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ATP ATP
MP
Niveau 36
18 février 2011 à 14:22:50

Moi, je propose à Shawt d'écrire vraiment ce message à 19:01:47 précises :noel:

Allez, un beau geste, jeune troll.

jrab jrab
MP
Niveau 10
18 février 2011 à 20:32:23

http://www.atpworldtour.com/Tennis/Players/Al/M/Mahmoud-Nader-Al-Baloushi.aspx?t=pa&y=2010&m=s&e=0

Ce joueur ne joue qu'un tournoi par an chaque année, en simple et en double, Dubaï :noel:

jrab jrab
MP
Niveau 10
18 février 2011 à 20:33:47

http://www.atpworldtour.com/Share/Match-Facts-Pop-Up.aspx?t=985&y=2009&r=-30&p=N587

Tina_Kennard Tina_Kennard
MP
Niveau 40
18 février 2011 à 22:03:40

Ah au fait, je viens de voir qu'Harrison a perdu contre Nestor. :hap:

jrab jrab
MP
Niveau 10
18 février 2011 à 22:21:49

Mouais, ça n'est pas une victoire nette :sournois:

Tina_Kennard Tina_Kennard
MP
Niveau 40
18 février 2011 à 22:42:56

Justement, c'est celles là qui font le plus mal :sournois:

PhaRaonic PhaRaonic
MP
Niveau 4
21 février 2011 à 00:37:23

https://www.jeuxvideo.com/forums/1-33-7620309-1-0-1-0-nadal-au-bout-du-rouleau.htm

:d) Ce topic me surprendra toujours autant. BIG FAIL de notre ami Shawt qui annonce le déclin de Nadal et l'accuse de dopage. Qui plus est, avec un style très étonnant de sa part. Il utilise en effet des smilies, notamment le smiley :rire2: qui est la signature des kikoos. Je suis perdu.

StarOceanIV StarOceanIV
MP
Niveau 7
21 février 2011 à 01:53:47

Le mec sur la vidéo posté quelques pages plus tôt a les pieds qui décollent quand il frappe. La base, c'est pas d'avoir les deux pieds au sol ? Enfin quand on s'appelle Federer, on peut frapper les deux pieds levés, mais quand on s'appelle Federer on a une dose de talent insolente aussi

StarOceanIV StarOceanIV
MP
Niveau 7
21 février 2011 à 01:57:36

Ah ok c'est Nole
Un mythe s'effondre alors, je m'imaginais ce mec comme un demi dieu
En fait non, il joue dans sa cave

Jacques_Bauer Jacques_Bauer
MP
Niveau 10
21 février 2011 à 13:24:07

Non mais Shawt est un troll, il se donne un rôle. Il a vu que beaucoup ici était pour Federer alors pour provoquer il a commencé à critiquer Federer. Ainsi, le troll est né.

king-mugiwara93 king-mugiwara93
MP
Niveau 10
21 février 2011 à 14:33:40

Vous n'avez toujours pas compris que Shawt est en réalité un fan inconditionné de Federer...

jrab jrab
MP
Niveau 10
22 février 2011 à 18:01:47

http://www.facebook.com/pages/Adrian-Mannarino-Official/190785314276417?sk=wall

Ça me choque qu'un membre de WLT fonde une page avec "officiel" pour titre, c'est limite usurpatoire :fou:

_-Stan-_ _-Stan-_
MP
Niveau 16
22 février 2011 à 18:16:57

Shawt est à prendre au second degré, mais son inutilité me surprendra toujours.

BrendanPayne BrendanPayne
MP
Niveau 9
22 février 2011 à 19:59:37

Shawt c'est le plus drôle du forum :coeur:

Irishyne Irishyne
MP
Niveau 4
22 février 2011 à 20:06:43

Et toi t'es son plus grand lèche-cul. Bravo.

