Je voudrais juste être lu par des gens.
Merci à ceux qui prendront le temps de le faire.

" J'écris sur mon lit d'hôpital, un dossier au chevet, un bracelet au poignet,
J'attends que les psys, les cachets et le temps pansent mes plaies.
Je suis ici parce que j'ai voulu crever, me mêler aux stats des suicides,
J'ai fait des tas de conneries dans ma vie, c'est celle ci la plus stupide.

J'ai insulté chacun d'entre vous à mesure que je gobais mes putains de cachets,
Je serais parti sans savoir si le bonheur était mort ou s'il se cachait.
Je me suis fait plaquer, je me suis vu et me vois comme une merde qui pue l'échec,
Un truc qu'on ne regarde pas en tirant la chasse, je suis un rien que l'on défèque.

On s'est quitté d'un commun accord mais elle était plus d'accord que moi,
Le matin je pleurs quand dans la glace c'est ma sale gueule que je vois.
J'ai vu mon nom passer d'une tête d'affiche aux colonnes illisibles des remerciements,
Je me déteste, je me hais, je me dégoûte et là j'en suis qu'aux compliments.

Moi pourtant si fier, si fort aux yeux des gens, souvent plein d'envies,
Il a fallu quelques mots d'une autre pour mettre un terme à ma vie.
Sur le moment je manquais d'exemples qui m'auraient permis de me battre,
Voulant me réfugier tout là haut j'ai pris des somnifères par poignées de quatre.

Si je vous en parle et que je le fais sur des pages noircies par kilos,
C'est que je me suis raté et que je m'ouvre mieux les veines au stylo.
Alors j'écris pour arrêter d'y penser, pour oublier que je déprime,
Puis je décris ce pourquoi je voulais crever, ma rupture, mon manque d'estime.

J'ai mal à l'intérieur, dehors je chiale mais au fond de mon coeur ça tire,
À l'instant où j'écris je ne sais même pas si c'est un poème ou une satire.
Pour réanimer ma flamme il va me falloir une dose industrielle de sans plomb,
Pour reprendre mon envol je vais devoir retirer de mon aile ce plomb.

Mes idées noires prennent des couleurs lorsque le bleu du ciel tourne à l'orange,
C'est la nuit que je me sens prêt à mourir pour que mon passé change.
Mon psy aimerait que je lâche du leste, que je m'autorise le droit de goûter au malheur,
Au fond de ma cellule psychiatrique c'est dans mes gobelets que j'ai trouvé le bonheur.

Si je meurs ce soir je laisse mon échec se propager dans les coeurs de ceux que j'aime,
Si je meurs ce soir je fais l'apologie de ce que le malheur derrière lui sème.
Merci à ceux restés à mes côtés tout au fond, merci pour vos pansements,
Maintenant faut remonter, réapprendre à vivre, j'ai choisi ce texte comme commencement."

Les rimes sont pas mal, mais pour moi ça ressemble plutôt à un texte de rap en matière de sonorité, de rythme et de musicalité. Du coup je trouve ça ni poétique ni littérairement beau, c'est dommage, parce que y'a de l'idée, malgré le thème assez cliché d'une suicide raté à cause d'une nana (honnêtement faut être con pour se suicider à cause d'une fille, quitte à donner sa vie pour elle autant la passer à essayer de la reconquérir... Mais bref)

Ensuite parfois je trouve que les grossièretés sont là pour dire "wesh moi je me lâche dans l'écriture aucune limite parce que je suis original moi" Attention, un texte vulgaire n'est pas un texte proprement vulgaire, il se sert de la vulgarité. Mais globalement c'est cool

Dans l'absolu, c'est con de se suicider, pour quelque motif que ce soit. ça n'empêche pas un minimum d'empathie pour autant... J'dis ça, 'faut dire qu'ici, j'parierais sur du nofake, m'enfin...

"ça ressemble à un texte de rap [...] Du coup ni poétique ni littérairement beau" Euh... qu'est-ce qu'il vient faire là, le "du coup", exactement ?

Dans l'absolu, c'est con de se suicider [...]

Tout comme, dans l'absolu, il l'est de vivre.

honnêtement faut être con pour se suicider à cause d'une fille

Je crois qu'il est préférable de ne pas se prononcer sur ce genre de sujet lorsque, clairement, la signification de celui-ci nous échappe.

Je demandais juste à être lu et critiqué sur le texte, pas sur ce que je vis.
Mais merci d'avoir pris le temps de me lire.

Le 27 janvier 2015 à 00:33:40 WB-Biblis a écrit :

Dans l'absolu, c'est con de se suicider [...]

Tout comme, dans l'absolu, il l'est de vivre.

honnêtement faut être con pour se suicider à cause d'une fille

Je crois qu'il est préférable de ne pas se prononcer sur ce genre de sujet lorsque, clairement, la signification de celui-ci nous échappe.

Et en quel honneur mon grand ? Tu me connais pour savoir de telles choses ? C'est dingue, sur ce forum t'as deux trois types, à chacune de leur reply je me dis qu'il faudrait leur coller deux baffes, ils sont insupportables.

J'aime bien parce que souvent, les poèmes sur ce sujet sont tellement imagés qu'on ne se sent pas très frappés par le contenu réel, la réalité de cette situation, le fait que ce sont des étapes qui mènent au drame et que ce n'est pas qu'une mélancolie trop stylééée trop poétique et touuut.

Les gars arrêtez s'il vous plaît ...
Vous vous connaissez même pas, arrêtez de vous clasher ça mène à rien.
Merci Ezosphere pour ton avis.

En tout cas c'est marrant de voir des vers aussi longs, je suis pas habitué !

C'est parce que je slam, d'où l'influence des "longs" vers ;)

Bah c'est intéressant je trouve, j'ai arrêté la poésie tellement tôt dans ma vie que ça change

Merci ;)

Le 26 janvier 2015 à 09:56:40 sidmar35 a écrit :
On s'est quitté d'un commun accord mais elle était plus d'accord que moi,

c'est dans les voyages entrain de GCM ca, enfin m'en fous perso mais c'est vraiment ca mot pour mot, du coup ca m'a interpellé en lisant

sinon j'trouve ca sympa à lire, plutot sincère donc j'me dis que c'est peutetre pour ca que ca reste assez simple dans la forme et les rimes, mais c'est sympa

J'aime bien la fin

On se relève et on y va! Et si on retombe, on se relève encore! C'est une sagesse de base, mais parfois difficile à faire passer