Mes yeux saignent !
Sweet

Sue hit

Je me réveille. Je suis ma routine matinale. es deux tuteurs sont encore là quand je me prépare à sortir.

"Tiens, GAMPEIF, tu es bien matinal aujourd'hui!
-J'ai des affaires assez importantes pour mon développement qui m'attendent."

Je ne prend pas la peine de leur expliquer. Ils ne comprendraient pas, et de toute façon, je suis certain qu'ils n'ont pas envie de comprendre.

"Et vous? Pourquoi êtes-vous encore là?
-Eh bien, notre travail est retardé de deux heures aujourd'hui. Un incident avec un campagnard, je crois. Nous n'avons pas le besoin de sortir puisque les contrôles sont renforcés et donc sous automatisation. Nous irons dans quelques heures."

Ils travaillent effectivement au contrôle. J'attrape une pomme bleutée, le dernier élément de mon repas du matin, et je m'en vais. Avant de fermer la porte, je leur lance:

"L'homme en question a probablement grimpé les murs. Placez des piques en bas pour dissuader toute tentative de ce genre. Et si possible mettez les murs sous surveillance caméra, en plus des postes de passage."

Je sors et prend mon positionneur dans ma poche. Un hologramme de la ville se déploie sous mes yeux.

"Appartements GArMeCoReF."

Une lueur verte s'allume sur un bâtiment, à quelques centaines de mètres. Je décide d'y aller à pied. Sur le chemin, les quelques passants me saluent.
Enfin arrivé, je regarde le bâtiment blanc et lisse qui se dresse devant moi. Il ressemble à ma maison. J'entre avec mon passe reprogrammé. Je monte deux étages, jusqu'à ce qui est probablement la chambre de la fille.
Je toque à la porte. Une voix ensommeillée me répond.

"Hm... Quoi? Il se passe quoi? Je vais pas à l'école, je peux bien dormir non?
-Habille-toi et descend me voir dans la cuisine. J'ai des questions à te poser."

Je redescend et m'assois sur une chaise.15 minutes plus tard environ, elle apparaît dans les escaliers.
Elle se dirige vers sa Cuisine et sélectionne elle aussi le repas conseillé.

"C'est pour quoi?
-Hier, l'homme que nous avons vu. C'est ton père?
-Oui."

Je connais le concept de parent. Evidemment. Mais étant élevé par mes tuteurs, avec lesquels je n'ai aucun lien de sang, depuis mes 3 ans, je ne me souviens pas d'eux. Pour l'utilité que ça aurait, de toute façon...

"Il a eu un impact sur toi.
-Bien sûr que oui.
-Pourquoi?
-Eh bien, c'est logique non? Je veux dire, c'est mon père."

Elle semble interloquée par le fait que je ne comprenne pas.

"Tu as des sentiments, GAMPEIF?
-Non.
-Je suis sûre que si. Cherche bien en toi."

Je secoue la tête.

"Les capacités de GArMeCoRe ne s'appliquent généralement pas aux GAMPEI."

Elle fait la moue et retourne à son repas.

"Tout ce qui s'est passé hier s'explique donc par des sentiments? Le fait qu'il ait grimpé un mur de 30 mètres de haut? Votre expression choquée? Le fait qu'il veuille te retrouver à tout prix?
-Aussi étonnant que cela puisse paraître à un être comme toi, oui.
-J'ai du mal à le croire. Il devait vouloir quelque chose de toi. Ton intellect, probablement. Il ne pourrait pas prendre autant de risque seulement pour ça.
-Si. SI! SI! SI! SI! GAMPEIF, tu me déranges."

La voilà qui pointe aussi un doigt accusateur sur moi, maintenant.

"Comment peux-tu être aussi insensible? Aussi dépourvu d'émotions?
-Je vais donner l'ordre de lancer un programme de rappel à l'ordre."

Je me lève, mais elle m'attrape par le bras.

"Je n'en ai pas fini! Tes réactions sont anormales. Un être humain ne peut pas penser comme tu le fais, ou comme tu veux faire semblant que tu le fais.
-Tous les êtres humains devraient."

Je lui répond en la regardant dans les yeux. Ce qu'elle y voit doit lui déplaire, car elle me lâche et tombe d'un coup sur sa chaise.
Je me dirige vers la porte. Si je reste 48 secondes de plus, je serai en retard.

"Tu est consignée ici jusqu'à nouvel ordre. J'espère te revoir avant la fin de la semaine."

Je ferme la porte et m'en vais. Mais je l'entend qui hurle de ses appartements:

"TU N'ESPERES RIEN DU TOUT! TU NE COMPREND MEME PAS L'ESPOIR!"

Je rajuste mon manteau. Elle l'a décalé en prenant mon bras.