Gruntouf Gruntouf
MP
Niveau 19
22 février 2011 à 21:48:17

Shawty :coeur:

BrendanPayne BrendanPayne
MP
Niveau 9
22 février 2011 à 23:07:05
  1. Irishyne Voir le profil de Irishyne
  2. Posté via mobile le 22 février 2011 à 20:06:43 Avertir un administrateur
  3. Et toi t'es son plus grand lèche-cul. Bravo.

Raj d'être inférieur à lui ? :rire:

_lui- _lui-
MP
Niveau 7
22 février 2011 à 23:23:57

:cool:

L-orgue-e-yeux L-orgue-e-yeux
MP
Niveau 40
25 février 2011 à 23:37:56

Tiens, je m'aperçois -ratio quotidien spotted :noel: - que je ne vois avais jamais posté la promise suite de cet écrit médiocre que tantôt j'avais parachuté sur le topic de Marseille. Ainsi je me permets de vous soumettre, ou plutôt de vous infliger, ces quelques lignes...

Mais jusqu'ici, encore rien de bien extraordinaire pouvant justifier toute l'admiration finale que j'en garde ; d'autant que ses airs hautains, bien que sans doute involontaires (on confond bien mes regards d'amoureux avec des regards d'assassins...) ne jouaient pas particulièrement en sa faveur. Le fait qu'elle soit plutôt jolie, avec une chevelure assez plaisante (longue, ondulant quelque peu et d'une relative aridité ; somme toute pas très loin de la coiffure type que me charme le plus, surtout que la faible ondulation devait être le fruit de la nature...) jouait sans doute un rôle. Elle était juste devant moi, ce qui aide bien également, et pour finir la description des superficialités, son maquillage, au niveau des yeux, avait quelque chose d'étonnant, comme si elle ne « savait pas très bien se maquiller » ; soulignant à une légère distance plutôt qu'entourant de près.

Cependant, là encore, rien de quoi se relever dans la nuit. Mais ce que fit bien la différence, qui fait passer d'une commune nymphe à une déesse majeure, de la trempe d'Aphrodite, Héra et Athéna, pouvant prétendre à une pomme d'or ; c'est son attitude, ses dires. En fait, surtout son absence de dire. Là où les commentaires fusaient de bon coeur d'un peu partout, allant de la remarque banale aux cris d'ivrogne, en passant par les jolies conneries (« Ouais, bon si tu vas sur le Salève pour voir les feux en écoutant la musique d'accompagnement à la radio, tu verras les feux un peu en retard mais bon » ; je crois que « 299 000 km/s » est largement suffisant comme commentaire) ; là où le monde s'évertuait à parler, elle impassible, se contentait de rester debout dans toute sa splendeur, son flegme et sa grâce, à observer, en grande taciturne. Du moins pendant une bonne partie de la soirée. Le fait d'avoir passé une semaine aux côtés de ma certes incroyable grand-mère, mais qui peut s'avérer un vrai moulin à paroles (encore que, sur ce point, en mes écrits, je n'ai rien à lui envier dans l'art de parler pour ne rien dire) ; m'a sans doute permis de pleinement apprécier les qualités de ma voisine de devant en tant que sentinelle du silence.

