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Sujet : Roman du jeu

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[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
28 février 2010 à 16:53:54

Je me suis lancé dans un petit projet: adapter le jeu en un roman.

Je suis toujours en train de l'écrire à l'heure qu'il est, cependant j'ai très bien avancé et je propose de vous le faire partager. Si vous êtes intéressés et qu'il y a des réponses, je continuerai régulièrement à vous poster l'histoire. Au contraire si je n'ai pas de retour j'arrêterai.

Pratiquement l'intrégalité de l'histoire (pas les quêtes annexes, les combats aléatoires...) est retranscrite fidèlement. J'ai fait parfois quelques petites modifications, vous vous en rendrez compte, notamment lorsque j'ai estimé qu'il y avait des fautes de traduction, des incohérences ou encore des éléments inutiles ou qui ne collaient pas.

Je vais poster le premier chapitre, vous me direz ce que vous pensez. Si vous trouvez des fautes, des oublis, des erreurs, merci de m'en faire part, ça me sera très utile parce que malgré les relectures je me rends compte que j'en découvre sans cesse.

Je suis ouvert à tout, aux compliments comme aux critiques. Par contre les critiques du style "c'est de la merde" se feront gentiment ignorées, donc inutile de vous fatiguer les mains dans des posts du genre.

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
28 février 2010 à 16:54:51

Chapitre 1
Les Tantalas

Le vent soufflait, dur et glacé, sur la mer déchaînée. Dans cette terrible tempête nocturne, une barque tanguait et manquait de chavirer à chaque nouvelle vague. Sa petite voile était déchirée et ses deux passagers, encapuchonnés, ne pouvaient que se cramponner de toute leur force à leur embarcation. Une lame de fond se fit plus puissante, et le canot retomba avec fracas sur l’eau tourbillonnante.
La foudre éclaira l’espace d’un instant les visages terrifiés des occupants. L’un était une petite fille, l’autre une femme plus âgée qui lui ressemblait incroyablement. Les deux avaient dans leur regard un tourment encore plus profond que celui dans lequel elles étaient prises alors.

Le réveil se fit en sursaut. La jeune fille s’était assoupie à sa fenêtre, devant ce magnifique coucher de soleil. Tout était calme à présent, et elle respirait plus aisément. Une brise légère remuait les rideaux de soie de sa chambre. Tout son intérieur était magnifique, bordé de tissus d’or et d’autres matières précieuses. La jeune fille brune au visage d’ange était vêtue d’une robe d’un blanc éclatant qui brillait avec le soleil qui envahissait progressivement la pièce. Elle se frotta les yeux, comme pour s’extirper de ce sommeil agité. Lorsqu’elle les ouvrit, elle aperçut au dehors deux oiseaux blancs qui passaient devant sa fenêtre à tire-d’aile. Elle se leva alors et poussa les battants de sa fenêtre.
Du haut de sa tour, une des plus hautes du château, le spectacle était magnifique. Les deux oiseaux étaient accompagnés d’une multitude d’autres, qui s’éloignaient loin de la ville, au-delà des cascades, dans les nuages, plus bas dans la vallée.
Les oiseaux accompagnaient un gigantesque engin qui survolait lentement la cité. Sa proue avait la forme d’une sirène, et il ressemblait davantage à un bateau qu’à tout autre chose. Le bâtiment était magnifique, possédant de nombreux toits, donjons et autres beffrois. C’était une forteresse avec une coque, une embarcation géante et superbe, naviguant sur les nuages qui formaient comme une écume.

Au fin fond du bâtiment, le spectacle était moins merveilleux, plus sombre et plus grinçant. Un jeune homme s’élança d’un mât et tomba avec agilité à l’étage du dessous. Tandis qu’il marchait dans le couloir de bois, mal éclairé, un bruit sourd et puissant de moteur vrombissait et envahissait l’espace. L’homme était relativement petit, svelte, et avait un sourire malicieux. Mais le plus notable est qu’il possédait une longue queue, tel un singe. Il en avait d’ailleurs un peu les manières, car il semblait aussi souple et vif qu’eux.

Il entra dans une grande pièce et dès qu’il eut fermé la porte, il se retrouva plongé dans le noir le plus obscur.
- « On y voit rien ici, murmura-t-il pour lui-même. Y’a quelqu’un ? » demanda-t-il plus fort.

Mais personne ne répondit. Il sortit alors de sa poche une allumette qu’il fit gratter contre une poutre. Il avança lentement vers le centre de la pièce et éclaira une à une chaque bougie posée sur la table, ce qui éclaircit considérablement la salle.

Soudain, un geignement se fit entendre de la pièce voisine :

- « Qui va là ?
- C’est moi ! Djidane ! » cria le garçon.

Déboulèrent alors dans la salle trois hommes. Le premier était Frank, un guerrier fort et courageux, avec des cheveux roux comme le feu et un bandeau sur l’œil. Le deuxième s’appelait Cina, un petit bonhomme rondouillard à l’air porcin. Et enfin le dernier se prénommait Markus, un individu aux airs de voyou, la mâchoire proéminente et portant une calotte sur la tête.

- « Djidane, tu es encore en retard… réprimanda Frank, l’air las.
- Désolé ! Le chef est arrivé ?
- Non, pas encore, déclara Cina.

Sur ces mots, la porte en face d’eux s’ouvrit à la volée. Un homme imposant, à la grosse barbe brune et aux lunettes d’aviateur, surgit dans la pièce en hurlant contre leur supposé retard. C’était Bach, leur chef.

- Misérables ! Allez ! Tous en réunion ! »

Il se dirigea vers la pièce d’où venaient les trois compagnons de Djidane, et tout le monde le suivit.

L’endroit était rempli d’objets insolites, avec un coffre-fort et beaucoup de machinerie. Le groupe s’assit autour d’une table, sauf Frank qui préféra s’appuyer contre un mur, et Cina qui s’allongea sur une malle. Tout le monde écoutait Bach qui était assit en face d’une maquette représentant un château.

- « Je vous répète une énième fois le plan pour aujourd’hui. On va à Alexandrie… et l’objectif de la bande des Tantalas est d’enlever la princesse Grenat.

Il brandit une poupée munie d’une couronne. Le groupe ne disait mot, se laissant bercer par les grincements du ventilateur qui tournait au plafond. Cina prit la parole, avec son zozotement habituel :
-Bon, ze vous esplique. Nous allons bientôt arriver à Alessandrie. Une fois qu’on aura atterri, on fera comme si de rien n’était… et on leur zouera la fameuse pièce : « Ze veut être ton oisillon ». Markus, on compte sur toi. Tu as le rôle principal !
- Je ferai de mon mieux. Mais Frank et Djidane sont les vrais héros de cet enlèvement.
- A l’entracte, je lâche ça sur les spectateurs, explique Frank en montrant un minuscule animal dans le creux de sa main. Je tiens à dire que je n’aime pas ces bestioles. Mais bon… je ferai avec. Et c’est là que t’interviens, Djidane.
- Pendant ce temps-là… j’enlève la princesse Grenat.
- Exactement ! s’exclame Bach. Notre cible est la plus belle princesse de l’histoire d’Alexandrie, la belle Grenat ! »

DarthLePuissant DarthLePuissant
MP
Niveau 2
28 février 2010 à 17:03:38

Pas mal, bonne initiative et idée . Je ne peut que t'encourager !

