Oui

Je m'inscris.

Mon thème ce sera : La lumière en islam.

C'est interdit ou pas ?

tu aurais mieux fait de dire d'entrée de jeu "bonjour, je suis un troll" ...

   Tout était sombre. Des voix hurlaient, et des boules de feux crevaient ça et là le rideau noir qu'était le ciel. La bête de destruction et de mort, elle aussi, contrastait avec la nuit terrifiante. Ce même monstre, paraissant sortir tout droit des abîmes du pandémonium, qui semblait lui rabâcher d'une voix caverneuse et guttural qu'il était en proie à une mort certaine. Ce monstre ! Dieux des limbes, cracha sur lui une boule de feux qui éventra son appareil de guerre !
   Dans un souffle, il avait perdu et chutait à une vitesse ahurissante dans le maelström de la désolation. En bas, des animaux cauchemardesques, immenses ombres tapis dans les profondeurs de l'océan, l'attendaient patiemment, gueule ouverte.
   Il cria de désespoir, impuissant face au pouvoir du démon ! Son cœur voulait s’extirper de sa cage thoracique et il n'arrivait plus à respirer.

   Et alors que tout était perdu, il percuta un objet invisible. Il reprit brutalement sa respiration par grandes bouffées d'air comme si il n'avait pas respiré depuis une éternité et ouvrit les yeux.
   Mais il ne vit rien, à part le noir...
   « Lu... lumière !... » bafouilla-t-il entre deux respirations.
   Il se leva de son lit et en tâtonnant, longea le mûr granuleux à la recherche de la salle de bains. Après un soupir de soulagement, il ferma sa main sur la poignée de la porte. Avec un grincement sinistre, elle s'ouvrit.
   De la lumière...
   Il fit glisser son index sur le petit levier de l'interrupteur et après un clic, la lumière vint baigner le salle blanche.
   Par réflexe il ferma les yeux, puis doucement les ouvrit de nouveau afin de leurs permettre de s'habituer.

   Il s'avança vers la glace logée dans le mur au dessus du lavabo et y vit un Jax Hasar épuisé, le visage abattu. Des cernes de fatigue ornaient ses yeux d'un bleu pâle. La moitié de son visage rougi par la marque de son coussin.
   Il venait de reprendre une respiration stable et lente alors qu'il repensait à son rêve.
   Ce maudit cauchemar ! Toujours le même ! Pourquoi toujours ce cauchemar ?
   Certes il était revenu en un seul morceau de sa seule mission dans l'armée de l'air, mais ce n'était pas pour autant qu'il était revenu sans blessure... non physique...
   Il avait été traumatisé par ce combat, ça il le savait. Mais ce qu'il ne comprenait pas c'était ce cauchemar qui revenait toutes les nuits, sans cesse !
   Quatre mois qu'il se battait contre l’insomnie et ses fantômes du passé qui venaient le hanter...
   Toutes les nuits c'est la même chose... pourquoi ?...

   Il commençait même à développer une sorte de phobie au sommeil. Il avait si peur de s'endormir et quitter la lumière !
   La lumière. Douce Héméra.
   Seule la lumière, déesse de la convalescence, l'aidait à se sauver de ces horreurs, à guérir... du moins, pour le reste de la nuit.
   Et celle qu'il préférait, c'était celle du jour. C'était elle qui le berçait la journée pour qu'il s'endorme le soir.
   Et pourtant chaque nuit, l'horreur revenait. Et chaque nuit il revenait dans la salle de bains, allumait la lumière et se regardait dans la glace.
   Ses yeux clairs quittèrent la glace pour se braquer sur la petite horloge.
   « Il n'est que quatre heure du mat' !... sale black cat ! » cria-t-il à l'horloge.

   Et alors qu'il braillait contre l'horloge, l'ampoule grésilla et s'éteignit après un petit flash.
   « Non ! Lumière ! »
   Je suis devenu un putain de chapeau mou avec ses petits problèmes de chapeau mou ! Quelle triste vie d'être un chapeau mou !
   « Reviens lumière ! »
   Bon sang ! J'ai peur ! Pourquoi personne ne veut comprendre ! Pourquoi ils ne veulent pas comprendre !
   Il se mit soudainement à sangloter. Il ferma les yeux et s'assit dos au mur, les bras autour des jambes pliées. Sa seule source de chaleur, de réconfort, venait de l'abandonner. Mais pourquoi ?
   Il y avait quelque chose d'autre que Jax ne comprenait pas... ou ne voulait pas admettre.
   C'était son récent manque de lucidité que les autres appelaient la folie.

