Bonjour ! Voila ca fait longtemps que je veux écrire et partager mes créations sur internet. Mais n'ayant jamais eu la force de m'y mettre vraiment, je me suis contenté au mieux d'un début de roman un peu foireux.

Alors tout a l'heure je me suis dis pourquoi pas y aller sans réflechir, parce que les idées ne me manquent pas (parfois farfelues je dois l'admettre ). Et puisque c'est a chaque fois lorsque je pense a ce que je vais écrire que je me dis cela ne vaut pas le coup d'étre raconté et que je ne reussirai pas a aller au bout de mon projet j'ai décidé de le faire en sautant les étapes de reflexion habituelles. J'ai donc foncé sans réflechir et écrit ce que j'avais a raconter sans prendre de recul ni de pause. Bon c'est pas long, c'est truffé de fautes car j'ai pris volontairement le choix de négliger cet aspect (et bien d'autres).

Donc voila c'est juste un essai pour voir ce que je vaux, un tir en l'air pour s'assurer que le pistolet fonctionne et pour voir si mon truc vous fait réagir un peu. J'ai visé cette fois ci dans l'absurde et la légèreté du n'importe quoi.

Mais si cela se trouve être a votre gout alors faites moi signe et je retournerai en cuisine me mettre au travail.

"Le Flemmard, ébauches d’un écrivain au bord du gouffre."

Ils étaient tous les deux assis là entre potes, en hauteur au bord du toit d’un viel hopital désaffecté. Il faisait nuit mais il faisait bon aussi, c’était le début de l’été, un été qui commençait fort. Ils avaient tous les deux leurs chemises qui collait a leurs torses a cause de la sueur elle-même présente a cause de cet été qui démarrait au quart de tour. Chacun une bière a la main, ils tenaient là une discussion comme on en fait plus, ou que trop rarement : ils discutaient de choses existentielles et de la vie. Une atmosphère de nostalgie régnait sur cet environnement. Ils avaient une vue pas mal de là où ils étaient, on voyait les lumières de la ville et on entendait quelques chiens aboyant a droite et a gauche comme si ces chiens tenaient a tout prix a exprimer leur colère due a leurs insomnies. Mais qui a dit que les chiens se couchaient aussi tot ? Il ne devait être que dix heures a peu près, ces deux amis avaient en commun de ne pas vouloir être assujettis par ce concept psychologique et crée de toute pièces qu’est le temps. Certes, le temps et l’heure étaient des aides précieuse pour se fixer un rendez-vous ou pour le travail, mais pour eux ce qui devait être et ne rester que des outils sont devenus frustration et aliénation. Par cette nuit douce d’été donc, entre les aboiements de chiens et le bruits des voitures qui passaient comme si elles avaient quelconque but et qu’elles étaient déterminées a arriver a destination, deux amis discutaient :

- Ah nous revoilà a cette époque de l’année. J’aime quand il fait bon comme ça, pas toi ?

- Ouais ca fait du bien, dommage que ce ne soit plus comme avant. On étaient bien avant d’avoir a trimer tous les jours, sans quoi on pourrait siroter des bières fraiches toutes la journée et faire ce qu’on aime vraiment.

- A savoir ?

- Je sais pas, je ne pense a une chose en particulier. Je pense plus a un état d’être.

- Ouais je vois pas exactement ce dont tu veux parler, mais je te rejoins. Et ton manuscrit ca avance ?

- Pas vraiment, j’ai toujours cette barrière qui me bloque. J’ai les idées mais elle sont toujours changeantes et je ne les écrits jamais.

- T’a toujours la flemme hein ? Je te reconnais bien là.

- Arf, prends du recul sur la chose, tu veux ? Pourquoi j’ai les idées mais pas la force et la volonté de le faire ? Et quand j’ai la volonté je n’ai pas d’idée.

- Il faut trouver l’équilibre.

- Quel équilibre ? Est-ce que les grandes choses de ce mondes sont arrivées grace a un équilibre ? Sérieux. Michael Jordan il trouve un équilibre quand il met des paniers a trois points ? Et le panier il essaie de trouver un équilibre pour esquiver la balle ?

- Quoi ? Pourquoi le panier voudrait esquiver la balle ?

- Bah pour empêcher Jordan de marquer, évidemment.

- C’est pour ca que Jordan et le panier se mettent d’accord et trouvent un compromis, un équilibre.

- En quoi c’est équilibré pour le panier ? C’est surtout Jordan qui y gagne. Enfin, quand il marque mais puisqu’il marque très souvent il doit être bien content, au détriment du panier bien sur.

- « Enfin, quand il marque.. » tu touchais au but. Quand il ne marque pas, c’est au bénéfice du panier.

