Détrompes toi, cher ami, je ne suis absolument pas vexé.

D'ailleurs en faut il me semblait que c'était Truman qui avait posté, et non pas toi

C'est le "à la con" qui t'as fait penser ça ? Mes excuses alors, c'était tout ce qu'il y a de plus amical (en plus j'avais mit un gros "je t'aime Cody" et un smiley ":hap:", je pensais que c'était clair que c'était ironique)

FINI!
Comme je le disais, je rédige et je poste, probablement entre demain et lundi.

J'ai hâte. Pourquoi pas ce soir, dans, disons...cinq minutes ?

J'ai hâte. Pourquoi pas cette nuit, disons entre 22h et minuit ?

Chuis impatient de lire, pour voir le perso que s'est choisi Alex

Au fait Kait, les messages que tu croyais que c'était Alex qui les avait postés alors que c'était moi, c'est parce que j'avais pris l'avatar d'Alex pour te faire une blague

Ceci explique cela

Petite pourriture

En tout cas, c'est chaud comment une image influence le cerveau. Suffit de mettre l'image d'Alex et pouf ! on lis Alex à la place de Cody

Tout à fait, je me suis aussi laissé avoir.
"Tiens, je ne me souviens pas d'avoir écrit ce mess... *regarde mieux* ...oh."

Bon, c'est parti pour une année qui commençait pourtant bien. Si l'on excepte les démons occupant tous les souterrains de la forteresse, et... enfin bref, vous verrez.

Un plan à toute épreuve

Je ne compte plus les semaines passées dans ce campement de fortune, observant patiemment le palais en construction dans ces terres désolées. Qu'importe, cela ne sera bientôt plus qu'une étape supplémentaire dans la réalisation de mes projets. Mon attente touche à sa fin.

Je connais leur façon de procéder pour ces chantiers pharaoniques. Le dirigeant change chaque année. Et dans quelques heures, ce sera moi. Tous les éléments sont en place, comme si le monde me disait que mon heure est arrivée.

L'homme solitaire portant une lettre le désignant comme futur maître des lieux n'a pas opposé beaucoup de résistance. Son corps repose maintenant dans une tombe creusée à la hâte. La neige a déjà commencé à le recouvrir. Il ne m'a pas été difficile de falsifier ladite lettre. Ce n'était pas la première, et ce ne serait sûrement pas la dernière. Même le cachet de cire ne m'a posé aucune difficulté.

J'ai déjà repéré la prochaine et dernière vie à sacrifier pour la réalisation de mes dessins. Il est arrivé au palais avec la dernière vague de migrants, il y a quelques mois, et me ressemble comme deux gouttes d'eau. Si je ne savais pas être fils unique, je jurerais qu'il s'agit d'un frère jumeau perdu de vue.

Ce soir, à la faveur de la nuit, j'escaladerai le mur d'enceinte, et prendrai sa place. Ne reste plus qu'à trouver un moyen de faire parvenir cette lettre à leur dirigeant actuel.

Partie 1 : Un imprévu de taille

Corwyn examina longuement le gros volatile qu'Arthur venait de lui amener. Il était tout ce qu'il y avait de plus mort, et un tube contenant une lettre cacheté était attaché à sa patte.

"Tu dis que tu l'as trouvé dans la cour arrière?" fit-il, perplexe.
- Tout à fait." lui répondit son compagnon. "Il a du mourir de froid.
- Je ne savais pas que la capitale employait des oiseaux messagers.
- Il faudra les prévenir que cette méthode n'est pas adaptée à cette contrée. Le climat est trop rigoureux.
- Ca me paraît tout de même étrange.
- A moi aussi, mais le sceau de cette lettre est on ne peut plus authentique." observa Arthur.
- Et elle désigne un certain Aden Pyne comme nouveau dirigeant. Il me semble déjà avoir entendu ce nom-là.
- N'était-ce pas l'un de ceux qui nous sont arrivés il y a peu?
- On dirait bien." constata Corwyn. "Allons lui annoncer la nouvelle.

Se retournant, ils eurent la surprise de se retrouver face à moi.

