Joyeux Noël à tous, mes braves
Joyeux Noël à tous aussi !
(Dur ce matin *burp*)
Bonne et heureuse année à tous !
Bonne année !
En espérant plein de bons films. Le reste c'est accessoire.
Bonne année et bonne santé à tous !
Que les vents du talent soient favorables à nos réalisateurs chéris.
Bonne année à tous, sauf les groupies de Mann.
Postez vos films marquant de 2018 svp, j'ai besoin de finir mon top de fin d'année
Le 01 janvier 2019 à 18:05:50 Monsieur-Yoshi a écrit :
Bonne année à tous, sauf les groupies de Mann.Postez vos films marquant de 2018 svp, j'ai besoin de finir mon top de fin d'année
Les garçons sauvages, ultra pulpe, Leto, le livre d'image, climax, the house that Jack built
Tous les films à voir sont ici :
https://www.jeuxvideo.com/zairoisbdh/forums/message/950986779
Le 01 janvier 2019 à 19:33:39 Zairoisbdh a écrit :
Tous les films à voir sont ici :
https://www.jeuxvideo.com/zairoisbdh/forums/message/950986779
Trop mainstream
J'ai deux places pour la masterclass du chef op Darius Khondji, mercredi prochain à 19h au Forum des images. Ça n'intéresse aucun de mes amis, donc si l'un de vous est intéressé (et parisien ), il peut se manifester.
Le 06 décembre 2018 à 01:50:38 PrinceArkadi a écrit :
Quelqu'un pourrait résumer le propos du livre ? J'imagine qu'il ne se résume pas qu'à un rejet des grosses productions américaines.
Le livre n'est pas du tout contre le cinéma hollywoodien, c'est une addition de textes (plutôt courts) décrivant la charge subversive de divers films (y compris hollywoodiens, même s'ils sont très minoritaires dans le livre) sortis jusqu'au début des années 1970s.
L'approche du livre est décrite ainsi en anglais : "The book details the "accelerating worldwide trend toward a more liberated cinema, in which subjects and forms hitherto considered unthinkable or forbidden are boldly explored." Accompanied by over 300 rare film stills, Film as a Subversive Art analyzes how aesthetic, sexual and ideological subversives use one of the most powerful art forms of our day to exchange or manipulate our conscious and unconscious, demystify visual taboos, destroy dated cinematic forms, and undermine existing value systems and institutions. This subversion of form, as well as of content, is placed within the context of the contemporary world view of science, philosophy, and modern art, and is illuminated by a detailed examination of over 500 films, including many banned, rarely seen, or never released works."
Le 03 janvier 2019 à 17:48:31 Serval94 a écrit :
J'ai deux places pour la masterclass du chef op Darius Khondji, mercredi prochain à 19h au Forum des images. Ça n'intéresse aucun de mes amis, donc si l'un de vous est intéressé (et parisien ), il peut se manifester.
Eh bien c'était plutôt intéressant, ma foi
Il a dit quoi ?
Eclairer c'est peindre l'image
Mais oui c'est clair
Le 09 janvier 2019 à 23:29:03 resolution a écrit :
Il a dit quoi ?
Il a parlé pendant deux heures, donc il a dit beaucoup de choses
Mais en gros, il est revenu dans un premier temps sur la naissance de sa cinéphile : ses premiers souvenirs sont des images en noir et blanc à la télévision, puis c'est sa soeur qui l'a initié très jeune au cinéma, notamment en l'emmenant voir des films et des expos à la Cinémathèque (il a passé son enfance en banlieue parisienne). Il reconnaît qu'il lui doit beaucoup aujourd'hui. Anecdotes en vrac : l'une des ses premières claques au cinéma fut Lawrence d'Arabie. A 11 ans, il a tenté d'aller voir King Kong, interdit au moins de 13 ans, donc il s'était sapé comme un grand avec une cravate, mais s'est fait recaler au moment où le film commençait, ce qui fut un drame pour l'enfant qu'il était Il était fasciné en particulier par les films fantastiques et d'épouvante.