- Tu veux dire que c’est la part du panier quand Jordan manque ces tirs ?

- Exactement, c’est ça l’équilibre. Alors quand tu n’écris pas ce fichu manuscrit, c’est ton clavier qui se repose et qui en profite.

- Mais j’y perds moi !

- Que veux-tu que je te dise ? Il est aussi flemmard que son propriétaire. Tu n’a qu’à changer de clavier, et d’état d’esprit pendant que tu y est.

- On parie quoi ? Que ça ne va strictement rien changer.

Ben, c'est... pas mal.
Je me suis bien sûr demandé sur quelle énormité le parallèle avec Michael Jordan et le panier de basket allait déboucher, et, en fin de compte, ça m'a bien conquis.

Bon, par contre, le début fait effectivement trop philosophie de comptoir, et pas que sur le fond. En outre, sur la forme, la description du cadre présente quelques lacunes :
Pour commencer, c'est dommage de se contenter du seul mot "nostalgie" pour décrire l'atmosphère, et de si peu sur les sensations au delà de la température (la beauté du ciel, la vibration de la ville, les odeurs, etc... par exemple).
"Un été qui commençait fort. [...] cet été qui démarrait au quart de tour." Redondance évidente et inutile.
Idem pour "à cause de la sueur elle-même présente à cause de cet été" (de plus, est-ce que c'est vraiment avec ce type d'enchaînement d'idées que tu penses nous préparer à un ton philosophique dans la suite ??)
"Elles avaient quelconque but" *Quelque but / Un quelconque but (soit l'un, soit l'autre).
"État d’être" Violent pléonasme.
Et un manuscrit, ça se fait pas au clavier.
Enfin, la ponctuation est trop négligée d'après moi, et je serais curieux de savoir pour t'as zappé tous les accents sur les "à".

Sinon, bonne continuation.

Ah ! Merci beaucoup pour ton avis ! J'ai cru que j'allais passer inaperçu et couler.

Alors oui en fait j'écrivais au fil de la plume, alors moi non plus je ne savais pas où allait mener tout ce petit délire. Mais je gardais le contrôle tout de même afin de ne pas juste dire n'importe quoi, je voulais donner quand même une sorte d'ébauche de raisonnement, aussi farfelu soit-il, c'est ce qui en fait tout le charme j'imagine.

Pour ce qui est de la ponctuation, des redondances et autres bavures stylistiques, je dirais pour ma défense que j'ai volontairement négligé tout ça pour juste raconter un début d'histoire. Pour tester quoi, j'ai surement quelques lacunes comme tout être humain mais je pense me débrouiller pas mal a l'écriture, mes prochains travaux, je l'espère, seront sans doute bien plus beaux (que ce soit dans le style ou dans le fond) et plus a ton gout.

Par contre pour ce qui est du coté "philosophie de comptoir" je pense comprendre ce dont tu parle, mais je n'ai pas tout saisi. Peux tu développer ? Car je sais que j'en ai un peu trop fait, mais j'aimerais cibler un peu mieux la chose.

D'ailleurs pour l'anecdote, au moment où j'ai écris le texte je n'avais pas réalisé, mais je viens tout juste de me rappeler qu'il n'y a pas longtemps j'ai vu "Aniki, mon frère" de Takeshi Kitano avec un ami, et a un moment du film un yakuza s'amuse a mettre des paniers d'assez loin et en meme temps se vante a un type d'être bon au basket en lui disant: "je suis Michael Jordan".
Avec mon pote on s'étaient marrés sur la prononciation a la japonaise de Michael Jordan.

Comme quoi, mon inconscient a pris les tous les éléments du récits dans le réel: le pote, le panier, Michael Jordan, tout y était ! Sauf la bière, je devais avoir soif en écrivant.

Maaiiis sois pas si pressé ! 'faut parfois attendre plusieurs jours avant qu'un texte soit remonté du bas de la page.

pour le côté farfelu, en l'occurrence, ça marche, mais 'faut pas s'y méprendre, ça n'a de charme que si ça finit quand même par retomber sur ses pattes et tient debout (comme ici) !

Pour la partie philosophie de comptoir, ben je pourrais commencer par les bières, déjà, et poursuivre sur le manque de solennité général. Mais ça, c'est que pour le cadre. J'verrais aussi le fond à critiquer, c'est-à-dire le complexe de supériorité intellectuelle, la question des chiens et du sommeil, ou du temps "psychologique et créé de toutes pièces" (gné ?!? C'est bien la dernière notion qu'on pourrait accuser d'artificialité !). Ce genre de choses.

Ouais, c'est parfois marrant de voir quelles sont nos sources d'inspiration !

(Petit) Lu.