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
28 février 2010 à 18:30:43

Excellent travail, tu es très doué! :oui: Cependant, j'ai comme l'impression que tu n'arrivera pas au bout :noel:

Enfin, je te souhaite quand même bonne continuation, pour ma part, je te soutien et te lirai :oui:

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
28 février 2010 à 18:42:15

Merci les gens.

Comptez sur moi pour le finir. Ce ne sera pas le premier que je termine. C'est pas mon genre de commencer quelque chose sans le finir.

J'ai déjà fini le CD1, à titre d'informations. :banzai:

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
28 février 2010 à 20:31:18

Ah ben génial alors! :-)

Bibi907 Bibi907
MP
Niveau 10
01 mars 2010 à 16:24:19

Pas le temps de lire, mais c'est courageux de ta part. Continue, si t'arrives au bout chapeau ^^

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
01 mars 2010 à 20:49:14

Franchement, je te soutiens à fond, tu as une très bonne plume et, si tu as besoin d'aide, appelle-moi :oui:

J'ai lu attentivement et j'ai trouvé deux "simili" fautes;

"La foudre éclaira l’espace d’un instant les visages terrifiés des occupants." :d) Je pense que ça irait mieux avec une virgule après "éclaira" et après "instant", cependant, ce n'est pas obligatoire (ce n'ai pas une faute)

Et si tu construit ton texte narratif avec des tirets, comme ici:
- « Qui va là ?
- C’est moi ! Djidane ! » cria le garçon.
Tu ne dois pas mettre les guillemets :oui:

Voilà, le reste est parfait :oui:

J'ai hâte de voir la suite :ok: :-)

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
01 mars 2010 à 20:50:50
  • ce n'est pas une faute
  • Et si tu construis

Chaud mes fautes alors que j'essaie de te corriger :rire:

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
01 mars 2010 à 22:00:35

Merci mon gars j'ai modifié la virgule.

Pour les guillemets je croyais sérieusement que ça se mettait, je vais me renseigner et je changerai en conséquence.

Bon à la demande générale je poste maintenant le chapitre 2 !

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
01 mars 2010 à 22:13:05

Chapitre 2
Alexandrie

La ville était en pleine effervescence, et la foule se dirigeait vers le centre. La musique de fanfare se faisait entendre au loin, les gens discutaient gaiement, les enfants couraient dans tous les sens, tout augurait d’une grande soirée.

Au milieu de l’afflux des habitants, un garçon avait dû mal à se faire une place. Il était si petit que tout le monde le bousculait. Lui qui était déjà maladroit n’avait pas besoin de ça. Il trébucha et chuta sur les pavés, se releva immédiatement, en époussetant sa veste. Ce petit homme était très curieux : son visage était entièrement caché par un immense chapeau pointu. Son visage était sombre : seuls étaient visibles deux grands yeux jaunes, ronds et luisants. Pourtant il n’était pas effrayant, loin de là. Ses petits pas pressés et son air gauche prêtait davantage à l’amusement.

Le sol s’obscurcit, et il leva les yeux au ciel. Passait juste au dessus de la ville l’immense bâtiment des Tantalas dans un bruit de moteur assourdissant. Des gens assis sur les toits faisaient signe au bateau qui se dirigeait lui aussi vers le centre de la ville, vers le gigantesque palais, au milieu duquel luisait une lame d’acier de la largeur d’une tour et de la forme d’une épée, qui pointait vers le ciel.

Le petit homme se dépêchait au milieu de la rue. Il semblait perdu autour de toute cette agitation. Les façades des maisons, pourtant de taille modeste, semblaient des montagnes pour lui. Il fut bousculé, et s’étendit de tout son long par terre. Un billet s’échappa de sa veste et tomba à ses côtés.

- « Ca va ? demanda une petite fille qui passait par là.

Il se releva rapidement en s’époussetant. L’enfant ramassa son billet et lui tendit :

- Tiens ! Ton billet !

Le garçon le récupéra sans dire un mot.

- Au revoir ! s’exclama la fille avant de partir l’air guilleret.

Il remit son chapeau correctement sur sa tête et repartit de plus belle à travers la grande avenue.

Alors qu’il arrivait sous une arche, annonçant un changement de rue, quelqu’un lui fonça dessus et le projeta à terre.

- « Aïeuh ! Tu vois pas que tu gênes ? » couina une petite voix.

Un humanoïde avec une tête de souris, pas plus grand que le garçon, était aussi tombé. Ses moustaches frétillaient en regardant notre héros méchamment. Puis il repartit en courant vers la place. Le petit bonhomme se releva péniblement et continua sa route, de moins en moins rassuré.

Dans la rue suivante, il rencontra un groupe de riches touristes accompagnés par un guide avec un petit sifflet, qui criait pour les faire se rassembler dans cette masse compacte de personne. Les gens semblaient être des nobles peu habitués à être mélangés avec le petit peuple.

- « Honorables visiteurs de Tréno, le château d’Alexandrie est par ici ! »

Le groupe partit en direction de la place, comme le garçon et tous les autres. Après avoir traversé un porche au-dessus d’un petit clocher, notre héros arriva enfin au centre de la ville, apparemment le point de rendez-vous de tous les habitants, et même de beaucoup de visiteurs, en ce jour de fête. La grande place était pleine de monde. Au milieu, un grand stand, là où il semblait falloir présenter son billet, était assailli. S’ensuivit une longue file d’attente que le petit homme dû emprunter. Après s’être fait doubler à plusieurs reprises, il parvint enfin à accéder au comptoir et présenta fièrement son billet.

- « Il est bizarre… commenta le caissier en l’inspectant. Eh mais c’est un faux ! Il y en a
plein en ce moment.
- Oh non ! » gémit le garçon.

Mais rien n’y faisait. Le caissier lui rendit son faux billet et lui pria de quitter la queue. Dépité, le petit bonhomme commença à errer sans but dans Alexandrie, se demandant ce qu’il allait faire maintenant. Il s’aventura dans une étroite ruelle, où un marchand était occupé à clouer un écriteau au-dessus de son commerce, du haut de son échelle. Le garçon n’y faisait aucune attention, perdu dans ses pensées. Il faillit de nouveau trébucher sur les pavés inégaux.
Le marchand ayant fini son œuvre, redescendit de son échelle, mais l’écriteau pencha : le clou ne semblait pas tenir. Il pesta :

- « Ah, c’est pas vrai ! Cette enseigne ne tient jamais !

Il remonta pour la fixer.

- Pff, voilà, ça devrait tenir. Voila, c’est finit pour aujourd’hui.

Il descendit une dernière fois, s’étira, puis rentra dans son commerce. Notre héros, qui avait regardé toute la scène, se remit à marcher, quand il rencontra de nouveau le souriceau qu’il avait croisé tout à l’heure. Celui-ci l’interpella :
- Eh toi ! Ton billet, c’était un faux, pas vrai ?
- C’était un faux… gémit le garçon, timide.
- Si tu deviens mon serviteur, tu pourras voir la pièce de ce soir. Tu veux devenir mon serviteur ?
- D’accord… hocha de la tête l’enfant, après une hésitation.
- Très bien ! Alors tu dois m’obéir ! Va surveiller le bout de la rue !

Il désigna le coin de la ruelle. Le garçon s’exécuta et alla regarder au croisement des rues perpendiculaires. Pendant ce temps le souriceau faisait de même de l’autre côté. Après un moment, il demanda à notre héros :

- Quelqu’un vient ?
- Non, il n’y a personne, déclara-t-il, ce qui était la stricte vérité.
- Allez ! On suit le plan !

