Bonjour à tous,
Ce texte poétique s'inspire de faits historiques, mais je ne cherche pas à raconter ces faits tels qu'ils se sont produits réellement.
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Il fait nuit. Nous sommes en l'an quarante-quatre avant Jésus Christ.
Pendant que Rome sommeille, un vieillard écrit.
"Les larmes continuent à perler mon visage.
Elle ne me quitte plus, l'image de César gisant sur le carrelage.
"Toi aussi, mon fils !", auront été l'un de ses derniers propos.
Caché derrière un mur, je ne pus apercevoir les traîtres qui venaient de marquer leur destin d'un terrible sceau."
Rome sommeille et les légionnaires s'affolent.
Alarmés, ils s'agitent dans tous les sens à bord de leurs carrioles.
Rome sommeille, mais le jour commence à pointer le bout de son nez.
Le vieillard continue à écrire. Il immortalise le fruit de ses dernières pensées.
"Rome vient de perdre sa boussole. Comment Brutus a-t-il osé !
Rome vient de perdre un roi.
Cette tragédie ne me laisse plus aucun choix.
La vérité doit sortir.
Car Rome mérite un meilleur devenir."
A l'aube, Rome s'éveille et les femmes crient.
Les hommes jurent et devant les temples, ils supplient.
"Jupiter, Zeus. Baal ! Epargne-nous.
Notre cité s'embrase. A ce rythme, elle n'aura pour seuls habitants que des cailloux."
Pendant ce temps, le vieillard s'acharne sur sa table et part en quête de ses dernières réminiscences.
"Nom de Zeus, Brutus le républicain ne peut se soumettre à de telles ordonnances !"
Au même instant, des bruits de plus en plus menaçants se font entendre au loin.
Il y a orage dans les rues de Rome, mais le vieillard ne s'en perturbe point.
Les murs tremblent. Les fenêtres vibrent. Le vieillard commence à s'inquiéter.
Il lâche sa plume, fixe sa table et se met à rêver.
Des hommes entrent dans la pièce et se mettent à hurler.
Du fait de l'éminence de son rang l'accusent de traîtrise. Lui par contre, s'interdit de parler.
Lorsque que les esprits faibles sa fabriquent une réponse. La vérité ne les intéresse plus.
Ils s'énervent. L'un d'eux libère son glaive, et le tue.
Rome est blessée, mais Rome l'éternelle survivra.