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Sujet : Pluie d'Acier, une nouvelle médiévale

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Tanaziof Tanaziof
MP
Niveau 3
30 juillet 2014 à 20:33:46

Salut à tous :)

Voici ma deuxième histoire pour ce forum. Elle fait environ 10 pages Word, découpée en 6 chapitres et un épilogue.

Pourquoi lire Pluie d'Acier ?

- Donjons sans Dragons : une aventure médiévale pas fantastique !
- Il pleut !
- On s'attache presque aux personnages !
- Avec des surprises, éventuellement !
- Il pleut, la classe !
- Une morale vaguement moderne !
- Il y a du vent aussi !
- Le titre envoie la sauce quand même, non ?

Premier chapitre... immédiatement :

Tanaziof Tanaziof
MP
Niveau 3
30 juillet 2014 à 20:35:22

1.

La pluie tombait à seaux en ce matin gris de Septembre, le fracas des gouttes martelant les tentes, les heaumes et les épées couvrait le brouhaha des écuyers et des forgerons. On s’affairait pour le tournoi, un petit baron local l’avait organisé pour occuper la populace et amuser quelques puissants de ses amis. Un tournoi sans envergure mais un bon prix était promis au vainqueur et le chevalier Ballard ne pouvait plus faire la fine bouche. Il habitait aux confins du royaume un petit castel délabré, mémoire fugace de l’épopée glorieuse de son père, Pierrick Ballard, dit l’Immobile.

Pierrick Ballard était une des figures majeures de la guerre des sept princes qui ravagea le royaume à la mort de Jérôme II. Une guerre civile de succession particulièrement meurtrière qui coûta la vie à tant de jeunes chevaliers arrogants que les puissants n’eurent pas d’autre choix que de tricher avec les conventions de la chevalerie en donnant à quelques vilains doués au combat plus d’importance qu’ils n’auraient dû en avoir. Pierrick était donc un croquant, âgé d’à peine 17 ans et simple laboureur sans aucune famille, sa constitution impressionnante attira l’attention du Prince Geoffroy « unique héritier légitime au trône ». Au crépuscule de la guerre, Geoffroy – qu’on n’appelait pas encore le Chanceux – se retrouva encerclé dans son château avec une armée ridicule de 500 hommes faisant face aux 4500 hommes du Prince Roland, dernier adversaire encore en lice pour la couronne. Contraint d’attendre le retour de l’armée principale, Pierrick se battit comme un damné pour la défense du château jusqu’à finir seul homme debout de sa troupe. Quand les renforts arrivèrent, Pierrick n’avait pas bougé d’un pouce et se tenait haletant et courbé au milieu d’un amoncellement de cadavres. Il avait gagné son surnom, son rang et une place forte déjà pourrie par l’eau et le vent. Un lieu abandonné depuis longtemps qui fit pourtant sa fierté, sa gloire et qui fait maintenant celle du chevalier Valérien Ballard, son unique enfant.

C’était il y a plusieurs décades, mais ces choses-là ne s’oublient jamais, on se les raconte souvent entre gens de guerre. Quoique la maison Ballard avait perdu son aura. Le père fût temporairement respecté pour ses exploits militaires mais la noblesse étant ce qu’elle est, le mépris pour ce paysan adoubé revint très vite et à sa mort plus personne ne prit la peine de s’intéresser à sa lignée.

Valérien Ballard, le sans-visage, errait de tournoi en duels depuis des années, il avait acquis son surnom en cela qu’il n’avait plus découvert sa face publiquement depuis ses 14 ans. Un regard noir perçait à travers la visière de son heaume, on y lisait la détermination et la froideur rigide des solitaires. Abandonné par ceux qui jadis avaient eu besoin de son père, le chevalier Ballard vivait seul dans son antre avec Jorgen le forgeron, un blond musclé, pas très grand, recueilli enfant dans la carcasse d’un bateau échoué sur la côte. On le disait originaire d’un pays inconnu où l’on se battait à la hache et buvait le sang de ses ennemis dans des crânes humains montés en tasses. On ignorait son âge. Il y avait aussi Céline une jeune bonniche de 20 ans qui servait d’intendante, elle était plutôt grande pour une fille, et élancée avec ça. On la disait bonne archère, une caractéristique importante quand on vit en autarcie, et peu attiré par les hommes. Elle n’avait d’yeux que pour son maître, d’après la rumeur, et aucun des paysans alentour n’avait eu la chance d’explorer ses jupons. Il était de notoriété publique que tous les trois passaient leur temps à l’écart du monde civilisé et gagnaient
de l’or grâce aux victoires en tournoi et à quelques duels pour lesquels Valérien vendait ses services de « Champion ».

