Bon je précise rapidement, j'ai trouvé ce titre comme une illumination ( ) il y a quelques temps, il me trottait dans la tête et j'avais envie de faire une fic malgré mes 2 autres non finies mais que je reprendrai même sans mes lecteurs plus tard (pour le moment j'ai trop de boulot, déjà une suite par jour ça va être limite je préfère prévenir à l'avance)
Et puis ça fait une petite boucle aussi je trouve, puisque l'année dernière j'ai fait ma première fic vers cette époque, donc bon
Donc tout ça c'est pour dire que j'ai une vague idée de ce que sera la fic, mais pas tant que ça.

On passe aux règles de la fic (rien de contraignant vous verrez )
En fait il y en a une seule: cette fic je la ferai seul. Pas une fic à choix. Sauf pour quelques instants, peut-être, où je vous demanderai votre avis. Genr edes trucs importants où moi-même j'hésite beaucoup.
Bon. On va pas s'étendre. Je commence.
Ah, une dernière chose avant de commencer. Les premiers choix de la fic, en fait.
1° voulez-cous que je mette une musique en début de chaque suite? (c'est pas dur mais je vais pas me casser le cul si c'est pour rien )
2° préférez-vous un bon gros pavé ou une suite courte? Sachant qu'il n'y aura quoi qu'il arrive qu'une suite par jour
 
 
 

Aller c'est parti.
Moi c'est N°35098192 XY.
Un peu long et compliqué comme nom, mais avec un esprit formé comme le mien, rien de bien compliqué.
Mes tuteurs m'appellent GAMPEIF pour faire plus court. Ma dénomination dans la société: Génie Arithmétique Mécanique Physique Electricité Informatique Futur. Mes amis m'appellent Gamp, tout simplement. Eux ont des surnoms plus précis. Mais il n'y a qu'un GAMPEIF par ville, alors tout le monde peut m'appeler comme ça sans peur de me confondre avec un autre.
Un bref aperçu sur notre monde. Nous vivons pour la plupart dans les villes, bien que quelques imbéciles retardés habitent les campagnes et s'obstinent à faire un travail que les robots font mieux qu'eux. Enfin, c'est ce qu'on nous dit à l'école.
Chacun d'entre nous est testé à l'âge de 3 ans pour découvrir ses potentiels intellectuels. Les potentiels physiques sont inintéressants, sauf pour les futurs sportifs, qui permettent le contrôle des masses ignorantes par leur spectacle. Eux-même font partie de ces masses, d'ailleurs.
Il y a plusieurs niveaux dans la société. Les manuels, les éxécutants, les constructeurs, etc.
Moi et mes connaissances, nous suivons le cursus cadre depuis l'âge de 4 ans. Nous avons été jugés comme étant l'élite de la société de la prochaine génération. Moi, en particulier.
Les autres ont des dénominations comme P pour physique (entendez lois physique, pas exercice physique. Nous sommes au-delà de ça.), I pour Informatique, C pour chimie.
Quelques uns sont doués pour plusieurs matières différentes. Moi, par exemple. Je suis, en quelque sorte, un élu. Enfin, c'est ce qu'on me dit à l'école.
Je vais sur mes 17 années. Dans 1 an, j'aurais l'âge requis pour prendre la place du GAMPEI actuel. Je deviendrai GAMPEI à mon tour. Le précédent deviendra AGAMPEI (c'est-à-dire Ancien GAMPEI) et je prendrai sa place.
Mon rôle sera celui de conseillé à la ville, et par conséquent au gouvernement, puisque nous sommes dans la deuxième plus grande ville du Monde.
Le réveil viens de sonner.

Je me lève, comme tous les matins.

Mon cursus m'a appris ma supériorité sur les autres. Il m'a appris à exploiter mon potentiel au maximum. L'AGAMPEI prochain sera mon mentor pour m'aider encore quelques années, puis je serai enfin un homme, un des dix plus importants du monde sans doute.

Je me dirige vers la salle de sport pour les exercices matinaux. Mens sans in corpore sano. Je ne sais pas qui a dit ça le premier, mais on nous l'a beaucoup répété, à l'école. En tant que cerveaux maîtres du monde, nous ne pouvons nous permettre de devenir gras et gros comme les dirigeants du Monde d'il y a quelques siècles seulement. Nous devons être les hommes idéaux. Parfaits.