Bryanbros Bryanbros
MP
Niveau 6
25 février 2011 à 23:45:07

Ces moissonneurs (a) et ces vendangeurs que tu vois, mon enfant, n'ont fait ni semailles ni plantations ; le sol de lui-même produit pour eux la vigne et les moissons. Ce sont en effet des Cyclopes, pour lesquels comme le veulent les poètes, je ne sais pour quel motif, la terre est fertile sans culture. La terre a donc fait d'eux des pasteurs, en nourrissant leurs troupeaux dont le lait leur sert de boisson et d'aliment. Ils n'ont ni place publique ni un lieu pour délibérer, ni demeures privées; ils habitent les cavités de la montagne. Négligeant tous les autres, considère en cet endroit le plus sauvage d'entre eux, Polyphème, fils de Poséidon; son unique sourcil dessine un arc sur son œil unique ; son nez aplati descend sur sa lèvre. Voilà le monstre qui dévore les hommes comme un lion féroce, mais en ce moment il ne songe point à un tel repas, ne voulant paraître ni vorace ni odieux ; car il aime Galatée qui prend ses ébats dans cette mer, et la contemple du haut de la montagne. La syrinx est encore sous son bras ; immobile, il chante, à la manière des pasteurs, que Galatée est blanche et fière et plus douce que le raisin, et que pour Galatée il élève des faons et des petits ours. Il chante ainsi sous une yeuse, et pendant ce temps, ne sait ni où paissent ses brebis, ni combien elles sont, ni où est la terre. Le peintre lui a conservé l'aspect sauvage et terrible ; il secoue une chevelure épaisse et droite comme un pin ; ses mâchoires voraces découvrent des dents aiguës ; sa poitrine, son ventre, ses bras jusqu'aux ongles, tout est velu. Il veut prendre une tendre expression, conforme à son amour ; mais son regard a quelque chose de sauvage et de sournois, comme celui des bêtes féroces, quand 444 elles cèdent à la nécessité. Galatée, de son côté, se joue noblement sur les flots, menant un attelage de quatre dauphins unis par les mêmes sentiments comme par le même joug, et que dirigent, à l'aide du frein, les filles de Triton, servantes de Galatée, pour prévenir toute incartade de leur part, toute rébellion contre les rênes. Au-dessus de sa tête, elle déploie au souffle du zéphyr une étoffe légère couleur de pourpre qui lui donne de l'ombre, sert de voile au char, éclaire son front et sa tête d'un reflet charmant, moins charmant cependant que l'incarnat de ses joues. Ses cheveux ne flottent point au gré du vent ; chargés d'eau, ils défient les efforts du zéphyr. Le coude droit est en saillie, et l'avant-bras, d'une éclatante blancheur, s'incline au point que les doigts reposent sur l'épaule délicate de Galatée. Ses bras ont de molles rondeurs (b), les seins ont de la fermeté ; le genou même a sa grâce. Le pied, d'une délicatesse conforme à la beauté de l'ensemble, pose sur la mer et l'effleure comme pour servir de gouvernail au char. Les yeux sont une merveille ; leurs regards, comme perdus dans l'espace, semblent atteindre les dernières limites de la mer.