Ensuite, on lui a présenté des extraits de films qu'il a commenté :
- le fameux travelling de L'aurore de Murnau, film qui contient pour lui toute la technique cinématographique, et qu'il choisirait s'il fallait résumer le cinéma en un film.
- la scène du bal du Conformiste, qu'il trouve très bien éclairée.
Puis des films sur lesquels il fut directeur de la photo :
- la course-poursuite de Seven, son premier film américain, après quelques publicités, film dont il reste très fier. Là c'était marrant parce qu'il a expliqué ensuite que la copie était très mauvaise, que l'étalonnage des noirs était affreux, qu'on ne les distinguait pas et que ça ne rendait pas hommage à la beauté du film (ce qui était vrai, on ne voyait rien sur la moitié des plans, c'était trop noir).
- le cauchemar dans Amour
Puis il a consacré la deuxième heure à répondre à des questions. En vrac :
- une question sur ses rapports avec les acteurs : ils sont différents d'un acteur à l'autre (nofake). Il se plie à la volonté du réalisateur : certains préfèrent qu'il passe toujours par lui pour communiquer avec eux, alors que d'autres sont plus souples. Il a été fasciné par Brad Pitt, qui avait une conscience impressionnante de la caméra, de la lumière et de comment il rendait selon chaque angle, éclairage, etc. Il trouve Joaquin Phoenix incroyable à photographier, il a un visage incroyable.
- Son grand regret est de n'avoir encore jamais travaillé sur un documentaire. C'est un exercice qu'il adorerait faire.
- Il est très partisan d'une grosse préparation en amont du tournage. C'est le cas avec James Gray notamment, qui pense tout avant d'arriver sur le plateau. Une préparation intense est selon lui nécessaire pour permettre les bonnes idées et les éclats d'inspiration lors du tournage.
Un mec comme Woody Allen par exemple ne prépare rien et réalise limite en impro (dans le sens où un plan va en entraîner un autre).
- Sur sa philosophie de chef op', il aime détourner la technique, dans le sens employer à contre-emploi les outils qu'il utilise (il a fait la comparaison avec un acteur comique utilisé dans un rôle dramatique).
- Ce qu'il pense de la miniaturisation progressive des caméras et pourquoi pas d'un futur dans lequel la caméra disparaîtrait et serait intégrée directement dans l'œil : il trouverait ça formidable, mais en fait, il a déjà l'impression d'avoir un œil-caméra. Par ailleurs, les nouvelles caméras sont de plus en plus moches au fur et à mesure qu'elles rétrécissent. Et les films n'en sont pas plus beaux. Il prend pour exemple Michael Mann, qu'il aime beaucoup par ailleurs, mais qui selon lui, s'est complètement planté avec son abus de la caméra-stylo, qu'il a utilisée pour certaines scènes dans lesquelles il tourne dans tous les sens, dans Public Enemies, qu'il trouve irregardable. Des propos que je condamne avec la plus grande fermeté.
Voilà grosso modo ce qui me revient là tout de suite, mais je peux essayer de développer un point particulier s'il t'intéresse.
Globalement, il m'a semblé assez pertinent et très intéressant. Et il est toujours resté très accessible dans ses explications, ça n'était jamais trop technique (sauf lorsqu'il a répondu à deux trois questions d'étudiants en ciné dont la technique était vraiment le sujet, et là, je ne comprenais plus tous les mots ).
Ça avait l'air pas mal merci.
Sur les noirs j'avais déjà lu article dans les cahiers qui disait que les films étaient mal projetés et que les noirs sont gris... et donc toute la photographie est bousillée
C'est marrant sur Woody Allen, je me disais qu'il était dur car les photos de ses derniers films sont assez belles je trouve, et surtout celle de Wonder Wheel, mais en vérifiant je me rend compte qu'il a arrêté avant Cafe society. Comme quoi les affinités et les bonnes pratiques...
Wonder Wheel c'est clairement une œuvre d'un vrai chef op'. C'est splendide. Ça sauve le film.
ah oui c'est vraiment un petit geek