Ohhhh ouiiii la sweeeeeet
Sweet

Bon c'est juste pour demander aux gens qui suivent s'ils peuvent se manifester un peu, je vous demande pas de faire "SWEET SWEET SWEET " à chaque suite, mais de temps à autres dire que vous êtes là.

Parce que sinon j'ai l'impression de servir à rien moi

En plus j'ai vu qu'il y avait eu au moins deux lecteurs qui n'avaient pas posté.
Je vous demande pas de vous mettre à fond et tout, mais bon

Y'a ou il y aura t-il du sex ?

flemme de lire sinon même si le premier post m'a donné envie

Non pas de sexe a priori

Désolé mais c'est pas le genre de cette fic

Bienvenu au club Fargan ...

Tu écris pour moi déjà c'est honneur !

Càd crazy?

Tu parles de l'absence de sexe?
Ou bien de la demande de posts?

Absence de sexe et demande de posts .

Ay les deux alors

A quand la sweet,moi je suis pressé

Je suis toujours là

SWEET SWEET SWEET

Moi aussi je suis toujours là.

Présent

P*tain j'attends toujours la suite,on ne te paie pas pour pioncer

non je déconne la suite arrive dans une ou deux heures le temps de faire craquer mes doigts

Avant de retourner à mes cours avec le GAMPEI, je fais un détour par la salle de classe de la Zone Cursus 1.
Je salue le roboprofesseur, puis je me tourne vers mes anciens camarades de classe.
Je hausse un peu le ton, pour être entendu dans toute la salle.

"Bon. La GArMeCoReF sera absente à partir d'aujourd'hui. Pendant quelques semaines, sans doute. En ce moment, elle a des problèmes d'adaptation à la vie en ville. Quand elle reviendra ici, essayez de ne pas la bouleverser. Restez donc dans vos habitudes. Parlez peu, travaillez bien.
Si elle a des nouvelles, je vous les transmettrai. C'est tout."

Je ressors de la salle et me dirige vers ma Zone Cursus personnelle. Quel gaspillage de mots. Une GArMeCoRe aurait fait bien mieux, je pense. Mais il faut croire que ce n'est pas ma priorité que de parler aux gens. Réfléchir, ça c'est intéressant. Communiquer avec les autres? Inutile.
Peut-être que certains dans la classe auront noté mon bavardage. Mais ils mettront sans doute ça sur le compte de la prise de parole en public, ou de mon entraînement en tant que GAMPEIF.

"Tu es en retard."

Une constatation simple, mais qui a des sonorités de reproche. Evidemment, c'est irresponsable de ma part. J'aurais dû rester moins longtemps à ma visite du matin.
Je fais un rapport au GAMPEI.

"Bien. tu auras peut-être appris quelque chose. Mais n'oublie pas que tout ça n'a pas de sens. Famille, sentiment... Tout ça ne sont que des obstacles au véritable développement de l'homme. Les GAMPEI savent s'en débarrasser. Sinon, on se débarrasse d'eux.
-Inutile de lancer des menaces. Nous savons tous les deux qu'à la fin de ma formation je vous serai bien supérieur."

Là encore, une simple constatation.

"Pouvons nous démarrer la leçon du jour? Nous prendront mes 56 secondes de retard sur mon temps de repas."

Il a l'air satisfait de la tournure des évènements.

"Bien sûr. Alors, aujourd'hui, le cours portera sur les barrières, que tu as commencé à étudier. Certaines formules te paraîtront difficile, je vais te les expliquer avant que tu n'y parviennes."

Le cours se poursuit, bien plus intéressant que les fois précédentes. Parce que j'ai choisi le sujet sur lequel nous travaillons, et que je ne travaille pas sur ce qui ne m'intéresse pas. Tous les GAMPEI sont comme ça. C'est la seule part d'humanité qui nous reste à peu près. Juste ce qu'il faut pour être motivé face à un travail et le faire plus efficacement. Même si cela reste probablement notre plus grande faiblesse.

A la pause de midi, je mange rapidement, puis je retourne dans un parc. Je me fiche duquel, donc je vais dans le plus proche. Le ciel, d'un violet limpide, éclaire la journée. Le soleil aux teintes jaunes orangées répand sa chaleur sur la ville. Nous sommes à la fin de l'été. Bientôt, nous devrons faire face à l'hiver.

Une période plus chargée que les autres pour les mécaniciens, qui doivent suivre des quotas de neige dans la ville. Pour que le peuple soit heureux, et donc obéissant, à la période des fêtes, un certain nombre de tonnes de neige est nécessaire. Pour pallier au problème que pose l'irrégularité de la tombée de la neige, nous avons des producteurs artificiels de neige. En général, on en fait tomber à Noël. Mais de temps à autres, on ne le fait pas. Cela crée une sensation de manque qui augmentera le plaisir de recevoir de la neige l'année suivante je crois.
Je n'en suis pas sûr, cela a été mentionné rapidement en cours. Et de toute façon ce genre de décision reviens aux GArMeCoRe. Nous autres GAMPEI nous contentons de créer les producteurs et diffuseurs de neige.
Mais je m'égare dans mes pensées. C'est une activité agréable, mais un rappel à l'ordre est nécessaire de temps à autres. je me pose sur un banc et j'attend, les yeux fermés, la tête tournée vers le soleil.
Un son attire mon attention. Un bruit de pas.
Une fille vient me voir. Elle reste debout devant moi.

