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Sujet résolu : [Fantastique] Les Royaumes d'Elagdar

News culture
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume - la révolution simienne est en marche !
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Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
23 novembre 2014 à 20:00:56

Bonsoir tout le monde ! :-d

Je vous présente ici ce qui sera, je l'espère, mon premier roman :oui: C'est pour ça que je post ici : j'espère avoir des avis et des conseils. Par contre, je ne posterai que les premiers chapitres, je n'ai pas envie qu'on me plagie :oui:
Attention c'est long, je ne vous en voudrai pas si vous lisez en plusieurs fois :hap:

Prologue :

Il était huit heures. L'aube commençait à se lever, comme à chaque jour d'été à Elagdar. Ici, le soleil se levait à huit heures l'été et à onze heures l'hiver. Les rayons du soleil peinèrent à traverser la brume qui s'installait sur Kalatos, encore endormie. À peine dix kilomètres plus loin, un panneau indiquait le début de la Galaïda, Royaume des Golems. Une pluie fine commençait à tomber sur les toits dont les tuiles vieillissaient. Le froid matinal s'installa, avant la chaleur intense de la journée. Les premiers volets s'ouvraient, les étals déballaient leurs marchandises, et des passants commençaient à déambuler dans la rue. Cette journée s'annonçait merveilleuse : C'était le jour de la fête du Solstice d’Été. Et même si le lendemain, le chef de la ville enverrait ses troupes en Galaïda, rien n'entacherait la joie et l'excitation d'aujourd'hui.
Dans une petite ruelle, on pouvait entendre un grincement retentir dans le silence pesant du matin. Ce bruit provenait d'une vieille pancarte rouillée d'une auberge dans le même piteux état. L'intérieur était poussiéreux, et les quelques rayons du soleil qui avaient réussi à percer la brume ne parvenaient pas à passer outre la crasse des vitres. Toutefois, il y avait assez de lumière pour éclairer assez faiblement l'unique salle de l'auberge. Au comptoir, un homme dormait profondément. C'était un jeune homme mince, brun, aux yeux verts tirant sur le jaune, un nez en trompette et une bouche fine. Il se nommait Kalaad Ealnior, fils de Trendor, chef de la ville. Et aujourd'hui était son anniversaire, ce qui ajoutait à la festivité de la journée : il allait avoir dix-huit ans, âge de l'indépendance, où il pourra choisir de prendre les armes ou d'exercer un métier, comme le voulait la tradition.
Kalaad poussa un grognement et ronfla bruyamment, rompant le silence de la taverne vide. Les minutes passaient, le soleil se levait lentement dans le ciel et la brume commençait à se dissiper. Alors, un homme poussa la porte de la taverne. On eut le temps d'apercevoir l'épaisse couche de poussière au sol dans le rectangle de soleil avant que la porte ne se referme, replongeant la salle dans une semi-obscurité. L'homme avança lentement, passa derrière le comptoir, et regarda Kalaad d'un air amusé.

-Toujours là, toi, murmura-t-il en soupirant.

Il prit le verre que le jeune homme tenait, le nettoya avec un chiffon, et le reposa bruyamment, sortant brutalement Kalaad de son sommeil. Ce dernier sursauta en bredouillant, se redressa, regarda autour de lui, et aperçu l'homme au comptoir. Il se détendit alors et s'affala à nouveau sur son tabouret en marmonnant :

-Salut, Chris. Déjà au boulot hein ?
-En fait je suis en retard. Tu sais quelle heure il est ?
-Je sais pas moi... Neuf heures ?
-Dix, rectifia le tavernier. Et ton père veut te voir. Allez feignasse !
-Fait attention à ton langage maintenant ! Dit Kalaad. Tu n'a pas oublié quel jour nous sommes ?
-J'allais te poser la même question, souriait l'autre. Allez, va maintenant !

L'air résigné, Kalaad pivota lentement sur sa chaise et mit plusieurs secondes à toucher le sol. Il hésita encore un peu, puis quitta vraiment son siège et se dirigea vers la sortie. Il ouvrit la porte et fut ébloui par le soleil. Il se retourna et demanda à Chris :

-Tu ne diras rien à mon père hein ?
-Promis, répondit Chris en souriant.
-Merci, dit Kalaad en souriant à son tour.