Aujourd’hui donc, le chevalier Ballard s’apprêtait à combattre pour remporter la cagnotte d’un petit seigneur minable en manque de sensation. Sous la pluie torrentielle qui résonnait sur son armure et avec les pieds qui s’enfonçaient dans la boue, le chevalier entra en scène. Sa fidèle épée à deux mains avait été parfaitement lustrée par Jorgen qui l’accompagna jusqu’au bord de l’arène. Céline ne mit pas le nez dehors, comme à chaque fois, et les autres laquais rigolaient de cette bougresse qui ne supportait même pas la violence d’un beau combat.

Valérien avait un style de combat très particulier qui lui valait parfois des moqueries, il tournait autour de ses ennemis et économisait son énergie au maximum en esquivant beaucoup et ne portant que des coups sûrs. Il concluait généralement d’une frappe rapide bien ajustée dans le défaut de l’armure. A cause de cette stratégie, les autres chevaliers le considéraient comme un faible, incapable de multiplier les coups comme un homme, mais peu d’entre eux s’étaient aventurés à le défier et ceux qui l’avaient fait n’en étaient pas sortis grandis. Valérien était d’une efficacité redoutable et d’une intelligence diabolique.

Ce jour-là, toutefois, un chevalier le provoqua directement. C’était un bel homme blond que les courtisanes regardaient avec avidité en poussant des cris d’encouragement. On semblait attendre sa performance avec impatience. Son armure argentée brillait comme un bijou malgré le ciel gris et pluvieux et lorsqu’il se présenta en face de Valérien, dont l’armure était noire comme l’âme d’une sorcière, on eut l’illusion de voir un ange affronter un démon. Le jeunot attaqua sans préambule avec un fameux coup d’estoc, Sans-visage para difficilement du revers de l’épée et déclencha un large coup de taille pour repousser son adversaire. Celui-ci n’évita pas le coup mais contra par une frappe bien appuyée. Les lames s’entrechoquèrent violemment dans un concert d’étincelles. Visiblement, le nobliau avait le talent de ses prétentions, il avait pris le temps d’étudier les récits des combats de Valérien et cherchait à rendre l’affrontement purement physique. Cela n’aurait pas été un problème contre un adversaire plus lent, mais l’homme était également rapide et Valérien ne pouvait esquiver ses coups pour l’épuiser. Après plusieurs minutes de combats, il était clair que le chevalier blond avait l’avantage, mais Valérien ne pouvait pas se permettre de perdre et fit ce qu’il fallait même si ça signifiait une sévère entorse aux règles de la chevalerie. Mis à terre par un violent coup vertical, il plongea son gantelet dans la terre meuble et envoya une généreuse motte de boue sur le heaume de son adversaire. La boue s’infiltra par la visière du casque et aveugla le chevalier inconnu. L’assistance médusée vit alors Valérien Ballard, le chevalier solitaire, se relever d’un bond et décapiter son adversaire sans défense d’un revers de sa large épée à deux mains.

Mac-Grath Mac-Grath
MP
Niveau 10
30 juillet 2014 à 21:54:51

Je vais essayer de lire ça :)

Tanaziof Tanaziof
MP
Niveau 3
31 juillet 2014 à 21:54:52

2.

La maison Ballard venait de trahir la chevalerie avec une ruse déshonorante et avait provoqué la mort du prince Grégory, unique héritier du Roi Geoffroy. N’importe quel idiot du royaume aurait reconnu les emblèmes princiers, mais l’excitation du combat avait coupé tout discernement chez le chevalier Ballard. Bref, ce coup d’épée était l’équivalent d’une lame plantée dans le coeur du royaume et le coupable était un paria déjà haï du plus grand nombre. Voir ce fils de vilain écumer les tournois était détestable en soi, alors avec ce qui venait d’arrive, on n’allait pas laisser cette lignée de croquants s’en tirer comme ça.