Le souriceau courut vers l’échelle laissée par le marchand et s’en empara, non sans difficulté avec sa petite taille. Il la tenait en l’air du bout de ses bras, et disparu rapidement. Le garçon le suivit de mieux qu’il le pouvait. Il s’arrêta à un croisement, ne sachant quelle route son nouveau compagnon avait pris. Mais celui-ci apparut au coin d’une avenue et lui fit signe. Notre petit homme au chapeau pointu courait de son mieux, mais il était visiblement moins rapide et agile que le souriceau, qui devait sans cesse l’attendre, et cela même si il portait une échelle qui paraissait lourde. Il criait « dépêche-toi ! » sans cesse.
Après une course entre les ruelles d’Alexandrie, le chapardeur montra au garçon la porte d’un clocher.

- « C’est là ! Entre ! couina-t-il avant de s’y engouffrer.

Ils arrivèrent dans une pièce ronde décorée de vitraux, avec en son centre une longue échelle qui montait jusqu’à l’étage supérieur.

- Maintenant, il faut aller là-haut, explique le souriceau. Monte devant !

Pas très rassuré, le garçon emprunta les marches en se cramponnant, suivi de près par son compagnon, qui avançait à bonne vitesse malgré le fait qu’il ne s’aidait que d’une main, l’autre étant occupée à porter l’échelle. Notre héros arriva non sans mal au sommet, et remarqua qu’il se trouvait alors dans le clocher, la grosse cloche se trouvant juste au-dessus de lui. Il sentait le vent doux et chaud de ce début de soirée. C’était agréable.

- Allez ! Si on se dépêche pas, on va rater le début de la pièce ! cria le souriceau.

Il semblait avoir tout prévu : des fagots étaient disposés entre les toits des maisons, en haut des ruelles, pour permettre de déambuler au-dessus de la ville très facilement. Il enjamba le muret du clocher avec son échelle et traversa le premier pont de fortune, en se déplaçant sur les tuiles rouges. Le garçon le suivit mais hésita à traverser sur ces planches. La rue se trouvait très en contrebas et la passerelle était étroite.

- Qu’est-ce que t’attends ? Dépêche-toi ! brailla son compagnon en se retournant. Eh ! T’as pas le vertige, quand même ? T’inquiète pas ! Il suffit de penser que c’est pas haut !

Le garçon prit une profonde inspiration et traversa le pont lentement, mais d’une seule traite. Arrivé sur le prochain toit, il s’assit, épuisé par l’épreuve. Mais le souriceau le rappela à l’ordre :

- Allez ! On a pas le temps de se reposer !

Il emprunta le sommet d’un toit et repassa sur une planche au-dessus du vide. De nouveau le garçon hésita à le traverser.

- Quoi encore ? souffla son compagnon, qui commençait à s’impatienter. Je te dis que c’est bon ! C’est solide, ça tombera pas !

Rassemblant son courage, notre héros avançait doucement sur la planche qui branlait beaucoup. A mi-chemin, il entendit un craquement qui le fit paniquer et il sauta presque sur le toit de la maison au bout. La planche se fendit et tomba sur les pavés avec fracas.

- C’est tombé, commenta le souriceau d’un rire gêné, devant son compagnon qui tremblait des pieds à la tête. C’est rien, fais pas attention.

Il continua son chemin. Loin d’être rassuré, le garçon le suivit.

Alors qu’ils traversaient un étage d’une maison abandonnée, le souriceau prit la parole, tout en continuant à avancer :

- Au fait ! Je t’ai pas encore demandé comment tu t’appelais !
- Bibi.
- Bibi ? C’est marrant comme nom. Moi, c’est Puck.

Les deux compagnons traversèrent encore de nombreux toits, mais il n’y eut plus de chute de planches. Ils arrivèrent devant les remparts du château. Le soir tombait alors, il faisait de plus en plus sombre. Le souriceau jeta son échelle de manière à ce qu’elle constitue un ultime pont entre la dernière maison et l’enceinte du palais.

- Pff, on est enfin arrivé, se réjouit Puck en traversant l’échelle. Après ce mur on sera dans le château. Allez, on y va ! »

Le palais était maintenant éclairé par deux lunes, l’une d’un bleu pâle, l’autre d’un rouge virant sur le rose. Dans l’immense cour intérieure, le bateau-vaisseau des Tantalas était posé et faisait office de scène. Des gradins étaient aménagés tout autour. Les gens du peuple étaient placés haut, tandis que les nobles avaient des fauteuils sur la pelouse.
Sur un grand balcon à l’arrière du vaisseau, des musiciens jouaient des airs entraînant en guise de prélude au spectacle.
Derrière la dernière rangée des fauteuils des nobles, sur la pelouse, Puck et Bibi couraient sans bruit, courbés. Ils s’arrêtèrent au centre de la cour, pour avoir une vue imprenable sur le spectacle. Les violons cessèrent et le public se mit à applaudir : nos compagnons savaient que le spectacle allaient débuter. Ils applaudirent également, tout excités.

Au balcon royal, sur la façade du château, la reine Branet, une grosse femme d’une grande laideur, avec le teint livide mais le sourire aux lèvres, regardait avec envie la scène en remuant son éventail, confortablement installée sur un épais fauteuil. Elle était entourée par sa garde personnelle, qui n’était constituée que de femmes-soldats d’élite.
A côté de la reine était assise la princesse Grenat, dont la beauté et la grâce contrastaient totalement avec l’apparence de la reine. Celle-ci ne semblait pas heureuse, les yeux fixés dans le vide, elle paraissait se désintéresser du spectacle.
Derrière les deux fauteuils, un peu en retrait, un chevalier à l’âge avancé mais à l’air robuste dans son armure brillante, regardait la princesse du coin de l’œil, la lame de son épée contre le sol. Il semblait déterminé.

Les lumières de la scène s’éteignirent, ce qui provoqua le silence de l’assemblée. Le chevalier brandit alors son épée en l’air, un signal qui fit éclater des feux d’artifice et des pluies d’étincelles de la scène, excitant l’audience qui se mit à applaudir à tout rompre, et à se lever, déchaînée. La reine était également impressionnée, et elle gardait ses yeux exorbités pour ne rien manquer.
Un mécanisme fit monter le balcon où jouaient les musiciens, qui se mirent à entonner une fanfare tandis que les fusées continuaient de décoller un peu partout.

En bas, Puck et Bibi étaient émerveillés, et se mettaient sur la pointe des pieds pour tout voir.
Sur le balcon royal, le chevalier admirait le spectacle, satisfait. Il jeta un nouveau coup d’œil à la princesse, mais découvrit avec horreur qu’elle ne regardait même pas, la tête baissée et la mine triste. Tout le contraire de la reine, qui s’était levée et dansait et tournoyait grossièrement devant ce spectacle grandiose.

Devant le bateau, la scène de théâtre s’éclaira, représentant en carton le devant d’un château-fort. Du faux pont-levis sortit Bach, le chef des Tantalas, habillé tel un roi, son costume de scène. Des applaudissements se firent entendre, vite couverts par la voix tonitruante de l’homme :

- « Très chers spectateurs ! La pièce que nous allons jouer devant vous nous vient d’un très lointain passé. L’héroïne de cette histoire, la princesse Cordélia, et son amant Markus, sont sur le point d’être séparés. La princesse décide alors de fuir le château familial, mais elle est ramenée devant son père, le roi Lear. La pièce de ce soir commence alors qu’ayant appris cela, Markus envisage de tourner son épée contre le roi Lear. Et à présent, votre Majesté, Vous, princesse Grenat, noble assistance, et vous, qui nous regardez du haut des toits, je vous demande d’applaudir très fort !

