus dégueulasse, ça se laisse lire. quelques tournures de phrases un peu étranges qui font tiquer quand même, par exemple ça :

"Un air malsain a semblé envahir l'homme, et plus particulièrement sur son visage. Sans dire un mot, il s'est approché du serpent, qui lui a demandé subitement:"

"Un air malsain a semblé envahir l'homme, et plus particulièrement son visage. Sans dire un mot, il s'est approché du serpent, qui lui demande subitement:"

Ça pique déjà moins les yeux, non ?

Dans l'ensemble c'est pas franchement un très bon texte. La forme est pas dégueu malgré quelques erreurs grammaticale (la concordance des temps, bordel), mais le fond est pas franchement transcendant et la façon dont la fin est amenée est totalement inefficace. Tu dis que tu n'as pas l'habitude de faire des textes courts, donc je suppose qu'à la base tu avais plus d'idée mais que tu t'es imposé de par le format de ne pas trop développer. Parce qu'à mon avis en développant plus une relation entre l'homme et le serpent et faisant intervenir un dilemme moral interne chez l'homme, ce serait plus intéressant. Et tant pis si ça fait 10 pages de long, à 10 pages c'est encore un format court.

En fait j'ai écrit ce texte en 15 minutes, pour moi c'est plus un One-shoot qu'autre chose. Et maintenant je ressens un peu le bâclé donc voilà. Si j'ai voulu prendre l'exemple du serpent, c'est parce que c'est un animal assez particulier. Il a un corps longiligne, sans membres, et donc sans mains. Si on imagine un serpent ne possédant pas de venin, l'homme, avec ses mains a immédiatement un avantage: il peut faire ce qu'il veut du serpent. Or, ça démontre une certaine complexité de la nature: l'homme utilise son intelligence, le serpent utilise ses atouts physiques (venin, constriction).

Je pense que des gens au contact de serpents craignent qu'ils puissent les mordre, et si on leur dit qu'ils ne sont pas dangereux, ils seront soulagés. Et après? Voyant le danger inexistant, leur pensée se develloperait au fur et a mesure.

A part ça, je ne pense pas qu'on voit la conclusion arriver trop vite, mais peut-être que tu l'as ressenti comme ça.