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Sujet : [Essai] L'homme qui peignait les oiseaux

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JeanJean-Astuce JeanJean-Astuce
MP
Niveau 8
06 janvier 2015 à 02:07:05

Chapitre I :

Il était 6 heures du matin lorsque la sonnerie du réveil tira Jacques hors de son demi-sommeil. Comme chaque matin, il se réveillait un quart d'heure avant qu'elle ne retentisse mais profitait de sa semi-léthargie comme d'une grâce matinée. Il considérait grandement ce plaisir, et ce quart d'heure, qui filait pourtant sans que Jacques ne s'en aperçoive, était platoniquement apprécié, comme un moine consciencieux pouvait apprécier les laudes. Ce plaisir inhabituel pouvait, aurait-on intuitivement pensé, être la conséquence de son âge, respectable sans être canonique pour autant : Jacques avait 65 ans depuis le 25 avril 2014. Un âge où le réveil tente de rattraper le coucher qui pourtant le fuit. Cependant Jacques n'aimait ni se lever tard, ni se coucher tôt. Il appréciait les promenades aurorales, crépusculaires et vespérales. Il était petit dormeur, mais pas invétéré.
En réalité, il l'était devenu après être parti s'installer sur la plus grande île des Canaries, Tenerife.

Jacques Nobudau avait visité plusieurs fois en touriste cette île. En parfait métropolitain, il avait apprécié la mer, la végétation tantôt luxuriante tantôt clairsemée. Mais ce qui l'avait le plus touché, ce qui l'avait convaincu de vivre sa retraite sur cette île, c'était les oiseaux.
Les oiseaux de Tenerife étaient particuliers, dans leurs ramages, leurs comportements – presque totalement indifférents à la présence humaine, dans le tableau coloré qu'ils offraient à l'île. Sans eux, Jacques aurait apprécié Tenerife comme il avait apprécié Le Caire, Mayotte, La Réunion... Des cadres agréables, idylliques même, mais en aucun cas comparable à la thébaïde qu'avait trouvé Jacques en Tenerife. L'attrait de Jacques pour ces oiseaux et à travers eux, pour l'île, était plus profond, moins superficiel. Il se sentait à la fois chez soi et étranger, maître de son domaine et observateur, contemplateur même.
Le ballet des oiseaux rythmaient sa journée : les méliphages à croissants, les moineaux rutilants, les brachyptérolles à longue queue... Tant de noms si exotiques à la première audition que Jacques s'était par habitude approprié comme on s'approprie une nouvelle maison, une nouvelle terre. La libido sciendi et sentiendari l'animait à chaque évocation de ces animaux, sans que la libido dominandi ne lui traverse l'esprit un seul instant : il était locataire d'une terre aux colorés propriétaires.

Chacun des oiseaux était susceptible de devenir l'égérie de Jacques à travers sa passion principale : la peinture. Il peignait depuis son adolescence, sans pour autant en avoir fait sa profession. Il était auparavant chirurgien en service de traumatologie et était habité de la passion des corps. Encore une passion contemplative, qui sans doute l'avait poussé à voir la magnifique dans ces couleurs volantes.

Il redressa son buste, les yeux entrouverts et tourna la tête vers les volets qui laissaient filtrer des rayons lumineux dans lesquels transparaissait le ballet souvent ignoré de particules virevoltantes. Il se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit et sentit un air chaud estival s'engouffrer à travers les fentes des volets. Avec cet air, le bruit de la ville en contrebas, que Jacques pouvait observer du haut de l'amont de la colline sur laquelle sa maison était juchée. En cette saison, Santa Cruz était bondé de touristes, avec lesquels s'était autrefois mêlé Jacques. Malgré cela, il n'aimait guère voir le vulgaire affluer sur ces terres si particulières, si remarquables, comme s'il allait l’adultérer, le dénaturer par sa banalité. Jacques était presque devenu chauvin d'une terre de laquelle il n'était pas l'autochtone. Malgré cela, il se sentait chez soi comme un enfant adopté dés son plus jeune âge par des parents aimants.