- Mes excuses," fis-je, faussement surpris, "mais je vaquais à mes occupations, et il m'a semblé vous avoir entendu prononcer mon nom?
- Aden Pyne, je présume." affirma Corwyn après m'avoir estimé du regard. "Belle coïncidence. D'après cette lettre de la capitale, tu es désigné comme étant le nouveau dirigeant du chantier. Félicitations.

Je ne pus m'empêcher de jubiler, l'excitation de voir mon plan réussir se mêlant aux perspectives offertes par la direction d'une telle construction. J'avais d'énorme projets pour ce palais. Des exploits architecturaux qui allaient reléguer les monuments de la capitale au rang de simples cabanes de campagne! Des systèmes de chauffage ingénieux! Des statues gigantesques! Des portes majestueuses! Oh, et je mettrais bien sûr de l'ordre dans cette communauté, et ne lâcherais pas le pouvoir si facilement! Je serais le dernier dirigeant de ce palais, personne ne me détrônerait! Personne!

Je me ruai vers la table de travail la plus proche, et commençai à dessiner furieusement, traçant les plans des modifications que je comptais apporter à l'organisation des ateliers et des dépôts.

- Oh," fit Arthur, "je suppose que tu as une solution à proposer pour notre problème de créatures infernales?
- ...de?" m'interrompis-je, interloqué.
- Tu sais bien, les démons qui ont été libérés des tréfonds des cavernes, et qui occupent tous les étages inférieurs du chantier? Les mines, les grottes, le cimetière... Ils sont juste sous nos pieds.

Et le déclic se produisit. En arrivant au cours de la nuit, je ne l'avais pourtant pas remarqué. Mais il était maintenant impossible de l'ignorer. Ce raclement continu, qui semblait imprégner la caverne dans laquelle nous nous trouvions, paraissant monter des profondeurs, et se frayer un chemin jusqu'au tréfonds de nos tympans, ignorant le bruit du chantier ambiant.

- C'est... C'est une farce?" fis-je, de plus en plus mal-à-l'aise.
- Il faut bien que l'on s'en charge." constata Arthur, ne comprenant pas que je n'étais pas l'Aden Pyne qui avait probablement assisté à l'évidente catastrophe ayant menée à cette situation incroyable.

Quelques secondes auparavant, je me réjouissais à l'idée de prendre le contrôle d'un chantiers prometteur. Et voilà que je me retrouvais avec une invasion de je ne sais quelles abominations sur les bras. Adieu palais, adieu optimisation des tâches, adieu roi Aden. Tout allait devoir être remis à plus tard. Pendant un instant, il me vint l'idée de m'enfuir. Je pouvais très bien affirmer renoncer à mes fonctions et m'en retourner à la capitale. Là, je changerais à nouveau de nom, et me trouverais de nouveaux projets à réaliser... Non, bien sûr que non. Il fallait voir les choses sous leur meilleur jour. Ce ne serait qu'un contretemps, fâcheux certes, mais pas insurmontable. Ne me restait plus qu'à trouver un plan pour me débarrasser de ces... Choses.

Pris d'une colère froide, je déchirai méthodiquement les ébauches de plans que j'avais crayonné, et me dirigeai d'un pas décidé vers le centre de la grotte excavée servant de centre de production pour le chantier en cours. Je saisis un travailleur passant à ma portée et lui collai presque la tête sur la trappe barricadée menant aux sous-sols.

- C'est CA qui retient ces monstres?" lui demandai-je sur un ton acerbe.

Trop effrayé, pur répondre, il hocha la tête. Je relâchai mon étreinte sur son cou, et hurlai:

"RASSEMBLEMEEEENT!!!"

Je me retrouvai bien vite entouré de plus d'une centaine d'hommes et de femmes, interrompus dans leur travail.

"Je me présente," commençai-je d'une voix forte, "Aden Pyne, votre nouveau dirigeant. Certains d'entre-vous me connaissent déjà. Les autres apprendront à me connaître."

Je m'interrompis quelques instants, mettant au point mon plan d'action.

"Je suppose que vous êtes tous conscients de notre problème d'invités non-désirés." lançai-je froidement. "Il va falloir s'en occuper. A partir de maintenant, le chantier du palais est relégué au second plan jusqu'à nouvel ordre! Je veux que tous les maçons se mettent à ma disposition immédiate, ainsi que tous les forgerons et tous les mécanistes. Il va nous falloir des murs, beaucoup d'engrenages, ainsi que des piques en acier!"