COMMENTAIRE

Les poètes ont feint que Polyphème, fils de Poséidon, s'était épris d'une nymphe de la mer. Un monstre sans pitié implorant la compassion d'une femme, le sauvage habitant d'une île redoutée apprenant à chanter, à jouer de la syrinx ou de la lyre pour attendrir celle qu'il aimait: c'était là une victoire de l'amour, digne d'être célébrée ! Aussi le fut-elle par Philoxénos, par Callimaque, par Théocrite, par Ovide, par Virgile. Le sujet sollicita également l'imagination des artistes ; si le peintre ou le sculpteur ne pouvait faire entendre les plaintes harmonieuses de Polyphème, du moins il avait une scène gracieuse à montrer, Galatée se jouant au milieu des flots et passant, indifférente et superbe, devant son étrange amant. Mais comment représenter Polyphème ? Les poètes en avaient fait un monstre horrible. « Rien n'est prodigieux comme ce géant, dit Ulysse dans Homère, il ne ressemble pas aux autres humains qui se nourrissent de froment, mais au sommet touffu d'une haute montagne entièrement isolée (1). » Il n'a qu'un œil, comme l'apprend la suite du récit homérique, et cependant ce n'est pas ce détail qui paraît avoir surpris tout d'abord Ulysse et ses compagnons. Dans Théocrite, il fait lui-même son portrait : « J'ai un épais sourcil qui s'étend sur mon front de l'une à l'autre oreille ; je n'ai qu'un œil, et un long nez descend sur ma lèvre (2). » Ramener le géant à des proportions plus humaines, ennoblir ses 445 traits, lui donner deux yeux comme à tout autre mortel ou bien ouvrir sur son front un troisième œil qui sans déparer le visage aidât à reconnaître Polyphème, c'était là un parti conforme aux habitudes de l'art, mais, d'un autre côté, contraire à l'esprit de la légende et peut-être à l'intérêt du sujet. Si Galatée dédaigne Polyphème, c'est à cause de sa laideur ; qu'il perde son air farouche, qu'il prenne des traits réguliers, qu'il devienne presque beau, il mérite autant d'être aimé que le bel Acis. Et de fait, les artistes qui ont représenté un Polyphème aimable, semblent aussi avoir changé toute la légende. Dans une peinture de Pompéi (3), Éros monté sur un dauphin apporte un diptychon ou lettre d'amour au Cyclope. Galatée consent à répondre; elle n'est plus sans doute insensible. Une autre peinture (4) nous montre, entre un Polyphème qui le menton dans sa main semble être dans l'attitude de l'attente, et une jeune fille, Galatée, reconnaissable à l'éventail, son attribut ordinaire, une autre femme qui paraît être une messagère envoyée par le Cyclope à la Néréide ; quand deux amants ne se fuient pas, quand ils consentent à se servir d'un intermédiaire, ils sont bien près de s'entendre. Ailleurs on a cru reconnaître un Polyphème dans un personnage qui embrasse une Galatée. Dans cette modification de la légende primitive, les poètes avaient peut-être précédé les artistes : une églogue de Théocrite nous montre Galatée lançant des pommes au troupeau de Polyphème, et Polyphème feignant d'aimer une autre femme. Chose singulière et bien digne de remarque ! le poète en nous représentant Galatée sensible à l'amour de Polyphème cherche, dirait-on, à atténuer l'idée de laideur que ce nom peut réveiller. « Je ne suis pas si laid, qu'on veut bien le dire, s'écrie le Cyclope; l'autre jour la mer était calme ; je me regardais dans l'eau ; ma barbe me parut belle à voir, belle aussi cette unique prunelle ; mes dents brillaient blanches et polies comme le marbre de Paros (5). » Il semble donc qu'il y ait eu deux manières différentes de concevoir ce sujet : ou Galatée fuit Polyphème, et alors le Cyclope demeure tel que l'a dépeint Homère, ou elle se laisse toucher par l'amour du Cyclope, et le Cyclope cesse d'être un monstre effrayant. Les œuvres d'art qui sont parvenues jusqu'à nous se rapporteraient plutôt à cette seconde manière, le tableau décrit par Philostrate tient plus de la tradition primitive.