Il fit à nouveau face à l'extérieur et sortit dans les rues de Kalatos. Les rayons du soleil étaient puissants, mais l'air était encore humide à cause de la brume qui venait à peine de se dissiper. Les nuages s'éloignaient et le ciel annonçait une magnifique journée d'été.
Kalaad se dirigea vers la maison de son père à grandes enjambées, ses pas résonnants sur le pavé de la rue. Il entendait déjà lui remontrances qu'on allait lui faire, à la suite de quoi on lui souhaiterai un joyeux anniversaire. Mais bon, soupira-t-il, c'était une étape à passer avant de faire la fête toute la journée. Il fallait bien en passer par là.

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
23 novembre 2014 à 20:01:30

Après avoir pris un excellent petit-déjeuner, Kalaad laissa le soin au Golem de nettoyer et changer de pièce pour commencer le nettoyage de la maison. Alors qu'il s'apprêtait à regarder sa montre, il entendit le clocher de la ville sonner la demi-heure. Il rejoignit ses parents à l'entrée du manoir, enfila une veste grise et ils sortirent dans la rue.

-On ne prend pas la calèche ? demanda-t-il à son père.
-Non. C'est une belle journée, autant en profiter. Et un peu de marche à pied ne nous fera pas de mal.
-C'est toi qui le dis, marmonna Kalaad.
-Au fait, commença son père tandis qu'ils remontaient la rue vers la place. Où étais-tu cette nuit ?
-J'étais...

Kalaad réfléchit à toute vitesse pour inventer un mensonge.

-... Chez Artnos. Tu sais, le type de l'école.
-Ah, ton ami ? Il est vraiment gentil. Nous devrions penser à l'inviter un de ces jours.
-Sûrement. Mais tu sait, il est beaucoup occupé.
-Il peut bien trouver un peu de temps libre. Et puis tu es censé être occupé aussi, alors que ce n'est pas le temps libre qui te manque, à toi, hein ? ricana Trendor en lui donnant une tape sur l'épaule.

Kalaad se contenta de rire à son tour. En vérité, Artnos avait déménagé à Chrysildia, la Capitale, depuis une semaine. Et les brutes de l'école ne cessaient de le persécuter, mais il n'osait pas en parler, de peur que tout finisse comme l'histoire des trois brigands. Il venait souvent se réfugier dans une vieille auberge et discutait avec Chris, avec qui il était devenu ami. Même si le tavernier ne cessait de répéter qu'il devait en parler à son père. Au moins, ça réglerait les choses, se dit Kalaad. Il se promit de lui en parler le lendemain. Aujourd'hui était une journée de fête qu'il ne fallait surtout pas gâcher.
Après plusieurs minutes de marche, ils arrivèrent enfin à la place. C'était un lieu immense où se tenait, au centre, une fontaine représentant Anthronos, Melaïda et Nolvian, les trois premiers Gardiens d'Izindor, sur un piédestal représentant le terrible Ashanort et son Ombre, vaincus. La place était encadrée par des maisons luxueuses, plus petites que le manoir Ealnior, mis à part sur le côté nord où se trouvait la cathédrale. Sa façade s'élevait dans les cieux, illuminée par le soleil, qui projetait la lumière de la rosace en vitrail à l'intérieur de la bâtisse. Sur la plus haute tour, on pouvait voir l'horloge, qui indiquait à présent midi moins dix. À l'occasion du Solstice d’Été, la place était envahie de tables, d'étals, et, Kalaad dû plisser les yeux pour les apercevoir, des feux d'artifice que des ingénieurs préparaient pour la nuit. Sur une grande table près de la fontaine s'affairaient des cuisiniers. D'après l'odeur, le festin s'annonçait succulent.
Tandis que ses parents le laissèrent pour saluer une autre famille, Kalaad aperçut un groupe de personnes qu'il ne connaissait que trop bien à l'école. Lorsqu'ils le virent, il leur adressa un sourire narquois et s'empressa de se fondre dans la foule. Il regarda plusieurs étals : ici, des fanions aux couleurs de Kalatos, là, des Brazzers – de petites boules d'étincelles magiques colorées qui tournaient autour de leur propriétaire pendant vingt bonnes minutes. Il trouva même un énorme dragon en papier qui flottait mollement à quelques centimètres au-dessus du sol. Rien de surprenant, si ce n'est le rugissement furieux et réaliste qu'il poussa lorsque Kalaad s'en approcha. Il sursauta et faillit trébucher en marchant sur les pieds de la personne qui se trouvait derrière lui. Bafouillant des excuses et riant de sa réaction, il se hâta de s'éloigner vers la table des cuisiniers. Les mets avaient l'air délicieux, et l'odeur était si appétissante que Kalaad, qui venait pourtant de manger, eut une soudaine envie de goûter à chaque plat. Il salua les cuisiniers avec un sourire et leur demanda à quelle heure le festin débuterait.