Une main se leva.

"Nous n'avons quasiment pas d'acier, Aden!"

Évidemment. Cela aurait été trop facile. Et en commander à la capitale prendrait des mois.

"Et qu'avons nous?" demandai-je, craignant la réponse.
- Question métal? Pas grand chose." m'informa Corwyn.
- J'ai pourtant vu de nombreuses armes et pièces d'armures métalliques abandonnées dans la plaine!" m'étonnai-je.

- Nous avons aussi des ennemis extérieurs, je te rappelle." me signala Arthur. "Qui ont tendance à moins avoir besoin de leur équipement une fois mort."
- Très bien." soupirai-je, de plus en plus énervé. "Changement de plan. Que les bûcherons se mettent en action! Les fonderies vont avoir besoin de combustible! Que l'on dépouille nos prisonniers, que l'on ramasse tous ce qui traîne, et que l'on fonde tous les objets métalliques qui n'ont pas été produits sur place!"
- Hein?" s'étonna Corwyn. "Mais c'est idiot parce que..."
- Va au diable." le coupai-je. "POURQUOI LES MÉCANISTES NE SONT-ILS PAS DÉJÀ AU BOULOT?!"
- On a faim. " répondit simplement l'un desdits mécanistes.
- Et bien 'faut manger." répondis-je avec la patience qui signale une explosion imminente.
- On peut pas. " répondit-il à nouveau.
- Et bien 'faut vous forcer." répondis-je, au bord de la tentative d'agression.
- ...ce que je tenais à signifier, c'est que les greniers sont vides. " finit par expliquer le mécaniste.

Je manquai de m'étrangler. COMMENT CELA ÉTAIT-IL POSSIBLE?! Je n'avais pas pris mes fonctions depuis cinq minutes que je me retrouvais aussi avec une pénurie de nourriture en plus de l'invasion d'horreurs innommables (avoue, Kait, tu l'as fait exprès. Je n'ai même pas encore retiré pause, le jeu se fout déjà de ma tête. ) ?

"Je vous hais tous." affirmai-je sans mentir le moins du monde. "Allez dehors, et ramassez toutes les graines sauvages que vous pourrez trouver. Faites tourner les cuisines à plein régime, cuisinez même la graisse que l'on a en stock s'il le faut. Au moins avons-nous assez de boisson pour tenir un moment."

Note: ce truc vient d'arriver dans les cavernes.

S'il savait à quel point je me contrebalance de sa présence, il rentrerait chez-lui immédiatement et partirait en dépression.

Soupirant, je me dirigeai vers les leviers disposés au fond de la caverne. Dieu merci, leur fonction était indiquée. Il faudrait en installer deux supplémentaires et demander aux mineurs de...

"Bonjour. " fit une voix dans mon dos.
- Que puis-je pour vous?" demandai-je froidement sans me retourner.
- Et bien," continua la voix, "je souhaitais vous informer de mes revendications concernant les privilèges dus à mon rang, et ordonner par la même occasion..."
- PARDON? " le coupai-je en me retournant sur place. "Privilèges? Rang? Ordonner? Mauvaise nouvelle pour vous, je viens de décider qu'à partir de maintenant, vous êtes tous égaux. Je ne veux pas savoir qui vous êtes, ni ce que vous réclamez, mais sachez que je suis le seul maître à bord."
- Mais..." fit l'homme, visiblement surpris et mal-à-l'aise. "Mes grandes dagues et..."
- Oh, il veut des dagues?" l'interrompis-je à nouveau. "FORGEROOON!"

A mon appel, un homme courtaud dénommé Arril courut vers moi.

- Oui?" s'enquit-il.
- Le monsieur veut des dagues. Est-ce que tu peux forger des dagues? "
- Des grandes dagues..." tenta de corriger le noble.
- Je peux faire des dagues." confirma Arril.
- Des grandes dagues... " tenta à nouveau le gêneur.
- Tu feras avec ce qu'on te donnera. " répliquai-je. "Autre chose?
- ...des béquilles?" demanda-t-il.
- Des... Béquilles? " fis-je en haussant légèrement la voix. "MAIS AVEC PLAISIR! PARCE QUE TU VAS EN AVOIR BESOIN SI TU CONTINUES AVEC TES DEMANDES STUPIDES! HORS DE MA VUE, PARASIIIITE!

