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Sujet : [Fanfiction] l'Aurasphere éternelle

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Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
13 août 2014 à 17:45:29

Bonjour à tous :o))
Voici donc ma première fic, une fanfiction basé sur l'univers de Pokemon. J’espère qu'elle vous plaira :)

:cd: Chapitre 1 : Lassitude :cd:

Une feuille dorée vacille et se détache de sa branche. Elle a fait son temps. Le vent l'emporte vers les nuages pour son ultime voyage. Elle virevolte au-dessus des arbres, des rivières, emportée par la fraîche brise de novembre.
L'automne a pris le relais sur Kalos, les arbres et les forets se parent de leurs habits pourpres et orangés, mais peu à peu ils se déshabillent, et bientôt ils s’endormiront vierges de leur toison pour le long hiver...
Seuls les grands sapins de sommets gardent leur habit d'épines. Est-ce de la pudeur ?

Juché sur une souche, Max admire les magnifiques teintes de la sylve, paysage éphémère qui bientôt laissera la place au blanc de décembre. La brise fait virevolter les mèches blond-roux de ses cheveux. Il aime cette saison, elle lui rappelle combien la vie est courte, et les feuilles mortes qui chutent comme autant d’êtres vieillissants qui bientôt, laisseront la place a une nouvelle génération.

Max aura bientôt trente ans, bien qu'il en paraisse cinq de moins. Et il s'ennuie. Comme en témoignent les nombreux trophées exposés dans sa modeste maison, il est un dresseur célèbre et reconnu, considéré comme l'un de meilleurs au monde. Il a réalisé ses rêves les plus fous, combattu et gagné de nombreux matchs. Mais aujourd'hui il n'a plus rien a remporté, plus rien à prouvé, la flamme de la victoire a fini par s’éteindre, comme noyé dans la cire chaude. Une fois atteint le sommet, peut-on grimper plus haut encore ?

Il aimerait éprouver autre chose, trouver un nouveau souffle, changer de vie ? Pour faire quoi, la seule chose qu'il sait faire c'est combattre.
Une petite feuille dorée atterrit juste devant lui. Max se penche pour la ramasser...avant de l’écraser dans sa main dans un délicieux craquement, et de laisser les miettes s'envoler dans la brise.

Sa carrière est derrière lui, après son ultime match, il a relâché un à un tous ses Pokemon. Ce n’était à ses yeux qu'une modeste compensation pour les années d'efforts que son équipe a enduré, ses Pokemon méritaient de vivre leur propre vie désormais.

Un Lucario vint à sa rencontre, visiblement soucieux.
-Luca-Lucario ? demanda le Pokemon.
-Tout va bien mon ami, viens t'asseoir. L'invita Max, en lui laissant une place sur la grosse souche.
Lucario était le seul Pokemon qui n'avait pas voulu le quitter. Sa fidélité réchauffait le cœur de Max, il savait qu'il ne l'abandonnerait pas.
Ensemble, ils restèrent de longues heures à contempler la vue, jusqu'à ce que le soleil commence a disparaître derrière les montagnes de l'est de Kalos. C'est à ce moment que Max brisa le silence.
-On a fait un sacré bout de chemin ensemble, hein, Lucario ?
Le Pokemon le regarda, en inclinant légèrement la tète.
-Je sais ce que tu pense, poursuivit Max, mais je n'ai plus d’intérêt à continuer cette vie, il me faut autre chose. Une seconde chance. Du carburant pour raviver la flamme.
Lucario lui lança un regard désapprobateur. Une seconde chance ? Il avait réalisé tous ses rêves et il voulait une seconde chance ? Se rendait il compte de son égoïsme ? Et puis l'essence, ça sent mauvais...
Lucario n'aimait pas les petits travers que pouvait avoir son dresseur. Mais c’était son meilleur ami, alors il l'acceptait tel qu'il était.

Le soleil avait disparu derrière le massif, les premières étoiles commençaient à scintiller dans le ciel. Dix, cent, mille...qui n'a jamais essayé de les compter ?
Toujours assis sur la souche, Max et Lucario admiraient les astres. Y a il d'autres Pokemon loin dans l'univers ? s’interrogeait l'homme.
Loin des lumières de la ville, la voûte céleste apparaissait dans toute sa splendeur. Face au spectacle offert par le ciel, Max se sentait minuscule. Un moyen de toujours garder les pieds sur terre, célèbre ou anonyme, riche ou pauvre, nous ne sommes que de la poussière pensait-il.

Soudain, une traînée blanche brisa la monotonie du ciel.
-Tu sais ce qu'il te reste à faire Lucario ? demanda Max avec un léger sourire.
-Luc...Grogna Lucario.
Vœux, magie, il ne croyait pas a ce genre de choses, pour lui seule la réalité comptait. Un caractère cartésien que Max déplorait parfois.

Une seconde traînée blanche fendit l'éther.
Une troisième.
Et d'autres encore.

Le ciel fut zébré d’étoiles filantes pendant plusieurs heures, un tableau aussi merveilleux qu'inattendu en cette soirée.
Un bruit ramena Max à la réalité, son ventre ! Il était plus de minuit et il n'avait rien avaler, il se leva et se dirigea vers sa maison, Lucario sur ses talons. Il avait déménagé dans un simple chalet en bois, en contrebas d'une colline.
Il ne pouvait plus supporter l'ambiance de la ville, et surtout de ne plus pouvoir sortir sans être reconnu dans la rue. Une situation qui l'amusait beaucoup au début, mais qui était devenue insupportable au fur et à mesure de son ascension. Si bien qu'il avait fini par acheter des lunettes et un chapeau pour pouvoir sortir de chez lui.
Au moins, dans cette région, à la frontière de Kalos personne ne le dérangerait.
Il était parti de son luxueux appartement d'Illumis sans prévenir personne, prenant juste une grosse valise et ses récompenses. Il se moquait bien de savoir si ses proches s’inquiétaient pour lui.
Seul son Lucario comptait pour lui.

La soupe mijotait sur le feu de cheminée, Max vérifiait si elle était assez salée pendant que son Pokemon dressait la table. L'odeur mettait Lucario en appétit, il était difficile, mais adorait la soupe spéciale Max, elle contenait un ingrédient que ce dernier gardait secret. « Si je te dis ce que c'est, tu ne voudras plus la manger !» Répétait-il. Lucario était certain que c’était une baie ratam, il ne supportait pas son goût.

Alors que Max s’apprêtait a servir le repas, son portable se mit a sonner. Qui pouvait bien l’appeler a une heure pareil ? Il décrocha.

-Allô Max ?
Il reconnut la voix du professeur Platane.
-Bonsoir professeur, que me vaut cet appel tardif ?
-Tu ne te poses pas la question ? Tu disparais du jour au lendemain, et tout le monde s’inquiète pour toi ici ! Le professeur était visiblement irrité.
-J’avais besoin de prendre du recul, j'ai déménagé, et j'ai décidé d’arrêter ma carrière. Dites a tout le monde que je vais bien.
-C'est un bon choix selon moi, tu n'avais plus rien a prouvé ! Place aux jeunes ! Cependant ce n'est pas une raison pour ne plus donner de nouvelles ! Mais ce pas la seule raison pour laquelle je t'appelle, as-tu regardé le ciel ce soir ?
-Vous voulez parler de la pluie d’étoiles ?
-Exact, j'ai besoin que tu me rendes un service. Il y a un livre ancien à la bibliothèque de Mozheim qui traite de cet événement. J'ai besoin de le consulter de toute urgence, mais je suis trop occupé pour faire l'aller-retour.
-Je vous l'apporterais, mais qu'est-ce que cette pluie a de particulier pour qu'un livre lui soit consacré ? demanda Max.
-Ce n'est pas une pluie ordinaire, c'est celle qui annonce l'arrivée de la comète du millénaire.
-La comète du millénaire ? Celle qui annonce le réveil de ce Pokemon...heu comment s'appelle-t-il ?
-Jirachi, le Pokemon souhait. Un événement qui ne se produit qu'une fois tous les mille ans, pendant sept jours !
-Jirachi...il peut exaucer n'importe quels vœux c'est ça ?
-Exact ! Mais ce ne sont que des histoires, personne n'a jamais vu ce Pokemon ! répondit le prof, sûr de lui.
-Je vous apporterais ce livre le plus tôt possible, bonne nuit professeur.

Max raccrocha le téléphone précipitamment. Une idée venait de lui traverser l'esprit, une idée folle. Il savait ce qu'il devait faire, il savait qu'une nouvelle chance existait. Mais avant toute chose, il devait trouver Jirachi.
Une tape sur l’épaule le ramena sur terre, Lucario lui fit signe que la soupe était en train de refroidir ! Ils se mirent à table sans plus attendre.

Jirachi...ce nom hanta toute la nuit de Max, il devait trouver un moyen de rencontrer ce Pokemon, sa seule chance était la...

Voilou, j’espère que je n'ai pas fait trop de fautes :o)) .
N’hésitez pas a donner votre avis :-)

Chapitre 2 en cours d’écriture.

Pseudo supprimé
Niveau 10
15 août 2014 à 16:36:18

J'aime bien, même si au tout début il y a un peu trop de descriptions d'arbres à mon goût. Mais bon, comme j'ai déjà expliqué que j'avais du mal avec les descriptions tout court, faut peut-être pas écouter cette remarque.

Pour les fautes ça devrait être super rapide parce que tu fais toujours la même : il lui restait des choses à faire/remporter/aimer, tout ce que tu veux mais pas un e accent aigu ! Voilà c'est tout, sinon c'est sympa de prendre un adulte blasé là-dedans.

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
15 août 2014 à 17:50:22

:cd: Chapitre 2 : Terra incognita :cd:

« Le train en provenance de Mozheim va entrer en gare, voie 2.»
La voix off de la gare d'Illumis répétait sa litanie quotidienne. À peine les portes du train ouvertes, la marée humaine se disperse de tous les côtés, chacun retournant à sa vie, ignorant les autres êtres qui se pressent autour d'elle.

Au milieu de la foule, un homme avec un vieux livre dans les bras, se dirige vers la sortie.
Coiffé de son chapeau et de ses lunettes noirs, Max se pressait dans le hall. Ne faisant même pas attention au kiosque a journaux, ou son visage figurait en première page du mensuel du dresseur.
Max avait mal dormi, de grosses cernes couraient en bas de ses yeux.
Le souvenir de sa conversation de la veille avait agité sa nuit. Jirachi...seul ce Pokemon pourra m'aider. Ressassait-il dans son sommeil.
Le livre que le professeur voulait consulter était très ancien. La couverture marron couverte de symboles étranges, de glyphes indéchiffrables, et de représentation d'anciens Pokemon.
Max avait profité du voyage pour le lire, ou du moins essayer de comprendre.
Regarder les images...Il avait l'impression d’être redevenu un enfant qui ne sait pas encore lire.
Au centre de l'ouvrage figurait ce qui semblait être une carte. À première vue un continent que Max ne reconnaissait pas, puis a y regarder de plus prés, la forme rappelait vaguement celle de Hoenn.
Voilà peut-être la première pièce du puzzle, pensait-il. Jirachi est peut-être à Hoenn.
Mais il avait besoin d'en savoir plus, la bibliothèque du professeur Platane lui serait d'une grande aide. Il devait résoudre ce mystère avant la fin de la semaine, ou son unique chance s'envolerait.

Il avait dû convaincre Lucario de rentrer dans sa Poké Ball le temps de traverser la ville. Il ne voulait surtout pas se faire remarquer, n’étant pas retourné à Illumis depuis son départ, le souvenir de son ancienne vie commençait a ressurgir.
Sorti de la gare, Max s'empressa de héler un taxi.
Les rues de la ville défilaient, les âmes se croisaient, sortaient des boutiques de luxe, parfois accompagnées d'un Pokemon bien coiffé. Tout le superflu de l’espèce humaine.
La tour prismatique dominait le paysage, quelle que soit la vue. Max se souvenait de son combat contre Lem, c'est ici qu'il avait gagné son premier badge. Dix-huit ans déjà...