"Tu me caches le soleil.
-Dis, GAMPEI...
-Quoi?
-Tu penses quoi de Mira?
-Qui ça?
-La fille, là-bas."

Je la regarde vaguement. Une fille spécialisée en électricité. Assez brillante, il me semble. J'ignorais qu'elle avait un nom. Je me tourne vers celle qui est face à moi.

"Génie électrique. Zone Cursus 1. Promise à un avenir brillant.
-Je ne parle pas de ça. Je veux dire.. qu'est-ce que tu ressens pour elle?
-Rien."

Elle me regarde étrangement. Je n'ai fait que dire la vérité.

"C'est un jugement rapide.
-Je suis fait pour ça.
-Parce que tu sais, je crois bien qu'elle t'a..."

Oui, j'ai bien compris, vu les regards qu'elle me lance. J'ai tout l'impression qu'il s'agit de signes d'amour. Encore une chose inutile. Moi qui pensait que cette fille avait un peu d'intelligence, pour qu'on dise d'elle qu'elle était excellente.

"Dis-lui de passer son chemin."

La fille me regarde bouche bée. Les filles sont statistiquement plus enclines à suivre leurs sentiments que les hommes, selon une étude d'il y a 3 ans. Je comprend pourquoi quelqu'un s'est donné le mal de le prouver. C'est évident, en fait. Et même si je tolère les sentiments chez un spécialiste comportemental, qui en a besoin car son travail repose sur l'empathie — je crois — je n'accepte pas un être imparfait à un tel point qu'il ne peut pas connaître sa place dans la société.

Je me lève. Une expression nouvelle apparait sur le visage de... Mira, c'est ça? Elle croit sans doute que je me dirige vers elle. Je marche jusqu'au laboratoire d'études. Elle se retrouvera bloquée par les passes, si elle tente d'entrer. Je ne sais même pas si elle m'a suivi, d'ailleurs. Sans doute pas.
Dedans, je retrouve le GAMPEI, devant une plaque de plexiglas, qui manipule quelques boutons. Il doit faire une expérience. Je continue mon chemin en silence vers mon plan de travail. Il me voit du coin de l'oeil, mais ne parle pas. Agréables, les êtres humains comme ça.

Je reprend mon livre à la page où je l'ai laissé. Quelques formules sont passées par le tableau ce matin. J'en note quelques autres, pour lesquelles plus d'explications seront nécessaires.
Je ressors quelques heures plus tard. Le GAMPEI a changé 4 fois de plan de travail. Il a l'air de travailler sur plusieurs sujets en même temps.
Sur le chemin, je revois la fille qui m'a parlé ce midi. Elle me lance un regard énervé. Je pourrais la faire envoyer en cellule 48 heures pour moins que ça. Mais je n'ai pas d'intérêt pour elle. Je poursuis mon chemin. Sur celui-ci, un inconnu me bouscule. Cela fait beaucoup, en 2 jours. Je me retourne vers lui. Il se retourne.

"Oh! Bonjour, tu es le GAMPEIF de cette ville, c'est ça?
-Oui.
-Je suis le dirigeant d'Eterna. J'espère que nous travaillerons bien ensemble, l'année prochaine."

Un dirigeant. Rien que l'idée qu'il se considère comme tel est absurde. Il remplace temporairement la GArMeCoRe car ses capacités sont ce qui s'en rapproche le plus. Il sera remplacé dans deux ans, et retournera à son pathétique métier de psychiatre pour alcooliques dans la ville extérieur.
Un dirigeant. En plus, il se croit supérieur au GAMPEI, alors qu'il lui est bien inférieur. D'ailleurs, si c'est lui qui donne des conseils, c'est le GAMPEI qui choisit. Et c'est normal. Une GArMeCoRe, on peut lui faire pleinement confiance. Cet être... Non. Tout simplement, non. Il aurait certainement mené la ville à sa perte 3 fois en ses 20 ans à la tête d'Eterna, sans le GAMPEI pour l'arrêter. Ses pouvoirs sont inférieurs à ceux que possèdent les Génies de la ville. Et même s'il convoite leurs bibliothèques plus que tout, il n'y a aucune chance pour qu'un homme de bas étage comme lui y parvienne jamais.

Le temps de ruminer ces pensées, je suis chez moi. C'est la fin de la journée.

Sweet + ça serait vraiment bien si il y avait du sayks