(non, sérieux, il demande des GRANDES dagues alors que l'on ne peut tout simplement pas en fabriquer. Le forgeron va passer le reste de sa vie en tôle.)

Alors que le noble s'enfuyait à toute jambes, on vint me signaler que l'une de nos maçons avait été saisie d'une folie créative, et occupait maintenant un atelier de tailleur.

"...de tailleur de pierre?" m'informai-je.
- Non juste de tailleur." me répondit-on en me désignant la naine en train de coudre furieusement.

Urgh. Allons bon. Encore une qui a manqué une occasion de se rendre utile. La laissant à son œuvre, je demandais à ce que l'on abatte aussi les arbres situés dans la cour arrière.

"Ca y est!" s'exclama la tailleuse improvisée en m'agitant sa création sous le nez.

La jupe qu'elle venait de réaliser était recouverte de tellement de pierres précieuses qu'elle semblait prête à s'effondrer sous son propre poids.

"Oh, ma chérie! " m'exclamai-je en recouvrant mes joues de mes mains. "Ta jupe est juste FA-BU-LEUSE!
- Oh, merci!" s'exclama-t-elle, ravie. "J'ai utilisé du quartz blanc et des spessa...
- TA GUEUUULE! " hurlai-je. "TU T'ES CRUE A LA COUR DE LA CAPITALE? T'ES MAÇON, PAUVRE FILLE! JE TE RAPPELLE QU'ON A UN PROBLÈME DE DÉMONS, ICI! TU N'AURAIS PAS PU FAIRE QUELQUE CHOSE D'UTILE, COMME UNE PORTE INDESTRUCTIBLE? NOOON, IL FALLAIT QUE TU TE PRENNE POUR LA TAILLEUSE ROYALE, ET QUE TU NOUS SORTE CETTE ABOMINATION! OH, OUIIII, C'EST SUR QUE CA VA NOUS SERVIR QUAND LES DÉMONS VONT PARVENIR A SE LIBÉRER! ON POURRA TOUJOURS LEUR LANCER TON HORREUR A LA FIGURE ET ESPÉRER QU'ILS BATTENT EN RETRAITE DEVANT TANT DE MAUVAIS GOÛT VESTIMENTAIRE! DISPARAIIIS!

Regardant la pauvre fille s'enfuir en pleurs, je me dirigeai vers le lit le plus proche. Il me fallait du repos. J'étais entouré d'incompétents.

________________________________________

Ce n'était que les premières semaines. La suite demain. avec plus de mois dedans.

Putain ton RP est énorme! J'adore comment t'as même pas commencé et t'as déjà plein d'emmerdes! (Kait, prière de laisser les lieux dans le même état que tu les a trouvé )
Référence aux Inconnus spotted!

Donne l'artefact à Khort, il est coquet

La suite !

PS: FIRST!

Ma tête en voyant que Truman a posté:

Ma tête en voyant que ça s'arrête au bout de quelques semaines:
Je te hais

BORDEL LA SUITE C'EST TROP BIEN ET EN PLUS TU M'AS FOUTU LA GROSSE HYPE GNGNGNGNGNGNGGNNNN

Le coup du noble (c'était qui au fait ?) m'as plié:rire:

Oh et pour la bouffe, j'ai peut-être un poil ralenti la production de plats vers la fin, mais on a plus de deux tonnes de plantes, je pense que ça devrait aller.

Vivement que je puisse reprendre cette save moi

Je sens le !FUN! en vue

C'est superbe a lire et très drôle . Bon maintenant j'attend la suite

Le 12 octobre 2015 à 07:32:26 TheCody a écrit :

(Kait, prière de laisser les lieux dans le même état que tu les a trouvé )

Si on instaure cette règle, je suis éliminé d'office.

Le 12 octobre 2015 à 07:36:44 Kait a écrit :

Le coup du noble (c'était qui au fait ?) m'as plié:rire:

Le High Lord Penoc Donniger. Il a bien choisi ses préférences.

