Bonjour à tous,

Hier, après une journée de merde, je dus prendre le tram.

Certaines choses alimentèrent mon inspiration, qui me permit d'écrire cette nouvelle, courte, pas très originale, mais réaliste.

Vif, j’arpentais cette longue et pénible montée.

La foule de gens la descendait en s’entrechoquant. Toute cette populace inconsciente, obnubilée par ses propres intérêts, indifférente de ceux d’autrui.

Bientôt, j’entrai dans le tram.

Un moyen de transport affligeant.

Voir tous ces gens, le regard vide, affaissés sur des sièges inconfortables, silencieux ou bruyants d’idiotie m’attristait.

L’humeur morose, j’entendais cette cohue de mômes y entrer. « Merde, me dis-je. »
Ils hurlaient, s’agitaient dans tous les sens, m’agaçaient.

Debout, je m’insurgeais de voir un vieil homme avec des cannes tenter désespérément de se tenir à une barre. Elle était élevée. À croire que tous les trams sont construits exclusivement pour des géants.
Une secousse un peu plus violente l’aurait immanquablement renversé.

Une adolescente, les écouteurs enfoncés dans ses oreilles, le regardait impassiblement.
« Quelle tête à claque, pourquoi ne se lève-t-elle donc pas pour céder sa place, pensais-je. »
Si j’avais été de plus mauvais poil, assurément, je lui aurais nûment touché deux mots.

Heureusement, quelques minutes plus tard, je sortis enfin de ce nid d’égoïstes. Quittai cette fastidieuse parenthèse, malheureusement nécessaire.

J’allais chez moi. Un lieu isolé, non loin de la campagne, où la fraîcheur florale émane de partout.

Bientôt, je goûterai à un repos bien mérité. Un repos qui me permettra de supporter les prochaines et inéluctables aberrations humaines.

Pas besoin de lanterner futur usager de la route ! ^^

En effet, une voiture m'éviterait cette morosité.

Mais bon, ce court texte, certes dénué d'intrigue, se centre plus sur la psychologie humaine de manière générale que les transports publics en particulier.

Bonjour,

Tu as vraiment le sentiment de mener une étude psychologique très poussée et intéressante ? Un pauvre vieux à qui une sale gosse rechigne à céder son siège, bon, bon... A supposer que ce soit moralement condamnable, sache que tu n'es pas le seul à te faire ce genre de rélexions on ne peut plus triviales.

A mes yeux, ce texte est sans intérêt. Après, c'est toujours très difficile d'exprimer ce que l'on ressent...

Non, ce n'est en aucun cas une étude, et encore moins quelque chose de poussé.

Suffit de voir la longueur pour s'en rendre compte. D'ailleurs, je l'ai même précisé avant de le poster.

Et puis, si tu avais été un peu plus perspicace, tu aurais compris que ce tram est un microcosme de notre société.

Si tu trouves que je me trompe, alors ouvre les yeux, et sors de ton inconscience infantile. Ou si tu trouves que ce genre d'actes est respectable, ou encore totalement normal, et bah tu pourrais aisément être intégré aux gens de mon texte.

• HEADSHOT*

Ah la la, c'est désespérant les gens qui n'acceptent pas la critique...

Rassure-toi, il n'est pas difficile de voir que ton anecdote se veut avoir une portée universelle : c'est rpécisément aussi ce que je lui reproche, son didactisme outrancier.

C'est un travers récurrent de toute façon : trop donner. Et de fait, tu donnes trop, tu prends la main de ton lecteur comme à enfant. Par exemple, il n'était pas nécessaire d'écrire "Pourquoi ne se lève-t-elle pas pour céder sa place, pensai-je". Il suffisait, à mon humble avis, de décrire l'indignation du personnage dans ce contexte bien particulier pour faire comprendre. De superfétatoire, l'indice en devient plombant.

Sur le fond : je suis un Egoïste assumé, stirnerien. Pour reprendre une terminologie nietzschéenne, tu fais partie des faibles gagnés à un morale sans fondement. Mais là n'est pas le problème. Il m'est égal que tu ne partages pas mon avis. Mais ce que je vois ici, c'est une certaine conception du monde, par ailleursn respectable, mais assenée de façon ridiculement péremptoire, ni creusée ni poétisée, et tout cela tenant sur un ticket de métro.

Soyons sérieux.

En un mot :

Si tu as choisi de faire de la "littérature d'idée" (à défaut de faire du beau), évite à tout le moins ces réflexions du dimanche de mamie, d'une pauvreté affligeante, "ah ces jeunes plus de respect hein".

(même si, on a bien compriiiiis, c'est l'humanité tout entière qui te dégoûte )

C'est quoi cette réponse que tu me ponds ?

