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Sujet : [Nouvelle] Le bassin

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Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 15:17:43

— Impressionnant, n’est-ce pas ?
Le prince porta son regard sur le bassin que l’eunuque avait tant insisté pour lui montrer, dans un coin isolé des jardins du palais. Avec ses cent vingt coudées de longueur et ses quatre-vingt-dix de largeur, il était effectivement de dimensions bien plus imposantes que tous les autres plans d’eau des jardins ; mais le prince ne voyait pas en quoi cela le rendait particulièrement intéressant.
— Et bien, c’est un grand bassin, en effet. Et profond, j’imagine.
— De plus de quarante coudées, Majesté. Et le tout rempli d’eau de mer ; il a fallu inventer tout un système de pompes et de canalisations rien que pour l’acheminer de la baie jusqu’ici. Mais ce n’est pas ce qui importe. Ne voyez-vous pas les deux silhouettes tapies au fond ?

Le prince plaça sa main en visière pour protéger ses yeux du soleil, mais ne distingua rien à travers l’eau saumâtre.
— Que devrais-je voir ?
— Mais voyons, Majesté, ce sont les fameux Monstres d’Inkoush ! Offerts jadis au roi Hamaraban par une délégation étrangère, et qui, depuis, n’ont jamais quitté ce bassin… Se peut-il que vous n’en ayez jamais entendu parler ?
— Des créatures marines ?, demanda le prince en se grattant la barbe. Oui, c’est possible. Je crois que mon père nous en avait raconté l’histoire, autrefois ; j’avais toujours pensé qu’il essayait simplement de nous faire peur.
— Ces créatures existent vraiment, Majesté, et vous les avez sous les yeux. Vous plairait-il que nous leur apportions leur repas, afin qu’elles s’avancent vers la surface et que vous puissiez les observer à votre gré ?
— Fais donc, eunuque. Je suis curieux de voir à quoi tes monstres peuvent bien ressembler, si tant est qu’ils existent.

L’eunuque frappa deux fois des mains, et trois équipes d’esclaves s’avancèrent, portant de lourdes amphores à l’ouverture scellée par de la toile goudronnée. L’eunuque, tout en se couvrant le nez avec un chiffon, prévint le prince :
— Méfiez-vous de l’odeur, Majesté. Le poisson que contiennent ces jarres a été laissé à macérer pour mieux exciter l’appétit des monstres, mais les exhalaisons dégagées sont pour nos propres estomacs un véritable supplice.
D’un signe de tête, il ordonna d’ouvrir les amphores ; et aussitôt se répandirent les répugnants effluves de la chair en décomposition, qui vinrent assaillir les narines du roi malgré le morceau d’étoffe dont il s’était muni. Puis, sur un nouveau signe de l’eunuque, les esclaves s’approchèrent du bassin et, avec la plus grande précaution, vidèrent le poisson dans le bassin.
Les têtes aux yeux morts et les tripes putréfiées flottèrent un moment à la surface, puis s’enfoncèrent lentement dans l’eau sale. D’abord le prince ne vit rien, et il pensa que l’eunuque s’était joué de lui. Puis, ce qu’il avait pris pour une ombre s’agita, et il sentit son sang se glacer. C’était gros, presque trop gros pour être réel – et pourtant la silhouette avançait, ses contours se faisant de plus en plus précis à mesure qu’elle approchait de la surface. La bête aurait pu ressembler à un poisson – mais un poisson de plus de vingt coudées, majestueux et terrible, aux yeux larges comme des assiettes, au dos d’un noir d’abysse et aux longs barbillons carmin. Arrivée près des carcasses, elle ouvrit une gueule monstrueuse qui eut pu engloutir un homme d’une seule bouchée, et qui se referma sur sa prise aussi inexorablement qu’une herse de fer. Au cours de ses campagnes militaires, le prince avait assisté à bien des spectacles difficiles : il n’était pas étranger au sang, aux carnages ni aux violences de la guerre. Mais cette scène, dans ce qu’elle avait d’irréel et de fantastique, le troublait et le fascinait à la fois.