Et encore une fois, je me débrouille pour rater quelque chose que j'attendais avec impatience. Quel début magnifique, j'ai hâte de lire la suite.

Plusieurs mois de chantier s'étaient écoulés dans un calme relatif. Les travaux effectués avaient tous concernés les défenses contre les menaces immédiates, soit le plan anti-démons et les escouades ennemies. J'avais entre-autres fait doubler l'épaisseur du mur d'enceinte ouest afin d'y ajouter un chemin de ronde garni de fortifications. Ainsi, si des pillards crasseux et velus venaient tenter de ralentir les travaux, j'irais leur tirer dessus moi-même.

Partie 2 : De profundis

Dressé sur le chemin de ronde fraîchement terminé, Corwyn fixait la plaine d'un air perplexe.

"La dernière fois que j'ai vérifié, il y avait une forêt, ici." marmonna-t-il pour lui-même devant l'étendue vierge de tout arbre s'étendant à ses pieds.
- Excusez-moi, seigneur Corbray..." fit une voix féminine.

Se retournant, il tomba face à une jeune femme à l'air inquiet.

"Mon nom est Ebdi," se présenta-t-elle, "je suis la femme d'Aden. Je ne savais pas à qui m'adresser, et comme vous avez été le dernier à diriger ce chantier...
- Je devine donc que cela concerne votre mari?" répondit calmement Corwyn.
- C'est exact." elle marqua une pause avant de poursuivre. "Ces derniers temps, je ne le reconnais plus. Il semble avoir radicalement changé. C'était un homme calme et aimant avant cela, et maintenant... C'est comme s'il m'ignorait ouvertement. Son caractère n'est plus le même... Il...
- Ce qu'il vous faut réaliser," l'interrompit Corwyn, "c'est qu'il s'est retrouvé du jour au lendemain avec d'immenses responsabilités sur les épaules, et que tout ne semble pas se dérouler des plus parfaitement pour lui. Le pouvoir et ce qu'il entraîne peut changer un homme. Le moins que vous puissiez faire est de le soutenir. Quand à moi, j'irai lui parler.

- - - - - - - - - - -

"Comment ça, les fonderies ne tournent pas?" m'exclamai-je, exaspéré. "On a déboisé toute la forêt! On a assez de combustible pour... Oh? Du charbon? ET POURQUOI PERSONNE N'A DÉMARRÉ LES FOURS A BOIS? AU BOULOT, INCAPABLES!

Les charbonniers se mirent à courir dans tous les sens, transportant des billots vers leurs fourneaux afin de produire le précieux charbon nécessaire à la fonte du métal. Bientôt, les fonderies se mirent à tourner à plein régime, faisant monter la température de la grotte à la limite du supportable.

"VENGEAAAAANCE! " hurla une voix d'outre-tombe, faisant se figer tous ceux qui l'avaient entendu.
"LA FERME!" répliquai-je vainement, me dirigeant vers l'atelier du tailleur de pierre. Les plus superstitieux d'entre-nous prétendaient qu'en saccageant les catacombes, les démons avaient troublé le sommeil des morts. Je ne croyais pas aux fantômes, mais pour l'instant, le seul moyen de résoudre le problème semblait-être de graver des stèles funéraires dédiées auxdits morts. Cela semblait apaiser les voix. Et limiter le nombre d'apparitions inexplicables. En attendant, le fait de ne pas avoir de cimetière disponible était plus que contrariant. Maigre consolation, tous les cadavres à enterrer se trouvaient aux étages inférieurs, avec les démons. Ca de moins à suppor...

"Aden! On a retrouvé Maryanna morte de soif!" s'exclama un des soldats.
- ...évidemment." fis-je, désabusé. "Je ne sais même pas qui est cette Maryanna, ni comment elle est parvenue à mourir de soif alors que nous disposons toujours d'un stock de boisson suffisant, mais elle me tape déjà sur les nerfs.
- Maryanna était...
- D'accord. " l'interrompis-je en tournant les talons.

Tant de problèmes à régler. Les cuisines avaient beau tourner à plein régime, tout le monde se plaignait du manque de nourriture. Impossible de faire remonter les stocks, un groupe de deux-cent soixante-dix personnes avait trop d'inertie. Qui avait eu l'idée géniale de se reposer sur l'agriculture par ce climat?