Sera-ce une raison pour croire ce tableau sorti tout entier de l'imagination du sophiste, pour assurer que jamais artiste grec n'aurait représenté un Polyphème velu, avec un nés aplati et un œil unique? Nous ne le croyons pas. D'abord, il y avait bien quelque avantage, dans l'intérêt même du sujet, nous l'avons fait observer plus haut, à ne point changer un monstre 446 épouvantable en un pasteur d'églogue, et il est impossible qu'un artiste, entre beaucoup, ne l'ait pas remarqué. Ensuite, tout en admettant un certain rapport entre le Cyclope du tableau et le Polyphème homérique, il n'est point nécessaire de se représenter un monstre de laideur. Polyphème, comme dans les peintures de Pompéi, avait sans doute trois yeux, deux à la place ordinaire, le troisième au milieu du front; toutefois, comme Philostrate parle d'un œil unique, il est probable qu'il s'agit de l'œil du front, et que deux cavités indiquaient l'emplacement des deux autres yeux. Un masque antique trouvé à Lyon et reproduit par Millin (6), une gemme d'ailleurs assez grossière du Musée de Berlin (7), nous montrent que cette manière de représenter Polyphème n'était pas tout à fait étrangère à l'art antique. Dans un groupe en marbre représentant Polyphème et les compagnons d'Ulysse (8), le géant a trois yeux; celui du front, contrairement à l'usage de la statuaire, a la prunelle bien marquée ; les deux autres ressemblent à tous les yeux de statues. Pourquoi un pareil parti n'eût-il pas été adopté par la peinture ? Cela eût été d'autant plus aisé que la peinture a l'habitude de représenter les prunelles ; en ne donnant de prunelle qu'à un œil sur trois c'eût été indiquer suffisamment que les deux autres ne voyaient pas. Enfin, si Polyphème est velu, il est à remarquer qu'il ne l'était peut-être pas sur toutes les parties du corps, et qu'enfin la peinture, la sculpture même nous offrent des exemples analogues : ici ce sera un Pappo-Silène, là un géant, là un centaure (9). Ce qui eût été laid et insoutenable pour les yeux, c'eût été un corps humain entièrement velu; des touffes de poils, habilement disposées, laissant paraître les plans les plus étendus, les muscles les plus importants du corps, devaient plaire comme moyen de contraste et comme expression de la force, sans nuire à la beauté de l'ensemble. D'ailleurs, comme nous croyons l'avoir montré dans l'Introduction, à propos des représentations mêmes de Polyphème, la beauté d'un même personnage ne reste pas la même à toutes les époques de l'art ; vrai pasteur d'idylle dans tel tableau, ailleurs le cyclope est un paysan aux formes lourdes et à l'aspect demi-sauvage.

Des commentateurs convaincus que le Polyphème des poètes ne pouvait être en aucun cas celui des artistes, ont imaginé que Philostrate avait décrit Polyphème, non d'après le tableau qu'il avait sous les yeux, mais d'après ses souvenirs de lettré. Les mêmes critiques veulent exclure de la composition les Cyclopes semant et récoltant. C'est l'imagination de Philostrate, disent-ils, qui a peuplé l'île de Polyphème. Ces deux suppositions nous paraissent aussi in-vraisemblables l'une que l'autre. Pour les Cyclopes, le texte est précis ; le tour 447 de phrase ne prête pas à l'équivoque. Philostrate montre les personnages dont il parle. Quant à Polyphème, est-il vraisemblable que le rhéteur l'eût décrit comme un monstre, si le peintre en avait fait un pasteur aimable, aux traits nobles et réguliers? Et s'il eût songé à rappeler ici le Polyphème homérique, n'aurait-ce pas été pour le comparer au Polyphème qu'il avait sous les yeux? Faut-il aussi justifier la syrinx que tient Polyphème? Il est certain que dans les tableaux d'Herculanum le géant a une lyre entre les mains ; mais la syrinx convient encore mieux que la lyre à un pasteur. L'artiste même d'Herculanum ne lui a donné qu'une lyre grossière et comme rustique, craignant sans doute qu'on ne l'accusât de n'avoir rien laissé à Polyphème qui rappelât la vie toute pastorale et même sauvage des Cyclopes. La syrinx que tient Polyphème dans le groupe du Vatican cité plus haut, n'est pas antique ; mais si le restaurateur doit être blâmé, ce n'est pas pour avoir cru que la syrinx convenait à Polyphème, c'est pour lui avoir mis cet instrument entre les mains au moment où il s'apprête à tuer un des compagnons d'Ulysse.