-Ah, on a faim mon gars ? Le festin devrait commencer vers quatorze heures, après le discours de Sir Ealnior, répondit l'un d'entre eux.

Kalaad le remercia et, ne sachant plus quoi faire, partit à la recherche de ses parents. Il les trouva auprès d'une table à l'est de la place, en train de discuter avec un homme à la moustache impressionnante. Lorsqu'il approcha, l'homme le salua et dit d'une petite voix fluette :

-Voilà donc votre deuxième fils ? Kalaad, c'est ça ? Et où se trouve donc Phaldra ? Il a manqué sa séance d'entraînement hier.
-Kalaad, voici Josh, l'entraîneur de ton frère. Il lui apprend à se servir des épées et des lances.
-Enchanté Monsieur, dit Kalaad en serrant la main de Josh. Ou plutôt, en se faisant écraser les phalanges par Josh.
-Moi de même, Sir Kalaad ! Si vous choisissez la voie des armes, je serais heureux de vous entraîner vous aussi !
-Ce serait.. un honneur, répondit Kalaad en se massant la main.

En vérité, cela lui donnait plutôt envie d'exercer un métier. Autre chose, n'importe quoi, mais pas ça. Même si Josh avait l'air sympathique, Kalaad avait l'impression que ce n'était qu'une façade qui cachait sûrement un homme dur et autoritaire qui n'autorisait pas le moindre échec. Il se rappela de l'état de son frère parfois lorsqu'il rentrait de l'entraînement, et lorsqu'il en parlait, il brillait dans ses yeux une leur qui n'avait rien à voir avec de l'admiration où l'envie d'apprendre. Cela confirma l'idée de Kalaad qui décida soudain de ne pas manier les armes. Il ne partirait pas en guerre dans la Galaïda. D'autant plus qu'il n'avait rien contre les Golems, au contraire, celui qui leur servait de domestique était un être meilleur que certains Hommes.

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
23 novembre 2014 à 20:01:43

Il ressentit alors une bouffée de stress : son père allait faire un discours, où il n'oublierait sûrement pas de mentionner l'anniversaire de son fils. S'attendait-il à ce qu'il prononce sa décision en public ? Cela le mettait mal à l'aise, non seulement parce qu'il détestait parler en public, et encore moins à la ville toute entière, mais aussi parce qu'il était sûr qu'au moins la moitié du peuple serait déçu de sa décision. Il se réconforta à l'idée que quoi qu'il fasse, il y aura toujours une moitié contre lui. Et l'autre l'approuverait.
Il n'écouta pas la suite de la conversation. Il n'en perçut que quelques bribes ; apparemment, Phaldra ne brillait pas vraiment à l'entraînement, même s'il commençait à manier la lance avec agilité. La séance qu'il avait manqué la veille portait apparemment sur l'épée bâtarde, une arme importante dans l'armée, et Josh était en colère que Phaldra ne soit pas venu. Trendor promis de lui en parler.

-Excusez-moi, dit soudain Kalaad. Père, savez-vous où se trouve Phaldra ?
-Je crois l'avoir aperçu près des feux d'artifice, répondit Trendor. Pourra-tu lui dire de nous rejoindre ?
-Bien sûr.
-Et parle lui de l'entraînement qu'il va devoir rattraper ! maugréa Josh.
-Je n'y manquerai pas.

Kalaad fit volte-face et se hâta en direction des ingénieurs. Il découvrit son frère en train de discuter avec l'un d'eux. Il approcha dans son dos et, une fois que Phaldra eut fini de discuter, il lui tapota l'épaule en disant :

-Alors comme ça, on s'intéresse plus à l’ingénierie qu'aux épées ?

Phaldra se retourna, surpris, puis, découvrant le sourire moqueur de son frère, le poussa gentiment avec un rire sarcastique.

-Arrête, je ne veux pas voir ce vieux fou. Il passe plus son temps à parler qu'à m'entraîner véritablement. J'ai l'impression d'écouter une vieille peluche couiner en boucle ! Tu as déjà entendu sa voix ?
-Je viens de le voir, il discute avec nos parents.