Jacques ouvrit les volets, laissant la lumière atteindre la multitude de tableaux éparpillés dans la pièce, sur chevalet ou châssis. Tous représentaient des oiseaux, dans différentes positions
. La toile la plus proche du lit, situé à sa gauche, du côté où dormait Jacques, représentait deux inséparables. Il était peint en détrempe, une méthode basée sur le vivant, difficile car nécessitant une préparation soigneuse et interdisant le repentir, fragile sur le court terme mais qui se solidifiait et finissait par traverser les âges si on en prenait soin. Il rappelait à Jacques le temps où son épouse était encore en vie.
Celle-ci l'avait quitté depuis 3 ans, emportée par un cancer métastasique qui avait plongé son époux dans le marasme pendant plus d'un an. Pour quitter les lieux hantés par le fantôme de son épouse, Jacques avait rejoint un Éden dans lequel il s'épanouissait autant qu'il le pouvait pour son âge. A vrai dire, cet Éden l'aidait à scotomiser ses souvenirs plus qu'à les maîtriser et il n'était pas rare pour lui de ressasser des souvenirs rétifs et douloureux. La proximité avec la toile des Inséparables était là pour lui rappeler que malgré son confort, une place resterait éternellement vacante dans son esprit.

Ses 4 filles étaient restées en France. Elles avaient plutôt bien vécu la mort de leur mère – du moins avaient-elles moins souffert que Jacques de cette tragédie. Il faut dire qu'elles s'étaient faites une raison à mesure que la mort de leur mère approchait, contrairement à lui qui demeurait seul. Maëlle, Solène, Garance et Judith avaient respectivement 41, 38, 35 et 22 ans. Elles donnaient des nouvelles régulières quoiqu'assez espacées. Il faut dire que Jacques répondaient peu au téléphone car il passait le plus clair de son temps hors de sa maison, sur des sentiers ou dans la réserve ornithologique, et des kilomètres le séparaient de ses filles.
Auparavant, il nourrissait une rancœur contre ses filles qu'il avait réussi à contrôler avec le temps : il n'avait pas supporté la facilité avec laquelle ses filles s'étaient faites à la mort de leur mère. Mais son amour paternel avait éludé sa colère et il avait officiellement cessé de les accabler de sa mélancolie accusatrice. Ainsi, lorsqu'elles appelaient, la journée de Jacques ne s'en voyait que plus agréable et il consommait sincèrement ce plaisir lorsqu'il se présentait.

Jacques se tourna alors et prit la direction du salon, qu'il devait ranger avant de recevoir un ami proche, en réalité le seul ami depuis que Jacques était devenu veuf. Sa femme était le moteur de sa vie sociale et à sa mort, Jacques, qui tenait plus de l'anachorète que du mondain, ne voyait plus l'utilité d'entretenir les rapports sociaux qu'il maintenait auparavant pour le plaisir de son couple. Ainsi, le seul ami qu'il jugeait bon de fréquenter était Jonas Namaunn, un ornithologue qu'il avait rencontré lors de ses fréquentes incursions dans le parc naturel. Ils s'étaient immédiatement liés d'amitié à travers leur passion commune et Jacques portait haut dans son estime Jonas, tant par son humanité que par le respect qu'il avait envers la nature, chose bien normale pour un ornithologue songeait régulièrement Jacques lorsqu'il pensait à Jonas.

Et, alors qu'il tapait ses coussins, les pensées de Jacques se perdirent dans la poussière qui en jaillissait.

JeanJean-Astuce JeanJean-Astuce
MP
Niveau 8
23 janvier 2015 à 16:33:41

:up:
J'ai écrit 3 autres chapitres, mais j'aimerai avoir votre avis sur le premier déjà ! :oui:
Je n'ai pas passé des heures dessus, c'est surtout pour avoir un style d'écriture joli mais pas trop lourd, donc si vous avez des conseils... :)

FionDeColuche FionDeColuche
MP
Niveau 7
23 janvier 2015 à 20:39:42

Je voulais tout lire mais le premier paragraphe contient trop de phrases mal dites et de répétitions désolé ! Mais ne prends pas mon avis en compte, je n'écris pas moi même encore.

Ramettedepapier Ramettedepapier
MP
Niveau 7
25 janvier 2015 à 20:42:47

2 phrases antinomiques ! :)
Je n'ai relu que l'orthographe, pas la syntaxe en elle-même donc c'est très possible !
Spontanément j'aurai tendance à corriger les répétitions : matin, plaisir et Jacques + changer "un moine pouvait" en "moine peut" !
Que vois-tu de mal rédiger sinon ? Je ne suis pas littéraire, il est donc probable que j'ai fait pas mal de fautes !

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