Le public applaudit à tout rompre tandis que Bach quittait la scène.
Cina, Frank et Djidane arrivèrent alors, l’épée à la main.

- Il a tué son père et sa mère ! cria Frank. Et à présent, il veut briser son amour !
- Ah, quel malheureux ! enchaîna Cina en faisant des gestes théâtraux. Pauvre Markus ! Quel espoir te tiendra en vie, à présent ?
- Pour notre ami ! s’exclama Djidane en brandissant son glaive. Nos lames auront-elles raison de l’exécrable roi Lear ?
- Oui ! approuvèrent Frank et Cina, en cœur.

Et le trio se rua au devant de la scène où étaient déjà placés Bach en tant que roi Lear, entouré de deux gardes, avec face à eux Markus, l’air menaçant et l’épée en main.
De faux éclairs zébrèrent le ciel de la scène. Frank hurla à l’adresse de Markus :

- Nous voici, compagnon !
- Laissez-le-moi ! clama Markus.
- C’est impossible ! refusa Cina. Il a assassiné mes frères !
- N’approchez pas, misérables vauriens, menaça le roi Lear en sortant son arme de son fourreau. Nul ne résiste à ma vaillante épée ! Ceux qui l’affrontent disparaissent dans les ténèbres !
- Roi Lear ! appela Djidane. Vois la douleur qui habite le cœur de mon ami. Et reçois sa souffrance ! »

Le quatuor se rua sur le roi et son escorte. S’ensuivit un faux combat, cependant très impressionnant, les protagonistes étant très agiles et doués. Des flammes sortaient parfois du sol, actionnées par des mécanismes. Bach jouait parfois trop bien, donnant des coups qui déstabilisaient quelque peu ses adversaires. Mais ses deux gardes finirent par tomber sous les attaques, et le roi reçut peu après un faux coup fatal. Il se traîna péniblement sur les remparts en gémissant de douleur. Une fois en haut, il cria :

- « Jamais tu n’auras mon pardon, Markus !

Puis il s’enfuit.

- Arrête ! interpella Djidane avant de s’élancer à sa poursuite.

Cependant Frank lui barrait la route.

- Pourquoi m’arrêtes-tu, Frank ?
- Djidane, reprends-toi. Si Cordélia épouse le prince Schneider, nos deux royaumes vivront enfin en paix !
- Cesse tes plaisanteries ! Il n’y aurait pas situation plus malheureuse de par le monde !

Djidane frappa Frank, mais celui-ci recula. Le garçon à la queue de singe retenta, mais son adversaire se baissa pour éviter le nouveau coup. Frank s’enfuit vers le public, et déclara :

- Puisque c’est ainsi, nous nous battrons !
- Je n’en attendais pas moins ! »
.
Un terrible combat s’entama. Les deux adversaires étaient de force égale, et offrait un spectacle superbe aux spectateurs, qui applaudissaient à chaque acrobatie, criaient de peur lorsque l’un prenait trop le dessus, jusqu’à ce que l’autre évite le coup au dernier moment. Après une longue lutte, Frank, visiblement plus fatigué que Djidane, dit :

- « Nous finirons ce combat une autre fois.
- Je ne te laisserai pas fuir ! »

Et Djidane poursuivit son adversaire.

lycoris-radiata lycoris-radiata
MP
Niveau 7
01 mars 2010 à 23:23:49

pas mal mais j'ai un peu peur pour la suite avec les combats par exemple ca va surement être dur mais bonne chance :)

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
01 mars 2010 à 23:43:11

Tu vas vite voir si c'est si dur que ça pour les combats.

Car ça arrive très bientôt !

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
02 mars 2010 à 14:07:11

:bravo: J'adore, vraiment excellent et très fidèle au jeu! C'est super, continue comme ça :oui:

J'ai vu une faute;
:d) "nos compagnons savaient que le spectacle allaient débuter."

  • le spectacle allait :oui:

Sinon, c'est vraiment parfait, j'attends la suite avec impatience :bave:

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
02 mars 2010 à 20:35:00

Merci pour tes encouragements mon ami cela me motive à vite diffuser la suite !

Hop faute corrigée merci de l'avoir trouvé !

Je poste le chapitre 3 très vite !

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
04 mars 2010 à 17:17:23

Chapitre 3
Le château d’Alexandrie

Plus tard dans la soirée, des bruits de lutte se firent entendre quelque part dans le palais. C’était Frank et Djidane, qui venaient d’assommer deux gardes. Ils leur ôtèrent leur vêtement et les enfilèrent rapidement.

- « T’as fini de te changer, Djidane ? lui demanda son compagnon.
- Non, mais mon casque… pue un peu, répondit-il en le jetant sur la table où étaient assises ses victimes quelques minutes plus tôt.
- Et alors ! Le mien aussi. Et pas qu’un peu, tu peux me croire. Et puis l’armure est trop petite. Il y a un truc qui me gêne dans le dos, précisa Frank en se grattant. Les bottes sont trempées, les gants sont poisseux, les poches sont pleines de miettes de biscottes…
- Ca va, j’ai compris. T’as pas oublié ce qu’on devait apporter ?
- Bien sûr que non. Pour qui tu me prends ?

Il tendit sa main et l’ouvrit : la bestiole s’en échappa et commença à sauter partout. Il la rattrapa avec agilité. Djidane prit la parole :

- Ok. Je vais mettre le somnifère dans la tasse de la princesse.
- Et moi je vais donner son cadeau à sa Majesté la reine.

Il se pencha sur les corps dénudés des soldats assommés :

- Héhé, ça a l’air d’aller. Ils dorment comme des bébés.

Les deux hommes sortirent de la petite pièce pour déboucher sur un hall avec plusieurs couloirs et un grand escalier décoré d’un tapis de velours. Tout était calme. Frank reprit la parole :

- On fait le point. La loge royale est en haut de cet escalier.
- J’ai compris.

Les cris du public se firent entendre au dehors.

- Ils en sont bientôt à la scène où Markus s’introduit chez Cordélia. Le travail doit être terminé avant la fin de la pièce.

Djidane hocha la tête et gravit seul l’escalier, en toute discrétion. Cependant il n’entendit pas dans le couloir de l’étage une personne courir et tomba nez à nez avec elle. Celle-ci était encapuchonnée si bien qu’elle était méconnaissable. Cependant Djidane reconnut à sa voix que c’était une jeune femme :

- Pardonnez-moi, mais… pourriez-vous me laisser passer ?

Cependant le jeune homme ne s’exécuta pas : il scrutait le visage de son interlocutrice, méfiant.

- Aurais-je quelque chose sur le visage ? demanda-t-elle.
- Non, mais… Je me demandais si c’était pas toi que j’attendais…
- Pardon ? Vous m’attendiez ?
- Ouais ! Depuis ta naissance ! J’ai toujours su qu’on se rencontrerait ici.
- Vous joueriez-vous de moi ?
- Je… non… pas du tout…
- Alors, je vous prie de m’excuser.
- Attends ! l’interpella Djidane en lui barrant le passage alors qu’elle s’apprêtait à le dépasser. On s’est pas déjà rencontré ?
- Non je…
- Ah bon… murmura le jeune homme en commençant à se pousser pour la laisser partir.