Considérons maintenant Galatée et son cortège. Dans les peintures d'Herculanum et de Pompéi (10), tantôt Galatée est montée sur un dauphin, tantôt elle se contente d'appuyer la main ou le coude sur la tête de l'animal; souvent elle tient à la main une espèce d'éventail, semblable à une large feuille; quelquefois elle laisse flotter au-dessus de sa tête le pli de son vêtement. Là où son cortège est le plus nombreux, il est composé d'un amour qui volant au-dessus d'elle la couvre d'une espèce de parasol, et d'un Triton soufflant dans une conque. Ces différences ont surpris les commentateurs, comme si les peintures de la galerie de Naples devaient avoir été copiées sur celles d'Herculanum et de Pompéï ! Galatée est montée sur un char attelé de quatre dauphins ; des Tritons la précèdent tenant les rênes : c'est là une pompe solennelle pour une simple Néréide, disent les critiques, comme si la fantaisie de l'artiste n'avait pu élever Galatée à la dignité d'une Amphitrite 1 Galatée ne tient pas les rênes ; elle risque de tomber, elle devait inspirer au spectateur des inquiétudes préjudiciables à l'admiration du personnage et de l'œuvre elle-même; comme si la chute était à redouter sur les flots pour une divinité marine, comme si les anciens artistes ne nous montraient pas en bien des circonstances des personnages se tenant sur un char et le conduisant sans l'aide des rênes ! Brunn cite un diptyque qui représente Diane montée sur un char et tenant un flambeau à deux mains (11). Les rênes reposent quelquefois sur le bord du char comme dans une mosaïque, dont le sujet est le triomphe de Poséidon et d'Amphitrite (12). Sur telle frise (13), des 448 Amazones, montées sur leur char, se retournent pour tirer de Tare contre les ennemis qui les poursuivent, ou combattent avec le bouclier dans une main, la lance dans l'autre. Enfin, dit-on encore, le mouvement de la main droite n'est pas clair et paraît forcé; comme si la main qui tenait la draperie formant autour de la tête une espèce de nimbe ne pouvait pas s'infléchir de manière à effleurer presque l'épaule du bout des doigts. Dans une fresque de Pompéi (14), une femme assise sur un plafond et sous une espèce de dais, nous offre à peu près la même attitude; comme Galatée, elle déploie un voile autour de sa tête, comme Galatée, elle le retient de sa main droite qui toucherait l'épaule, si elle était un peu plus abaissée. Cette attitude n'avait point semblé contrainte et disgracieuse à Raphaël qui en a donné une toute semblable à sa Galatée. On ne peut même pas prétendre qu'un sophiste seul a pu assimiler à une voile de navire l'écharpe de Galatée, ainsi suspendue au-dessus du char. Dans une peinture campanienne (15) qui représente Aphrodite promenée sur les eaux par un centaure marin, deux amours tiennent chacun par une extrémité, au-dessus de la déesse, une draperie que deux divinités aériennes, deux vents favorables, gonflent à l'envi de leur souffle. Enfin, dire que le pied de Galatée servait de gouvernail au char, est peut-être un raffinement de rhéteur ; mais ce pied qui sort du char ne doit pas nous surprendre; dans le diptyque cité plus haut, Diane Lucifère pose le genou droit sur le bord du char, et de son pied gauche effleure une roue. Les roues du char de Galatée n'apparaissaient pas sans doute ; elles étaient plongées dans l'eau.

Les dauphins qui traînaient le char de Galatée étaient conduits par les filles de Triton. Cette expression nous indique assez sous quelle forme nous devons nous les représenter. Le Triton est moitié homme, moitié monstre marin ; les Tritonides, élevant au-dessus de l'eau une tête et une poitrine de femme, devaient se terminer par une queue de poisson à replis multiples. Les monuments sur lesquels nous reconnaissons les Tritonides sont assez rares; ils ne sont pas introuvables toutefois. Jahn décrivant un bas-relief de la Glyptothèque de Munich, qui d'ailleurs nous montre des Néréides avec les formes entièrement féminines, cite comme exemple de la conception contraire un sarcophage de la galerie Giustiniani, une peinture murale des Thermes de Titus et une gemme représentant une famille de Tritons (16). A ces exemples il faut ajouter un fragment de coupe découvert à Blisnilza (17).

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