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Sujet : [SF] Plan in motion

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nobuli33 nobuli33
MP
Niveau 5
04 mai 2015 à 01:50:01

:: ISAAC_1 ::

La lumière s’activa automatiquement, clignotant pendant quelques secondes. Un léger mais persistent son strident était émis depuis un haut-parleur, accroché au plafond, dans un coin de la pièce. Isaac se couvrit les yeux, les protégeant de la soudaine illumination, trop blanche et crue pour lui. Il poussa le fin drap plutôt rêche lui couvrant le torse et, grognant, se leva, glissants ses pieds dans des souliers usés et un peu collant trainant près du lit.

Le sifflement qui l’irritait jusqu’alors s’arrêta, et une voix plate et froide annonça: « Sept heures du matin, quatre-cent-cinquante-et-unième jour. Aucune attaque terrestre, aucun raid aérien. Code-couleur : vert. » Le haut-parleur s’éteignit immédiatement après. Isaac traversa son appartement de dix mètres de large pour quinze de long – assez large, par rapport à la moyenne. La décoration était assez opulente : un tapis de soie, des canapés en cuir, des meubles en chêne. Tous les matériaux étaient artificiels ou factices, bien évidemment. Il ouvrit une boîte de métal, et en sortit un ersatz de café, une fine capsule de particules aromatiques déshydratés, faisant office de substitut pour l’odeur et le gout du café. Il la glissa dans son humidificateur, et plaça en-dessous une petit coupe grise.

Pendant le temps que la machine pris pour préparer sa boisson, poussant des bruits stridents et énervant, il se dirigea vers son bloc sanitaire. L’urinoir métallisé et propre était de haute qualité, et recyclait une grande partie des molécules et fluides captés. Il étudia ensuite la physionomie de sa réflexion dans le miroir, et inspecta en détail sa peau. Sa silhouette était fine, sans être maigre, ni même squelettique. Ses cheveux étaient grisonnants, et montrant des signes d’une calvitie naissante, sans pour autant tomber par poignées. Son visage était légèrement ridé, sans pour autant être buriné par de nombreuses cicatrices. En d’autres termes, Isaac dit : « Toujours pas infecté. »

Tout en sirotant doucement son café, aux forts aromes synthétiques, il se répéta intérieurement quelle chance et quel privilège il avait, en vivant ainsi. Cela faisait partie de son rituel quotidien également : il refusait d’oublier combien sa position rendait sa vie facile, comparée à tant d’autres. Les plus pauvres des civils, forcés de dormir dans les corridors, au lieu de grands appartements comme le sien, devaient souvent ravaler tout ce qu’ils urinaient, pour éviter de se déshydrater complètement. L’eau était précieuse, à tel point qu’on ne permettait pas même à Isaac de la gaspiller. Elle n’était pas, bien sûr, distribuée équitablement ; les soldats en recevaient plus que les travailleurs, qui eux-mêmes en recevaient plus que les inactifs. Les seuls à ne pas en recevoir étaient les proscrits.

Non, il refusait d’oublier à quel point il était privilégié. Il n’y a pas six mois de cela, il n’était qu’un simple travailleur, dans l’une des usines souterraines proches de la capitale. A cette heure-ci, il serait déjà à son poste, et n’aurait rien bu de plus que l’eau stérilisée standard. Désormais, il se préparait à assumer sa position en tant qu’Administrateur de la Coalition.

Avec un sourire de contentement, Isaac termina son café.

_______________________________________________________

Lorsqu’il ouvrit la porte d’entrée de son appartement, un genre de panneau métallique assez épais, et hermétique, il était attendu par une femme brune, habillé élégamment, un peu plus petite que lui. Elle était entourée d’une demi-douzaine d’hommes en uniforme impeccable et strict, portant armes et protections pare-balles.

« Bonjour, Administrateur Petrovic. Avez-vous bien dormi ?
– Oui, ne vous inquiétez pas, Hayley. Quelles sont les nouvelles, demanda-t-il, tandis qu’ils commençaient à parcourir les couloirs, accompagnés par les gardes-du-corps.
– Le Secteur Vingt-et-un annonce risquer une pénurie en nutriments et ersatz de luxe. Ils disent qu’ils vont devoir durcir le rationnement pendant quelques mois – ils veulent éviter d’affamer les civils, comme l’année dernière.
– C’est dommage, répondit-il d’un ton déçu, mais nous allons devoir utiliser nos stocks. Vous m’aviez dit que les secteurs Huit et Dix-neuf avaient enregistré une hausse dans les taux de production. J’espère que ce sera suffisant.
– Très bien, c’est noté, dit-elle en griffonnant sur un carnet aux feuilles grisâtres. Oh, il y a eu un incident pendant la nuit, dans les niveaux industriels du Secteur Treize. Ils auraient manqué de ressources bruts, et ont tenté d’optimiser. D’après eux, ce seraient ça qui a provoqué l’explosion. J’ai pu en discuter avec Victor Stafford, votre conseiller aux Renseignements. Il n’a pas raison à croire qu’il s’agissait d’un sabotage.
– La production militaire est une priorité. S’ils ne trouvent pas un moyen pour réparer leur erreur, et remplir leur quota, je considérerais ça comme un sabotage. »