Phaldra pâlit légèrement.

-Il n'est pas très content de toi, continua Kalaad en souriant encore un peu plus. Il est même furieux que tu ait manqué la séance d'hier et compte bien te la faire rattraper au double. Oh, et père demande à ce que tu les rejoignes.
-Je... crois que je vais attendre encore un peu. J'essaie de comprendre comment fonctionnent ces trucs, dit Phaldra en indiquant du pouce les feux d'artifices derrière lui.
-Pourquoi un Armand comme toi s'intéresse-t-il à ça ?
-Et pourquoi un Jeunôt pose-t-il autant de question ?

Ni l'un ni l'autre n'aimait ces mots. Un Armand désignait quelqu'un qui avait décidé de prendre les armes pour se battre et donner sa vie pour sa ville, un Bosseur, quelqu'un qui préférait exercer un métier, et un Jeunôt, une personne mineure qui n'avait pas encore pris sa décision. Ces termes avaient pris des tons moqueurs et péjoratifs avec le temps, si bien que peu de personnes ne les utilisaient couramment, mis à part pour se moquer ou pour annoncer leur décision.

-Très bien, j'ai compris. Je vais voir ce qu'il y a à faire sur la place.
-Euh, Kalaad, dit Phaldra. Surtout, ne dit rien à Père. Il se fâcherait s'il apprenait que je m'intéresse à tout ça.
-Compte sur moi. Pourquoi tu n'es pas devenu Bosseur ?
-A dire vrai, je ne sais pas. J'avais sûrement peur de décevoir Père. Tu sait, c'est un homme d'armes, et notre grand-père l'était aussi. C'est comme une tradition que l'on doit poursuivre.
-Mais ce n'est pas le cas, remarqua Kalaad. Au contraire, cette décision montre l'indépendance que l'on acquiert lors de notre majorité. Tu doit montrer que tu es capable de prendre des décisions qui vont influer sur ta vie et celles des autres. Si tu ne voulait pas devenir Armand, il fallait le dire à Père.
-Je sais, petit frère, je sais... dit Phaldra en soupirant. Écoute, j'ai fais une erreur et maintenant je dois vivre avec. Je veux juste te dire... Ne fais pas comme moi. Tu as réfléchi à ton avenir ? Tu as pris ta décision ?
-Et bien, commença Kalaad avec un léger malaise. Je ne sais pas. Même en pesant le pour et le contre, les deux voies s'égalisent. Même si, après avoir vu Josh, je serais plus enclin à devenir Bosseur.
-Si telle est ta décision, dit Phaldra d'un ton faussement théâtral. Bon, je crois que Père m'attend. Mais prend le temps de réfléchir, petit !
-Je ne suis plus petit, grande perche ! protesta Kalaad tandis que son frère s'éloignait.

Il partit à son tour dans une direction au hasard en ressentant à la fois de l'inquiétude et une envie de rire. Mais l'inquiétude repris vite le dessus : Phaldra avait raison. Il devait sérieusement réfléchir à sa décision. Cela pourrait changer son avenir. Son avenir.

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
23 novembre 2014 à 20:01:55

Il n'avait jamais pris le temps d'y songer. Après tout, lorsqu'on est jeune, l'âge adulte nous semble si lointain ! Mais pourtant, il était désormais adulte, et il ne s'était jamais demandé ce qu'il pouvait faire une fois arrivé là. Bosseur ? Il se voyait mal assis derrière un bureau, ou debout en train de feuilleter un livre dans le silence presque angoissant de la bibliothèque, luttant pour gagner la moindre pièce d'or. Armand ? Il n'aimait pas trop Josh, sa voix lui vrillait les tympans, et il ne voulait pas passer sa vie une arme à la main, partant à la Galaïda, laissant derrière lui une femme et des enfants, et mourant là-bas de la main d'un Golem. Kalaad s'assit sur un banc et enfouit la tête dans ses mains. Il fallait sérieusement qu'il y pense. Le discours de son père allait commencer dans quinze minutes. Il fallait qu'il réfléchisse.

-Mesdames et Messieurs, bonjour et bienvenue à la fête du Solstice d'été ! Nous célébrons aujourd'hui la naissance du soleil il y a des millions et des millions d'années, il y a si longtemps que même les Dragons seront incapables de nous dire l'année exacte !