Jorgen, qui avait eu un mauvais sentiment dès les premières estocades, n’avait pas perdu son temps et s’était renseigné sur l’identité du chevalier blond. La tête roulait encore lorsqu’il il se précipita sur son maître et le tira de l’extase de la victoire.

- Maître, il faut fuir, balbutia-t-il, vous venez d’allonger l’héritier du royaume.

Valérien grognait de bonheur, en transe qu’il était devant cette grande victoire ! Sur un noble arrogant en plus ! Jorgen n’eut pas le choix et l’attrapa par le bras pour le ramener à la tente. Il rangea le plus vite possible les affaires à sa portée en les jetant en vrac dans la grande malle de son maître. Celui-ci, sorti de son hébétude, se mit à fixer les armes du râtelier aux fontes de son cheval. Comme des voleurs, la petite troupe décampa en faisant une croix sur l’or espéré. Non pas que Valérien eut fait quelque chose de mal, les morts étaient monnaie courante dans ce genre de divertissement, mais son statut de chevalier marginal, fils de serf adoubé par nécessité, n’inspirerait pas les nobles à la clémence. Sa tête serait mise à prix en moins de temps qu’il n’en faut pour trousser une fermière et le petit baron devait l’attendre en son château avec une cassette d’or et de longues chaînes d’acier…

La troupe cavala longtemps et s’arrêta après le coucher du soleil dans l’auberge d’un village misérable. Ils obtinrent une chambre au premier étage et Jorgen s’affala sur un lit vermoulu avec soulagement. Cependant, il n’oubliait pas que ce coup pour rien allait les délester de leurs dernières pièces et que les prochains jours s’annonçaient délicats.

Le lendemain matin, Céline se rendit sur la place du village pour chercher des herbes médicinales destinées à apaiser les tensions musculaires et quelques miches de pain noir. Les villageois firent vite le lien entre cet homme en armes arrivé dans la nuit et le fameux chevalier paria qui venait de déstabiliser toute une ligne de succession. Une main ferme empoigna l’épaule, pourtant pas si frêle, de Céline.

- Ne bouge plus ma mignonne, ton maître est-il encore dans sa chambre ?

L’homme était fin, roux, avec une longue barbe et arborait une armure légère, il portait à la ceinture une lame brillante et aiguisée à l’extrême, un tranche-gorge d’assassin. Il était accompagné par quatre autres hommes encapuchonnés tout aussi menaçants.

- Qui le demande ? Répondit-elle effrontée. Mon maître n’a rien à dire aux gens de votre espèce, l’entrevue que vous désirez pourrait bien être la dernière.
- Réfléchis avant de menacer, petite, tu pourrais offrir bien des divertissements à ma troupe une fois allongée dans la paille de cette grange, dit l’homme avec un sourire narquois. Ton bâtard de maître vit ses derniers instants, son cadavre vaut déjà de l’or et lorsque le Roi saura ce qu’il a fait hier… il en vaudra encore plus.
- Des herbes médicinales, s’exclama un encapuchonné, l’homme n’est pas au mieux, passons à l’assaut immédiatement Tarkaan, il ne nous résistera pas.

Tarkaan réfléchit un court instant en tortillant sa barbe rouge comme l’enfer puis abonda dans le sens de ses hommes.

- Reste donc ici, ma jolie, nous reviendrons nous amuser avec toi quand la tête de ton maître aura quitté son corps.

Par là-dessus, il éclata de rire et se dirigea vers l’auberge. Céline n’était ni tremblante, ni impressionné par ce soudard mal dégrossi, dès que les cinq hommes furent entrés dans le bâtiment, elle se précipita sous la fenêtre de leur chambre et siffla entre ses doigts. Un bruit strident résonna dans la ruelle. Quand on est aussi peu aimés, on développe quelques réflexes et Valérien avait insisté pour avoir tout un éventail de sons signalant divers situations. En l’occurrence, le long bruit aigu produit par Céline signifiait un problème immédiat et plutôt bien armé. Un bruit sourd de meuble que l’on déplace répondit à son signal, barricader la porte allait bien leur faire gagner quelques instants. Céline s’élança en direction des écuries et prépara les chevaux. Quand les assassins enfoncèrent la porte, ils ne virent que le dos du chevalier Ballard alors que celui-ci sautait par la fenêtre dans son armure noire, en bas Céline avait chargé quelques affaires projetées en urgence par son maître, des vêtements et quelques armes. C’était grand malheur de perdre autant d’équipement, mais le combat n’était pas une option à ce moment-là. L’armure noire se hissa sur le cheval et tous détalèrent en direction de la forêt.