Mais il se retint :

- Et puis non. Je vois pas pourquoi je laisserais filer une jolie fille comme toi. Au fait tu serais pas…

Mais il fut interrompu par des bruits de pas dans l’escalier. C’était Frank, l’air inquiet :

- Djidane ! Qu’est-ce que tu fais ?
- Je… commença la jeune fille. Excusez-moi !

Elle profita de l’inattention de Djidane pour s’enfuir, en le bousculant au passage, et en repoussant également Frank. Elle dévala l’escalier.

- Qu’est-ce que… qui c’est ? demanda Frank.
- Reste pas là ! C’est la princesse !
- Quoi ? » s’écria-t-il avant de suivre Djidane qui tentait déjà de la rattraper.

Plus loin dans le château, dans un autre hall, deux bouffons du nom de Pile et de Face étaient tout excités et couraient dans tous les sens. Ils portaient tout deux le même maquillage blanc et les mêmes habits, ou plutôt des costumes, ainsi que le classique chapeau à grelots. La différence était que Pile avait un vêtement bleu, tandis que celui de Face était rouge. Mais hormis cela ils étaient comme jumeaux.

- « C’est horrible ! crièrent-ils en cœur, avec leur mimique comique.
- C’est dramatique ! ajouta Pile.
- Sa Majesté ne va pas être contente ! reconnut Face. Dépêchons-nous !

Les deux compagnons se mirent à monter quatre à quatre les escaliers. Pile passa devant et continua tout droit dans un croisement. Il fut arrêté par Face :

- Ce n’est pas par là !
- Je le sais bien !
- Vraiment ?
- Vrai de vrai !
- J’en doute…
- Vous… vous n’avez pas à en douter ! Pour l’instant, allons voir Sa Majesté !

Face monta un nouvel escalier, Pile sur ses talons. Ils arrivèrent enfin au balcon royal en criant :

- Votre Majestééé ! C’est une catastrophe !

Mais ils furent stoppés par le chevalier, celui qui avait donné le départ du spectacle. C’était le capitaine des Brutos, l’une des troupes militaires d’Alexandrie :

- Elle ne veut voir personne ! Revenez plus tard !

Mais une femme d’âge mur intervint. Elle semblait aussi sure d’elle qu’expérimentée. Cela se pensait en regardant la cicatrice qui lui traversait un œil. Elle portait un plastron accompagné d’une robe de combat.

- Est-ce urgent ? demanda-t-elle à Pile et Face.
- Exactement ! approuva Face.
- Je dirais même, c’est une urgence urgentissime ! ajouta Pile.
- Alors je vais m’en occuper, conclut la femme.

Le capitaine poussa un grognement :

- Beate, mêle-toi de tes affaires !

Mais elle l’ignora et s’adressa aux deux bouffons :

- Alors, de quoi s’agit-il ?
- La princesse… commença Pile.
- Est int… introuvable ! bégaya Face. C’est horrible !
- Je vois. Attendez-moi là.

Beate se rapprocha du bord de la terrasse où la reine, toujours assise sur son trône, regardait d’un air amusé la pièce. Beate fit le salut militaire, le poing fermé sur le cœur. Sans la regarder, Branet grommela :

- Je regarde la pièce. Revenez plus tard.
- C’est que… la princesse a disparu.
- Vous voulez dire qu’on ne l’a pas vue depuis un certain temps ?
- Il semble qu’elle soit partie très vite avec le pendentif du trésor national.
- Comment ? Mais à quoi pense-t-elle ? Générale Beate !
- A vos ordres ! s’écria la femme en refaisant le salut militaire.
- Ah oui et puis… débuta-t-elle en se tournant vers le capitaine des Brutos, qui observait la scène de loin.

Celui-ci accourut. Elle poursuivit :

- Capitaine Steiner.
- A vos ordres ! s’exclama-t-il en faisant le même salut.
- Retrouvez Grenat ! Et vite !
- A vos ordres ! répéta Beate.
- A vos illustres ordres ! ajouta Steiner.

La générale partit rapidement, suivit de près par le capitaine. Une fois dans le hall, ce dernier cria :

- Bruuuutos ! Rassemblement !

Mais personne ne vint. Steiner se gratta la tête, ou plutôt le casque. Sortirent soudain par une porte les deux soldats assommés par Frank et Djidane. Ils étaient en sous-vêtement.

- Capitaine Steiner ! gémit Bloutch, le premier soldat.
- Brutos, au rapport ! salua Kohel, le second.
- Quoi ? Imbéciles ! Vous êtes que deux ! s’énerva le chevalier. Où sont les six autres ?

Il fixa leur tenue :

- C’est quoi ce laisser-aller ! beugla-t-il. Ordre de Sa Majesté ! Habillez-vous et retrouvez la princesse ! »

Les deux soldats s’exécutèrent et partirent en quatrième vitesse. Steiner commença de son côté les recherches. Il dévala les escaliers au-dessus duquel trônait un horrible portrait de la reine avec son animal de compagnie, et sortit dans une petite cour, avec des jardins et une fontaine. Là il tomba sur un brutos, Lauda, qui fainéantait. Il lui hurla de retrouver la princesse, et se dirigea alors vers une tour. Il entendait de loin les clameurs du public, et il se dit que décidément, la pièce avait du succès. Il regrettait de ne pas voir la fin, mais il savait que s’il ne ramenait pas rapidement la princesse, la reine entrerait dans une rage folle. Il ne voulait également pas que Beate et sa troupe se moque de lui et de ses brutos. A l'entrée de la tour, il tomba sur un autre brutos qui lui assura n’avoir vu personne. Le capitaine partit donc à l’autre tour. Ce qu’il ne savait pas, c’est que ce brutos n’était autre que Frank. Il gravit rapidement l’escalier en colimaçon de la tour pour arriver au sommet.
De là, la vue était dégagée. Steiner cependant ne faisait que reprendre son souffle : sa course l’avait épuisé, d’autant plus qu’il portait une lourde armure. Mais il se ressaisit : il n’avait pas le droit d’être fatigué : il devait trouver la princesse. Il chercha des yeux un quelconque indice en contrebas, remarquant la pièce et les acclamations du public qui continuaient. Mais son attention se porta alors sur la tour voisine : il remarqua avec ahurissement Djidane qui poursuivait la princesse !

- « Je viens à votre secours ! » hurla Steiner.

Mais Grenat avait encore des cordes à son arc : elle enjamba le muret sous l’œil inquiet de Djidane. Debout au-dessus du vide, elle regarda le jeune homme d’un œil malicieux et se laissa tomber. Il cria de peur et se pencha, puis remarqua qu’elle avait en fait attrapé une corde qui était fixée à la façade de la tour, et qui était décorée de fanions, certainement installée pour la fête. Cela lui permettait de descendre en rappel à toute vitesse. Steiner regardait toute la scène depuis sa tour, horrifié.
Djidane s’empara d’une autre corde et la suivit. La corde se balança et Grenat et Djidane atterrirent sur une voile du bateau qui amortit leur chute. Steiner les copia en récupérant une corde semblable sur sa tour, mais il eut moins de chance et il rencontra un mur en bois dans lequel sa lourde armure s’enfonça.