— Votre curiosité est-elle satisfaite, Majesté ?
— Cela mérite d’être vu, en effet.
Le deuxième animal était à présent sorti lui aussi de sa léthargie, et les deux créatures dévoraient de concert, dans un tourbillon de nageoires qui soulevait des gerbes d’eau.
— Et vous disiez, reprit le prince, que ces créatures sont là depuis le règne de Hamaraban ? Elles seraient âgées de plus de deux siècles ?
— C’est ce qui se dit, Majesté, mais je n’étais pas là pour le vérifier !, répondit l’eunuque en riant. C’est mon prédécesseur m’en a conté l’histoire, lorsque je suis entré en service au palais. Elle raconte comment, il y a bien longtemps, une tempête particulièrement violente secoua l’Océan, loin à l’ouest, où vivent les barbares des îles d’Inkoush. Après cette tempête, des pêcheurs auraient pris dans leurs filets ces deux créatures. Encore jeunes, elles étaient loin d’avoir la taille qu’elles ont atteinte aujourd’hui, mais elles ont par leur apparence inhabituelle profondément marqué les esprits des barbares, qui voyaient en elles des émissaires divins. Les pêcheurs les avaient gardées dans un enclos immergé, afin qu’elles protègent leur village du mauvais sort, jusqu’à ce que leur roi l’apprenne : et les monstres ont alors pris le chemin d’Aqram, afin d’être offertes au puissant roi de la Ville auquel les Koushites, en ce temps, payaient tribut.
— Cela a dû être un fameux périple, pour leur faire traverser l’Océan jusqu’ici, fit le prince dont les yeux étaient toujours rivés sur le bassin.
— En effet, Majesté. Les Koushites avaient harnaché les créatures avec des lianes, et les ont traînées derrière leur embarcation précaire pendant les cinq semaines que le voyage a duré. Tout au long de la traversée, ils ont été suivis par des nuages noirs d’orage et des vents de tempête, et les marins étaient persuadés que les dieux les avaient maudits pour avoir soustraits les créatures au village qu’elles protégeaient. A plusieurs reprises, ils ont tenté de se mutiner pour les libérer; mais le capitaine a su tenir bon, et les monstres sont finalement arrivés à bon port, où ils ont été offerts en grande pompe au grand roi Hamaraban, qui fit construire ce bassin pour les accueillir.
— Et ils y ont survécu ? Au harnais, au voyage, aux tempêtes ?
— Il faut bien croire que oui, puisque nous les avons sous les yeux aujourd’hui. Les bêtes ont, pendant des années, suscité la curiosité des sages et des savants de toute la mer du Zaban. Les plus éminents philosophes ont débattu quant à leur nature : s’agissait-il de dieux, de monstres, ou de simples animaux des profondeurs que la tempête aurait fait sortir de leur repaire ? Plus les années passaient, et plus les bêtes grandissaient, épaississant le mystère. Et finalement, elles sont tombées dans l’oubli, puis dans la légende ; mais elles sont toujours là, et je pense qu’elles y seront quand nous tous auront disparu…

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 15:17:57

Le prince fit quelques pas vers le bord, et l’eunuque le suivit. A leurs pieds, les monstres continuaient de s’ébattre, se disputant les derniers morceaux de poisson.
— Tu es un bon conteur, eunuque. Je ne sais pas si ce que tu racontes est vrai, mais tes histoires me plaisent.
— Merci, Majesté, se rengorgea l’eunuque.
— C’est à mon tour, maintenant, de te raconter une histoire.
— A votre gré.
— Elle parle d’un homme qui, un jour, se rasa la barbe, le crâne et les aisselles, pour se faire passer pour un eunuque. Ainsi déguisé, l’homme s’introduisit au palais ; il voulait attirer le fils du roi dans un endroit reculé, et il réussit, car celui-ci était naïf, et il n’avait pas peur de se promener seul avec ses courtisans. Là, il berça de contes et de légendes, espérant détourner son attention de ce qu’il se préparait

Le prince tourna son regard vers l’eunuque, dont le visage avait perdu toute couleur.
— Tu connais la suite ?, reprit-il. L’eunuque poignarde le prince et jette son corps à l’eau. Il part en hurlant qu’il y a eu un accident tragique ; les gardes arrivent, trouvent le fils du roi mort, et quand ils pensent enfin à rechercher celui qui les a prévenus, ils se rendent compte que personne au palais ne le connaît et qu’on ne sait pas où il a disparu. Allons. Tu m’as vraiment pris pour un idiot. Tu pensais que je t’accompagnerais sans prévenir quiconque ? Sans penser à me prémunir d’une tunique capitonnée sous mes vêtements ?