La voiture bleu ciel le déposa devant le laboratoire Platane. C'est a cet endroit qu'il aurait dû obtenir son premier Pokemon, mais les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévu...
Une fois dans le hall, il libéra Lucario de sa Poké Ball. Ce dernier s’ébroua, il n’était plus habitué à être enfermé là-dedans.
Max et son Pokemon se glissèrent dans l'ascenseur.
Deuxième étage.

Le professeur Platane était penché sur son microscope. Concentré sur son travail, il ne s’apercevait pas que l'on frappait à la porte. Au bout de quelques minutes d'attente, Max et Lucario finirent par entrer.
-Professeur, c'est moi. Dit Max en s’éclaircissant la voix.
-Prenez ce dont vous avez besoin Thérèse, merci. Il pensait que c’était sa secrétaire.
Agacé, Max siffla le plus fort possible.

Le professeur sursauta. Au moins il avait levé le nez de son microscope.
-Max ! Désolé pour l’accueil, mais comme tu le vois, je suis un homme très occupé.
-C'est bien l'ouvrage que vous m'aviez demandé ?
-Exactement ! Merci d'avoir pris le temps de me l'apporter.
-Professeur, avez-vous des cartes, récentes et anciennes de Hoenn ?
-Oui, bien sûr dans ma bibliothèque, section plans. Tu comptes retourner à Hoenn ?
-Je dois y être d'ici la fin de la semaine.
-La fin de la sem...attend, tu n'as tout de même pas cru a cette histoire de vœux ?
Mais Max était déjà sorti de la pièce, pas de temps à perdre en bavardage.

La bibliothèque du professeur était impressionnante. Repartie sur plusieurs étages, s’étalaient des milliers d'ouvrages soigneusement classés. Anciens, récents, traitant de tous les sujets, les Pokemon bien sûr, mais aussi l'astronomie, la médecine, la philosophie et même des livres de cuisine ou de mecanique.
Un puis sans fond de connaissances. On pourrait passer sa vie ici sans avoir lu un quart de ce qui s'y trouve.
Section plans, troisième étage.
Cette zone était moins entretenue et plus désordonnée que le reste du bâtiment. Le professeur ne devait pas souvent y mettre les pieds. Songea Max.
Ici des cartes roulées, déroulées, couvertes de toiles d'araignées. Représentant des continents lointains ou des villes disparus. Max en déplia plusieurs, un grand nombre de planisphères de Kalos et de Kanto. Il mit au moins une heure avant de trouver celles de Hoenn.
Beaucoup de cartes anciennes, mais aussi plus récentes, Max les pris toutes, et alla s'installer sur une grande table. Il en déplia plusieurs côte à côte, recherchant loupe en main les points communs entre les modernes et les plus vieilles.

* * *

La nuit était tombée quand Lucario retrouva Max en train de ronfler sur la table. Il était resté là toute la journée ! Lucario admirait la faculté qu'avait Max et les humains à rester assis pendant des heures à lire ou écouter un professeur parler. Son dresseur appelait ça « l’école » quelle invention étrange !
La tasse de café que le Pokemon tenait en main ne ferait que s'ajouter à la demi-douzaine empilés dans un coin de la table. Mais même des litres de café noir n'avaient pas empêché Max de s'endormir.
Lucario s'assit en face de son dresseur, il regardait la tasse, intrigué par ce breuvage, et y plongea légèrement les lèvres, pouah ! C’était amer ! Il reposa vite la tasse.

Le Pokemon se leva de sa chaise, et alla regarder les cartes dépliées sur la table, c’était donc ainsi que les hommes représentaient les continents ? Qu’est-ce que Max cherchait exactement, se demandait Lucario en passant son regard d'une carte à l'autre. Il remarqua alors un détail curieux, une zone située au même endroit sur les cartes était vierge, pas la moindre inscription, ni le moindre dessin, rien.
Il se leva et remua Max pour le réveiller. Constatant qu'il n'y parvenait pas, il du se résoudre a utiliser une solution plus radicale.

Max fut réveillé en sursaut par un bruit horrible. Lucario venait de lui lancer son plus puissant strido son. Et il était fier de lui en plus !
-Lucario ! T'es devenu dingue ! Tu veux que je fasse une attaque ou quoi ?
Le Pokemon s'empressa de lui indiquer ce qu'il avait découvert.
-Je retire ce que je viens de dire, t'es un génie ! Comment j'ai fait pour passer a coté ?
La zone se situait entre Vermilava et le mont Chimnée, et quelles que soient les cartes elle restait vierge. Ce n’était pas un hasard. Mais il en restait une que Max n'avait pas pu comparer aux autres, celle du livre.

Il se faufila à travers les couloirs jusqu'au bureau du professeur. Le livre était posé sur un pupitre au fond de la pièce, Max saisit la carte au centre de l'ouvrage, et retourna à la bibliothèque.
Comparé aux autres, la carte du livre était la seule à comporter une indication sur le lieu inconnu.
« Forina » était inscrit a cet emplacement.
Il avait désormais toutes les pièces en sa possession, bientôt il réaliserait son dernier vœu.
Soulagés, Max et Lucario se couchèrent dans les moelleux canapés de la salle de lecture.
Les deux amis s'endormirent immédiatement...

* * *

Accoudés au pont du bateau, Max et Lucario regardaient l’océan s’étendre à perte de vue. Si tout allait bien ils accosteraient a Poivressel dans quatre jours, il ne leur en resterait que deux pour trouver Forina. Lucario s’inquiétait pour Max, qui n'avait pas voulu lui révéler la motivation qui l'animait. Il commençait à regretter d'avoir trouvé la solution à son problème à la bibliothèque.

Le pont supérieur avait été aménagé spécialement pour les dresseurs. Max avait ressorti son accoutrement d'anonymat, Lunettes noires et chapeau. Certains se reposaient, d'autres en profitaient pour combattre, ou entraîner leurs Pokemon.
Il y avait là toute génération, un Kadabra, un Brasegali, une dresseuse métisse avec deux Cupcanaille...
Un jeune dresseur, sans doute débutant, s'amusait a faire sauter son Caninos a travers un cerceau.
Max l'observait avec nostalgie, la nouvelle génération était la.
Certains lui avaient proposé un combat, ce qu'il refusait poliment, en expliquant qu'il n’était pas dresseur. Il ne l’était plus.
Mais alors qu'ils s’apprêtaient à descendre vers la salle a manger, une vague de flammes frappa Lucario de plein fouet. Le Pokemon ne cilla pas, il avait été entraîné à résister aux attaques de type feu.
Il fit volte-face, un Demolosse se tenait face a lui, tout croc dehors, déjà prêt a lancer une nouvelle attaque. Lucario ne lui en laissât pas le temps, d'une puissante Aurasphere il envoya son adversaire par-dessus le parapet. Le Demolosse alla s’écraser dans la piscine en contrebas, au beau milieu des nageurs. Comment un Pokemon aussi faible avait osé l'attaquer ? Se demandait Lucario.
Un jeune homme athlétique, les cheveux hirsutes, fit irruption sur le pont, et fonça vers Max.
-Pourquoi t'as attaqué mon Pokemon ? Aboya le dresseur. Je vais t'exploser !
-C'est ton Pokemon qui a attaqué le premier. Répliqua sèchement Max. A l'avenir, dresse le correctement. On s'en va Lucario.
Les deux amis descendirent du pont malgré les hurlements du jeune homme qui leur ordonnait de rester là.
Pourquoi ce Demolosse a-t-il attaqué gratuitement Lucario ? Max était songeur, mais il oublia vite l'incident. Dans quelques jours, Jirachi exaucerait son vœu, sa nouvelle vie pourrait alors commencer.

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
17 août 2014 à 23:03:52

:cd: Chapitre 3 : Un étrange vieillard :cd:

Vermilava était une ville reposante. Nichée au pied du mont Chimnée, elle faisait le bonheur des personnes âgées, qui profitaient de ses sources chaudes. Mais elle attirait également les dresseurs de tout poil, désireux de se frotter à la championne locale, Adriane.
Max se rappelait de cette confrontation, il avait affronté Adriane trop sur de lui et avait été balayé. Il s'était alors entraîné pendant une semaine sur les pentes du volcan avant de la défier de nouveau. C'est après sa victoire que Riolu avait évolué en Lucario.

Max et Lucario parcouraient toute la ville, arrêtant le maximum de personnes pour leur demander s'ils connaissaient un endroit appelé « Forina ». Mais visiblement, personne ne savait de quoi ils voulaient parler. Max commençait à désespérer, il lui fallait trouver cet endroit avant demain soir.
Ils décidèrent de s'arrêter dans une petite boutique de souvenirs, pour demander au vendeur s'ils pouvaient les renseigner.
-Forina ? Non ça ne me dit rien, répondit le petit homme chauve en se grattant la tête, cependant je connais peut être quelqu'un qui pourrait vous renseigner.
Il indiqua du doigt la boutique en face de la sienne. Elle avait l'air délabrée et n'inspirait pas confiance.
-Le type qui tient ce magasin est un peu fou, leur confia l'homme, il prétend avoir découvert un paradis pour Pokemon au nord de la ville, dans sa jeunesse. Mais tout le monde sait qu'il n'y a rien à cet endroit ! Vous devriez vous méfier de lui, conseilla le petit homme.

Mais Max était déjà sorti de la boutique.
L'échoppe qui se trouvait en face était sombre et mal entretenue, on avait du mal a distinguer ce qui se trouvait dans ces vitrines sales. Max hésitât un instant avant d'entrer, mais poussé par sa curiosité il franchit le pas de la porte.
L'intérieur était à l'image de la devanture, sale et obscure. Une odeur de moisissure et de renfermé empestait la pièce, à peine masquée par le parfum d'un désodorisant bon marché.
Les objets qui se trouvaient sur les étagères avaient l'air anciens, ou peut être étai-ce la poussière et les toiles d'araignée qui leur donnaient cet aspect. La pièce n'était éclairé que par une ampoule qui grésillait.
Max avait l'impression d'être dans un mauvais film d'horreur, sauf qu'il se trouvait à la place de la belle blonde.
Le fond de la boutique était occupé par un comptoir, sur lequel étaient exposées des statues de Pokemon plus vrai que nature. En s'approchant, Max eut la réelle impression qu'il s'agissait de Pokemon.
Lucario eut un air de dégoût en regardant les statues. Si c'était vraiment ce qu'il pensait alors qui était le malade qui avait pu faire ça ?

-Puis je vous renseigner ?
Max fit volte-face. Un vieil homme se tenait face à lui. Ses cheveux argentés attachés en queue de cheval lui donnaient presque un air de vieil indien. Il était voûté et se tenait avec une canne, dont le pommeau représentait un Voltorbe.
Quel curieux bonhomme, pensait Max.
-Je...on m'a dit que vous pourriez nous aider. Je cherche un endroit du nom de Forina.
L'expression sur le visage du vieil homme changea immédiatement. Il était très surpris que quelqu'un d'aussi jeune connaisse cet endroit.
-Je n'ai pas entendu ce nom depuis longtemps, dit le vieillard en se dirigeant vers le comptoir.
Il invita Max et Lucario à s'asseoir.
-Voulez-vous une tasse de thé ? proposa le vieil homme.
Vu l'état de la théière et des tasses, Max avait bien envie de refuser. Mais il préféra ne pas offenser le vieillard, et prit une tasse.
-Cette histoire remonte à ma jeunesse, expliqua le vieil homme. À cette époque je ne devais pas avoir plus de vingt ou vingt-cinq ans. Je cherchais une route pour relier Vermilava à Autequia, car les gens devaient faire un grand détour pour y aller. C'est à peu près à mi-chemin que je suis tombé sur cet endroit merveilleux.
Le vieil homme semblait heureux quelqu'un écoute enfin son histoire sans se moquer de lui.
-Poursuivez, poursuivez, dit Max.
-Il y avait la des Pokemon en totale liberté, et qui n'avaient jamais vu d'être humain. Mais le plus intéressent est a venir jeune homme, dit il en écarquillant les yeux. Il faisait nuit, je cherchais un endroit ou m'abriter, et j'ai trouvé cette caverne. Elle était profonde, la curiosité me poussait toujours plus loin, seulement éclairée par une torche de fortune. C'est là que je suis arrivé au fond de la grotte. Et que je l'ai vu. Un cristal d'une grande beauté, et a l'intérieur une petite créature qui sommeillait.
-Jirachi...murmura Max.
-Je suis rentré à la ville pour faire part de ma découverte à tout le monde, poursuivit l'homme, mais tout le monde m'a traité de fou, qu'il n'y avait rien à cet endroit et que je ferais mieux d'arrêter avec cette histoire.
Il soupira.
-J'imagine que vous ne m'avez pas cru, vous non plus.
-Si bien sûr, et c'est justement pour ça que nous sommes ici, conduisez-nous jusque a cet endroit.
-Je ne suis pas sûr que vos intentions soient bonnes, et puis je ne rappelle plus exactement de la route, fit le vieillard en se grattant le menton.
Max fouilla dans son sac, et en sortit une liasse de billets.
-Combien voulez-vous ? demanda-t-il en montrant l'argent.
L'homme eut soudain un regain d'intérêt pour les deux amis.
-Je vous y conduirais, dit-il en prenant les billets, vous pouvez même vous reposer chez moi si le cœur vous en dit.
Lucario secouait la tête de gauche à droite, l'avidité des humains le désespérait.