Le Tantalas descendit le long de la voile et arriva sur un balcon où des musiciens jouaient pour la scène qui se déroulait au même moment en contrebas. Il chercha des yeux la princesse, et celle-ci lui tomba dessus immédiatement. Elle bouscula les musiciens et pénétra dans l’intérieur de l’engin par une porte, Djidane sur ses talons.

Grenat était entrée dans une loge. Elle passa devant Rubis, une femme à l’air maniéré, qui lui demanda, le ton réprobateur :

- « Qui êtes-vous ?

Mais la princesse ne répondit pas et voulut partir. La femme cria alors :

- Un instant !

L’ordre fut si brutal que Grenat s’arrêta net. Rubis s’approcha d’elle :

- Dites donc, vous… Vous m’avez bousculée ! Vous pourriez-vous excuser…
- Veuillez me pardonner… Je suis très pressée, et…
- Ah ! Mais c’est que je dois bientôt entrer en scène, moi !

Entra alors Djidane. Rubis se retourna :

- Djidane, attends un peu ! J’ai quelque chose à te dire. Cette fille est une calamité !
- C’est ça, c’est ça. Mais là, je dois lui parler.
- Stop ! Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
- Rubis ! On verra ça plus tard !
Il lui passa devant pour rattraper la princesse qui s’échappait. Il la retrouva dans une petite bibliothèque : elle ne savait plus où aller. Il reprit son souffle puis dit :

- Ca y est ? Vous vous êtes calmée ?

Djidane réfléchit : bien que le plan n’avait pas vraiment été suivi, il était quand même parvenu à l’enlever.

Grenat se retourna et demanda :

- Vous… vous faites partie de cette troupe ? Peut-être le savez-vous, mais… en vérité… je suis… Grenat di Alexandros, la princesse d’Alexandrie, déclara-t-elle en retirant son capuchon. J’ai une requête à vous présenter : ne pourriez-vous pas m’enlever sans délai ?
- Que... quoi ? C’était pas prévu, ça !

Un cri se fit entendre d’une pièce voisine. Celui du capitaine des Brutos :

- Princesse ! Où êtes-vous ?
- Ah ! Il vient par ici ! chuchota Grenat en remettant son capuchon.
- Je suppose que vous avez vos raisons… murmura Djidane. Faites-moi confiance. Je m’occupe de tout.
- Merci, je vous en serai reconnaissante !
- Princesse… commença le Tantalas en s’agenouillant, amusé. A présent, ayez l’obligeance de nous laisser vous enlever.

Une porte s’ouvrit à la volée, ce qui fit sursauter Grenat. C’était Cina, l’air pressé. Il s’adressa à Djidane :

- Qu’est-ce que tu fais ? Par ici, vite !
- N’ayez pas peur, Princesse, rassura Djidane. C’est Cina, un ami.
- Ah bon ? Veuillez pardonner l’effronterie de ma surprise.
- C’est vrai qu’avec une tête pareille, il ne surprend pas que vous ! se moqua Djidane.
- Quoi ? se vexa Cina. Tu peux parler ! Je me lave tous les matins, moi !
De nouveau, les appels de Steiner se firent entendre.

- Par ici, vite ! chuchota Cina.
- Allez, suivons-le, invita Djidane.

Et ils disparurent derrière une autre porte. Peu de temps après, le capitaine entra dans la pièce.

- Princesse ! Princesse ? Princesse ! PRINCESSE ! continuait-il d’hurler à tout va en cherchant dans chaque recoin.

Un brutos accourut :

- C’est maintenant que tu arrives, toi ? râla Steiner.
- Je… pardon !
- Princesse !

Djidane, Cina et Grenat venaient d’arriver dans une petite chambre.

- Hé, Cina ! C’est une impasse par ici ! fit remarquer Djidane.
- Héhéhé ! Tu crois ça ?

Il s’approcha d’une table et frappa du pied contre le sol. La table bascula, révélant une trappe. Il l’ouvrit : on entendait de l’intérieur des bruits de moteur.

- C’est moi qui l’ai fait, assura-t-il.

Encore une fois ils entendirent le capitaine appelant la princesse.

- Allez, tout le monde là dedans, vite ! s’exclama Cina.

Le trio s’engouffra dans la trappe. Rapidement, Steiner et le brutos entrèrent à leur tour dans la chambre. Le capitaine repéra la trappe :

- La princesse serait dans ce trou ?
- J’y vais ! proposa le brutos.

Il sauta mais resta coincé contre les parois du trou.

- Raah ! Qu’est-ce que tu fais ? rugit Steiner.
- Capitaine ! Je ne peux plus bouger !
- Imbécile !

Steiner partit trouver une autre issue sans prendre la peine d’aider le brutos. Après son départ, le soldat s’esclaffa : il avait réussi son coup.

Pendant ce temps, Cina, Grenat et Djidane progressaient dans la machinerie du vaisseau, sautant de passerelle en passerelle.

- C’est que vous êtes agile, princesse, constata Djidane. Je pourrais bien tomber amoureux…
- Je me suis entraînée pour fuir le château. Jusque là, ce n’était pas trop difficile.
- Vous étiez vraiment pas faite pour être princesse…
- Nous en reparlerons plus tard. Allons-nous-en.

Ils parvinrent à sortir de la machinerie, mais furent stoppés par Steiner qui surgit de l’étage inférieur en glissant sur un poteau.

- Stop ! cria-t-il. Princesse, n’ayez crainte, Steiner est venu vous sauver !

Le brutos arriva par derrière :

- N’ayez pas peur, princesse !
- Parfait brutos ! félicita le capitaine. Ca c’est du travail d’équipe !
- Tout va bien, poursuivit le brutos à l’adresse de la princesse. Votre enlèvement se passera sans problème.
- QUOI ? Qui es-tu ? s’exclama Steiner.
- La princesse est sous notre protection, déclara-t-il en brandissant son épée.
- Ladres ! Que voulez-vous faire à la princesse ? Je sais ce qu’il me reste à faire !

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
04 mars 2010 à 21:14:45

Que dire à part que c'est toujours aussi parfait :oui: Continue comme ça, c'est un bon projet :-)

J'ai remarqué que tu as finalement décidé d'enlever les guillemets alors juste une chose; t'en a oublié une:

Elle profita de l’inattention de Djidane pour s’enfuir, en le bousculant au passage, et en repoussant également Frank. Elle dévala l’escalier.

- Qu’est-ce que… qui c’est ? demanda Frank.
- Reste pas là ! C’est la princesse !
- Quoi ? » s’écria-t-il avant de suivre Djidane qui tentait déjà de la rattraper.

Comme ça, ce sera encore plus parfait :oui: Tu comptes faire une mise en page window ou quelque chose du genre quand tu auras finit?

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
04 mars 2010 à 23:22:41

Encore merci pour ta fidélité Andrew.

J'ai déjà une mise en page words. Là, je ne fais que du copier coller.

Je compte à terme sortir un livre qui sera achetable sur le net. Il sera au prix de fabrication, ainsi je ne gagnerais pas d'argent dessus, ni le site d'ailleurs, ainsi c'est autorisé par la propriété industrielle.

Je l'ai déjà fait avec d'autres livres déjà en vente sur le site.

_Andrewrocks_ _Andrewrocks_
MP
Niveau 9
06 mars 2010 à 12:48:50

Bonne idée, c'est intéressant :oui:

Sweet! :bave:

[Zoloom] [Zoloom]
MP
Niveau 6
06 mars 2010 à 13:05:57

Suite Chapitre 3

Steiner brandit son épée en direction du brutos et le fixa intensément : l’armure de son adversaire explosa, révélant Frank. La bestiole contenue de son armure fut libérée également et commença à sauter partout.