Rire général. Trendor attendit avant de poursuivre :

-A cette occasion, Kalatos organise, pour la cent-quatre-vingt-septième fois, un somptueux banquet, à la suite de quoi nous danserons au son des Joueurs Solaires et lorsque la lune fera son apparition, vous pourrez assister à un feu d'artifice aussi beau que spectaculaire !

Sur ces mots, d'énormes pétards retentirent de part et d'autre de l'estrade depuis laquelle Trendor parlait, produisant d'énormes gerbes d'étincelles colorées. Lorsque le raffut s'arrêta et que les dernières étincelles disparaissaient, il continua :

-Maintenant, j'aimerai vous parler de quelque chose qui n'a rien à voir avec le Solstice d’Été, mais qui est tout aussi festif : Aujourd'hui, mon deuxième fils, Kalaad, fête son anniversaire, et par la même occasion sa majorité !

C'était le moment que Kalaad redoutait tant. Lorsque son père posa les yeux sur lui, il lui fit un « non » frénétique de la tête, mais Trendor ne semblait pas l'avoir vu.

-C'est pourquoi je vais dès maintenant lui laisser la parole. Ce sera pour lui l'occasion de nous révéler la décision que nous attendons tous ! Kalaad, je t'en prie, appela-t-il.

Kalaad, la boule au ventre, la gorge nouée, rougis soudain lorsque tout le monde se tourna vers lui. Il se dirigea machinalement vers l'estrade avec un sourire gêné. Les pensées se bousculaient dans sa tête. Que dire ? Il n'était pas doué pour les discours. Et sa décision ? Lorsqu'il posa un pied sur la première marche de l'estrade, la foule l'applaudit et son père lui tapota l'épaule en lui laissant sa place. Ce geste remis étrangement de l'ordre dans la tête de Kalaad. Il chercha ses mots à toutes vitesse dans le silence qui s'imposait progressivement, puis articula :

-B... Bonjour tout le monde, et avant tout, joyeux Solstice d’Été ! (il essaya de se donner un ton joyeux, mais il ne parvint qu'à faire monter sa voix dans les aiguës de manière horrible.) Je suis vraiment ravi de vous voir tous ici... et j'espère que vous passerez une bonne journée...
-La décision ! cria quelqu'un dans la foule.
-La décision ! se mit à scander le reste.
-Euhm... commença Kalaad en se tortillant les mains. Voilà ma décision... Je souhaite...

La foule retint son souffle, comme si ce choix allait changer leur vie à tout jamais.

-Je souhaite devenir Bosseur.

Ces derniers mots se perdirent dans un soudain vacarme : les cloches de la ville retentissaient. Seul son père avait entendu sa phrase, mais il n'y prêta aucune attention. Il appela des gardes qui lui envoyèrent une épée et il descendit de l'estrade d'un bond. En moins d'une minute, il avait rassemblé une petite armée de soldats qui fendait la foule en direction de l'entrée de la ville, depuis lesquelles les cloches d'alarme continuaient de sonner. Kalaad ne savait pas quoi faire. Il chercha sa mère ou son frère des yeux, en vain. Son cœur accéléra à une vitesse vertigineuse. Soudain, les cloches s'arrêtèrent et un silence pesant, presque oppressant, s'installa sur la ville. Alors, tout le monde entendit ces mots lointains, adressés à Trendor. Des mots qui se répétaient et finissaient par sonner creux, qui se rapprochèrent jusqu'à arriver sur la place. Un jeune homme – apparemment un Armand – déambula au milieu de la foule, les vêtements déchirés, le corps couvert de blessures profondes, il continuait à hurler :

-Les Golems ! Les Golems attaquent la ville !