Le vieil homme les conduisit dans l'arrière-boutique, puis ils débouchèrent dans sa maison.
Sa demeure était l'exact opposé de sa boutique, propre, lumineuse, bien rangé, et possédait sa propre source chaude. Max et Lucario passèrent la nuit chez l'homme, qui leur raconta ses histoires de jeunesse tout le long du repas.

Après un bain relaxant, les deux amis s'endormirent, plein d'espoir. Max était tout proche de son but, demain son vœu se réaliserait enfin...

* * *

La Jeep cahotait sur le chemin escarpé, ils roulaient depuis quatre heures déjà. Max admirait la vue, dominée par le mont Chimnée, qui crachait ses cendres sans discontinuer.
-Nous ne devrions plus être loin maintenant, informa le vieil homme.
Max avait préféré rentrer Lucario dans sa Pokeball, la dernière fois où son Pokemon avait voyagé en voiture il avait été malade. Il ne valait mieux pas revivre l'expérience...
Le 4x4 s'arrêta net, tout comme le chemin, coupé par une épaisse forêt.
-Ma voiture ne peut aller au-delà, dit le vieil homme, je vous souhaite bonne chance !
Il remonta dans son véhicule avant de faire demi-tour. Max libéra Lucario.

Forina doit sûrement se trouver par delà les bois, pensait Max.
Ensemble, ils s'enfoncèrent dans l'épaisse forêt.
Cette dernière était dépourvue du moindre chemin, Max comptait sur sa boussole pour toujours marcher vers le nord.
Les deux amis marchèrent pendant plusieurs heures dans les bois, subissant une attaque de Ninjask au passage, avant de retrouver la lumière.

Ils y étaient parvenus.
Devant eux, d'énormes pics rocheux s'entendaient vers le ciel, comme autant de crocs prêts à les broyer. La végétation était dense a leur pieds.
-C'est immense, dit Max ébahi, le vieil homme a parlé d'une grotte non ?
Lucario acquiesça de la tête.

Le vieil homme n'avait pas menti, les Pokemon étaient très nombreux, et jouissaient d'une liberté totale dans cet endroit, des groupes d'Altaria et de Tylton volaient entre les pics en chantant. Toute sorte de Pokemon plante, des Pifeuil, des Chapignon et des Tropius vivaient heureux sans présence humaine. Et celle de Max et de son Pokemon attisait leur curiosité.
À une autre époque, l'instinct de dresseur de Max l'aurait certainement poussé à capturer certains de ces Pokemon. Mais ce temps était loin derrière lui.
Emportés par la magie du lieu, Max et Lucario ne se rendaient pas compte du temps qui s'écoulait.
Ils s'arrêtèrent au bord d'une rivière où frétillaient des Barpau.
Dans d'autres circonstances, Max se serait bien vu finir sa vie dans cet endroit. Il y régnait un tel sentiment de paix, qu'on en oubliait le reste du monde.
Après quelques minutes de repos, les deux amis se remirent en route.

Les deux amis arrivèrent dans une zone moins boisée quand soudain, un puissant rayon lumineux manqua de les toucher de plein fouet.

Un Ultralaser.

-Un Libegon ! Lucario Dracochoc ! ordonna Max.
L'onde d'énergie toucha Libegon qui s'écroulât dans les taillis.
Max croyait être tiré d'affaire, mais soudain, d'autres Libegon jaillirent de derrière les rochers.
-On se tire !

Ils couraient à en perdre haleine, mais les Libegons étaient bien trop rapides.
Lucario utilisa son attaque Tomberoche pour les ralentir, les rochers bloquèrent les Libegon, ça ne les retiendrait pas longtemps, mais suffisamment pour prendre de la distance.
Seulement Lucario venait de commettre une terrible erreur, car en face d'eux s'étendait un immense gouffre, si profond que le fond était insondable, noyé dans l'obscurité, ils étaient coincés entre les rochers et lui. Plus moyen de s'enfuir.
Un Libegon surgit de derrière la roche effondrée, cette fois il ne manqua pas sa cible.

L'onde de choc produite par l'Ultralaser envoya les deux amis tout droit dans la faille.
Cette fois, c'est terminé, se dit Max alors que l'obscurité l'avalait, lui et son Pokemon.

Ils chutaient inexorablement...

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
20 août 2014 à 10:10:55

:cd: Chapitre 4 : Faiblesse :cd:

Les étoiles brillaient au firmament. Le plafond de la caverne était ouvert sur le ciel, Max ouvrait à peine les yeux. L’intérieur de la grotte était éclairé par une étrange lumière, qui remontait du sol vers le plafond. Était-ce donc ça le paradis ? Ou alors l'enfer ?
Non, il était bien vivant, par quel miracle ? L'homme se relevait. le fond de la grotte était occupé par un immense rocher. En son centre, une cavité abritait un magnifique cristal mauve.

Un peu plus loin, Lucario se relevait à son tour, aussi surpris que son dresseur d’être encore entier.
Il s'empressa de s’enquérir de la santé de ce dernier.
-Lu-Lucario ?
-Je vais bien Lucario, mais nous devrions être mort, je ne comprends pas, s'interrogea Max.

-Vous êtes venu jouer avec moi ? demanda une petite voix derrière eux.
Il était là, le Pokemon que Max cherchait depuis tout ce temps.
Une sorte de petit lutin, portant un bonnet en forme d’étoile, c’était bien lui pas de doutes.
Jirachi les regardait d'un air surpris.
Max déglutit.
-Jirachi...c'est...c'est toi qui nous as sauvés ?
-Sauver ?
-Oui, nous avons chuté de là-haut, nous aurions dû y rester.
-Si c'est ça sauver alors, oui, oui, je vous ai sauvés ! s'exclama le Pokemon en souriant.
-Jirachi, si je suis ici c'est pour que tu exauces mon vœu !
-Exaucer...ton vœu ? Jirachi semblait perplexe.
Max hésitait, a présent plus moyen de reculer.
-Je...il déglutit de nouveau, je veux...je veux devenir un Pokemon ! s’exclama-t-il.

Lucario n'en croyait pas ses oreilles, un Pokemon ? Mais pourquoi ?
-Pourquoi...pourquoi veux-tu devenir un Pokemon ? demanda Jirachi, très étonné de ce vœu.
-J'ai accomplie tout ce qu'il m’était possible dans ma vie d'humain, j'ai besoin de vivre d'autres choses, de comprendre enfin ce que peuvent ressentir les Pokemon, de devenir quelqu'un d'autre !

Lucario ne savait quoi penser, jamais il n'avait imaginé que le vœu de Max serait aussi fou ! Lui en tant que Pokemon n'avait jamais envié les humains une seule seconde. Était-il si chanceux d’être un Pokemon ?

Soudain, le ciel fut éclairé par une immense traînée blanche. La comète du millénaire.
Jirachi était comme attiré par l’étoile, il lévitait dans sa direction, puis se figea à l'horizontale.
Le Pokemon ferma les paupières, le troisième œil sur son ventre s'ouvrait.
Un puissant rayon lumineux s'en échappa, filant vers la comète.

Jirachi absorbait l’énergie de la comète, il brillait d'une lumière si vive qu'on se serait cru en pleine journée. L’énergie de Jirachi semblait se diffuser partout, dans la roche, dans les plantes, dans l'eau...

Le phénomène s'interrompit aussi brutalement qu'il avait commencé. Épuisé, Jirachi chutait vers le sol. Max le rattrapa à temps.
-Jirachi, exauce mon vœu je t'en supplie.
-J'ai sommeil...si sommeil.
-Jirachi ne t'endort pas maintenant !

D'un coup, Jirachi se transformait en une sphère de lumière aveuglante, avant d’être absorbé par le cristal.
Max courait vers l'immense rocher, mais il était trop tard.
-Jirachi, non, non ! criait Max en frappant le cristal de désespoir.
Le Pokemon sommeillait de nouveau dans le cristal. C’était trop tard, Max compris que son vœu ne se réaliserait jamais. Il s'effondra.
Lucario lui posa une patte sur l’épaule, il n’était pas doué pour réconforter les autres, et ne savait pas vraiment comment réagir face à la détresse de son dresseur.
Il l'aida à se relever.
-Luca-Luc-Lucario !
-Tu as raison, il ne vaut mieux pas rester ici...

Les deux amis quittèrent la grotte. Max ne savait plus quoi faire à présent, alors que lui et Lucario retrouvaient l’extérieur, l'homme repensait à ce que son père lui disait avant qu'il ne parte.
« Les dresseurs Pokemon ne servent à rien ! Que feras-tu une fois que tu auras terminé de combattre ? Sans diplôme tu ne pourras rien faire ! »
Il avait peut-être raison au final, il aurait dû rester à Illumis, faire de grandes études et reprendre l'entreprise familiale. Mais ça, il était trop fier pour l'avouer à haute voix.

Maintenant, il allait retourner à son quotidien, monotone. Seul avec son Pokemon.

* * *

Le voyage de retour n'en finissait pas, Max n'avait pas dit un mot depuis le départ du bateau, et Lucario s’inquiétait de plus en plus pour lui. Jamais son dresseur n'avait réagi de cette façon, même après une défaite, et Dieu sait qu'il en avait connu avant de triompher enfin.
Max n'avait pas quitté sa cabine de la traversée, Lucario avait décidé de le laisser seul un moment, et d'aller prendre l'air sur le pont.
La brise lui fouettait le visage, il aimait cette sensation. La mer qui s’étirait à l'infini lui rappelait tous les voyages qu'il avait effectués avec Max, ils étaient allés partout ou il était possible. Il avait admiré des paysages magnifiques, les falaises de Relifac, Atalanopolis, le mont couronné, les gratte-ciel de Volucité...
Combien de ses congénères avaient eu cette chance ?
Non il ne fallait pas y penser, ça faisait trop longtemps, tout avait du changer.
Lucario chassa cette pensée de son esprit avant de retourner à la cabine de son dresseur.

Affalé sur le lit, Max zappait de chaîne en chaîne, les grosses cernes qui couraient en bas de ses yeux et sa pâleur inhabituelle lui donnaient un air de zombie.
Méconnaissable.
Soudain, son regard se tourna vers le minibar. Après tout, un verre n'avait jamais fait de mal à personne...Non il ne fallait pas, c’était trop facile, l'alcool était bon pour pour les faibles d'esprit.

Lorsque Lucario pénétra dans la cabine, une étrange odeur noyait la pièce.
Max était assis sur le lit, un verre à la main.
Cette fois c’en était trop, d'un bon coup de patte, le Pokemon envoya le verre éclater contre le mur.
-Lucario...qu'est-ce qu'il te prend ? cria Max.
-Luc-Luc-Lucario-Luca-Lucario ! Lucario était visiblement en colère.
-Tu n'as aucun avis à donner ! Je suis ton dresseur, tu dois m’obéir ! répondit Max rouge de colère.