"Il faudrait monter un système d'élevage dans les grottes." pensai-je à voix haute.
- On en a déjà un! " fit un gamin qui passait par là.
- Pardon?" demandai-je, surpris.
- Ben oui," continua le gamin, "et pour l'instant, on y élève des démons.

Le petit saligaud était rapide, devant se douter qu'il courait pour sa vie. Ne parvenant à le rattraper, je pris la direction du chantier du palais, quelques milliers de marches plus haut. Il fallait que je me passe les nerfs sur quelqu'un.

"On a bien retiré tous leurs objets en métal aux prisonniers?" demandai-je à un garde en faction.
- Tous sans exception!" me répondit le garde.
- Parfait." répondis-je froidement.

Je déverrouillai une cage avant d'ouvrir grand la porte. Le Fer-né qui croupissait à l'intérieur vit l'occasion et bondit hors de sa prison avec la force d'un ours. Mû par ma colère, je l'attrapai par la gorge et le soulevai au-dessus de ma tête.

"LA SORTIE, C'EST PAR-LA ! TU ES LIBRE!" m'exclamai-je en le balançant dans l'ouverture béante ménagée dans le sol, l'envoyant s'écraser sur les rochers des centaines de mètres plus bas.

Les autres prisonniers me regardèrent d'un air horrifié. Je leur retournai un sourire dément. Il y en avait assez pour m'occuper un bout de temps.

https://www.youtube.com/watch?v=sN8Cq5HEBug

- - - - - - - - - – -

"On a fini les travaux selon vos plans!" m'informa un maçon, visiblement mal-à-l'aise.
- ENFIN! " jubilai-je en précipitant un homme-tique devant bien peser deux fois mon poids du haut des remparts. "L'heure de la revanche a sonnée!"

Je parvins à la caverne principale au moment même où le dernier levier était posé. Le principe était simple. Les démons voulaient venir à nous? Qu'ils viennent! Mais pour cela, ils devraient traverser un couloir étroit, bloqué par trois portes successives qu'ils devraient détruire s'ils tenaient à arriver au bout. Le problème pour eux? Le sol du couloir était garni de piques de cuivre mues par des rouages qui les feraient jaillir et se rétracter violemment à intervalles réguliers.
Ces mois passés à forger lesdites piques et à fabriquer lesdits rouages des rouages allaient enfin payer!

"Et s'ils arrivent au bout?" me demanda Khort en me portant un regard inquisiteur.
- Je leur ai fait creuser une salle rien que pour eux, avec un peu de mobilier qu'ils se feront une joie de saccager. J'ai même ordonné qu'on y mette un mignon petit chiot en laisse. "
- Je ne vois pas en quoi...
- SURPRISE!" le coupai-je. "LE PLAFOND VA S'EFFONDRER SUR EUX!

- Et s'il y en a qui passent cet obstacle?" insista Khort.
- Dans ce cas, ce sera à toi et tes hommes de jouer. Je ne me suis pas trop intéressé à l'organisation de l'armée depuis mon arrivée. J'espère que vous êtes bien entraînés.
- Et," répondit froidement Khort, "je suppose que ce sera aussi un de mes hommes qui va devoir aller débloquer la trappe qui garde ces monstres enfermés sous nos pieds?
- A vrai dire, non." m'amusai-je. "J'ai déjà quelqu'un sur le coup.

Ah, Edbi, Edbi, Edbi. La femme d'Aden Pyme. Que dis-je, MA très chère femme! Elle commençait malheureusement à se douter de quelque chose. Elle n'a pas été facile à convaincre. Mais que voulez-vous, une mère ferait n'importe-quoi pour sauver la vie de ses enfants. Peut-être les épargnerai-je une fois qu'elle aura accompli sa tâche. Ou peut-être pas.

- - - - - - - -

Faisant nerveusement claquer sa langue, Edbi contempla longuement la trappe barricadée à la hâte qu'elle était censée ouvrir, telle une porte donnant sur sa propre mort. Elle savait qu'elle n'aurait pas le temps de courir. De toute façon, l'homme ayant pris la place de son mari allait ordonner que l'on active les piques du couloir avant même qu'elle n'ai pu en atteindre le bout. Elle était condamnée à mourir. Mais au moins, ses enfants seraient saufs. Tentant le tout pour le tout, elle déverrouilla la trappe et s'engouffra dedans à toute vitesse, espérant pouvoir trouver un abri dans les cavernes avant que les démons se rendent compte qu'une sortie venait de...