   En effet, il n'était plus la lumière qu'il était autrefois dans l'armée, l'élite ! Aujourd'hui il vivait dans une sorte de maison pour les fous...
   Traumatismes...
   Folies provoquées par la guerre...
   Il ne pensait qu'à l'évasion... à la recherche de compassion, et surtout, à des réponses à ses questions...
   Je ne suis pas fou ! Pas malade... J'ai juste peur... Peur du noir...
   « Et je veux ma lumière bordel !... »
   Il entendit des bruits de pas dans le couloir qui reliait toutes les chambres. Des murmures. Puis une porte qui s'ouvre.
   Un homme entra, suivit par...
   «  …de la lumière... »
   Il se rua devant la porte d'entrée, faisant face à l'homme.
   « Vous avez besoin de quelque chose monsieur ? J'ai entendu vos cris et je me suis dis que...
   — Ouais, il y a une panne de château ici ! lança Jax à l'homme en blanc en pointant son doigt vers la salle de bains. Il n'y a plus de lumière.
   — Oh ! Je crois avoir ce qu'il vous faut. »
   Il sortit de sa poche une ampoule et Jax ne pu s’empêcher de la regarder, les yeux brillants, tel un enfant.
   « Donnez la moi.
   — Je préfère...
   — Merci ! »
   Il arracha l'ampoule de la main de l'homme, et courut dans la salle de bains.
   « Très bien.. si vous n'avez pas besoin de mon aide... »
   L'homme partit en claquant la porte, privant Jax de lumière.

   Il se figea, resta planté entre sa chambre et la salle de bains. Apeuré, mais aussi très frustré.
   Pourquoi suis-je si bête ? Non pas fou... juste bête...
   La prochaine fois, il y réfléchira à deux fois. Il s'était bien fait avoir !
   Sale gros zu !... Ils me l'auraient tous dit là-bas à l'armée.
   Il eu un pincement au cœur, en repensant à ses camarades, à son ancien drillon, Djip et à Célestin le mécanicien trapu.
   Ils étaient tous morts... sauf la boite à cours jus. Ouais... si il sortait d'ici... vivant... la première chose qu'il ferait serait de retrouver le mécanicien.
   Il pourra m'en fabriquer plein des ampoules ! Bref, assez plaisanté, je dois me pieuter !

   Il prit une grande inspiration et d'un pas hésitant, pris la direction de son lit à l'aveugle, l'ampoule dans la main.
   Au moins, j'ai l'ampoule, c'est déjà ça... c'est le début de la richesse... pensa-t-il, avec un sourire en coin.
   Cette fois, bien décidé, il avança à grands pas jusqu'à son lit, manquant sur le chemin de faire tomber l'ampoule. Il s’emmitoufla dans sa couette, plaça sa tête sur son coussin, et serra l'ampoule contre sa poitrine, contre son cœur.
   « 'tite lumière chérie... »
   Il ferma les yeux, puis d'un souffle léger, se laissa emporter par la rêverie.

C'est encore une fois très bien écrit et c'est très bon Commando . Tu as certainement un talent en écriture, j'ai l'impression d'avoir affaire avec un écrivain professionnel.
En lisant ton texte, j'ai réussis à me faire mon propre cinéma dans ma tête, j'avais l'impression de vivre l'histoire.

Merci Macadam ^^ j'ai pris beaucoup de plaisirs à l'écrire en plus

Argumente CiRDAN(les oreilles )

je ne vois pas en quoi ça va avec le thème de la lumière

(dit-il ne comprenant pas le but de ce message )

Le 23 février 2015 à 18:21:03 LeKrakoukas a écrit :

Le 23 février 2015 à 12:05:16 Commando501 a écrit :
j'ai l'impression que je vais être le seul à poster quelque chose

On ne te laissera pas seul , t'inquiètes !

J'ai commencé à écrire une ébauche. J'ai hâte de voir ce que ça donnera au final.

Nous aussi

et la lumière fut

Demain soir je sors un texte sur l'islam. J'annonce ! Vous allez voir ce que c'est, le talent d'écriture.

Commando, j'ai pas trop aimé. Mais c'est correct.

J'ai une idée, avec un enfant et ses parents dans un hôtel, avec un pouvoir que j'appellerais The Shining, mais trop la flemme.

thx

pff sale flemmard
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Commando J'ai bien aimé

Une autre facette de ton héros , Jax , moins technique , plus sensible et psychologique (et c'est plus ma came)

Pour le moment , t'es mon gagnant !

yeah !

content que t'es apprécié ^^

j'avais vu ça avec ton premier écrit

Photo-Sensible

Elle se dressa dans son lit , oppressée par la panique …

Le noir …

Elle sentait la chaleur de sa sueur glacer sa peau . Son cœur battait comme si il essayait de faire exploser sa cage thoracique , comme pour s'en enfuir .