Je ressors de la salle de sport épuisé. Mais j'ai fait les exercices du jour, et c'est ce qui compte. Je me dirige vers l'entrée. Mes tuteurs ne sont pas là. Peu important. On ne m'a pas appris la cuisine. D'ailleurs, ce n'est pas sensé être mon rayon. Plutôt celui des cuisiniers-constructeurs dans la section du Cursus 21. J'ouvre la Cuisine qu'on mes tuteurs. Je sélectionne le petit-déjeuner conseillé pour être en forme, tenir le mieux possible jusqu'à midi et ne pas faire dans l'excès. J'aime les choses bien faites. Les choses parfaites, en réalité.
Je pars pour l'école.

Le bus qui nous y emmène passe toutes les minutes devant l'arrêt. Il n'y a plus de conducteurs au volant des voitures, donc plus de trafic. Donc plus d'embouteillages. Enfin, pas pour moi. Les gens moins importants voient leurs véhicules ralentir quand le mien dépasse largement la limite qui leur est autorisée. Après-tout, je n'ai pas autant de temps à perdre qu'eux.

J'arrive à l'école. Un grand bâtiment blanc et noir, en forme de château, comme dans le folklore d'il y a quelques siècles. je souris à cette idée. Je me dirige vers la zone du Cursus 1. Je marche sur le marbre du sol, tout le monde me salue sur mon passage. Ils ont intérêt.

"Salut, Gamp!
-Alors, GAMPEI, ça va comment aujourd'hui?
-Hey, Gamp, tu sais quoi? On a une nouvelle aujourd'hui."

Je me retourne vers la dernière voix. On m'a appris à ne pas être intrigué. Je prend l'attitude qui s'impose.

"Comment n'a-t-elle pas été détectée à ses 3 ans?
-Visiblement, elle vient de la campagne."

Je retiens un frisson.

"Ah. Merci de l'information, alors."

Je la range dans ma tête, côté "peut être utile mais pas pour l'instant".

"Il paraît que ce serait la prochaine GArMeCoRe."

Je me retourne immédiatement. Elle est celle que j'ai attendue 14 ans. Le Génie Argent Média Commerce Relations. En somme, mon pendant sur les domaines que je ne maîtrise absolument pas. Le GAMPEI et le GArMeCoRe sont sensés travailler ensemble au bien de la ville. Mais le meilleur GArMeCoRe sont à la capitale, et les autres sont trop mauvais pour être dignes de cette ville.

"Bien."

Je range l'ensemble des informations sur cette nouvelle dans la partie "A garder en mémoire, utilité probable" de mon cerveau.
Nous continuons jusqu'à la salle de classe, Sans parler. De quoi parler?
Notre roboprofesseur s'allume sur l'estrade. Nous sommes déjà calmes. De toute façon, nous ne pourrions parler de rien sinon de travail, et personne n'a de travail à faire actuellement.

"Bien. Vous êtes tous là. Nous accueillons aujourd'hui une nouvelle élève. GAMPEI, viens ici. Tu seras son guide à travers les Zones Cursus. Tu lui apprendras ce qu'elle ne sais pas. Tu lui apprendras comment parler, quand, et pourquoi. Tu lui apprendras ce que nous n'avons pas le temps de lui apprendre en deux ans.
-Bien. Est-elle là GArMeCoRe, pour recevoir ces attentions?
-Réponse correcte. Entre, N°35098191 XX."

Un numéro de différence avec moi. Normal.
Elle entre. Elle a des yeux verts et des cheveux bruns foncés presque noirs. elle porte une long manteau qui semble flotter autour d'elle.
Elle se tourne vers la classe, sourit légèrement.

"Enchantée de vous rencontrer! Je suis la nouvelle élève! J'espère que nous nous entendrons bien pour ce Cursus!"