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
23 novembre 2014 à 21:21:46

Pour ceux qui préfèrent lire en pdf, le voici :ok:
https://www.mediafire.com/?24ch1x7c42na7lf

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 novembre 2014 à 21:44:25

Dans l’ensemble, c'est plutôt pas mal et peut donner un récit assez sympathique. Et comme j'ai envie que ton récit soit sympathique, venons-en aux problèmes :hap:

_ ses pas résonnants :d) ses pas résonnant, c'est un participe présent si je ne m'abuse.
_ En vérité, cela lui donnait plutôt envie d'exercer un métier. Autre chose, n'importe quoi, mais pas ça. :d) Choisir d'être soldat, c'est un métier, du coup cette phrase paraît très étrange, même si l'on comprend ce que tu veux dire.
_ Prend plus de temps pour poser ton univers, je trouve que c'est trop direct, même si d'un autre côté, tu prends le temps de bien exposer les choses. Tu devrais réorganiser ton texte, réécrire certains passages.
_ Le tavernier qui s'appelle Chris, ça m'a fait penser à Kevin dans les Chevaliers d’Émeraude, bref, c'est pas possible :hap:
_ la position de la famille du héros par rapport aux Golems : je ne sais pas si c'est un vrai problème, mais personnellement, ça me dérange que la famille se montre égalitaire par rapport aux Golems, surtout après une guerre et surtout quand c'est la famille du chef. Et pareil, e héros qui trouve que certains Golems valent mieux que certains êtres humains, j'ai vraiment l'impression de lire ce qu'un végétarien pourrait dire d'un animal. Je crois que ça n'a rien à faire dans ton texte, ou alors si tu y tiens, il faut que ce soit moins abrupte : là, ça m'a vraiment fait sourire derrière mon écran.
_ Les dialogues manquent un peu d'enjeu et de personnalité : c'est pas la catastrophe mais un peu plat parfois (et le dialogue du père avec le Golem...)

Bref, c'est quand même pas mal, bonne continuation et j'ai hâte de lire la suite (même si je te conseille de réécrire ce que tu viens de présenter !)

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
24 novembre 2014 à 10:32:19

Merci de ton commentaire, oui en effet je vais réécrire le prologue d'abord :noel: Dans cet univers, on distingue l'armée et le travail, en gros être soldat =/= un métier :oui:
Si je pose un peu plus l'univers, me connaissant le chapitre entier sera consacré à la description, je préfère tout raconter au fur et à mesure :oui: Cela dit je pourrais raconter un peu plus en détail la situation avec les golems :ok:
Pour le tavernier, j'ai jamais lu les Chevaliers d’Émeraude, donc je ne saurai te dire :hap: Après j'ai du mal à cerner ce qui te dérange pour la position de la famille avec les Golems, et les dialogues, tu pourrait étoffer un peu plus s'il te plaît :question:

Encore une fois, merci de ton commentaire :cute:

Pseudo supprimé
Niveau 10
24 novembre 2014 à 11:22:30

Le problème par rapport aux Golems, c'est qu'on a du mal à croire que dans la situation de ton roman, la famille du héros puisse avoir une telle position par rapport aux Golems : ce que tu dis fait très XXIe siècle, c'est presque anachronique par rapport à ton texte. En plus, tu parles ce ces Golems de manière très naïve :

Mais, contrairement aux autres, les Ealnior traitaient leur serviteur presque comme un égal, ce qui leur valait d'être assez mal vu auprès des autres nobles. :d) Cette phrase par exemple, à quelque chose de très naïf, voir manichéen : d'un côté les braves gens qui croient en l'égalité et de l'autre les méchants nobles paresseux qui se croient supérieurs à tous mais qui sont en réalité des moins que rien.

Il ne partirait pas en guerre dans la Galaïda. D'autant plus qu'il n'avait rien contre les Golems, au contraire, celui qui leur servait de domestique était un être meilleur que certains Hommes. :d) La guerre, ça ne se fait pas par méchanceté ou par plaisir, y a toujours des raisons plus profondes ou humaines derrière. Tu ne peux pas dire de quelque chose que tu n'as rien contre elle si en même temps ton pays est en guerre contre cette chose ! Encore une fois, ça fait très gosse pacifiste du XXIe siècle.

Bref, j'espère que tu as compris où je voulais en venir et bonne continuation :ok:

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
24 novembre 2014 à 17:17:53

J'ai compris, et tu as raison, je pars réécrire tout ça :noel:
Et pour les dialogues ? :cute:

Pseudo supprimé
Niveau 10
24 novembre 2014 à 17:30:24

Les dialogues sont pas mauvais, c'est juste qu'il manque un petit quelque chose... Mais je n'ai pas trouvé quoi :noel:
Disons qu'ils manquent de naturel mais je n'ai aucune idée de comment les rendre plus naturels (et j'aimerais bien le savoir pour mes propres écrits :hap: )

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
24 novembre 2014 à 18:10:37