Alors, c'est pas mal, mais... ça pourrait être mieux. J'ai pas détesté, c'était assez agréable, la brièveté a aidé je pense.

En premier lieu, je vois dans ton post initial que tu signales que tu ne te concentres pas sur l'orthographe et autres. Loin de moi l'idée de me la jouer donneur de leçon, mais je trouve que c'est très mauvais comme attitude. Y'a rien de profondément rédhibitoire dans le texte, c'est pas truffé de fautes ou quoi que ce soit. Mais y'a des répétitions, des inattentions et des trucs de ce genre qui avec une relecture correcte se serait vu direct. Alors, je sais que c'est clairement pas la part du boulot la plus marrante, loin s'en faut. Toutefois, pour moi, ça fait partie de la discipline, et c'est quelque chose qui, à mon sens, est aussi important que n'importe quelle capacité créative. 'Fin voila quoi, je ne peux que te conseiller de ne pas mettre cet aspect de côté, surtout que c'est quelque chose qui doit s'apprendre pour progresser (ce qui, ultimement, est le but de ce forum, après tout).

Après, sur le texte en lui-même, je vais séparer en deux, le passage narrateur et le dialogue.

Sur le premier passage donc, l'ambiance est posée rapidement, c'est pas mal, on sent que tu veux juste t'attarder sur le nécessaire en ce qui concerne la description de la scène, et c'est bon. J'avais un petit problème avec le début, où je pense que quelques changements de virgules en points pourraient aider. C'est-à-dire que tu décris quand même une ambiance "posée", mais avec les phrases longues, je sens une forme de discordance entre le rythme de la narration et ce qu'il se passe. Mais bon, le truc vraiment qui m'a tiqué, c'est plutôt les réflexions du narrateur.
Tu as pris le parti d'avoir un narrateur qui partage ses avis sur les différents éléments qu'il décrit. Alors, parfois, ça passe mal. Exemple:
" Chacun une bière a la main, ils tenaient là une discussion comme on en fait plus, ou que trop rarement : ils discutaient de choses existentielles et de la vie" (Bon, ce qui n'est pas le cas quand on lit le dialogue, mais passons)
Moi, j'ai lu ça, dans le "comme on en fait plus", j'ai un peu l'impression de sentir une pointe de mépris de la part de ce narrateur. Je ne sais pas si c'était volontaire ou non, et ce n'est d'ailleurs pas ça qui me dérange, je peux parfaitement suivre un narrateur méprisant. Ce que je trouve problématique, c'est que c'est super cash. Il y a un manque d'introduction du narrateur, quelque chose qui arriverait pour mettre en jambe et bien stipuler que le narrateur a une voix engagée dans le récit. Dans le texte, ici, ça fait un peu "je te jette mes réflexions à la face". Et un autre élément qui m'a gêné, c'est que ces réflexions s'enchaînent sans vraiment être très étayées. Pourquoi le narrateur pense-t-il qu'on a plus de grandes réflexions existentielles ? Que peut-il dire de plus sur ces chiens, sur les voitures ? Pourquoi pense-t-il que le temps est un produit purement humain ?
C'est beaucoup de réflexions, mais avec peu d'espace pour chacune. Alors, c'est cohérent alors le fait de placer le strict minimum au niveau de la description des lieux, mais ça donne un air assez confus au tout.

Ensuite, le dialogue... Alors, bon point, la comparaison avec Michael Jordan (même si c'est un peu daté, me semble-t-il ? Peut-être ?), j'ai trouvé ça génial. J'étais assez surpris au début, mais la manière dont ça tourne, j'ai trouvé ça brillant.
Cela dit, ça n'empêche pas que c'est un bloc. Un foutu bloc. Pas un petit paragraphe entre deux lignes pour décrire un truc ou expliquer un autre. Ouah. Surtout que c'est un passage avec quelques informations assez importantes, et quand même, on aurait pu s'y attarder (bon, je me doute qu'on s'y attardera après, mais quand même, c'est peut-être trop survolé). Surtout que, même si y'a des infos importantes, d'autres aspects sont complètement oublié. Pas de description physique, rien pour bien situer les personnages, décor assez vide.

Pour résumé, comme je l'ai dit, j'ai assez apprécié, mais je pense que ça pouvait être mieux. C'est-à-dire que j'ai vraiment l'impression que tu as eu une idée, que tu as rushé pour l'écrire, mais que tu l'as pas retravaillé derrière. Ca donne quelque chose de très labellisé "premier jet", de très brut, qui a certes des éléments assez intéressants, mais qui sont soit peu approfondis soit perdu dans l'inégalité du texte.

Je lirai la suite pour voir comment ça tourne en tout cas