J'ai souri. Elle est emphatique à souhait, et super maladroite. Mais c'est voulu. Même par écrit, on reconnaît les gens bornés et outrecuidants.

M'enfin, ce n'est pas ta critique que je n'accepte pas, mais son caractère trop tendancieux.

Suffit de lire pour comprendre :

"tu fais partie des faibles gagnés à un morale sans fondement" ou "je suis un Egoïste assumé, stirnerien "

À propos du fondement : Si tu connais Kant, au cas où tu t'intéresserais un peu à la philosophie, il a une doctrine qui dit : " Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent"

Pour lui, l'être vertueux, l'être moral, c'est celui qui respecte cela.

Et puis, en y réfléchissant, si tout le monde respectait cette doctrine, tout irait pour le mieux non ?

Oui, sauf que ce n'est pas le cas. Et imagine-donc si tout le monde était égoïste ? Ce serait l'anarchie ; un mouvement qui, soit dit en passant, n'a pas fonctionné.

Enfin bon, je ne suis pas là pour développer tout ce que cette petite nouvelle expose de manière implicite. Je laisse l'opportunité à des volontaires ouverts d'esprit de le découvrir.

Oh et puis, ton dernier message me montre que tu n'as absolument rien compris à ma nouvelle.

Ce n'est pas l'humanité tout-entière qui me dégoûte, mais le comportements des égoïstes, fascinés par leur existence de merde.

Et je sais l'humanité tout-entière ne pas en être constituée. Du moins, j'ose l'espérer.

Moi, vois-tu, je cède ma place aux gens dans le besoin. Prends ça au sens figuré également. Peut-on, dans de telles circonstances, haïr l'humanité ? Ce serait vraiment paradoxal.

"Si tu connais Kant, au cas où tu t'intéresserais un peu à la philosophie, il a une doctrine qui dit : " Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent" "

Ca sent le petit philosophe de comptoir, je t'avoue que ça me fait bien marrer. On va pas se lancer dans un débat, tu ne fais pas le poids contre un khâgneux (mais tu as certainement, quant à toi, bien d'autres qualités) ; je me contenterai de t'inviter à réfléchir par toi-même plutôt que de te jeter la tête la première dans des arguments d'autorité qui ne convaincront personne. D'abord l'impératif catégorique n'est jamais chez Kant exprimé d'une manière aussi imprécise, triviale et populaire ; le pauvre homme doit se retourner dans sa tombe.

Ensuite, pour traiter ce morceau de sagesse populaire, puisque c'est cela dont il s'agit, disons qu'il ne fait que démontrer l'égoïsme foncier de tout un chacun : la seule "morale" possible (est-ce encore une morale ?) se fonde sur une subjectivation de l'autre, miroir ontologique en qui l'on découvre sa propre humanité et donc son propre moi.

Je m'arrête là, tu vas être perdu.

"la seule "morale" possible (est-ce encore une morale ?) se fonde sur une subjectivation de l'autre, miroir ontologique en qui l'on découvre sa propre humanité et donc son propre moi."

Un miroir dis-tu ? Oui, je pense que l'humain est naturellement enclin à l'égoïsme.

Moi-même en suis un. Mais ce qui fait la différence, c'est ceux qui arrivent à dompter leurs pulsions, et ceux qui n'y arrivent pas. Puisque tu te dis calé en histoire de la philosophie, prends - pour illustrer mes propos - le mythe de l'attelage ailé d'Aristote.

De Platon*

Petite annexe : Tu me fais penser à Lord_Unknown. Je me suis même demandé si ce n'était pas toi.

Eh bien je crois, quant à moi, que l'égoïsme est une condition plutôt qu'une inclination. Et je ne le déplore pas.

Mais peu importe ; je le répète, ta position en soi est tout à fait respectable. Le fait est que ta micro-nouvelle est aride, à la fois sur le plan stylistique et philosophique.

C'est tout ce que j'ai à dire ; je donne mon avis, puisque c'est la raison d'être même de ce forum. Si tu considères que cet avis est sans valeur, kein Problem, c'est ton droit le plus strict.

Certes, une condition également. Mais comme on le sait, la morale humaine diffère des pulsions originelles et empiriques de l'homme.

Et je suis persuadé que quiconque souhaite vraiment ajuster son comportement et ses tendances conformément à sa volonté le pourra. Bien sûr, tout dépend des circonstances, mais pour l'égoïsme, j'en suis assuré.

Et puis, cesse donc d'être prétentieux comme j'ai pu le voir sur d'autres topics. C'est ceux qui se montrent les plus orgueilleux qui, généralement et tristement, le sont le moins.

c nul

[[[[[[[[[[[]]][ Voir le profil de [[[[[[[[[[[]]][
Posté le 20 octobre 2014 à 03:05:16 Avertir un administrateur
c nul

J'ai préféré la critique de chaosleader2

j'en doute pas