...trop tard.

- - - - - - -

Un hurlement déchira le silence, suivi du martèlement de centaines de pattes difformes, et de bruits de raclement et de coups. C'était le signal que j'attendais.

"ILS SONT DANS LE COULOIR!" hurlai-je. "DÉCLENCHEZ LES PIQUES!"

Le bruit qui suivit fut encore plus horrible que le précédent. Un grincement métallique continu mêlé aux craquement d'os broyés et de chair déchiré, au fracas du bois et de la pierre volant en éclats et aux cris de rage et de panique des abominations qui tentaient de détruire les portes leur barrant la route.

Les cris de victoire de mes camarades retentirent. Je n'y prêtai pas attention et continuai de coller mon oreille au mur extérieur du couloir, suivant la progression des damnés.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça semblait efficace.

"ILS SONT ARRIVES A LA DERNIÈRE SALLE!" m'exclamai-je, tendu comme un arc. "A MON SIGNAL...!"

Le gémissement bref d'un chiot que l'on broyait et le boucan causé par du mobilier que l'on fracasse finirent de me convaincre.

"MAINTENANT! "

Le sol trembla. Un vacarme incroyable secoua la grotte. Puis plus rien.

"...on les a eu?" finit par demander Arthur, incrédule.

Un long silence suivit sa question.

"Je vais vérifier." fit finalement Khort en se dirigeant vers la dernière porte barrant l'accès aux souterrains.

Et la porte vola en éclats, le projetant en arrière. Apparaissant dans un torrent de poussière, un monstre gigantesque se rua vers nous en hurlant.

"HOMMES DU VAL!" hurla Khort en se redressant, masse brandie, "POUR LA MAISON ARRYN! POUR L'HONNEUR! CHARGEEEEZ!"

Inspirés par le courage -ou la folie- du Capitaine de la Garde qui s'élançait seul vers la mort, la totalité de l'armée d'Eagleborn s'ébranla comme un seul homme. En quelques secondes, le monstre fut recouvert d'une marée humaine partageant une même intention meurtrière tandis que les soldats escaladaient son corps en tailladant à tout va.

Trop heureux de prendre leur revanche, Corwyn et Arthur ne furent pas en reste, faisant payer à l'abomination les actes de toute son engeance.

Il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que le démon ne soit réduit à l'était de gigantesque cadavre mutilé.

"VICTOIRE!" hurlai-je. "MON PLAN GÉNIAL A FONCTIONNÉ ! "

Enfin. Après tous ces imprévus, je pourrais enfin me consacrer au chantier du palais. Il ne restait plus qu'à remplacer les portes du couloir pour se débarrasser des derniers démons et... Oh non.

Dans un élan de joie, les civils se ruèrent tous en même temps dans l'étroit couloir menant aux cavernes, les pensant déjà reconquises! INCONSCIENTS!

"REVENEZ, BANDE D'ABRUTIS!" hurlai-je "IL Y A ENCORE DES DÉMONS DANS LES CAVERNES!"

Trop tard.

ARRÊTE DE FINIR TES CHAPITRES SUR DES PUTAINS D CLIFFHANGER ON DIRAIT VRAIMENT GAME OF THRONES

GngGNNNnnn trop de susense

Bok, ton plan avait l'air moins bancal que le mien.
On verra ce que ça donne

C'est vraiment génial mais je veux la suite

Truman, t'es scénariste de GoT en scred en fait?

C'est carrément sadique de finir le chapitre comme ça, tu sais Alex

Sinon ton plan pour vaincre les démons m'avait l'air un peu léger mais apparemment ça a bien marché!
Alors qu'au contraire celui de Kait me semblait quasi infaillible et pourtant...

Capitaine de la Garde qui s'élançait seul vers la mort

J'ai vraiment cru que c'était la fin du grand Khort!

Alors qu'au contraire celui de Kait me semblait quasi infaillible et pourtant...

L'art de bien vendre son projet