Le Pokemon mit cette phrase sur le compte de l'ivresse, cependant, ne supportant plus de voir Max dans cet état, il l’assomma d'un coup de patte, avant de le coucher sur le lit. Au moins pendant son sommeil, il ne dirait plus de sottises...

* * *

Max n'avait pas osé regarder Lucario dans les yeux jusqu'à leur retour chez eux. Il était visiblement honteux de ce qui s’était passé sur le bateau.
Quelques jours plus tard pourtant, il semblait aller mieux, et avait commencé à se renseigner sur les reconversions possibles pour les dresseurs retraités. Lucario était lui aussi heureux de voir que l'attitude de Max n'avait été qu'une passade. La déception de ne pas voir son vœu réalisé semblait avoir disparu...

L'hiver commençait à prendre ses quartiers, chassant peu à peu l'automne. Chaque jour était un peu plus froid que le précédent, et Max se rendait compte que le bois allait manquer.
Max avait demandé à Lucario d'aller en chercher dans la forêt environnante. Le Pokemon passa une partie de l’après-midi à ramasser de quoi tenir l'hiver. Lorsqu'il jugea la quantité suffisante, il retourna vers la cabane.
Alors qu'il s’apprêtait à entrer, un bruit de verre brisé l'alerta. Max ! Il se précipita à l’intérieur.

Max était assis à la table, une bouteille de whisky a la main. Lucario n'en revenait pas, il l'avait envoyé chercher du bois et en avait profité pour retomber dans ces démons.
-Lucario...vient t'asseoir avec moi, dit Max, complètement ivre.
-Luc ! Lucario !
-Quoi ? Alors, dégage ! Je veux plus te voir ! cria l'homme.
-Luc ! Luc ! Lucario !
-Tu es sourd...je t'ai dit...de dégager ! Va-t’en...tout de suite !

Voyant que Lucario refusait de bouger, et le regardait d'un air menaçant, Max commit le geste de trop, il prit la bouteille presque vide, et la lança sur son Pokemon. Lucario eut le réflexe de la renvoyer exploser contre le mur d'un revers de main.
-Va-t’en, VA-T’EN ! hurla Max.

Lucario sortit de la maison, puisque c'est ce qu'il voulait, alors qu'il en soit ainsi ! Finalement Max n’était peut-être pas si différent des autres humains...
Le Pokemon n'avait pas d'autres choix à présent que de rentrer chez lui, mais quel accueil recevrait-il après presque vingt ans d'absence ?

Alors que Lucario disparaissait dans le froid de la nuit, Max finit par s'endormir, ivre mort.
Était-ce la fin de leur longue amitié ?

MrKat MrKat
MP
Niveau 9
20 août 2014 à 12:11:01

Bon, je vais pas avoir grand chose à dire sur le style parce que ben... C'est bien quoi. C'est agréable à lire, y a quelques figures styles vraiment sympa, elles sont peut être un peu trop nombreuses au début, mais ça passe. Pareil pour les descriptions, ça reste agréable à lire. Du coup, je passe direct à ce qui m'a un peu fait grincer des dents : le scénario. Et en plus, j'ai fait une liste de ce que je trouvais qui allais pas vraiment :

« Mais c’était son meilleur ami, alors il l'acceptait tel qu'il était. »
Ouhlà, c'est moche. C'est très moche. Tout le début est bien, et j'ai l'impression de soudainement me prendre une vague de « Pouvoir de l'Amitié » sortie de nulle part.

« Il était plus de minuit et il n'avait rien avaler, »
Oui enfin, quand t'es un adulte, tu peux repousser l'heure de tes repas quand même, surtout quand t'admires une pluie d'étoile filante

« Si bien qu'il avait fini par acheter des lunettes et un chapeau pour pouvoir sortir de chez lui. »
Ah oui, oulàlà, dis donc, pfiou, il est extrême dans ses méthodes hein, woah

« L'odeur mettait Lucario en appétit, il était difficile, mais adorait la soupe spéciale Max, elle contenait un ingrédient que ce dernier gardait secret. « Si je te dis ce que c'est, tu ne voudras plus la manger !» Répétait-il. Lucario était certain que c’était une baie ratam, il ne supportait pas son goût. »
Cette phrase est laide. Genre vraiment, je la trouve assez mal construite, ce qui fait qu'elle détonne vraiment dans le reste du texte qui lui, est bien écrit. Et puis on se reprend un gros coup de « Pouvoir de l'Amitié » là en plus.

« Alors que Max s’apprêtait a servir le repas, son portable se mit a sonner. Qui pouvait bien l’appeler a une heure pareil ? Il décrocha. »
Donc le mec quitte son appartement à Illumis pour se planquer au fin fond des bois parce qu'il ne supporte plus sa renommée, il ne préviens personne, MAIS il garde son portable, des fois qu'il s'emmerde et qu'il veuille jouer à Candy Crush. Nan mais je comprend hein...

« -Exact ! Mais ce ne sont que des histoires, personne n'a jamais vu ce Pokemon ! répondit le prof, sûr de lui. »
Non. Juste, non. Ce mec est professeur Pokémon, son but c'est d'étudier ces créatures pour en comprendre la biologie et la psychologie, ET AUSSI d'étudier les mythes et les légendes qui y sont reliés, ce qui implique de considérer qu'elles peuvent être vraies, SURTOUT dans l'univers de Pokémon, qui a quand même vu la résurgence des créateurs des terres et des mers (Coucou 3G!), des maîtres du temps et de l'espace (coucou 4G), et des deux Pokémons les plus badass de tout les temps, un cerf violet qui donne la vie, et un putain d'oiseau géant qui l'annihile. Donc non, le Mr.Platane, il se dit pas que c'est une légende. Qui plus est, s'il pense que ce ne sont que des histoires, pourquoi il s'emmerde à étudier le sujet ?

« -Prenez ce dont vous avez besoin Thérèse, merci. Il pensait que c’était sa secrétaire. »
On s'en doute qu'il pensait que c'était sa secrétaire, pas la peine de le préciser.

« -Max ! Désolé pour l’accueil, mais comme tu le vois, je suis un homme très occupé. »
Oui enfin, ils se connaissent depuis quelques années quand même les deux glandus là, donc il le sait que c'est un homme très occupé. Et en plus cette phrase ne sert à rien dans la construction du personnage, et elle est super cliché.

« On pourrait passer sa vie ici sans avoir lu un quart de ce qui s'y trouve. »
Alors j'ai aucun problème avec le fait qu'il ait une énorme bibliothèque, après tout pourquoi pas, mais il faudrait peut être veiller à pas exagérer non plus. Il est professeur Pokémon, pas gardien des archives nationales.

« Ici des cartes roulées, déroulées, couvertes de toiles d'araignées »
S'il a les thunes de se récupérer l'équivalent du poids en bouquin de quatre baleines bleues, il a de quoi se payer un service de nettoyage. Je sais que c'est pas l'imagerie et l'ambiance de la scène, mais comme dit au dessus, ne pas exagérer.

« Il était resté là toute la journée ! Lucario admirait la faculté qu'avait Max et les humains à rester assis pendant des heures à lire ou écouter un professeur parler. Son dresseur appelait ça « l’école » quelle invention étrange ! »
Je comprend que ce passage est censé montré que ce qui est une évidence pour nous peut paraître complètement absurde pour un Pokémon, mais c'est mal plutôt écrit. Ah et puis « POUVOIR DE L'AMITIE ENKULIX KESTUVAFAIRE »

« il regardait la tasse, intrigué par ce breuvage, et y plongea légèrement les lèvres, pouah ! C’était amer ! Il reposa vite la tasse. »
Répétition de « tasse », je suis sûr que tu peux trouver un synonyme.

« Il y avait là toute génération, un Kadabra, un Brasegali, »
Alors, le problème que j'ai avec ça, il est d'ordre purement fictionnel. En soit, les personnages du monde Pokémon, ils n'ont pas de « générations », ça serait complètement con. Si nous autres joueurs on parle en Générations (1G pour Kanto, 2G pour Johto, etc...) c'est parce qu'il s'agit de l'édition d'une nouvelle région avec de nouveaux Pokémons, mais pour les personnages de ce monde, une nouvelle région et de nouveaux Pokémons n’apparaissent pas soudainement tout les 3-4 ans, ça n'aurait aucun sens. Pour te donner une idée, si nous Joueurs on ne connaissait que Kanto, dans l'univers, les autres régions et Pokémons existaient déjà, ils sont pas soudainement apparus à la sortie de chaque nouvelles versions. Donc le concept de Générations n'as pas de sens pour des personnages de cet univers.

« -Le type qui tient ce magasin est un peu fou, leur confia l'homme, il prétend avoir découvert un paradis pour Pokemon au nord de la ville, dans sa jeunesse. Mais tout le monde sait qu'il n'y a rien à cet endroit ! Vous devriez vous méfier de lui, conseilla le petit homme. »
Beaucoup trop téléphoné, on sait rien qu'en lisant cette phrase que le vieux avait raison.

« -Je ne suis pas sûr que vos intentions soient bonnes, et puis je ne rappelle plus exactement de la route, fit le vieillard en se grattant le menton. »
Si tu t'en rappelles de la route, c'est un putain d'Eden Pokémon, tu l'as forcément noté quelque part.

« -Combien voulez-vous ? demanda-t-il en montrant l'argent. »
Je trouve ça très naze, parce que le mec passe d'une demi seconde du statut du vieux mentor (coucou Gandalf, coucou Dumbledore) à celui de gros connard vénal sans que rien ne le laisse présager. Je veux dire, le mec est pas sûr de vouloir le conduire à Forina parce qu'il a peut être pas le cœur pur, mais s'il a de la thune alors ça passe ?

« Était-ce donc ça le paradis ? Ou alors l'enfer ? »
Le monde de Pokémon ne connaissant pas la religion catholique, ces concepts sont étrangers aux personnages. Mais là j'avoue je fais mon gros chiant.

« -Je...il déglutit de nouveau, je veux...je veux devenir un Pokemon ! »
C'est le vœu le plus con. Perso je m'attendais à ce qu'il demande à Jirachi à pouvoir recommencer sa quête de zéro, ou bien autre chose, mais ce vœu est le pire vœu que j'ai vu depuis le vœu du méchant dans Aladdin de devenir un génie. Et ça fait pleins de fois le mot vœu.

« Les dresseurs Pokemon ne servent à rien ! Que feras-tu une fois que tu auras terminé de combattre ? Sans diplôme tu ne pourras rien faire ! »
Dans un monde où depuis plusieurs dizaines, voir centaines d'années, il existe des dresseurs de Pokémons, et où ils ont quand même pas mal de thunes parce que merde, vu ce qu'il te lâche à la fin des combats, les mecs sont pas pauvres, c'est complètement con. Surtout que ça à l'air traditionnel pour ces gens d'envoyer leurs gamins sur les routes.

« Max était assis à la table, une bouteille de whisky a la main. Lucario n'en revenait pas, il l'avait envoyé chercher du bois et en avait profité pour retomber dans ces démons. »
T'exagères à mort là, le mec on le voit UNE fois ce bourrer la gueule, il est pas alcoolo non plus. Ou si tu veux qu'il le soit, bah développe plus cet aspect, montre le nous qu'entre lui et le goulot c't'une grande histoire d'amour.

« Était-ce la fin de leur longue amitié ? »
Mais non enfin, je vois venir la réconciliation à 10 000 kilomètres ! Et c'est loin 10 000 kilomètres pourtant.

Bon en vrai, je pinaille comme un gros relou hein, le texte il est pas chiant ni rien, et l'intrigue est pas incroyable et m'as pas transporté, mais elle est sympatoche quand même, ça passe correctement. Je dirais qu'il faut surtout que tu bosses plus tes dialogues, parce que t'as de vraies lacunes sur ça, mais en même temps c'est bien difficile de réussir des personnages vraisemblables et les dialogues qui vont avec.