Chancelante , elle réussit à atteindre l'interrupteur et à ramener la lumière dans la chambre . Passant , en un clic électrique , d'un puits sans fond et sans contour à la chaleur rassurante de sa chambre à coucher .

Elle se traita d'idiote , dans sa tête , comme à chaque fois qu'elle se réveillait dans le noir depuis le diagnostique . Ce diagnostique qui n'avait pas été un cataclysme dans sa vie , juste un coup de massue . Pas le tsunami d'un cancer du sein annoncé à une femme qui se sentait en pleine forme . Mais juste la confirmation que la maladie génétique orpheline , avait choisi de ne pas sauter une génération , et s'était jetée sur elle . Que la probabilité était maintenant un fait . Qu'elle allait , petit à petit , perdre la vue .

La rétinite pigmentaire , que ça s'appelait .

Le noir était un meilleur nom , pour elle .

Alors , pour rassurer son compagnon , elle accepta tous les traitements possibles et imaginables pour cette maladie , trop rare pour qu'on paye des chercheurs à imaginer les traitements possibles .
Il y eut ce truc des seringues . Une piqûre d'anions dans un poignet , une de cations dans l'autre . Elle ne savait même plus quel charlatan leur avait proposer ce traitement ... comment et pourquoi . Mais celui qui partageait sa vie , et détestait les piqûres , mettait tant de cœur et d'espoir dans sa tâche de videur de seringue , qu'elle faisait semblant d'y croire , bouleversée par sa dévotion .

Mais dans son coin , elle était résolue à finir sa vie dans le noir et cherchait un moyen de vaincre l'obscurité . Elle se prit de passion pour la photographie . La vraie , comme elle disait . Celle avec de la vraie matière : de la pellicule et des produits chimiques .
L'idée de cette bande de cellulose qui enregistrait la lumière et la transformait en image lui semblait très romantique . Elle avait analysé tout le processus photographique et le voyait comme un moyen d'emprisonner la lumière , de la dompter … avant qu'elle ne l'abandonne
Elle s'installa un petit labo dans sa salle de bain . Et se mit à photographier tout ce qui l'entourait de façon frénétique :

Un papillon se posant sur une fleur . Elle le regarde , ses ailes sont floues sur les extrémités , l'arrière-plan n'est que bouillie : la maladie gagne du terrain . Mais son esprit fait le reste , complète l'image . Elle cadre , lorsqu'elle visualise la beauté de l'instant , elle appuie sur le déclencheur .

Plus tard dans son laboratoire , elle sacralise le moment du développement . Elle fait de la pellicule qui a absorbé la lumière , un pendant à son organisme défaillant . Et observe , dans le bain de révélation , l'image apparaître d'abord floue (la maladie gagne du terrain !) , puis nette comme un jour sans ombre , lumineuse comme le soleil . Le papier se substitue à ses yeux . La photo n'est plus que la représentation de sa pensée .

Elle continuera , ainsi , à photographier tout ce qui se présente à elle , au fur et à mesure que sa vision baissait … Elle finit par ne plus mettre de pellicule dans son appareil … l'étape du développement était devenue superflue … Il lui suffisait de diriger l'objectif vers ce qu'elle ressentait pour le visualiser … un chant d'oiseau ? Clic clac … et une trainée d'argent dessinait dans son esprit un animal aux plumes lumineuses chantant aux lueurs chaudes du printemps …

Elle se dressa dans son lit , oppressée par la panique … le noir …

Elle sentait la chaleur de sa sueur glacer sa peau . Son cœur battait comme si il essayait de faire exploser sa cage thoracique , comme pour s'en enfuir .

Chancelante , elle réussit à atteindre l'interrupteur mais resta dans le noir . Elle hurla … une main douce et chaude se posa sur son épaule …

Elle demanda : « pourquoi la lampe ne s'allume pas ? »

Un instant de silence … son compagnon la prit dans ses bras avant de lui répondre : « elle est allumée »

Elle sentit le léger tremblement dans sa voix tout autant que la chaleur de son étreinte : « alors , ça y est ? »

Elle le repoussa très doucement et tendis la main pour saisir son appareil photo qui était toujours sur sa table de chevet .
Elle n'eut aucun mal à diriger son objectif vers le visage de son compagnon .

Clic-clac

Dans sa tête , tout se passa comme dans un bain révélateur , le visage de cet homme qui l'aimait lui apparut petit à petit , dessiné par une lumière de plus en plus chaleureuse .

Elle sourit . Elle ne sera jamais dans le noir .

...

Pas ma tasse thé mais c'est une histoire très touchante et j'adore la façon dont c'est écrit aussi, je ne sais pas comment l'expliquer et je ne trouve pas les mots, ça "ajoute" de la "douceur" au texte mon_krakou.