Un nouveau lecteur! Je suis conquis et je redécouvre FFIX sous un nouvel angle

Un talent certains donc je t'encourage ! C'est un roman de qualité

Même si ton travail ne peut pas être parfait, je n'ai pas de critique à faire pour l'instant .
En revanche j'ai une question :
Concernant l'aspect psychologique de chaque personnage, notamment avec les phrases qui leur sont attribuées ( a-t-on besoin d'une raison pour aider quelqu'un etc ... ) . Comptes tu rester très fidèle au jeu ou les expliciter un peu plus ?

Je transcrirais le jeu, donc non je n'irais pas plus loin.

Je trouve d'ailleurs que ces "citations" ne sont pas toujours justes. Certaines sont trop simplistes. D'autres sont tellement évidentes qu'il est inutile d'aller plus loin pour les comprendre.

J'avais mal exprimé ce que je voulais dire, les " citations " en elles-même n'ont pas d'intérêt particulier . En revanche, ce à quoi elles renvoient me paraît déjà plus important . J'ai pas joué au jeu depuis assez longtemps et je ne me souviens que du fait que pour Bibi, c'est un écho de ses interrogations et certains sujet abordés, me semblent moins simplistes .
Dans le même genre, pour ce qui est du combat contre darkness, une petite explication serait envisageable à mon goût.
En tout cas c'est toujours très bien, si je te saoule avec mes remarques/questions/autres n'hésite pas à me dire d'arrêter .
Bon courage

Zero-dono, je ne comprends pas exactement ce que tu aimerais que je fasse.

Pourrais-tu me donner des exemples pour m'éclairer.

Sinon, t'inquiète pas, tu me soules pas du tout. Continue.

En attendant je poste la suite.

- Une jolie cliente ? Cette dame vous a plu ?
- Oui, elle m’a beaucoup plu. L’oisillon que je poursuivais est entré de lui-même dans la cage. Je n’avais pas prévu de pouvoir la rencontrer dans cet endroit… Est-ce cela que l’on appelle le destin ? Mais il n’est pas encore temps que tu replies tes ailes. Ton nid n’est pas ici. Rentre à ton vrai nid où ta mère t’attend. Moi aussi, je t’accueillerai cordialement. »

***

La barque voguait lentement dans la nuit avancée de Tréno. A son bord, Steiner, Dagga et Markus étaient silencieux.

Le chevalier se maudissait : il était tombé si bas, à se ranger aux côtés d’une bande de voleurs… Il bouillonnait, mais savait qu’il devait rester calme s’il voulait accomplir sa mission : protéger la princesse et la ramener à Alexandrie. Il avait confiance en la reine, elle ne pouvait pas se tromper. Il repensa également aux paroles de Bach. N’était-ce qu’un pantin ? Ce n’était pas possible. Il suivait sa voie, la bonne voie. S’il ne comprenait pas encore le but de la reine, c’était de sa faute. Il ne devait pas croire les dires de ces maudits bandits, seule sa mission importait : protéger la princesse, et la ramener à Alexandrie. Il pensa également à Djidane : il ne le reverrait sans doute jamais. Peu importe, tout était de sa faute : c’est lui qui avait enlevé la princesse.

Steiner n’était pas le seul à penser à Djidane. Dagga également lui en voulait. Elle était partie par sa faute, parce qu’il l’avait traité comme une enfant. C’était à cause de lui qu’elle devait chercher des Aiguilles de platine dans un endroit aussi terrible. Elle se ravisa : comment pouvait-elle penser cela ? C’était pour sauver Frank. Parce qu’il l’avait sauvée. Rien n’était plus naturel.

Après un long quart d’heure, Markus stoppa la barque près d’une villa. Il courut vers une porte à l’arrière de la maison et crocheta la serrure avec un appareil métallique que Dagga et Steiner ne connaissaient pas. La porte s’ouvrit et le trio pénétra discrètement à l’intérieur de la maison. Markus semblait connaître l’emplacement de l’Aiguille platine car il fit signe aux deux autres de le suivre. Ils arrivèrent dans une pièce où s’amoncelait ça et là des piles de livres et autres objets.

- « Tu es sûr qu’il y a une Aiguille platine dans un endroit pareil ? chuchota Steiner.
- Arrêtez de grogner. Contentez-vous de chercher.

Alors qu’ils farfouillaient un peu partout, ils entendirent des bruits de pas dans une pièce voisine : la résidence n’était pas vide ! Markus leur fit signe de ne pas bouger et aller se cacher derrière la porte, près à accueillir sa future victime. Les pas se faisaient plus proches et ils purent entendre la personne parler toute seule :

- Quand la lune rouge est comme ce soir, c’est une belle occasion pour l’observation. Il n’y a plus d’encre… Hum… où j’ai pu en mettre ?

Dans la pièce, Dagga bougea.

- Que faites-vous ? murmura Markus, qui eut peur d’être entendu.
- Attendez ! lui répondit la princesse.

Elle sortit alors de la pièce à la rencontre de l’homme.

- Princesse ! Arrêtez ! fit Steiner d’un cri étouffé.
Mais c’était trop tard : Dagga était désormais en face d’un vieil homme de très petite taille, avec un vêtement en velours, de grosses lunettes ronds et un nez proéminent.

- Quoi ? hoqueta-t-il en voyant la jeune femme sortir de sa cachette.

Il ajusta ses lunettes pour mieux la regarder et cria :

- Mais, c’est bien vrai ?
- Comment allez-vous, Maître Totto ? demanda Dagga.
- Princesse ! Princesse Grenat ! répondit l’homme en écartant les bras, dans lesquels s’avança la jeune femme.