Bon en tout cas j’attends la suite, parce que c'est la première fois que je lis une fiction dans l'univers de Pokémon qui traite de ce qui se passe après que le personnage principal soit devenu le plus gros PGM du monde, donc c'est intéressant.

kokyette kokyette
MP
Niveau 8
20 août 2014 à 22:35:04

Fantastique. Je lirais. :(

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
21 août 2014 à 11:36:21

:cd: Chapitre 5 : Origines :cd:

Affalé sur la table, Max émergeait à peine. La bouche pâteuse, la vision trouble, et une terrible migraine qui lui sciait le crâne. Qu'avait il bien pu faire la veille pour se retrouver dans un tel état ?
Il se leva difficilement. À peine debout il trébucha et s'effondra sur le sol. Il avait l'impression que ses jambes ne le portaient plus. Il vit les restes de la bouteille de whisky répandu sur le sol, puis leva les yeux vers l'horloge, accroché en haut de la cheminée. Trois heures de l’après-midi.
-Quel crétin ! pensait-il, moi qui n'ai jamais bu de ma vie !
Il réussit à se lever tant bien que mal, et constata que la porte était restée ouverte.
-il fait un froid de canard ici, Lucario ? Appelait-il, Lucario ou tu es ?
Les souvenirs lui revenaient par bribe, il s’était disputé avec Lucario ?
Il lui fallait de l'eau fraîche. Max tituba en direction de la salle de bain.
-Je dois vraiment avoir une tête de déterré, pensait-il.

Il remplit le lavabo à ras bord et plongea le visage dedans, l'eau glacée lui remettait un peu plus les idées en places, il s’était violemment disputé avec son Pokemon la veille.
-Je suis vraiment le dernier des abrutis...
Il saisit son rasoir posé sur le rebord du lave-mains.
Il se redressa vers le miroir posé au-dessus.
L'image que ce dernier lui renvoyait fit bondir son cœur.
Un miroir ne mentait jamais, et la vérité que celui-ci révélait à cet instant était terrible et merveilleuse...

Le jour se levait à peine sur cette nouvelle journée de décembre. Un Pokemon se pressait dans la froideur des bois, Lucario avait décidé de rentrer chez lui. Il avait marché une partie de la nuit, et s’était arrêté pour se reposer dans un arbre.
Mais il ne pouvait chasser Max de son esprit, et commençait à regretter de l'avoir abandonné, même si son comportement avait dépassé les limites.
Il s’arrêta quelques minutes au bord d'un ruisseau pour boire.
Lucario avait lui aussi réagi sur un coup de colère. Sans même chercher à l'aider. Et il s'en voulait. Non, pensait-il, je n'aurais pas dû l'abandonner ainsi. S’il lui arrivait quelque chose, je ne pourrais me le pardonner. Je ne vaudrais pas mieux que les humains.
Il fallait qu'il y retourne.

Il rebroussait chemin, usant de sa vitesse extrême jusqu'à l’épuisement. Pourvu que Max n'ait rien pensait-il.
Lucario avait parcouru une grande distance depuis le chalet, plusieurs dizaines de kilomètres peut-être. Il fallait aller vite. Quand enfin il reconnut la colline au loin, il était déjà tard. Épuisé, Lucario se précipita vers le chalet. La porte était toujours ouverte, le Pokemon regarda dans toute les pièces. Où était passé son dresseur ? Dans l'entrée, personne. Dans la chambre, personne.
Il crut percevoir un bruit dans la salle de bain. Max !
Lucario poussa la porte de la pièce, mais a sa grande surprise, ce n’était pas Max qui se trouvait là.

Un autre Lucario se tenait face au miroir. Il était semblable à n'importe quel Lucario à cette exception près que quelques mèches rebelles dépassaient de son crâne. Mais qui était-ce ?

-Qui es-tu ? demanda-t-il avec autorité.
L'autre Lucario se tourna dans sa direction.
-Du calme Lucario, c'est moi !
-Max ? Non c'est impossible. Où est mon dresseur ?
Lucario était prêt à en découdre, et chargeait déjà son Aurasphere.
-Calme-toi Lucario, c'est bien moi.
Mais son Pokemon ne le reconnaissait plus, il devait trouver une solution avant d’être blessé.
-Rappelle-toi, le jour où je t'ai capturé. Tu avais faim et tu avais volé la pomme qui se trouvait dans mon sac. Et tu ne voulais pas m’obéir au début, rappelles toi Lucario.
Seul Max pouvait savoir cela, cette fois Lucario n'avait plus de doutes.
-Max, c'est vraiment toi ? Mais comment...je ne comprends pas.
-Moi non plus je ne comprends pas mon ami. Mais l'important c'est que mon vœu s'est réalisé.
Lucario avait peine à le croire, alors son vœu s’était vraiment réalisé ? Mais pourquoi maintenant ?

Lucario et Max étaient assis sur la souche, l'endroit où ils se retrouvaient toujours. Mais cette fois pas de pluie d'étoiles.
-Nous sommes égaux à présent, se réjouit Max, je ne suis plus ton dresseur.
-Non, nous ne sommes pas égaux. Pour la simple et bonne raison que tu n'es pas né Riolu.
-Qu’est-ce que tu essaies de me dire ?
-Que tu es faible dans ce corps. Tu ne sais même pas lancer une attaque.
Max ne pouvait que reconnaître que Lucario avait raison.
-Nous allons partir ensemble, poursuivit Lucario, mais considère que je suis ton maître à présent. Tu devras faire ce que je t'ordonne sans discuter. Sache que je procède ainsi pour assurer ta survie. Et il en sera de même là où je t’emmène.
-Alors c'est ainsi que vous fonctionnez ?
-Les Lucario plus âgés enseignent aux plus jeunes à se battre, oui c'est ainsi que cela fonctionne.
-Où comptes-tu aller ?
-Chez moi, dans le village qui m'a vu naître.
Un village ? Max était surpris, jamais il n'avait pensé les Pokemon organisés de cette façon.
-Comment pensais-tu que nous vivions ? Comme des animaux sauvages ? Désolé de te décevoir, dit Lucario avec un léger sourire.

Ils restèrent un moment à contempler l'horizon. Où pouvait bien se trouver ce fameux village ?
Max brisa la glace.
-Lucario, a propos de ce qui c'est passé hier je...
-J'ai déjà oublié, et j'avais également ma part de responsabilité, je n'aurais pas du partir ainsi.
Et je tiens à te préciser une dernière chose Max, cesse de m’appeler par ce nom ridicule. Mon véritable nom est Cazal. Ça signifie le vent.

Max était heureux, désormais il retrouvait le plaisir de la découverte. Une nouvelle vie s'ouvrait à lui, il serait le premier humain à vivre une telle expérience. Pendant les jours qui suivirent, Lucario entraîna Max au-delà des montagnes de l'est, dans des territoires que l'homme n'avait jamais foulés.
Il lui apprenait à maîtriser son nouveau corps, à ressentir l'aura des êtres vivants. Et à apprivoiser la sienne...

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
21 août 2014 à 11:36:36

La fin de journée approchait, le soleil commençait tout doucement à prendre une belle couleur orangée. Le mois de décembre était déjà bien avancé, mais les chutes ne neige n'avaient pas encore eu lieu. Les deux amis descendaient d'un chemin rocailleux.
De la ou ils se trouvaient, on pouvait observer tout le paysage environnent, Max ne remarqua pas tout de suite ce que Cazal lui indiquait. Au loin dans l'immense forêt, une mince colonne de fumée dépassait des cimes.
-Nous y sommes presque, si on maintient le rythme, on atteindra le village d'ici cette nuit.
-Quel accueil vont-ils te réserver ?
-J'ai bien peur de le savoir. Mais s’il faut je me batte alors je me battrais.
-Contre qui ?
-Tu le sauras en temps voulu.
Tant de mystères ! Max se demandait pourquoi son ami restait si évasif.

Ils marchèrent ainsi plusieurs heures dans l'immense forêt de conifères. Max avait les jambes en feu, ils ne s’étaient pas arrêtés de la journée.
-On va faire une pause quelques minutes. Je vais chercher de quoi allumer le feu.
Max s'assit sur un tronc couché, il fouilla dans la petite besace qu'il avait confectionnée, il n'avait rien emporté mis à part une photo. On pouvait le voir avec son Lucario et le professeur Platane.
Il avait décidé d'emporter cette photo pour toujours se souvenir de son ancienne vie.

Soudain, un bruissement dans les taillis l'alerta, on se déplaçait autour de lui.
-Cazal c'est toi ?
Mais en guise de réponse, une puissante Aurasphere manqua de le toucher de plein fouet.
En l'espace de quelques secondes, six Lucario l'encerclaient. L'un d'entre eux s’avança.
-Je ne reconnais pas ton aura ! Qui est tu étranger ?
Max ne savait quoi répondre, il n'avait pas rencontré d'autres Lucario depuis sa transformation.
-Allons parle ! Tu as perdu ta langue ? s'impatientait le Lucario.

-C'est mon élève, il m'accompagne.
Les Lucario firent volte-face. Cazal se tenait fièrement devant eux.
-Je suis le prince Cazal, fils de Leonan.
Cette phrase provoqua un vent de stupeur chez le groupe d’éclaireurs.
-Tu mens ! Le prince Cazal a disparu il y a de nombreuses années !
-J'exige d’être conduit devant Leonan, lui me reconnaîtra.
-Soit, mais s’il ne te reconnaît pas, tu devras partir, toi et ton élève. Et au moindre geste menaçant, nous n’hésiterons pas à vous tuer ! En avant !

Sous bonne garde, Cazal et Max s’approchaient du village.
-L’accueil est toujours aussi glacial ? chuchota Max.
-Pour les étrangers oui, mais nous n'avons pas le choix.
Ils arrivèrent devant une immense porte, le village était entouré par une immense muraille de bois, haute de plusieurs mètres. Et au sommet hérissé de pointes. De quoi avaient-ils besoin de se protéger ? Se demandait Max.
-Herin, Geroth, ouvrez la porte ! cria le chef des éclaireurs à l'adresse des deux Lucario qui gardaient cette dernière.
La lourde porte s'ouvrit lentement, dans un grincement assourdissant.
Ils pénétrèrent à l’intérieur du village.

-Va prévenir Leonan que nous avons de visiteurs. Ordonna le chef a un autre Lucario plus jeune.
Ce dernier pénétra dans la première maison, la plus grande.
Max observait l’intérieur du village, les maisons de bois semblaient organisées en cercles concentriques, mais autre chose attira son attention, à l'autre bout du village. Une lueur vive brillait derrière les bâtisses. Mais caché par ces dernières, impossible de deviner son origine.
-Max, prépare-toi à rencontrer mon père, dit Cazal. Mais surtout pas un mot. Tu est mon élève ne l'oublie pas.
Un petit groupe de Pokemon sortit de la maison la plus grande.
Le Lucario qui était à sa tête était beaucoup plus vieux que les autres. Il avait le visage tavelé, et le dos voûté, et était soutenu par un autre Lucario plus jeune.

-Qui a osé me déranger en pleine nuit, j’espère que c'est important sinon...râlait le vieux Lucario.
En voyant Cazal, il s’arrêta net.
-Père ! Je suis heureux de vous revoir ! dit ce dernier en s'inclinant.
-Cazal...je ne puis y croire...comment as-tu osé revenir ?
-Excusez-moi père je...
Leonan haussa le ton.
-Tu imaginais être reçu ici à bras ouverts peut-être ? Tu disparais pendant presque vingt longues années et tu oses arriver de cette façon ? Tu n'aurais jamais dû revenir ! En te faisant capturer de la sorte c'est l'ensemble du clan que tu as déshonoré ! Va t'en es ne revient jamais !
Cazal n'en revenait pas, comment son père avait-il su qu'un humain l'avait capturé ?
Le vieux Lucario ordonna à ses sujets de le reconduire chez lui.
Cazal savait qu'il lui restait une dernière chance. Mais à quel prix ?