Je la regarde longuement. Si les regards gelaient, elle aurait été transformée en glaçon en moins d'une demi-seconde. Qu'essayait-elle de faire? De dire? Pourquoi ce gaspillage de mots? Pourquoi ne pas simplement aller à sa place, plutôt que de demander à des inférieurs de bien la considérer? Pourquoi montrer ses émotions, quand elles sont inutiles?
Ma logique ne parvient pas à percer son raisonnement. Etrange. Je ne suis pas un Analyste capable de comprendre les sentiments et façon de penser d'autrui, mais je me débrouille. Cette fille de 16 ans est une énigme vivante.

retoast

Je te débide

Merci

J'ai tout lu

Sweet en espérant que le héros devienne moins psychopathe quand même

Pavay césar
Je mets en favoris en tout cas, ca m'a l'ai bien tout ca

C'est sympa sweet

sweet

La suite
 

Le cours se passe sans problème, dans l'ensemble.
Puis nous nous séparons tous pour la pause du midi. Les tables sont individuelles pour la plupart, dans notre Cursus. Je dois donc demander à ce que deux tables soient rapprochées pour que je puisse lui enseigner durant le repas les usages de l'école.
Le rideau jaune légèrement lumineux se replie dans le mur à ma demande, et les deux tables roulent le long de leurs rails pour se rapprocher, accompagnées de leurs sièges. Nous serons ainsi face à face. Plus pratique pour parler.

"Bien. Je dois t'enseigner ce qu'on nous a dit pendant plusieurs années. Tu devras me faire confiance. Comme tu viens de la campagne, tu n'as pas eu l'éducation de l'école, nous devons rattraper tout ça."

Elle ne dit pas un mot. Bien. Je poursuis, pendant tout le repas. Lui expliquant notre supériorité aux autres. Le fait que nous n'avons pas besoin de faire attention aux personnes moins importantes.

"Hum... GAMPEIF... J'ai une question.
-Vas-y.
-Où puis-je trouver des vêtements? On m'a amenée ici assez rapidement, et je n'ai pas apporté grand-chose..."

Je la regarde longuement avant de répondre. Ils n'ont donc pas de distributeurs à la campagne?

"Eh bien, tu vas devant le placard que tu devrais avoir dans ta chambre, avec un grand écran. Tu sélectionnes les habits que tu désires, et on te l'apporte en moins d'une heure.
-Pas de shopping?
-Pardon?
-Pas de magasins? Pas de sortie entre amis?"

Hum. On m'a expliqué le principe d'amis et de magasin. Je fouille dans ma mémoire.
Les magasins sont une dénomination pour les lieux où les gens allaient prendre leurs vêtements.
Les amis... Le concept est étrange. Le rapprochement de deux êtres humains au point de ressentir du calme et de la confiance en la présence l'autre, je dirais. Un concept pour le moins bizarre. Inutile, en tout cas. Pas besoin d'amis.

"Eh bien, non. Les magasins n'existent pas. Mais tu peux faire des sorties dans les grands parcs qui couvrent la ville. Ou encore aller dans les musées. En fait, en tant que GArMeCoReF tu as très certainement droit à l'intégralité des accès de la ville, mis à part quelques lieux gouvernementaux ou dangereux."

A son tour de frissonner. Pourquoi frissonner? C'est normal, rien de plus.

"GAMPEIF, ça veut dire que j'ai le droit de m'introduire chez les gens à volonté?
-Sans doute. Je n'ai jamais essayé. De toute façon, leurs appartements sont certainement de qualité inférieure à la nôtre.
-J'ai des appartements meilleurs que certains adultes?
-Oui. Je pense. Même si ce n'est que potentiel, tu es déjà bien supérieure à eux."

Elle se lève et quitte la table. Je finis mon repas à mon rythme, puis je tente de la retrouver. Elle est assise devant une fenêtre, à contempler le ciel.
Je le regarde à mon tour. Une belle couleur violette, très claire. Du beau temps. Les populations seront de meilleure humeur, tant mieux. Et les arbres pousseront plus efficacement.
Je la tire par le bras.

"GAMPEIF, c'est quoi ce ciel?
-C'est le ciel.
-Pourquoi est-il violet?
-Pourquoi ne le serait-il pas?"

Elle se tourne vers moi.

"Dans la campagne, le ciel est bleu."

Je hausse les épaules.

"Sûrement une illusion d'optique."

Nul ne me débidera donc?

je te débide car je suis gentil

Merci, gentil

Dernier up

Ou pas

dernier up du jour, le soir me portera peut-être chance.
La prochaine fois que je post ce sera une suite.

Ah et les lecteurs de l'ombre manifestez vous s'il y en a, j'ai déjà failli abandonner une fic parce que j'avais l'impression de rien faire. Je continuais l'histoire sur mon ordi mais sans la rendre publique, ce qui est con vu qu'une dizaine de personne me suivait régulièrement

Nous poursuivons les cours. A la fin de la journée, je repars directement chez moi.

La semaine s'écoule de cette façon jusqu'à sa fin.