Ils s’engagèrent sur une passerelle, perchée au-dessus d’un immense hall, où des centaines de personnes achetaient et négociaient à quelques douzaines d’étals. Une grande part d’entre eux était des soldats, portant l’uniforme des Forces Gouvernementales, la police paramilitaire chargée de faire régner l’ordre. Le reste était principalement des travailleurs, habillé de la combinaison bleu clair réglementaire, souvent sale et graisseuse, ou des marchands, vendant nourriture, babioles et capsules d’eau – à des prix fixés par l’Etat, naturellement.

Ils s’arrêtèrent éventuellement devant une grande porte, au bout d’un couloir, où deux gardes étaient postés. Ils entrèrent dans une longue salle, richement décoré et meublé de confortables fauteuils à proximité de la porte. Le sol de béton brut était presque entièrement recouvert d’un immense et épais tapis beige, et une table de bois allait sur toute la longueur de la salle. De nombreuses cartes détaillées pendaient aux murs, et sur le mur du fond était accroché un drapeau : un triangle inversé, aux contours noir et à l’intérieur blanc, marqué en son centre du croix grecque noire, le tout sur fond rouge vif.

Les personnes assis à la table étaient habillées de manière hétéroclite, et s’étaient réunis par groupes. Beaucoup portaient des uniformes de paterne différents, d’autres de simples costumes de couleurs sombres.

« Alors, Général, commença Isaac. Quelles sont les nouvelles du front ? »

L’un des hommes en uniforme corrigea son assise, apparemment anxieux. Isaac ne l’avait pas connu depuis très longtemps. Il savait néanmoins qu’il avait servi sous le régime précédent, et était l’un des rares à avoir survécu les purges sanguinaires son prédécesseur avait opérés. Sans doute était-ce plus de la prudence que de l’anxiété.

« L’état-major a mis au point une opération, qui pourrait favoriser notre situation sur le front de l’Isthme Nord. Le front n’est pas bien large, ce qui rend notre écrasante supériorité numérique inutile face aux défenses Afayennes. Pour débloquer le statu quo, nous avons projeté de réunir une équipe, qui s’infiltrerait dans les lignes ennemies, et désactiveraient leur générateurs. Ainsi, la plupart de leurs défenses seraient neutralisées, et nos soldats pourraient enfin percer vers la capitale, quatre-cent kilomètres plus au nord. »

Isaac semblait convaincu par l’opération, ce qui poussa l’officier, jusqu’alors assez impassible, à esquisser un léger sourire. Un homme se leva alors, habillé élégamment, et demanda : « Dites-moi, Général Allen. Vous connaissez bien l’histoire de la Coalition ? Elle n’est, après tout, que de trois-cent ans, plus ou moins.
– Bien sûr, Stafford, répondis-t-il, tandis qu’il se penchait en arrière, méfiant. Les officiers suivent un enseignement assez long – plus long, en tout cas, que celui donné aux fils de travailleurs privilégiés.
– Très amusant, Allen, ironisa-t-il. Je ne vous apprends donc rien quand je dis que de telles missions ont déjà eu lieu. Au minimum cinquante fois, depuis l’Etablissement… Une fois tous les cinq ans, en moyenne. Seulement deux ou trois fois, ce genre de mission a réussi. Pourquoi est-ce que cette fois, elle réussirait ?
– Nous… Nous pensons que le risque en vaut la peine. Les pertes sont acceptables, et…
– Oui, oui, je sais bien, le coupa-t-il. Seulement, n’oubliez pas que, dans de nombreuses occasions, les officiers responsables de l’attaque étaient exécutés pour cette défaite. Vous risquez plus que moi, dans cette affaire. »

L’officier s’empourpra, et voulut répondre, avant qu’un de ses assistants ne lui chuchote à l’oreille. Le Général resta muet, foudroyant Stafford du regard qui, d’un air narquois, repris la parole.