L’eunuque recula de trois pas, tremblant et livide – puis il se jeta en avant, l’arme au poing. Le prince le saisit au poignet et l’obligea à lâcher prise. Puis l’agresseur se laissa tomber à terre, gémissant.
— Grâce, seigneur ! Grâce !
Le prince le lâcha puis le poussa du pied, le faisant rouler jusqu’au bord du bassin sans qu’il y tombât.
— Relève-toi, et hors de ma vue ! Tu sauras qu’il faut faire mieux que ça pour m’avoir la prochaine fois.
L’homme déguerpit ventre à terre sans demander son reste.

Le prince s’était assis en tailleur pour regarder les deux bêtes terminer leur repas. Elles ne l’impressionnaient plus vraiment ; en fin de compte, elles étaient bien moins terribles que la plupart des autres résidents du palais, et elles au moins, on les tenait enfermées.
Après un moment, il entendit derrière lui le pas discret du capitaine de la garde.
— Nous vous cherchions, mon prince, fit le capitaine en s’inclinant révérencieusement. Nous avons arrêté un homme qui essayait de quitter le palais et avec lequel, apparemment, vous auriez eu maille à partir.
— Ce n’était rien, répondit le prince en se levant. Laissez-le donc partir, il ne représente pas de danger ; et ainsi je ferai savoir à tous les autres que je suis apte à me défendre seul.
— N’a-t-il pas essayé de vous tuer ?
— Si. Et dire, soupira-t-il, qu’il y a moins d’un mois mon père n’était pas roi, que je n’étais qu’un officier comme tant d’autres, et que c’était sur le champ de bataille que je défendais ma vie. Je n’étais pas encore réduit à me battre dans mon propre jardin contre des eunuques et des assassins de mascarade.
— Vous devriez vous estimer heureux, mon prince. Il aurait pu réussir, et cela aurait porté un coup rude à votre père, alors que sa prise sur le trône est encore mal assurée.
— Allons. Je n’ai pas la prétention de m’y connaître, mais cet homme n’avait rien d’un tueur professionnel. Il a essayé de tromper ma vigilance avec des contes à dormir debout, puis s’est enfui dès qu’il a senti qu’il avait perdu l’avantage. La mise en scène était grossière ; et cependant, certains détails me troublent. Il était, étrangement, bien renseigné sur certains points. Et pourquoi les esclaves lui ont-ils obéi ? Ils savent pourtant mieux que quiconque qui fait ou pas partie du personnel du palais. Peut-être avaient-ils reçus des ordres d’un contact dont l’homme disposait au palais … Mais c’est votre travail d’enquêter à ce sujet, non ?

Le prince vit que le capitaine ramassait quelque chose au sol.
— C’est son arme, n’est-ce pas ? Je ne serais même pas surpris qu’elle soit émoussée.
— Elle ne l’est pas, répondit le capitaine en s’approchant. Contre lui, vous avez pu résister, mais contre moi ? Il me suffirait de vous en percer le corps et de vous jeter au bassin, comme l’eunuque aurait du le faire ; et puisque nous le tenons déjà, je n’aurai plus qu’à l’accuser. Personne n’ira le croire lui plutôt que moi.

Le prince inspira posément, les bras croisés, et le défia du regard.
— Vous n’oseriez pas.

--crazymarty-- --crazymarty--
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 15:40:25

Pas mal du tout. Totalement dans la veine de ton univers, avec une très bonne chute. Tu as bien fait de l'écrire :-) .

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 15:46:29

Merci Marty ! :coeur:

Scarytaupinet Scarytaupinet
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 17:08:50

Je connais pas ton univers mais je dois dire que j'ai énormément accroché! C'est vachement bien raconté, crédible en tant qu'univers et tout et tout :oui:

Par contre, un truc pas logique : c'est bien l'histoire d'un prince et d'un eunuque? Bah dans ton premier post, au moment où ils amenent les charognes pour nourrir les créatures, y a les effluves qui "viennent assaillir les narines du roi". Donc voili voulou, c'était le moment chipotage :)

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 17:13:34

Exact, ça a échappé à ma relecture - et au remplacement automatique de "le roi" par "le prince"...