-Je demande l'Alrogh ! s'exclama Cazal suffisamment fort pour que tout le monde entende.
Cette simple phrase avait provoqué une onde de choc chez tous les Lucario présents. Ils se regardaient les un les autres, comme choqués par ce mot.
-Es-tu vraiment sûr de le vouloir ? demanda Leonan.
-Certain, vous n’imaginez pas à quel point je suis devenu fort. Et depuis toujours je rêve de vous battre.
Leonan se retourna.
-Me battre moi ? Désolé de te décevoir, mais ce n'est pas moi que tu vas combattre, je ne suis qu'un vieillard à présent.
-Dans ce cas, qui sera mon adversaire ?
-Moi !
Un Lucario était sorti de la maison de Leonan, il dépassait d'une tête tous les autres. Deux énormes entailles sur le nez lui donnaient un air de guerrier. Il dégageait une assurance et une force presque effrayante. Tous les autres Lucario s’écartèrent pour lui laisser le passage.
-Surprise vieux frère, dit il avec un clin d’œil.
-J'ai confié mon pouvoir à Mareth il y a plusieurs années maintenant, dit Leonan.
-Alors comme ça tu débarques et tu demandes un Alrogh. Il ricana. J’ai toujours su que t’étais dingue !
-Arrête ta comédie, je n'ai plus peur de toi Mareth !
-Très bien alors si tu y tiens... il secoua la tète et haussa la voix. J'accepte le défi de Cazal ! L'Alrogh aura lieu dans cinq jours ! D'ici là, logez nos invités dans l'ancienne maison de la famille d'Ewin.
Le spectacle est fini ! Tout le monde à son poste ! ordonna Mareth.
Ni une ni deux, tous s’exécutèrent.
Mareth se tourna vers Cazal, d'un air menaçant.
-Quant à toi, profite bien du temps qu'il te reste.

Deux gardes escortèrent Max et Cazal vers une petite maison en mauvais état.
-Cazal, c'est quoi un Alrogh ? interrogea Max.
-C'est un combat rituel, contre le chef du clan. Si je gagne, mon honneur sera restauré, et je pourrais réintégrer le village.
-Et si tu perds ?
-Je ne perdrais pas.
Ils entrèrent dans la maisonnette. L’intérieur était sale, mais un bon coup de balai devrait pouvoir arranger ça, songea Max tout haut.
-De toute façon que ça soit sale ou pas, vous n'y restez que cinq jours ! dit l'un des gardes. Les deux éclatèrent de rire.

À présent, Max était un Lucario. Il devrait apprendre à vivre parmi eux. Et surtout à devenir fort. C’était une question de survie.
Quels mystères ce lieu réserve il encore ?

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
22 août 2014 à 22:10:39

:cd: Chapitre 6 : Souvenirs :cd:

Un sinistre convoi parcourt les montagnes. Menaçant. Les sombres Pokemon qui avancent prudemment, servent d'escorte à un autre, plus grand, sans doute le chef. Le soleil n'est pas encore levé, mais il faut encore continuer, la route est longue.
Quand enfin, dans les premiers rayons du matin ils aperçurent la colonne de fumée au loin. Ils étaient proches...

Max et Cazal avaient rejoint le village voilà quatre jours déjà, et commençaient à prendre leurs habitudes, même si la perspective de l'Alrogh se rapprochait, Cazal ne laissait rien transparaître.
À peine le jour levé, les deux amis partaient s'entraîner derrière leur demeure provisoire. Chaque Maison du village disposait d'un petit espace aménagé pour l'entraînement. Ici, il était pris très au sérieux, la moindre faiblesse était vécue comme une honte.
-Essaye d'esquiver mes attaques, Max. N'oublie jamais d'anticiper les mouvements de ton adversaire.
Cazal tenait à ce que Max intègre le village, et ce dernier travaillait d'arrache-pied, plusieurs heures par jours pour maîtriser ses mouvements. Il savait que ça prendrait du temps, car Max n'avait jamais été un Riolu, et devait donc apprendre tout ce qu'un Lucario saurait déjà maîtriser depuis son enfance.
Il frappa Max avec une série de coups de pied rapides, ce dernier esquiva avec brio tous ses mouvements, mais Cazal augmentait chaque fois la difficulté. Cette fois, il intégra une feinte dans son mouvement. Son coup de pied se transforma en un violent coup de poing qui envoya Max au sol. Cazal l'aida à se relever.
-Ne reste pas focalisé sur un mouvement particulier. Tu étais tellement persuadé d'encaisser un énième coup de pied, que n'a pas vu ma feinte.
Max se remettait déjà en position, sa motivation étonnait son ami.
-Je suis prêt, et je ne tomberais pas dans ton piège cette fois !
Cazal refit les mêmes mouvements, coups de pieds, feinte, Max bloqua son poing facilement. Mais Cazal avait encore choisi de rehausser la difficulté, grâce à sa vitesse extrême il disparut et réapparut immédiatement derrière Max.
-Dommage ! s'exclama Cazal, avant de lancer une puissante balayette.
Sans avoir eu le temps de réagir, Max se retrouva de nouveau au sol.
Cazal se pencha auprès de son ami.
-Si j'étais un adversaire, tu serais mort.
Il l'aida de nouveau à se relever.
-On va faire une pause, rafraîchi toi. On reprend dans dix minutes !
Max alla boire dans la petite fontaine située à côté de la maison.
Cazal était de plus en plus dur dans ses entraînements. Mais Max ne bronchait pas. Il savait que son ami en avait autant bavé que lui, sinon plus, a l'époque ou il était son Pokemon.

Alors qu'il s'apprêtait à retourner s'entraîner. Max perçut de l'agitation sur la place centrale, de nombreux Lucario s'était rassemblé non loin de la porte, comme s'ils attendaient quelque chose.
Max se fraya un chemin pour apercevoir ce qui se passait.
Les deux gardes ouvraient la grande porte pour laisser passer des visiteurs.
Une demi-douzaine de Demolosse étaient entrés. Ils servaient d'escorte à un autre Demolosse qui devait sans doute être le chef. Ils s'arrêtèrent face à Mareth, et laissèrent passer leur chef.
-Salutation Zabel ! Avez-vous fait bon voyage ? Dis Mareth d'une voix mielleuse.
Le Demolosse ne répondit pas, mais adressa à la foule de Lucario un regard menaçant.
Max n'avait pas remarqué immédiatement Cazal qui se dirigeait vers eux, visiblement en colère.
-Mareth ! Que font-ils ici ? demanda ce dernier en désignant les Demolosse.
-Je n'ai pas de compte à te rendre Cazal !
-Tu oublies ce qu'ils ont fait ? N'as-tu donc aucun respect pour la mémoire de ton père ?
Mareth était à la limite de l'explosion.
-Reparle encore une fois de mon père et l'Alrogh ne sera plus ton principal problème, pigé ?
Mareth et Zabel, le chef des Demolosse, entrèrent seuls dans sa maison, les autres Pokemon se mirent devant la porte. Personne ne devait entrer.
La foule se dispersa vite, tous retournaient à leurs occupations.
-Cazal, c'était qui ceux-là ? demanda Max.
-Une longue histoire...
Une histoire que son ami n'avait visiblement pas envie d'évoquer. Max se souvint alors de ce qui s'était passé sur le bateau, lorsqu'ils faisaient route vers Hoenn. Cazal était déjà reparti, Max du lui courir après pour le rejoindre.
-Est-ce que ça a un rapport avec le Demolosse qui t'a attaqué sur le bateau ?
-Ce sont des souvenirs douloureux, Max. J'ai essayé de ne pas y penser pendant toutes ces années, et je n'ai pas envie de commencer maintenant. On retourne se battre.
-Non Cazal. Répondit Max fermement.
-Non ? Dois-je te rappeler qui est l'élève ?
-Je retournerais m'entraîner quand tu m'auras dit la vérité. J'ai l'impression que tu n'as pas confiance en moi !
-Ce n'est pas une question de confiance, c'est juste que...d'accord, allons en parler a l'intérieur.

Une fois dans la maison, Cazal raconta à Max ce qui était arrivé lorsqu'il n'était encore qu'un Riolu.
-À cette époque, le clan était en guerre de territoire avec celui des Demolosse. Plus nombreux et organisés, nous avions facilement le dessus. Mais un jour tout changea. Dans leurs mines, Les Demolosse avaient trouvé d'étranges pierres qui démultipliaient leur force. Forts de cet avantage, ils nous écrasèrent en une semaine. Il ne restait plus que le village. Le siège dura des semaines sans trouver de solution. Braten, le chef du clan à cette époque, voyait que les réserves de nourriture baissaient, il décida de négocier une trêve avec les Demolosse. Leur chef accepta de le rencontrer seul à seul. Seulement, il ne respecta pas cet accord, et quand les gardes ont ouvert la porte, les Demolosse ont lancé l'assaut. En quelques heures, le village avait presque entièrement brûlé.
Cazal marqua une pause.

-J'ai vu ma mère, mourir. J'ai vu mes amis mourir. Le père de Mareth est mort sous ses yeux. Il ne restait plus rien...et pourtant au lieu de nous écraser une bonne fois pour toutes, les Demolosse sont retournés chez eux. Ceux des nôtres qui avaient survécu ont reconstruit le village. Mon père à succéder à Braten a la tête du clan et à adopter Mareth, il l'a élevé comme son fils.
-C'est de là que vient votre rivalité ?
-Non elle est plus ancienne...il soupira.

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
22 août 2014 à 22:11:02

On frappa à la porte. Cazal alla ouvrir.
Devant lui se tenait un autre Lucario. Une jeune femme visiblement. Elle avait la fourrure d'une couleur dorée au lieu du bleu habituel. Elle s'empressa d'entrer, sans même y avoir été invitée.
-Alors comme ça tu réapparais après toutes ces années et tu ne penses même pas à me faire un petit coucou ? Ça me brise le cœur !
Elle le sera dans ses bras.
-Anaë ! Ça fait si longtemps.
Elle remarqua alors Max, qui se tenait en retrait.
-Tu ne me présentes pas ?
-Si...si bien sûr, Max je te présente Anaë, mon ami d'enfance.
-Tu es...son ami, je suppose ?
-Mon élève. C'est moi qui suis chargé de l'entraîner. Poursuivit Cazal.
Anaë pouffa de rire.
-Toi ? Entraîner quelqu'un ? Quand on pense que tu te planquais derrière moi a l'époque ! Ouin, Mareth ne me fait pas de mal ! dit-elle en mimant un enfant peureux.
Cazal était rouge de honte.
-Et toi...Max d'où tu viens ?
Max hésita avant de répondre, il valait mieux qu'elle ne sache pas.
-De loin, de très loin. Oui, de vraiment loin. Répondit-il maladroitement.
-Et ça fait depuis toutes ces années que vous vous connaissez ?
Max et Cazal se regardèrent.
-On peut dire ça oui...répondit ce dernier.
-Bon, ce n'est pas tout ça, mais j'ai encore du boulot ! C'est la fête ce soir !
-Une fête ? demanda Max.
-Oui, vous ne faites pas ça chez toi ? Quand un événement important va avoir lieu, un grand banquet est organisé pour tout le monde.
-L'Alrogh?
Anaë fit oui de la tête, avant de sortir de la maison.
-Je compte sur vous pour venir hein ? dit-elle avant de s'éloigner.
-Une vraie tornade cette fille. Lança Max.
-C'est peu de le dire...soupira Cazal.

Le soir venu, la plupart des Lucario du clan s'étaient rassemblés autour d'un immense feu. L'ambiance était bonne, a des lieux de celle qui régnerait sans doute demain lors de l'Alrogh.
Même Mareth participait à la fête, il riait avec Leonan. Que pouvaient-ils bien se dire ?
Les Pokemon se passaient la nourriture chacun leur tour. Max trouvait la viande délicieuse, mais se demandait de quoi il s'agissait. Dans la vie, il vaut mieux ignorer certaines choses.
Il avait vraiment le sentiment de faire partie des leurs à présent.
Son voisin lui passa une petite coupelle.
-Tiens, bois ça ! Tu verras c'est délicieux.
Il adressa un clin d'œil à Anaë, assise un peu plus loin.
-Le tord-boyaux local ? demanda Max.
Il commença à boire, et recracha aussitôt. C'était ignoble.
Tous les Lucario à proximité éclatèrent de rire.
-Alors, ça pique ? Lui adressa Anaë en souriant.
-C'est immonde ! s'exclama Max. Mais j'en veux bien un peu.
-Il me plaît ce petit ! dit son voisin en lui resservant de cet infâme breuvage.
Max faisait tout son possible pour se faire accepter, il était sur la bonne voie.
Il cherchait son ami du regard. Cazal avait participé à la fête, mais c'était éclipsé ensuite. Max se leva et se dirigea vers la maison.