- Je… je me suis fait avoir… grogna-t-il.

La bête se jeta sur lui, et il s’enfuit en tout sens pour s’en débarrasser.

- Je hais les puluches !
- Vite, c’est le moment ! cria Djidane à Grenat.

Le duo sortit précipitamment de la salle.

Pendant ce temps, la pièce de théâtre jouait toujours. Bach s’avança devant le public :

- C’est aujourd’hui qu’on marie ma fille Cordélia au prince Schneider. Ainsi le prince deviendra mon vassal et le royaume de Sathoune sera à moi !
Il éclata d’un rire maléfique. Benero et Senero, les deux sbires du roi, arrivèrent, maintenant captif Markus.

- Nous avons arrêté ce suspect.
- Oh, mais qui voila ? Ne serait-ce pas Markus ? Serais-tu donc toujours amoureux de Cordélia ? Bah, quand bien même Cordélia serait-elle toujours amoureuse de toi, elle n’épousera jamais quelqu’un de ton espèce !

Un son de cloche retentit.

- Quand les cloches auront sonné par trois fois, je te ferai disparaître à jamais !

Un deuxième coup se fit entendre.

Djidane et Grenat se retrouvèrent dans une sorte de soute, pris au piège.

- Nous ne pouvons pas aller plus loin. Qu’allons-nous faire ? interrogea la princesse, inquiète.
- Hmm… c’est ennuyeux…

Cina arriva :

- Djidane ! Prends la numéro 2 ! cria-t-il en montrant des sortes de socles au sol.
- Compris ! Princesse, par ici !

Le duo emprunta le numéro 2, et le socle s’éleva grâce à un mécanisme. Au même moment, Steiner entra en criant :

- Ca ne se passera pas comme ça !

Il mit Cina à terre et suivit Djidane et Grenat en empruntant un autre socle, qui s’éleva à son tour.

Sur scène, le dernier coup du clocher retentit. C’est alors que Djidane et Grenat sortirent du sol, juste devant Bach, qui murmura, abasourdi :

- Princesse ?
- Faites comme si de rien n’était, chuchota Djidane aux acteurs.

Le capitaine des brutos arriva à son tour par l’autre socle. Il faisait face aux spectateurs qui l’observaient, incrédule. Il se demandait où il se trouvait.

Markus se débarrassa de l’étreinte de Benero et Senero et accourut devant Grenat. Il jouait toujours :

- Cordélia !

Il y eut un moment de flottement. La princesse ne savait que faire. Elle dit à voix basse :

- C… comment ?
- C’est Markus, votre amant, expliqua Djidane sans lever le ton.
- Markus ! s’écria Grenat, ayant compris la manœuvre.
- C’est ça ! murmura Djidane. Impeccable !
- J’ai toujours aimé le théâtre, lui chuchota la princesse.
- Continuez à jouer, ordonna doucement Bach. La reine Branet nous regarde.
- Markus ! Je désespérais de te revoir ! s’exclama Grenat en se jetant dans ses bras. Je ne veux plus te quitter ! Emmène-moi où bon te semblera !
- Roi Lear ! interpella Djidane. Acceptez leur amour !
- Jamais ! refusa Bach.

Il se tourna vers la princesse :

- Ah, tu ne veux plus le quitter ? Jamais je ne t’y autoriserai !

Il présenta Steiner, qui ne comprenait rien à ce qui se passait :

- Cordélia ! Tu épouseras le prince Schneider ! N’est-ce pas prince ?
- Qui ? Moi et la princesse ? bredouilla le capitaine.
- Tuez-les ! Tous ! ordonna le roi Lear à Benero et Senero.

Les deux sbires voulurent attaquer Djidane et Markus, mais ceux-ci leur donnèrent chacun un faux coup de poing au visage qui les mit par terre. Ils se relevèrent, hébétés :

- Ils sont trop forts ! Fuyons !

Et ils quittèrent la scène par derrière. Bach se rapprocha de Grenat :

- Cordélia ! Rentre avec moi au château !
- Jamais ! Je ne veux pas !
- Cordélia… cela suffit. Ne me contrarie pas. Si je veux ce mariage, c’est pour toi. Comprends-le.
- Je ne te laisserai pas faire, Lear ! menaça Markus. Revoilà le temps des impôts ! En mémoire de mes parents et pour Cordélia, tu vas goûter à ma lame, déclara-t-il en brandissant son épée.

Il voulut donner un coup au roi Lear, mais Cordélia s’interposa. C’est elle qui se prit un faux coup d’épée en plein cœur, cependant la lame passa en réalité sous son bras. Cordélia s’abattit au sol. Steiner, qui pensait que le coup était vrai, était catastrophé. Markus gémit :

- Pour… pourquoi ?
- Mar… kus, pardonne-moi… mais cet homme… est toujours mon père… répondit la princesse d’une voix faible.
- Cordélia ! cria le roi Lear en s’agenouillant devant elle.
- Princesse ! hurla Steiner en faisant de même.
- Père, pardonnez-moi mon égoïsme… et pardonnez à Markus, demanda Cordélia.

Elle leva une dernière fois le bras, puis le relâcha. Elle était morte. Théâtralement parlant, tout du moins. Markus pleurait :

- C’est impossible ! Je n’entendrai donc plus la voix de Cordélia ? Je ne caresserai plus sa peau si douce ? Ma vie n’a plus aucun sens !

Il retourna son arme contre lui et se transperça le cœur. Evidemment la lame passa une fois encore sous son bras.

- Markus ! cria Djidane.

Le héros s’étendit au sol, mort lui aussi.

Du haut de son balcon, la reine Branet pleurait à chaudes larmes : cette pièce l’avait bouleversée.

- C’est si beau ! commenta-t-elle en s’essuyant les yeux avec son mouchoir de soie.

Elle se souvint de la disparition de Grenat l’espace d’une seconde, puis continua de focaliser son attention sur la pièce.

Puck et Bibi, toujours installés dernière les nobles, vers les premiers rangs, étaient captivés :

- C’est vraiment bien, déclara Puck.
- Oui, approuva Bibi qui pleurait un peu.
- Maintenant, il faut encore rentrer par les toits. Ah zut ! Filons !

Il avait repéré des brutos qui s’avançaient vers eux. Il fila à toute jambe. Bibi ne comprit pas tout de suite : il se retourna et vit un soldat qui criait :

- Hé, venez par là ! Le resquillage est interdit !

Bibi s’élança à son tour mais chuta. Puck se retourna :

- Imbécile ! Dépêche-toi !

Bibi se releva et se remit à courir. Mais il ne pouvait suivre son compagnon et se dirigea vers la scène.

Pendant ce temps la pièce continuait toujours. Le roi Lear gémit devant la dépouille de sa fille :

- Pardonne à ton père !
- Princesse ! criait Steiner sans oser la toucher.

Bibi monta alors sur scène, toujours poursuivit par les deux brutos. Cependant, il se retrouva rapidement pris au piège. Il se concentra puis une boule de feu se forma entre ses mains. Il la lança mais manqua les deux gardes : la boule toucha la veste de Grenat, toujours allongée sur le sol. Celle-ci paniqua, se releva et se débarrassa rapidement de son vêtement, révélant par la même occasion son identité à tout le monde. Steiner n’en croyait pas ses yeux : la princesse était ressuscitée ! Bibi en profita pour s’enfuir mais il retomba lourdement.
Bach se retourna immédiatement vers ses acolytes :

- Djidane, Markus, c’est l’heure ! Les Tantalas se retirent !