Le lundi, je retrouve tous mes camarades en discussion avec la nouvelle. Quand je m'approche, ils me saluent évasivement avant de retourner à elle.
Ils parlent de tout et de rien. En fait, non. C'est pire. Ils parlent de sa vie. De la campagne.

La GArMeCoRe se tourne vers moi avec un grand sourire.

"Salut, Gamp!"

Je me détourne et vais à ma place. Je lui montre l'exemple, mais elle l'ignore royalement. Quelques autres personnes du Cursus me regardent bizarrement. Comme si j'avais dû répondre. Alors qu'elle n'a pas encore fait ses preuves, me concernant.
Je laisse le tout aller à son rythme. Puis je réalise que les gens discutent pendant le cours. Le roboprofesseur les rappelle plusieurs fois à l'ordre.
Depuis le début de notre Cursus et de notre scolarité, c'est la première fois.

La nouvelle a une mauvaise influence sur les autres. Moi, je ne suis pas touché. J'ai ma logique de mon côté, il faut dire. Les autres sont plus démunis. Facilement touchables.
De toute façon, je ne pourrais pas les ramener à la raison. C'est la nouvelle qui peut faire changer les esprits moins logiques que le mien. Re, comme relation. Elle comprend les gens et sait obtenir d'eux ce qu'elle veut. Elle est en train de recréer un simulacre de civilisation, une campagne dans l'école.

A midi, je vais voir le directeur. Un élève normal doit faire une demande et attendre près d'une semaine. Moi, j'ai les passes.

"Monsieur, je dois vous parler.
-Oui?
-La nouvelle de notre classe a une mauvaise influence sur les autres. Elle les pousse à la discussion, à l'inutilité.
-Tu ne peux pas arrêter ça toi-même?"

Je le regarde comme s'il était stupide.

"Ce serait plus son travail que le mien. Mes capacités ne portent pas sur le comportemental et l'esprit humain, vous savez.
-Ah, bien sûr... Tu voudrais que je fasse quoi?
-La mettre aux arrêts quelques jours pour empêcher les contacts, je pense. Demander à Mirage sa GArMeCoRe, pour remettre la nôtre dans le droit chemin. Pour un temps court, peut-être. Et si cela s'avère nécessaire, lancer le programme de rappel à la raison de sa chambre."

Ils se trémousse sur sa chaise.

"Ça fait beaucoup, tu sais...
-Je sais. Mais nous devons stopper là son influence.
-Et demander la GArMeCoRe de Mirage... C'est la plus grande ville du monde, tu sais.
-C'est pour ça que je parle de demande. Sinon, nous pourrons sans doute faire sans.
-Et pour le dernier point... Eh bien, on parle de lui laver le cerveau, quand même. Tu n'y vois pas de problème?
-Evitez tout ce qui pourrait endommager ses fonctions cérébrales supérieures. Sinon, permettez tout.
-Bien. je vais en parler au GAMPEI, d'accord?
-Merci."

Je m'en vais. Cet échange peut paraître étrange à un autre. Mais pour moi, il est normal. Dans un an, moins même, j'aurais assez de pouvoir pour changer le directeur de l'école. En fait, même maintenant je pourrais. Il sait où se trouve son intérêt, donc il ne me contrarie pas.

Le lendemain, elle n'est pas là. Les élèves en parlent un peu, se demandent pourquoi elle est absente. Une rumeur enfle dans les Zones Cursus inférieures. Comme quoi quelqu'un d'important vient de Mirage pour nous voir dans cette ville.
Bien. Elle a accepté alors. Former une GArMeCoRe ne fait pas partie de mes attributions. Merci à quelqu'un de compétent de le faire à ma place.

La nouvelle reste absente encore 3 jours, et l'affaire se tasse. Les élèves reprennent leurs habitudes normales. Pour ne pas créer de nouvelles rumeurs, le directeur fait courir le bruit que la nouvelle, venant de la campagne, a du mal à s'habituer à l'air de la ville, et est donc tombée malade. Bonne initiative.

Quelques jours plus tard, quand la nouvelle revient, elle a changé du tout au tout. A se demander s'ils n'ont pas utiliser les programmes de rappel à l'ordre.
Mais s'ils l'ont fait, ce n'est pas plus mal. Elle est calme. Elle travaille. Elle m'a enfin l'air parfaite, et à même de remplir son rôle.