Quand Tarkaan et ses hommes atteignirent l’étable, ils n’y trouvèrent que des lanières pendantes, proprement tranchées. Et aucunes traces des chevaux, bien sûr.

- J’empalerai moi-même cette garce sur le plus haut clocher, fulmina Tarkaan.

Mais la garce était déjà loin et chevaucha longtemps. Ils firent halte dans une clairière peu avant la nuit, Céline accrocha les chevaux aux arbres et saisit son arc pour chasser leur repas. Quand elle revint avec un lapin, Jorgen avait rassemblé du bois sec et amorçait le feu, au moins ce soir on mangerait bien.

Tanaziof Tanaziof
MP
Niveau 3
06 août 2014 à 18:32:48

Bon... dites-le si c'est pas terrible. :-(

Je vous sens pas trop motivés, alors on va couper court au teasing des chapitres, l'histoire complète est consultable ici :

http://myreader.toile-libre.org/uploads/My_53e2561140f63.pdf

En PDF ce sera toujours plus confortable que sur le forum.

Mac-Grath Mac-Grath
MP
Niveau 10
07 août 2014 à 11:52:40

J'ai lu que le premier chap' et j'ai trouvé ça très sympa, enfin c'est pas mon genre mais c'est bien écrit :oui: , et puis il y a un gars qui s'fait décapiter, je vais pas faire la fine bouche :hap:

Miss_Bird Miss_Bird
MP
Niveau 4
07 août 2014 à 15:27:13

Coucou !

J'ai apprécié ta nouvelle, les événements s'enchaînent avec fluidité, et on ne s'ennuie pas pendant la lecture. J'ai remarqué que tu avais fait quelques fautes d'inattention (oublis de mots, erreurs de conjugaison et de grammaire), mais elles sont rares et ne gênent que peu la lecture. Je n'ai pas pensé à les noter, par contre, désolée ! Il aurait peut-être fallu une nouvelle relecture pour traquer les dernières "coquilles" :-)))

La chute était parfaite, je ne m'y attendais pas du tout, j'étais partie sur tout autre chose en fait. Le vocabulaire, les dialogues sont en phase avec l'époque globalement, ce qui en fait une nouvelle très agréable à lire et "authentique". Un petit regret sur la fin toutefois, j'ai trouvé qu'elle était un peu précipitée, c'est vraiment dommage.

J'espère que mes remarques pourront t'être utiles pour tes futurs écrits ! En tous cas, j'ai apprécié le moment de lecture que tu m'as offert et je t'en remercie. C'est un avis peu "poussé" mais je n'ai pas grand chose de plus à dire :)

Tanaziof Tanaziof
MP
Niveau 3
07 août 2014 à 19:11:45

Salut Miss, on m’a lu, je suis ému. :snif:

Ton avis me va parfaitement, corriger les fautes c’est bien mais je préfère qu’on me dise si les événements sont compréhensibles, si on réussit à cerner les personnages, si on comprend les péripéties, s’il y a un début d’ambiance, etc. C’est le plus important, non ?

J’ai un peu balayé la fin, c’est vrai… en fait l’idée c’est qu’on suit vraiment le personnage de Céline, du coup j’impose une ellipse au lecteur le temps de son inconscience.

Aussi, j’avais pas de scénario en tête quand j’ai écrit ça, tout ce que je voulais faire c’était créer un twist avec le personnage principal. Une fois la « surprise » éventée il fallait que je conclue rapidement. J’aurais peut-être dû repousser la révélation, pour pouvoir dérouler l’histoire plus longuement mais ça compliquait la narration et je voyais pas comment continuer.

Par curiosité, à quoi tu t’attendais comme dénouement ?

Merci de ton retour, en tout cas. :ok: Content que ça t'aie plu.

Merci aussi Mc-Grath, la prochaine te plaira plus (peut-être).

Mac-Grath Mac-Grath
MP
Niveau 10
08 août 2014 à 11:42:49

En tout cas j'avais aimé ta nouvelle avec la bestiole dans la grotte :)

Purple_crab Purple_crab
MP
Niveau 7
11 août 2014 à 22:46:10

J'adore le vent et la pluie, tu m'as convaincue. :oui:

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