Cazal était assis sur le pas de la porte.
-Vient faire la fête, ne reste pas ici ! l'invita Max.
-Non merci, je ne préfère pas. Mais, vas-y, ne t'inquiète pas pour moi !
-Tu as peur...pour demain ?
-Non. Enfin peut-être.
-Tu gagneras, je ne me fais pas de souci. Et puis dans le cas contraire, on partira ailleurs.
-Non, je ne pense pas, Max.
-Cazal, qu'est-ce que tu me caches encore ?
Cazal déglutit.
-Max, je ne t'ai pas tout dit à propos de l'Alrogh.
-Continue...
-L'Alrogh n'est pas qu'un simple combat pour l'honneur...c'est...c'est un combat à mort.
Le cœur de Max bondit dans sa poitrine.
-Pardon, tu peux répéter ?
-J'aurais dû te le dire plus tôt, mais je craignais que tu tentes quelque chose.
-Du style fuir d'ici ?
-Oui, et dans ce cas précis nous serions morts tous les deux. Une fois l'Alrogh accepté on ne peut s'y soustraire.
-Mareth...il est si fort que ça ?
-Quand nous étions enfants, il m'écrasait à chaque fois. Mais nous ne sommes plus des Riolu. Et grâce à toi je suis devenu le meilleur. Je le battrai. Retourne avec les autres, ne t'inquiète pas pour moi.
Mais Max ne se sentait plus le cœur à faire la fête.
-Non, je ne te laisserai pas seul alors que tu risques ta peau demain.
Il s'assit à côté de son ami.
-Je l'ai fait en toute connaissance de cause. C'était ça où ne jamais revenir.
-Et le jeu en vaut la chandelle ?
-D'une certaine manière, oui.
Max soupira.
-Au fait, jolie fille hein ? poursuivit Cazal avec un clin d'œil.
-De quoi tu parles ?
-Anaë, elle n'a pas arrêté de te regarder. Mon ami, tu as une touche.
Max se sentait gêné de parler de ça.
-Je...je ne sais pas vraiment quels sont vos coutumes en matière de...
-de séduction ? Pas forcement différent de vôtres...

Alors que la fête battait son plein, les deux amis étaient plus soudés que jamais. Mais Max avait peur. Peur de perdre Cazal...
Demain, ça serait lui ou Mareth...

Asgard_ Asgard_
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Niveau 12
26 août 2014 à 23:01:42

:cd: Chapitre 7 : Honneur :cd:

En cette froide matinée, le temps était comme suspendu. Le clan frémissait à l'approche du duel fratricide. Et pourtant le silence. Un silence de mort.
Autour de la place centrale, tous étaient présents pour assister au terrible dénouement. Pas d'échappatoire, un Lucario disparaîtra sous peu. Pour l'honneur.
Max se réveillait à peine, son ami était déjà parti se préparer. À peine le temps de prendre quelque chose à grignoter, on frappait à la porte. Anaë.
-Il faut que tu viennes, dépêche-toi.
Elle semblait avoir perdu sa vitalité de la veille, et affichait une mine sinistre.
Max est un des derniers à arriver sur le lieu du duel. Anaë lui avait laissé une place non loin de Leonan. En temps qu’élève il serait aux premières loges pour assister au combat de son maître.

Sur la place, deux Lucario lançaient des petits grains grisâtres en psalmodiant de sombres prières. Anaë expliqua qu'ils bénissaient le lieu de l'Alrogh avant le duel. Ils se mirent a genou, l'un en face de l'autre avant de se retirer. Le cérémonial fut suivi par une courte annonce de ce qui semblait être une sorte de prêtre.
-Frères et sœurs, réunis en ce jour et en cette heure, veuillez vous incliner pour ceux qui vont défendre leur honneur, jusqu'au trépas.
Tous se mirent à genou, Max suivit le mouvement.
Les deux combattants entrèrent dans l’arène, Mareth avait l'air sûr de lui et son regard ne quittait pas celui de Cazal.
Le prêtre poursuivit son monologue.
-Puisse l'Aurapshere éternelle vous protéger mes enfants. Gloire à l'Aurasphere !
« Gloire à l'Aurasphere ! » Répétaient tous les Pokemon avant de se lever. L'Aurapshere éternelle ? Qu’est-ce que c'est ? Se demandait Max.
Cazal et Mareth s’avancèrent chacun leur tour, avant de se serrer la main sans prononcer un mot. La différence de taille entre les deux Pokemon était assez impressionnante, mais cela n'intimidait pas Cazal.
Ils retournèrent à leur place, l'instant était solennel. Le Lucario placé sur le côté de l’arène baissa le bras. L'Alrogh venait de commencer. Et désormais, seule la mort pourrait l’interrompre.

Cazal s’élança le premier, sa vitesse était son principal point fort, Max savait qu'elle pouvait lui permettre de mettre son adversaire en difficulté. Une attaque close combat. Il multipliait les coups sans relâche. Mareth n'esquivait pas, mais bloquait aisément les mouvements adverses, cette défense serait difficile à mettre à mal, et Cazal l'avait vite constaté. Il usa de sa vitesse, disparut et réapparut dans le dos de son adversaire. Mareth n’eut pas le temps de réagir, et le giga impact de Cazal l'envoya au sol. Le choc avait été d'une telle violence, que Max se demandait si Cazal ne l'avait pas tué.
À l'autre bout de l’arène, Mareth était parvenu à se relever, mais son regard avait changé, il était dans un tel état de colère, que n'importe qui aurait fui face a lui.
-Pas mal, tu te défends bien, mais cette fois je ne te laisserais aucune chance !
-Cesse de parler et bat toi Mareth !
-Si c'est ce que tu veux...

Les deux adversaires chargèrent leur Aurasphere, et les lancèrent au même moment. Le choc des deux sphères d’énergie provoqua une onde de choc qui déséquilibra presque les combattants. À cause du nuage de poussière qu'elle avait soulevé, Cazal n'avait pas vu l'attaque de Mareth, et l'esquiva de justesse. Sans relâche, Mareth se jeta de nouveau sur Cazal, ce dernier ne s'attendait pas à une telle vélocité de la part de son adversaire. Cette fois, Mareth avait le dessus, Cazal ne faisait qu'esquiver les coups sans pouvoir riposter, son adversaire cherchait à le fatiguer. D'un salto arrière, il se dégagea pour reprendre son souffle.
-Tu fatigues Cazal ? Abandonne, ta mort sera moins douloureuse. Dis Mareth avec un sourire moqueur.
Cazal lança de nouveau une attaque close combat, Max s’inquiétait, car l'attaque, bien que très puissante le rendait plus vulnérable. Il aurait voulu être dans l’arène pour l'aider. C’était la première fois qu'il se battait réellement sans dresseur à ses côtés.
Cazal tenta le coup qu'il appréciait : son coup de pied feinté. Mais Mareth n’était pas Max. Au moment où Cazal lançait son coup de poing, son adversaire, lui attrapa le bras, l'envoya voler à l'autre bout du terrain avant de lancer sa plus puissante Aurasphere. Elle toucha Cazal en plein vol.
Il s’écrasa de l'autre côté de l’arène.
-Tu pensais vraiment que ta feinte ridicule fonctionnerait ? Je ne suis pas ton minable d’élève!
Minable ? Max aurait voulu lui montrer qui était le minable.
Cazal peinait a se relever, pour la première fois il regarda Max. Son regard en disait long, il était résigné à mourir, et s'effondra de nouveau. Mais il était toujours en vie.
Max se retourna vers Leonan.
-Il ne peut plus se battre ! Cessez le combat !
-L'Alrogh ne peut être stoppé que par la mort d'un des combattants. Répondit Leonan avec une froideur presque effrayante.
-Je ne le laisserais pas se faire tuer !
Il s'apprêtait à franchir la barrière qui le séparait de l’arène, mais fut stopper par Anaë.
-Ne fais pas ça idiot ! C'est toi qui serais tué !

Dans l’arène, Cazal était à genoux, il n'arrivait plus à tenir debout.
-C'est tout ce que tu sais faire ? cria Mareth. Relève-toi !
Constatant qu'il peinait à se relever, Mareth s'en chargea...avant de lui assener un violent coup de poing dans le ventre. À présent, Cazal était comme son jouet. Comme un chat joue avec une souris avant de la dévorer. La cruauté même.
Tout le monde s'attendait à la défaite de Cazal, mais celui-ci n'avait pas dit son dernier mot.
D'un coup, il se releva en hurlant, brillant d'une lueur rougeâtre. Il mit ses dernières forces dans sa riposte, rendant à Mareth le double de la puissance de ses propres attaques, cette fois il ne pouvait plus parer ses attaques. Cazal le souleva, sauta le plus haut possible avant de le jeter au sol avec une puissance inouïe, l'impact de Mareth avait presque creusé un cratère au beau milieu de l’arène.
Cazal avait laissé de côté son calme naturel, et débordait d'une rage que même Max ne lui connaissait pas.
-Cette fois, je vais en finir avec toi ! Adieu...vieux frère !
Il sauta de nouveau le plus haut possible, puis croisa les bras avant de plonger vers le sol. Il avait décidé d'en finir avec une attaque coup-croix. Mais soudain, alors qu'il allait donner le coup de grâce à Mareth, ce dernier disparut d'un coup. Cazal eut tout juste le temps d'amortir sa chute.
-Cazal ! Derrière ! cria Max.
Mareth réapparu derrière Cazal, ce dernier n'eut pas le temps de se retourner, et assena a son adversaire sa plus puissante attaque coup-croix.
La nuque de Cazal se brisa dans un « crac ! » sonore.
Il s'effondrait, comme au ralenti, mort sur le coup.

Max ne comprit pas tout de suite, Cazal allait se relever et triompher, il ne pouvait pas perdre.
Mareth leva le bras en signe de victoire. Max croyait que son cœur allait s’arrêter. Il enjamba la barrière, et se précipita sur le corps de son ami.
-Cazal, relève-toi je t'en supplie !
Mais Cazal ne bougeait plus, il ne bougerait plus jamais. Leonan s'approcha de lui, et lui posa une main sur l'épaule.
-Que son honneur soit sauf. Il aura des adieux dignes de lui, je puis te l’assurer.
Max sentait la colère bouillonner en lui.
-Je me fiche de vos adieux !
Mareth croisa son regard, avant de faire volte-face sans aucune émotion. Sans réfléchir, Max se jeta sur lui.
-Espèce d'ordure !
Il n'eut pas le temps de le frapper que Mareth l’expédiât plusieurs mètres plus loin, avant de le soulever en lui enserrant la gorge, prêt à le tuer lui aussi.
-J'ignore quelles sont les règles de la d’où tu viens, mais sache qu'ici les faibles se taisent. Ton maître était un faible, tout comme toi !
Mareth allait frapper Max avec les forces qui lui restaient, mais quelqu'un stoppa son geste. Anaë.
-Arrête Mareth ! Lâche-le ! Il ne connaît pas nos coutumes !
Mareth le libéra, avant de bousculer Anaë.
-Hors de ma vue !
Il quitta l’arène en boitant, il était très diminué par le combat, mais s'en remettrait vite.
Max rampa jusqu'au corps de Cazal. Avant de s’effondrer en larmes. Il venait de perdre son meilleur ami, mais n'y croyait toujours pas, non c’était impossible, Cazal allait se réveiller, ils reprendraient l’entraînement ensemble...
Alors que la plupart des Lucario étaient retournés à leurs occupations, seuls Max et Anaë étaient toujours là. Cette dernière n'avait pas l'habitude de voir un Lucario pleurer ainsi. Mais d’où venait-il pour ainsi montrer ses failles ? Elle s’accroupit à ses côtés.
-Il ne faut pas rester la Max, vient avec moi.
Elle l'aida a se relever. Mais a ce moment la Max fit quelque chose a laquelle elle ne s'attendait pas, il la prit dans ses bras. Anaë ne savait pas comment réagir, elle décida de faire de même. Peut-être était-ce une coutume dans son clan ?