Ah ok :noel: Moi j'ai eu du mal à me faire au fait que le héros appelle son père... Père :hap: (je sais, pourtant c'est moi qui invente ça, mais quand même :noel: )

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
24 novembre 2014 à 19:15:25

Si ça vous intéresse, voici la carte (temporaire) de cette fic :fier:
https://image.noelshack.com/fichiers/2014/48/1416852916-elagdar-carte2.png

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
27 novembre 2014 à 21:00:17

Pas d'autres avis ? :-(

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
10 décembre 2014 à 11:03:55

Je pars écrire le premier chapitre, j'en profite pour upper un peu :cute:

Sujet-de-Bac-S Sujet-de-Bac-S
MP
Niveau 11
10 décembre 2014 à 13:10:52

C'est Disneyland ta carte ? :noel:

Meaddykah a dans l'ensemble tout dit. Évite de manière générale le piège de la Mary-Sue (ou équivalent masculin) fondamentalement progressiste (indépendance de la femme, égalité entre tous, défense des pauvres, pacifisme...) Au mieux ça fera juste cliché, au pire ça donnera surtout l'impression de faire la morale au lecteur en enfonçant des portes ouvertes. À moins que ce ne soit un élément absolument vital du récit (et tu t'exposes alors particulièrement au risque de défonçage en règle d'une porte digne de l'Arc de triomphe :noel: ), n'hésite pas à contrebalancer les nombreuses qualités et valeurs de ton héros en lui prêtant un discours plus critiquable sur un point précis. Même si ce n'est qu'effleuré, ça suffit à lui donner un peu plus d'épaisseur.

Pour illustrer tout ça, je vais prendre l'exemple du le projet de fantasy sur lequel je planche actuellement. Il prend place pour l'essentiel dans le vaste pays fondé par le peuple des Almathes (je précise, il n'y a que des humains dans ce monde. Il est aussi réaliste que le notre, sans mages ni dragons). Ce pays est de loin la première puissance du moment et rayonne sur tous les plans : économique, militaire, social, culturel...
L'héroïne pour ainsi dire est une almathe pure souche, ce qui la rend à juste titre particulièrement fière de cette réussite. Mais à contrario, elle n'est jamais à court de sarcasmes envers d'autre états et peut même lâcher des piques pour le moins... radicales envers les rivaux de toujours :noel:
Elle a également une grande confiance en l'armée et approuve d'ailleurs à un moment le fait d'aller botter les fesses du voisin.
Pourtant, elle a de nombreuses qualités et est même assez ouverte d'esprit. Mais voilà, il y a des sujets avec et des sujets sans :hap:

Tu vois où je veux en venir ? Tu n'as même pas besoin d'aller dans le détail. Laisse au besoin le doute sur le degré d'interprétation mais garde à l'esprit que tes personnages sont tout aussi humains que toi et qu'ils ont tout autant le droit de lâcher des énormités avec un air sérieux. C'est un petit rien mais qui peut apporter beaucoup.

Mati07 Mati07
MP
Niveau 10
10 décembre 2014 à 14:40:18

Je vois ce que vous voulez dire, je pense que je vais radicalement modifier le prologue :oui:

Scheren Scheren
MP
Niveau 1
10 décembre 2014 à 17:56:28

Bon j'écris ce message alors que je lis, donc je listerai les points qui me sautent aux yeux.