Ravi que ça t'ait plu. :-)

ErionDeFert ErionDeFert
MP
Niveau 5
12 juin 2013 à 17:49:00

J'ai bien aimé, on retrouve vraiment ton univers de complot

Navigon20 Navigon20
MP
Niveau 8
12 juin 2013 à 23:03:03

Salut !

J'ai trouvé la première partie vraiment top, mais vraiment ! L'histoire des deux monstres dans le bassin est très bien racontée, j'étais à fond dedans :)

Après la deuxième partie je ne m'y attendais pas du tout, mais pour autant je suis un peu déçu : j'espérais qu'il se passerait quelque chose avec le bassin..

Enfin c'est tout de même d'un très bon niveau, continue !

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
12 juin 2013 à 23:16:56

Effectivement, le raccord pèche un peu. C'est aussi dû au fait que j'ai écrit au fur et à mesure de mes idées ; même en retravaillant à chaque fois ce qui précédait, le tout manque un petit peu de cohérence.
L'idée centrale, brièvement énoncée par le prince, étant qu'à Aqram les hommes sont plus à craindre que les monstres...

En tout cas merci pour vos commentaires. Ça fait évidemment très plaisir de savoir que son travail est apprécié ; mais de savoir les points moins positifs m'est, d'une autre façon, encore plus utile.

J'ai un autre projet du même acabit en cours, et d'autres, je l'espère, suivront. L'avantage de ce genre de format, c'est que je peux enfin faire vivre Aqram, par petits tableaux, en échappant aux contraintes des textes plus longs qui, à force, me bloquaient complètement...

jeudinoir jeudinoir
MP
Niveau 10
15 juin 2013 à 17:53:13

Salut, j'y viens de mon commentaire également.

La première partie de ton texte, avec les monstres, m'a fait penser à ces petites nouvelles fantastiques qui dévoilent subtilement leur message. Par le biais d'une métaphore, qui dure en fait tout le long de la nouvelle, le lecteur se rend progressivement compte d'une vérité qu'il n'aurait pas capté aussi bien si on la lui avait transmise directement.

Ton style d'écriture est excellent et tout à fait dans cette veine. C'est pourquoi je m'attendais, après la description des monstres et du bassin, à une révélation : en fait, ces monstres ce sont les symboles de X ou Y chose que le Prince tenait enfouies en lui. Et en les voyant, il se rend compte de quelque chose. Toute cette description parlait en fait de l'âme du Prince ; ou de souvenirs, ou toute autre chose le touchant.

J'ai donc été un peu déçu par la deuxième partie du texte, qui ne continue pas dans cette veine.

Voilà, c'est mon premier commentaire sur ce forum et désolé s'il est un peu ésotérique, mais je voulais parler de ce que le texte avait évoqué pour moi, et comment je le voyais continuer. :)

LePerenolonch LePerenolonch
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 14:49:12

La description des poissons, l'ambiance tout ça, juste magique :bave:

Après la seconde partie perd de son charme je trouve, peut être à cause de l'effet de surprise qui "casse la magie" :hap:

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 14:59:57

C'est exact. :-)
Y a un souci de construction dans cette nouvelle, mais c'était mon premier texte de ce genre... Comme je l'avais expliqué à l'époque, je ne savais pas ce que j'allais écrire en me lançant, ça se ressent ensuite.

ggiot ggiot
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 19:45:11

Salut !

Je sors de "Le Chat" que j'ai lu entièrement, et je viens de lire ce texte. J'ai à chaque fois bien aimé (moins Le chat que Le prince cependant), tu as une écriture que je ne pourrais critiquer, surtout dans les descriptions, faciles à lire et en même temps riches.

Un univers que tu construis bien, même si les personnages font un peu grotesques je trouve, ce qui trouble la crédibilité. Peut-être que tu pourrais travailler l'immersion au sein des environnements, dans "Le Chat", on a bien le contexte oriental, mais on ne ressent pas la chaleur, ni l'ambiance des rues de la cité. Ici, on est dans un jardin, mais j'ai eu du mal à savoir quoi imaginer. Avec le prince, on est surement dans un jardin royal, mais après... Y a-t-il beaucoup de plantes ? Quelles sont leurs odeurs ? Est-ce des jardins aérés ou très dense en feuillage, abrités du soleil oriental ? ... Voilà l'idée, histoire de pinailler.