Max venait de perdre la seule personne a laquelle il pouvait se raccrocher. Il n'avait plus personne, le voilà seul, au milieu d'un clan de Lucario dont le chef venait de tuer son seul ami...

Asgard_ Asgard_
MP
Niveau 12
29 août 2014 à 21:13:58

:cd: Chapitre 8 : L'Aurasphere éternelle :cd:

Les premiers rayons du jour pénétraient par une fente dans le bois. Au fond de la pièce, Max était toujours emmitouflé dans une couverture. En fait, ce ne fut pas la lumière qui le réveilla, mais l'odeur qui emplissait la pièce. Quelque chose cuisait sur le feu. Il se réveilla en sursaut.
-Cazal, c'est toi qui...
Mais ce n'était pas son ami.
-Oh, tu te réveilles pile à temps. À table!
Anaë lui adressa un bref sourire, comme si rien ne s’était passé. Elle l'avait raccompagné chez lui, mais était finalement restée. Ils avaient discuté de tout et rien, et avaient fini par s'endormir.
Max se leva. Des sortes de petites galettes avec de la viande séchée étaient posées sur la table.
-Sert toi, tu n'as rien avalé hier soir.
-Merci, Anaë, mais...je pense que je n'avalerais rien ce matin non plus.
Max avait l'estomac noué, il se demandait comment elle faisait pour avoir l'air si forte dans un tel moment.
-La cérémonie a lieu ce matin, tu ne voudrais pas t'évanouir à ce moment-là ?
C'était en effet ce matin que le clan dirait adieu à son ami. Il se força à manger une galette pour faire plaisir à Anaë.

L'ensemble du clan se dirigeait vers le fond du village, là où brillait cette étrange lumière que Max avait aperçue à son arrivée. Tout comme l'entrée, une immense porte protégeait cette zone, gardée par deux Lucario immobiles. Tous se massaient devant la porte, dans le silence. Max et Anaë se frayaient un chemin dans la foule.
-Anaë, qu’est-ce que'il y'a derrière cette porte ?
Elle n'eut pas le temps de répondre. Quatre Lucario arrivaient en direction de la porte, ils portaient quelque chose recouvert d'un drap écarlate. Le corps de Cazal. Dans un bref moment d'agitation, la foule se sépara en deux, pour laisser passer le funeste cortège. La porte s'ouvrit à peine, juste pour leur permettre de passer de l'autre côté. Et se referma avant que Max ait pu apercevoir ce qui s'y trouvait.
Quelques minutes plus tard, la foule se scindait de nouveau en deux, cette fois pour laisser passer les membres les plus importants du clan : Mareth et Leonan. Max ne lâcha pas Mareth du regard. Sa colère n'avait pas totalement disparu et Anaë lui conseilla de ne pas recommencer quelque chose qu'il regretterait. Elle ne serait pas là pour lui sauver la mise à chaque fois. Le chef et son père d'adoption s'arrêtèrent devant la porte, avant de s'agenouiller, ce que firent ensuite tous les autres Lucario. La porte s'ouvrit quelques secondes plus tard. Et la foule commença à pénétrer à l’intérieur. Max et Anaë entraient à leur tour. Il découvrit alors l'origine de la lumière.

Au fond de l'enceinte, deux statues de Lucario se faisaient face sur un piédestal, et au bout de leurs mains, une immense sphère de lumière bleutée, dont le centre brillait d'un blanc immaculé. L'Aurasphere éternelle. Sa lumière d'une infinie beauté semblait pénétrer tout ce qui l'entourait.
Au pied des statues, le corps de Cazal avait été disposé sur une sorte d'autel. En le voyant, Max avait peur de craquer de nouveau, mais il se rappelait de ce que lui avait dit Anaë le matin même. « Ça serait considéré comme un manque de respect. »
Une fois tout le clan réuni, les portes se refermèrent bruyamment. Max et Anaë s’étaient placés devant sur la gauche, Mareth et Leonan complètement à l’opposé. Ils semblaient encore plus froids que l’ensemble du clan. Ils étaient là par obligation, comme presque tout le monde d'ailleurs...

Le prêtre qui avait officié la veille lors du combat monta sur le piédestal. Il tenait en main un étrange sceptre, qui se terminait par une sorte de cristal translucide . Le clan s'agenouilla à nouveau. Il entama son discours sur un ton monocorde.
-Mes frères, mes sœurs. En ce triste jour, nous sommes réunis en ce lieu pour dire adieu à un être qui nous est cher. Cazal, fils de Leonan, a bravement combattu, mais a hélas péri en défendant son honneur. Cependant, sa mort ne sera pas vaine.
Il fit volte-face, et tout en psalmodiant de sombres prières, il agitait son sceptre de haut en bas.
Soudain, le corps de Cazal fut entouré d'une lumière vive, Max fut ébloui par le flash.
La lumière se transforma en un halo bleu. Puis ce dernier quitta le corps de Cazal avant de former une sorte de globe. Un globe qui montait peu à peu jusqu'à l'Aurasphere. Une fois a sa hauteur, il tourna plusieurs secondes autour d'elle, et d'un coup, cette dernière l'absorba. Elle émit à son tour, brièvement une lumière vive, avant de retourner à son état originel. Max n'avait absolument rien compris à ce qu'il venait de se passer, mais réserva ses questions pour plus tard.
-Son aura a rejoint l'Aurasphere et celle-ci brille plus forte. Mes frères et mes sœurs, notre destin est tout proche. Gloire à l'Aurasphere !
« Gloire a l'Aurasphere » répétaient tout le clan en cœur.
La majeure partie du clan commençait à quitter l'enceinte, Anaë lui indiqua que seuls ceux qui étaient proches de Cazal pouvaient rester. Les portes se refermeraient alors que seuls lui, Anaë, Mareth et Leonan ainsi que trois autres Lucario que Max ne connaissait pas étaient restés.
Max se demandait ce qui allait se passer à présent.
Le prêtre agita de nouveau son sceptre devant lui. En un instant, le corps de Cazal s'enflamma. Les Lucario présents s’agenouillèrent de nouveau avant de quitter les lieux. Anaë l'informa que le prêtre s'occuperait d’enterrer les cendres dans un endroit que lui seul connaît.
Anaë raccompagnait Max jusque chez lui, il en profita pour lui poser les questions qui le taraudaient.
-Alors jamais vous ne vous recueillez pour vos défunts ?
-Bien sûr que si, auprès de l'Aurasphere. Car c'est là que sont tout nos ancêtres.
-Vos ancêtres ? J'ai du mal à comprendre...
-Chaque fois que l'un de nous meurt, son aura rejoint l'Aurasphere éternelle. Il continue de vivre en elle...en quelque sorte.
-Mais cette Aurasphere elle...qu’est-ce que c'est exactement ?
-Ce pourquoi ce clan existe. Nous sommes chargés de la protéger, de la vénérer. Et un jour, lorsqu'elle aura accumulé suffisamment d’énergie, le créateur viendra la chercher.
-Le créateur, tu veux dire Arc...
Anaë lui mit la main devant la bouche.
-Juste le créateur, son nom est tabou.
Alors qu'ils arrivaient à hauteur de sa maison, un Lucario vint leur faire part d'un message. Leonan désirait voir Max immédiatement. Ce dernier se demandait de quoi il s'agissait et espérait qu'il n'allait pas lui demander de s'en aller.

Asgard_ Asgard_
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Niveau 12
29 août 2014 à 21:14:21

L’intérieur de la maison de Leonan avait été organisé pour ressembler à une salle du trône, il n'y avait pas beaucoup de décoration, et seul le fond de la grande pièce avait été aménagé avec un grand siège entouré de deux grosses torches sur pied. Leonan se traînait jusqu’au siège, soutenu par un jeune Lucario. Il s’éclaircit la voix.
-Mon garçon, sache que la mort de mon fils est une épreuve pour moi aussi. Mais pour toi, la vie continue. Et j'ai eu vent qu'il était ton maître d’entraînement.
Max fit timidement oui de la tète.
-Il te faut donc un nouveau maître pour poursuivre ta formation. Il appela. Lackan, veux-tu venir, je te prie.
Le Lucario qui pénétra dans la pièce était assez vieux, trapu et large d’épaules. À sa grande surprise, Max reconnut celui qui lui avait offert de ce breuvage horrible l'autre soir. Lackan lui adressa un clin d’œil en souriant de toutes ses dents. Anaë intervint.
-Vous êtes sûr que Lackan saura s'occuper d'un novice ? Vous connaissez ses méthodes !
-Que proposes-tu jeune fille ? demanda Leonan.
-Je m'en occuperais moi même.
Lackan écarquilla les yeux.
-Toi ? Tu es maîtresse de combat maintenant ? C'est nouveau !
-Je suis responsable de la garnison de chasse, je pense être aussi qualifié que toi. A moins bien sûr que tu veuilles essayer de me battre.
Lackan recula d'un pas.
-Très bien, très bien, si tu veux absolument t'occuper de lui...
-Bien. Leonan, je pense que la question est réglée.
Ce dernier fit oui de la tête, visiblement contrarié. Max et Anaë quittèrent sa maison sans oublier de s'incliner.
-Au fait, merci, c'est pour les Malosse ? demanda Anaë, ironique.
-Merci pour ?
-Pour t'avoir sauvé des griffes de Lackan.
-Il est n'a pas l'air méchant pourtant.
-Il ne l'est pas. Simplement, ses entraînements sont...assez particuliers.
Elle lui indiqua deux Lucario qui tentaient de traîner une grosse pierre attachée à une corde. Un autre leur hurlait dessus en les traitant de chiffes molles. Max avait presque l'impression d'assister à un entraînement militaire humain.

Il n'avait pas remarqué tout de suite la petite perle qui pendait au bout de son collier. Mais il remarqua tout de suite ce que c’était : Une Lucarite.
-Anaë, d'où tiens-tu cette perle ?
-Cette breloque ? C'est ma grand-mère qui me l'a offerte. Elle me disait « Ce joyau révèle la force qui sommeil en chaque Lucario ! » Pour le moment elle n'a pas révélé grand-chose, mais elle me porte chance.
Anaë l'emmena jusqu'à chez elle. Sa maison se trouvait à proximité du mur d'enceinte qui protégeait l'Aurasphere. Elle était l'exact opposé de celle où il avait vécu ses derniers jours. Vaste, lumineuse, et accueillante.
-Tu peux t'installer ici si tu veux, il y a toujours de la place pour les amis.
-Anaë, tu n'es pas obligé de faire tout ça pour moi, tu sais.
-Non, mais j'y tiens, tu étais le meilleur ami de Cazal, alors je ne peux pas te laisser seul. Je sais que c'est ce qu'il aurait voulu.
Soudain, un Riolu entra en trombe dans la maison, et sauta dans les bras d'Anaë.
-Maman !
-Niky ! Alors, ça s’est bien passé chez grand-père ?
-Trop bien ! J'ai battu Tuhan aujourd'hui !
-Oh, Niky, dis bonjour à Max. Il va rester quelque temps ici.
-Bonjour. Dis timidement le petit Riolu en secouant sa main.
-C'est ton...
-Mon fils, oui.
Elle le reposa par terre, il s'empressa de courir à l’extérieur pour jouer.
Max allait de surprise en surprise.
-Et ton, ton mari est...
-Mort. Question suivante ? répondit-elle sèchement.
-Je suis désolé je...
-Ne t'en fait pas, j'ai l'habitude.
Soudain, Niky réapparut dans l’entrebâillement de la porte.
-Maman vient voir !
Anaë se hâta à l’extérieur.
De petits flocons commençaient à tomber du ciel.
-Il neige. On dirait qu'on va avoir un hiver finalement. Dit elle en se retournant vers Max.

Alors qu'un manteau blanc recouvrait peu à peu le village, Max va désormais être entraîné par Anaë. Quelles nouvelles aventures l'attendent encore ?

seyfhone94 seyfhone94
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Niveau 10
08 septembre 2014 à 21:23:01

La suite ?

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