Quelques semaines plus tard, je n'ai plus rien à lui apprendre. L'envoyée de Mirage est toujours là. Je lui rend visite, pour la remercier avant qu'elle ne reparte.

Nous nous rencontrons dans un bâtiment aux proportions énormes, qui m'est interdit en temps normal. Lorsque je la vois, je la reconnais tout de suite.
C'est une femme aux longs cheveux blonds et aux yeux bleu/gris. Elle approche ses 30 ans, je pense. Autour d'elle, les personnes s'écartent, ce qui témoigne de son importance. Même le GAMPEI de cette ville a moins de droits qu'elle.

"Bonjour, GAMPEIF.
-Bonjour à vous. Merci d'avoir fait ce déplacement.
-Oh, je t'en prie, c'était un plaisir de venir dans votre ville. A Mirage, tout devient d'un ennui..."

Je la regarde. Elle comprend, et sourit.

"Ah, oui, c'est vrai. On dit que tu serais un meilleur GAMPEIF que celui de notre ville. Tu ne dois pas te laisser abuser par mes tirades habituelles."

Nous marchons le long du bâtiment, avant de parvenir à un grand parc intérieur.

"Comme tu nous l'a demandé expressément, j'ai éduqué rapidement la petite. Elle est toujours un peu instable, ceci dit. Il vaudrait probablement mieux garder un oeil sur elle pendant quelques temps."

Je hoche la tête pour signifier mon accord.

"Oh, à propos. On m'a demandé de te le dire. Tu changeras de Cursus dans une semaine environ. Les GAMPEIF et GArMeCoRe suivent un Cursus différent quelques semaines après leur entrée en avant-dernière année de Cursus.
-Bien.
-Tu ne demandes pas sur quoi cela portera?
-Je le découvrirai probablement dans une semaine."

Elle penche la tête, visiblement à moitié étonnée.

"De toute façon, je n'aurais pas pu te le dire. Eh bien, ce fut un plaisir de te rencontrer. A dans quelques années, je pense.
-Bien sûr."

Je repars chez moi. Tout semble être rentré dans l'ordre. Le ciel est violet foncé aujourd'hui. Un orage, probablement.

La fic où seul l'auteur poste

Sweet je kiffe

Une semaine plus tard, je change de Cursus. Dans ma classe, tout le monde a l'air étonné. Ce n'est sans doute pas une information courante. La GArMeCoRe me dérange toujours un peu. Je ne sais pas si, en mon absence, elle ne tentera pas de repartir de plus belle. Instable, a dit celle de Mirage...
Je lui fait pleinement confiance sur ce point. Comme elle m'a fait confiance sur la nécessité pour elle de venir à Eterna.
Eterna, c'est notre ville. La deuxième plus grande du monde.
Elle accueille 15 millions d'habitants, dont seulement 3000 dans les murs. Bien sûr, je fais partie de ces 3000. Les autres ne sont que des exécutants ou de la main-d'oeuvre.

Dans ma partie de la ville, nous pourrions survivre à une attaque nucléaire sans difficulté. Des générations entières de GAMPEI se sont penchées sur le problème pour évacuer la radioactivité, encaisser les chocs grâce à des champs magnétiques, déployer des bunkers d'une solidité à toute épreuve, et nous mettre en autarcie.
Dans le même temps, les GArMeCoRe les ont soutenus, les ont aidés, ont gagné les fonds et le peuple à leur cause. Elles ont géré l'économie de la ville, les impôts, les prêts.
Si nous sommes une aussi grande ville, c'est grâce à ces maîtres dans l'art pour l'un de la logique et des invention, et celui de persuader pour l'autre.

En devenant GAMPEI, j'aurai enfin droit à la bibliothèque qui leur est réservée. Plusieurs siècles de savoir, de connaissances, d'inventions, de projets, tous insérés entre les pages de dizaines de livres.
  

J'arrive à ma nouvelle Zone Cursus. Un homme m'accueille. J'incline légèrement la tête. C'est le GAMPEI d'Eterna. Il a des cheveux gris tirant sur le blanc. Pourtant, il n'a pas quarante ans. Un de ses yeux est rouge, l'autre est d'un marron absolument normal. Il a l'air en bonne condition physique.