J'ai cependant une question : où trouves-tu les petits détails de crédibilité, les noms des sucreries et autres plats dans "Le chat", par exemple.

Autre exemple : "portant de lourdes amphores à l’ouverture scellée par de la toile goudronnée."

Tu es passionné par l'Orient, tu as une bonne source d'information ou est-ce simplement ta culture qui te permet d'insérer de tels détails ? Je suis jeune, et j'ai toujours du mal à imaginer comment vivaient les gens autrefois, avec quels matériaux/techniques, ... C'est toujours des recherches infructueuses et décevantes à travers le net.

Merci pour ce texte !

Message édité le 25 août 2015 à 19:45:32 par ggiot
Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 20:02:35

L'ambiance est beaucoup moins travaillée dans ce texte en partie parce qu'il date d'il y a deux ans et que c'est le premier de ma série de nouvelles. :-) (Ce n'est pas moi qui ai uppé, je ne suis pas responsable de sa présence en première page. :p) )
Certes, on ne sent pas non plus l'ambiance des rues dans le Chat, mais la nouvelle se passe plus ou moins à huis clos : les personnages, aisés, se déplaçant au palanquin, ils ne sont jamais exposés à la rue ou au peuple. Mais cela pourra être détaillé dans d'autres textes, avec des personnages qui se promènent dans le dédale de ruelles poussiéreuses, entre les marchands qui hèlent le chaland, les mendiants qui demandent une aumône, les enfants qui jouent...

Pour les détails techniques, disons déjà que j'ai un certain bagage, du fait que depuis très jeune je me suis intéressé à l'antiquité, égyptienne d'abord mais aussi grecque et romaine. Mais depuis que je travaille sur Aqram, je me suis beaucoup documenté, parfois sur des sujets bien précis (comme les poisons dont je parlais avec PereNo), le plus souvent en me baladant sur Wikipédia et en retenant ou notant des éléments pouvant m'être potentiellement utiles. Donc plus le temps passe, et plus je suis capable d'insérer de petits détails qui rendent le tout crédible : quelle épice est cultivée sous quel climat, quel fruit provient de quelle région d'origine... Et comme il est difficile d'avoir suffisamment d'informations sur la façon dont les gens vivaient vraiment, disons, en Mésopotamie au IIème millénaire avant Jésus-Christ, et que d'un autre côté je ne cherche pas à être strictement dans l'historique mais bien dans l'imaginaire et le fantastique, je complète avec des éléments relativement anachroniques mais qui participent à l'ambiance orientale. Par exemple, la majorité des plats que je décris sont plutôt inspirés de la cuisine libanaise. En évitant tout de même tout ce que je sais ne pas aller avec l'époque à laquelle je me réfère plus ou moins : le sucre, le café, les tomates, les poivrons, les piments...

ggiot ggiot
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 20:31:02

D'acc, merci pour ta réponse.

Simple curiosité, te permets-tu d'inventer ? Tu dis vouloir rester dans le fantastique avec contexte oriental : pourrais tu inventer un nom d'épice par exemple ?

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 20:42:08

Ca ne m'embête pas d'inventer, au contraire. Mais il faut que ça ait un intérêt, c'est pourquoi, souvent, ce sont des dérivés de créatures ou plantes existantes que j'utilise, pour ne pas perdre le lecteur tout en montrant le côté exotique et fantastique. Il n'y a qu'à voir les animaux de chez Yaha...
Sinon, je peux inventer des choses d'avantage sorties de mon imaginaire, comme les poissons-tempête du Bassin, mais il faut quand même que ça ait un intérêt scénaristique.
Donc je pourrais inventer un nom d'épice, si elle est tellement rare et chère qu'elle déchaîne les passions, et que son commerce est un enjeu majeur par exemple. Mais souvent j'essaierai plutôt d'utiliser ce qui existe dans notre monde mais est méconnu.

ggiot ggiot
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 20:48:09

Je te remercie :) !

D'autres textes ? Plus récents :p) ?

Arduilanar Arduilanar
MP
Niveau 10
25 août 2015 à 21:23:34

Oui, je t'ai répondu par MP. :)
Si tu as d'autres questions, n'hésite pas.

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