Il sortit précipitamment par le derrière de la scène.

- Princesse ! appela Djidane. On s’en va !
- Qu’est-ce qui se passe ? rugit Steiner. Je ne comprends plus rien !
- Steiner ! cria Grenat. Cela suffit ! Arrêtez de me suivre !

Un tumulte d’incompréhension commençait à envahir le public. Il se demandait ce qui se passait, et si c’était bien la princesse Grenat sur scène.
Hagen, l’un des brutos qui avait poursuivi Bibi et qui s’était retrouvé sur scène, demanda à Steiner :

- Capitaine ! Qu’est-ce qu’on fait ?
- Euuh, eh bien je…

Il était décontenancé par l’ordre de Grenat. Il finit par crier à la princesse :

- C’est impossible ! Je ne peux pas !
- Ce que vous pouvez être obstiné, parfois !
- Laissez tomber, on s’en va ! dit Djidane à Grenat.

Djidane se prépara à quitter la scène mais il remarqua Bibi, toujours à terre. Il s’en approcha. Pendant ce temps, Steiner appelait la princesse.

- Eh, ça va ? demanda Djidane à Bibi. T’as rien ?
- Ca va, je suis juste un peu assommé, répondit le garçon au chapeau pointu en se relevant.
- Arrêtez la princesse ! ordonna Steiner à ses brutos.

Hagen et l’autre brutos, Weimar, se ruèrent sur la princesse. Celle-ci s’enfuit derrière Djidane et Markus qui avaient dégainé leur arme. Djidane avait quant à lui deux dagues, une à chaque main. Les brutos reculèrent, hésitants.

- Capitaine, retirons nous ! proposa Weimar.

Mais Steiner n’était pas de cet avis. Il fonça sur Djidane qui croisa ses dagues pour arrêter l’épée du capitaine. Hagen courut sur Markus, mais celui-ci le repoussa violemment au sol. Sentant sa fin arriver, le brutos bredouilla :

- Ma passion, aussi à des limites.

Et il quitta la scène aussi sec. Steiner grogna :

- Et ça se dit soldat ?

Djidane donna un violent coup sur le casque de Weimar. Celui-ci tomba, assommé. Mais Djidane avait oublié Steiner, qui frappa ses dagues. Celles-ci tombèrent par terre. Désarmé, le Tantalas était acculé. Markus tenta de contrer le capitaine, mais ce dernier le repoussa efficacement. Il semblait s’être débarrassé de tous ses adversaires.

Bibi regardait la scène, inquiet. Il devait faire quelque chose. Il se concentra de nouveau et lança une boule de feu dans le dos de Steiner. Celui-ci perdit l’équilibre, mais son armure le protégea des brûlures. Cela donna cependant le temps à Markus et Djidane de reprendre l’avantage.

- Tout ça pour ça, marmonna Steiner, qui ne pouvait plus rien faire.

Pendant ce temps, Bach était aux commandes du bateau des Tantalas. Cina effectua quelques manœuvres avant d’assurer :

- Paré au décollaze !
- Bien.

Frank arriva :
- Paré de notre côté aussi !
- Très bien. En avant !
- Oui chef ! » crièrent en cœur Cina, Frank, Bénéro et Sénéro.

Bach actionna un levier, poussa une manette. Au dehors, les hélices commencèrent à tourner de plus en plus vite et le vaisseau s’éleva, dans l’incompréhension totale du public.
Folle de rage, la reine donnait des ordres aux soldats près d’elle. Les canons du château se tournèrent vers la nouvelle cible : l’engin des Tantalas. Branet ordonna la mise à feu, et les canons crachèrent de lourds grappins, dont la plupart frappèrent de plein fouet le vaisseau, détruisant au passage des fenêtres et trouant la coque. L’engin fut coupé dans son envole et chancela.
A bord, c’était la panique. Djidane demeurait près de Grenat pour la protéger, et lui ordonna de rester couchée au sol.

Une nouvelle salve de grappin frappa, dont l’un vint s’écraser aux pieds de Bibi. Les chaînes des grappins bloquaient maintenant totalement le vaisseau, qui se déporta sur la droite. Sa proue se rapprocha dangereusement des gradins et les spectateurs fuyaient en hurlant. L’arrière du navire, détruisit plusieurs maisons. Les gens amassés sur les toits pour le spectacle couraient, certains tombaient.

Grenat fit signe à Djidane de regarder sur une façade du château : un canon géant sortit sur un balcon et tira immédiatement un boulet gigantesque, qui contre toute attente, s’enflamma à mi-parcours. Cependant la boule de feu semblait être un monstre. C’était une succube, un démon de feu aux yeux luisants de flamme et à la bouche crachant de la lave. Elle se dirigea rapidement vers l’engin des Tantalas et se stabilisa juste au-dessus.

Steiner avait profité de la panique à bord pour se relever. Il empoigna sa lame et s’approcha menaçant de Djidane et Grenat. Il n’avait pas vu la succube juste au-dessus de lui.

- « Regarde derrière-toi ! lui cria le Tantalas.
- Ca ne marche pas avec moi, gronda le capitaine en se rapprochant toujours.
- Steiner, regardez derrière vous ! ordonna la princesse.
- La succube… bredouilla Bibi.

Le monstre grossissait à vue d’œil.

- La succube va exploser ! » hurla Markus.

Le capitaine sentant la chaleur, il se retourna et hurla. Au moment même le monstre explosa.
Branet, témoin de la scène, criait victoire tandis qu’une épaisse fumée avait envahi le ciel. Elle arrêta de danser quand elle aperçut la proue du bateau sortir du nuage noir. L’explosion semblait avoir été trop haute, et le vaisseau était toujours là, seul le mât, le haut de l’engin avait été touché et prenait feu.
Le bateau était parvenu à se dépêtrer des grappins. Cependant la coque était endommagée et les machines ne fonctionnaient presque plus. Le vaisseau s’éloignait tant bien que mal de la ville, mais il perdait petit à petit de l’altitude. Une explosion à l’arrière fit tomber l’une des tours qui supportait une hélice. Celle-ci s’écrasa sur les maisons d’Alexandrie.
Voyant l’engin disparaître, Branet devint enragée, et de colère cassa son éventail.

Alexandrie était construite en haut d’un plateau. Ainsi le bateau perdait maintenant de l’altitude en s’enfonçant dans les nuages qui bordaient la falaise.

Aux commandes, tout allait mal. Cina perdit l’équilibre en criant :

- « On va s’écraser ! »

Le vaisseau sortit des nuages et se rapprochait dangereusement du sol. La coque racla plusieurs arbres d’une épaisse forêt avant de s’écraser dans un terrible fracas.

Du haut de son balcon, la reine pestait :

- « Cette gamine va… Dire que je la voyais encore comme une gamine… Je ne l’imaginais pas aussi téméraire. Pile ! Face !

Les deux bouffons s’approchèrent de son fauteuil.

- Ils sont encore opérationnels ? demanda-t-elle.
- Bien sûr ! assura Pile. Ils sont au mieux de leurs performances.
- Faut-il tuer la princesse Grenat ? demanda Face.
- Qui parle de la tuer ? s’énerva Branet. Il faut la ramener vivante ! »

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