"Bonjour, GAMPEIF.
-Bonjour, monsieur.
-Appelle-moi GAMPEI. On ira plus vite. Pour faire simple, je vais t'instruire. Cette année, nous allons travailler ensemble. Dans la bibliothèque des GAMPEI, en partie. Nous allons travailler à rythme accéléré. Il faut que tu récupères des années de retard de connaissance en un an. Toutes les connaissances scientifiques ne sont pas révélées. Les GAMPEI d'Eterna ont pour habitude de ne rien révéler de leurs découvertes à personne. Je t'apprendrai comment vendre nos produits sans qu'ils puissent être reproduits. Comment avoir une démarche à même de t'amener aux résultats que tu cherches. Mon rôle se poursuivra encore 3 ans après cela, si tu le désires. Je pourrais t'aider à mieux accomplir ton devoir."

Simple, bref, synthétique. Il est digne de confiance.
Il se dirige vers une grande porte. Me demande de lui tendre mon poignet, où mon passe est incrusté depuis mes 5 ans, si bien que même avec une chirurgie de pointe, on ne pourrait pas le retirer.
Il passe un scanner dessus. Il change mes passes.

Lorsque j'y jette un oeil, je vois que j'ai les mêmes droits qu'avant. Je note au passage que j'ai effectivement accès aux appartements de toute personne en ville, quelques membres du gouvernement mis à part. J'oublie l'information aussi vite que je la remarque.

Il m'a rajouté un accès aux Zones G. C'est-à-dire les zones des GAMPEI et GArMECoRe de cette ville. Pas leurs appartements, bien sûr. Mes tous leurs bureaux.

"Ai-je vraiment besoin de l'accès aux zones de la GArMeCoRe?
-Il semble qu'elle pose problème, en ce moment. Sinon, celle de Mirage ne serait jamais venue. Je te donnerai un changeur de passe d'ici quelques mois. En attendant, vu qu'il n'y a pas de GArMeCoRe dans cette ville mis à part une étudiante de 16 ans, tu devras t'occuper de son rôle. Pas à la perfection. Juste ne pas tout détruire. Nous l'éduquerons dans son Cursus de l'année prochaine, avec la GArMeCoRe de Mirage, qui ne sera remplacée que dans 6 ans.
Oh, à ce propos. En fin d'année, tu iras à Mirage. Tu rencontreras le GAMPEI de la ville. Nous finirons tes études avec lui.
-Bien."

Il a l'air de me trouver confortablement peu loquace, et je ne compte pas l'être plus. Ici, c'est à lui de parler, et à moi d'apprendre.

A midi, je retourne au réfectoire de la Zone Cursus 1 aussi vite que possible. Visiblement, tout va bien. Les élèves sont tranquilles.
Je mange en silence. Quelques-uns viennent me demander ma situation. Je leur explique donc que le GAMPEI s'occupera de ma dernière année d'université.

La fille de la campagne a l'air calme elle aussi.
Je vais la voir. Nous ne parlons pas. Nous marchons ensemble, jusqu'à un grand parc couvert d'arbres aux feuilles vert émeraude. Je m'assois dans l'herbe.

"Chez nous, c'était dangereux.
-Quoi?
-S'asseoir dans l'herbe.
-Quel était le danger?
-Les serpents. Les insectes. Des scorpions, parfois."

Dans notre ville, les insectes sont inoffensifs depuis quelques siècles. Les serpents se trouvent dans des expositions et des zoos, pas très loin de la cage des seuls scorpions qui résident ici.
La campagne a l'air dangereuse, oui. Raison de plus pour laisser les robots s'occuper de tout, et venir en ville.

"Tu es plus calme, je crois."

Cette phrase ne me ressemble pas. En fait, elle ne sert qu'à la sonder. Savoir si elle est vraiment plus calme ou pas.

"En effet."

Ma réponse est là. Je m'allonge sur le sol en attendant le rappel pour retourner en Cursus. Je cligne les yeux. Le ciel est ocre, à l'horizon que portent les murailles d'Eterna sur notre vision.dans un froissement d'herbe, la GArMeCoRe m'imite.
Je me réveille avec la voix.

Je reprend mon sac et m'époussette. Je secoue la nouvelle, qui semble capable de dormir bien plus longtemps que ça. Elle se lève en clignant des yeux. Elle est réveillée. Je la relève pour qu'elle ne se rendorme pas. Une fois que je suis certain qu'elle retournera à son cours, je me dirige vers ma Zone Cursus. Elle a l'air calmée. Rien n'est certain cependant. Je pense conserver ce manège encore quelques semaines, voir mois.