« Maintenant, j’aimerais que l’on passe à des problèmes plus sérieux. Mes services pensent que l’Empire Indarii a relancé ses recherches en armes biochimiques. » Il ignora les messes basses que son annonce suscita, et continua : « Le projet a été surnommé ‘Retour’ ; il semble qu’ils nous attribuent toujours la dernière épidémie qui a eu lieu dans leur capital – à juste titre, par ailleurs.
– A quelle stade sont-ils, demanda Isaac, se sentant soudain un peu las.
– Préclinique : ils ont choisis une molécule, et l’optimisent un peu. J’imagine que je n’ai pas besoin de rappeler à quel point ces nouvelles sont ennuyantes ; c’est pour cela, que chacun ici, tous les matins, inspecte sa peau, et que l’on force les civils et les militaires a passer des tests médicaux réguliers. »

Isaac se leva de son siège, et se dirigea vers la sortie. « Ou allez-vous ? » demanda quelqu’un dans la salle. « Prendre un peu d’air frais, » ironisa-t-il. Avant de sortir, il ajouta : « Victor, priorité sur ça. » Il se tourna ensuite vers l’un des gardes, près de la porte: « Trouvez-moi quelque combinaisons Hazmat. Je sors. »

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Hayley avait insisté pour accompagner Isaac et ses quelques gardes-du-corps ; l’épaisse tenue de plastique olive semblait bien trop large pour la petite femme. Personne ne parla pendant l’heure qu’il fallut à l’ascenseur pour atteindre le niveau du sol. Seuls les militaires pouvaient emprunter ce transport. Les civils devaient passer par des couloirs souvent grandement endommagés, parfois vieux de quelques siècles, et monter d’interminables volées d’escaliers instables.

Ils arrivèrent finalement dans un immense hangar, au plafond très haut et au mur bétonnés massifs. Des véhicules de tous genres étaient garés, les roues du plus petit faisant la taille d’Isaac. Des passerelles et des rails étaient attachés au plafond, et servaient de rampes de lancement à toutes sortes de drones et d’appareils. Tout au bout du hangar se trouvait une grande porte de métal, rouillé à certains endroits. L’endroit était fréquenté par d’innombrables techniciens, soldats et pilotes.

Quelques-uns les saluèrent alors qu’ils passaient, mais peu reconnaissaient Isaac. Il n’était pas très populaire, encore. Ils se glissèrent sous la grande porte, qui était légèrement soulevé, entrant dans un genre de sas. Sur un côté était peint l’emblème de la Coalition, et sur l’autre se trouvait la station de contrôle.

Ils vérifièrent rapidement leur combinaison, avant que la porte derrière eux ne se referme. L’air à l’intérieur prit une teinte jaunie, remplacé graduellement par celui de l’extérieur. La porte s’éleva enfin, et ils firent leur premiers pas à la surface.

Malgré leurs protections adéquates, leur souffle était coupé par l’atmosphère. Ils se trouvaient au fond d’un genre de cratère, où des débris et ruines de toutes formes perçaient la surface du sol rocailleux brunâtre.

Ils gravirent la pente, atteignant l’extrémité du cratère. Dans toutes les directions, et aussi loin que la brume toxique leur permettait de voir, s’entendait une gigantesque plaine aux teintes allant du brun au rouge, marquée çà et là d’autres cratères, ou de ce qui semblait être des marais. Le ciel était couvert de nuage, aux mêmes teintes orangées que la brume, et le sol était difficilement illuminé. Un vent portant une poussière rouge finalisa leur impression, déjà assez sombre : Luceria était une planète cauchemardesque et atroce.

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Merci sincèrement si vous avez lu jusqu'ici.
N'hésitez pas à commenter; soyez honnête, voir brut, si vous le voulez.
Sachez juste que cela va faire deux ans que je n'ai pas écrit de texte conséquent en français.

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
05 mai 2015 à 23:46:27

Je lis ça demain :-) .

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
06 mai 2015 à 20:45:36

J'aime bien. L'ambiance sombre et glauque n'est pas sans rappeler "Silo" (de je ne sais plus quel auteur).
Toutefois :
- attention aux fautes. Il n'y en a pas des masses, mais celles que j'ai repéré sont simples. Une relecture devrait suffire.
- Ne va pas trop vite avec l'intrigue, prend le temps de bien installer ton ambiance.
- Pourquoi ne pas creuser davantage tes personnages ?

Mis à part ces quelques points, le texte me parait vraiment prometteur :-) ... A quand la suite ?

nobuli33 nobuli33
MP
Niveau 5
06 mai 2015 à 21:23:06

En effet, une relecture s'impose, je pense. Le texte avait été finit vers deux heures du matin, une veille de rentrée (mauvaise idée), et j'avais un peu la flemme de relire jusqu'à maintenant.

L'intrigue dans son ensemble est assez massive, et pas encore polie ni très détaillée. Je vais développer un peu plus le prochain chapitre.

La suite arrivera quand je trouverais le temps d'écrire entre deux examens. C'est une période un peu intense, pour être honnête, et je ne suis pas le plus rigoureux des néophytes... :rouge:

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