- Déjà, le tout ne me semble pas original, mais passons, de nos jours, c'est très difficile d'avoir une idée novatrice, le principal et d'en faire quelque chose de mieux, ou de différent que les autres.
- Quelques erreurs de typographie, notamment dans les dialogues, mais je suis une grande maniaque des dialogues.
- Je sais que les discours peuvent se mêler, on peut passer de l'indirect au direct (et vice-versa) avec brio, mais en revanche, j'ai beaucoup plus de mal en cas de passage direct/indirect vers l'indirect libre. C'est sans doute personnel, mais ça fait partie des choses qui me "choquent". Je suis probablement la seule, mais je le souligne, parce que ça peut très vite devenir la verrue d'un texte :D (je suis dure, je suis dure, mais j'aborde d'abord les points faibles. Crois-moi, il y a beaucoup de points forts également).
- Quelques répétitions "gênantes" (entre gros guillemets), et surtout, une autre chose qui me rebute, mais qui n'est pas spécialement dérangeante pour la plupart, les enchaînement de CDN introduits par la même préposition (ex : les poutres du plafond du manoir (pas dans le texte, mais équivalent)).
- Quelques fautes d'orthographe, mais vraiment quelques (d'ailleurs, ça apparaîtra dans les points positifs).
- "inspirait le luxe" (en rapport avec la demeure de Kalaad) : je comprends totalement le sens, mais le luxe n'est ni un sentiment, ni une émotion, donc le verbe "inspirer" me semble mal employé. "respirer" serait peut-être plus adéquat (oui, je chipote vraiment, mais je compte te donner l'avis le plus précis possible).
- Quelques fautes d'accord.
- Quelques virgules mal placées voire inutiles.
- Monde trop peu décrit au début (défendable et totalement compréhensible, mais... voilà)
- Je ne suis pas fan des onomatopées dans un récit, particulièrement quand le vocabulaire est aussi soigné et la formulation aussi recherchée et complexe. Les "Waouh", etc... ça m'interpelle un peu trop, je pense que dans un texte de cette qualité et de ce niveau de langue, on peut les remplacer par des formules plus littéraires, en utilisant le discours indirect ( ex : "sifflement d'admiration/ne pas cacher pas son enthousiasme", etc).
- Les personnages (particulièrement celui de la mère et du père) me semblent caricaturaux. Le père bourru au grand coeur et la mère-poule aux airs stricts...
Je dirai que dès l'instant où ce ne sont pas des personnages récurrents, où dès qu'ils changeront, qu'ils auront une "explosion caractérielle", ça passera, mais pour le moment... un peu trop banal.
- Une société un peu trop organisée en castes, assez irréaliste, politiquement et historiquement bancale, mais les précisions viendront sûrement bientôt :D
- J'ai mes petites réserves sur l'organisation en classes, en choix décisifs, un peu trop à la Divergent pour moi, mais bon... à voir selon l'évolution...

Les points positifs maintenant (je détaille moins pour le positif, mais ne t'inquiète pas, il y a beaucoup de bon dans ton texte) :
- Un univers déjà bien défini dans ta tête, ça se sent. Après, quelques réserves sur la mise en place dans le prologue, mais ça viendra.
- À la suite de ce prologue, on peut déjà voir que tu maîtrises assez bien l'art du suspens. Pour ma part, j'ai envie de découvrir si le frère va mourir, Si Kalaad va finalement préférer la voie des Armands, et si, dans le cas où le frère ne meurt pas, il va finir par obtenir le droit de se reconvertir en Bosseur (j'ai eu du mal à retrouver le fil de ma phrase, pardon).
- Les bons mots de vocabulaire au bon moment, mais un peu trop de descriptions longues qui pourraient être remplacées par un mot qui veut tout dire (j'ai cru voir un topic utile "Vocabulaire." pour ça. À voir si tu es intéressé, en tout cas je trouve qu'il s'agit d'une très bonne initiative).
- Bonne maîtrise des temps, imparfait d'arrière-plan, passé de premier-plan (ça fait plaisir).
- Pas d'erreurs de conjugaison, ou alors très peu (ah si, j'ai juste remarqué que tu as confondu l'imparfait du subjonctif troisième personne du singulier du verbe être, et son passé. Ou quelque chose de similaire, je ne sais plus), mais dans l'ensemble, ça fait plaisir.
- Des phrases assez complexes (malheureusement, les virgules ne sont pas toujours présentes, ou parfois mal placées...), un texte assez riche.
- Une plume correcte, agréable et fluide.

Je regrette en revanche la faiblesse quant à la stylistique et à l'emboîtement des récits : peu de métaphores (remplacées par ce que j'appellerais des "phrases toutes faites", la nuance péjorative en moins), peu d'analepses (ou alors assez brèves), mais je ne vais pas te jeter la pierre.
J'ai conscience qu'il ne s'agit que d'un prologue, et j'espère que la suite s'enrichira en style.

En bref, une histoire qui promet, mais quelques maladresses, erreurs d'étourderie. Bon lexique et bonne maîtrise du français tout de même !

(ça ne se voit pas, mais je suis emballée, surtout que le fantastique/fantasy, c'est ma tasse de thé, ce qui explique mon "exigence")

En tout cas bonne chance, et sache que je t'encourage pour la suite o/

PS : Après relecture rapide, je constate que j'ai utilisé les mêmes tournures, etc, mais ce n'est pas moi qui écris, donc bon :P

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