Dans la pièce voisine, Steiner bondit :

- Quoi ? C’est Maître Totto ?
- Mais qui c’est ? se demanda Markus.
- Maitre Totto est un grand savant. Il était le précepteur de la princesse.
- Ah, c’est vous Steiner ! entendit Totto. Voulez-vous parler moins fort ! Votre voix réveillerait le voisinage en sursaut.

Le chevalier et le Tantalas quittèrent leur cachette pour rejoindre Dagga.

- Dites-moi, Princesse, qu’est-ce qui vous amène à Tréno ? demanda le savant, sans même prêter attention au fait qu’ils avaient pénétrés chez lui en pleine nuit sans y être invités.
- Ce n’est pas une histoire simple. Après bien des aventures compliquées, nous cherchons une Aiguille platine.
- Ne pensez pas que nous nous amusions à voler ! précisa Steiner. Nous n’avons pas le choix…
- Totto, qui est-ce ? fit une voix féminine plus haut dans la maison.

Totto se tourna vers le trio et chuchota :

- Retirez-vous pour le moment. Je vous donnerai une Aiguille platine après. Prenez la rue sur la gauche après l’entrée de Tréno. Suivez la galerie jusqu’au bout, vous arriverez sur une grande tour. Cette tour est mon laboratoire, j’y serais dans environ une demi-heure. Je laisserai la porte ouverte.
- Bien, Maître. Nous y allons, approuva Dagga. Maître Totto, je vous remercie. A tout à l’heure.

***

Plus tard, le trio était retourné à la taverne après avoir remis la barque à son quai. Markus discutait avec Bach :

- Alors… Tu dis qu’un certain Poppo nous filerait une Aiguille platine ? questionna Bach.
- C’est pas Poppo, Chef. Il s’appelle Totto.

Bach éternua.

- Totto ou Poppo, ça m’est égal. Je ne pensais pas qu’on devrait demander de l’aide à quelqu’un. Mais bon... On sera au service de la princesse pour un bon moment.
- On n’en finit pas…
- C’est sûrement grâce à la princesse. Qui donnerait une Aiguille platine à un minable comme toi ?

Il s’adressa à Dagga :

- Princesse, vous guiderez Markus jusque chez Titti pour récupérer une Aiguille platine, compris ?
- C’est Totto, Chef, corrigea Markus.
- Je dois y aller de toute façon, répondit la jeune femme.
- Bon, c’est pas la peine de vous dépêcher. Pippi aura besoin de temps pour aller à son laboratoire.
- C’est Totto, Chef », répéta Markus.

Le groupe se prépara et suivit Dagga qui se rappelait des indications de son ancien percepteur. La nuit était maintenant bien avancée et la ville était sombre et inquiétante. Ils arrivèrent au pied d’une haute tour et poussèrent la porte qui n’était effectivement pas verrouillée et commencèrent à monter des escaliers en colimaçon. Au sommet ils arrivèrent dans une petite pièce ronde aménagée pour les études. Maître Totto consultait un gros grimoire à une table. Il sourit en voyant le groupe arriver.

- « Maître Totto, est-ce que vous habitez à Tréno depuis longtemps ? demanda Dagga.
- Après avoir quitté Alexandrie, j’ai erré d’une ville à l’autre en cherchant un mécène, et finalement je suis arrivé à Tréno. Vous êtes devenue très belle, Princesse. Je suis vraiment heureux de vous revoir.
- Et je suis très heureux de vous revoir en pleine forme, intervint Steiner.
- Oui, c’est vrai, le capitaine Steiner est avec vous.
- C’était un acte indigne d’un chevalier. J’ai horriblement honte.
- Vous n’avez pas changé, Capitaine. J’imagine que vous n’aviez pas le choix. Je ne vous demande pas pourquoi… Je vous ai préparé une Aiguille platine. Elle est à vous, prenez-là, fit Totto en tendant dans un petit coffret ouvert une minuscule aiguille semblant ordinaire.
- Alors on la prend, répondit Markus en s’en emparant.
- Tu pourrais au moins remercier Maître Totto ! grogna le chevalier.
- Ce n’est pas grave, capitaine Steiner, assura le savant.

Dagga s’intéressa à un immense globe qui trônait au centre de la pièce. Il mesurait au moins 4 mètres de haut et semblait représenter la planète. Il était creux et ouvert sur un côté, et des dessins figuraient à l’intérieur.

- Maître Totto, c’est une Héra-sphère ?
- Exactement. Elle représente notre belle planète.
- Un jour vous m’avez donné un cours sur la sphère.
- C’est vrai, Princesse. Vous en souvenez-vous encore ?

Dagga avait toujours été proche de Totto durant son enfance, bien qu’elle eut pour lui un immense respect. Elle se souvenait avoir toujours été impressionnée par la complexité des livres qu’il lisait. La bibliothèque d’Alexandrie était immense, et Totto avait presque lu tous ses livres. Il y restait longtemps, disant qu’un endroit aussi tranquille lui permettait de donner forme à ses idées.

Totto s’était toujours attaché à ce que son élève ait un minimum de connaissances dans divers domaines, et avait fait d’elle une fille studieuse et cultivée. Dagga se rappelait particulièrement d’une pièce que Totto lui avait demandée de lire : Je veux être ton oisillon de Sire Hayvon. Celle que les Tantalas avaient jouée à Alexandrie. C’était une histoire noble et romantique.

Mais ce que cette Héra-sphère avait rappelé à la princesse, c’était une autre Héra-sphère, beaucoup plus petite, qui trônait sur une table à la bibliothèque d’Alexandrie. Elle se souvenait avoir été étonnée d’apprendre que le monde dans lequel elle vivait était rond. Elle avait longtemps cherché sa chambre sur le globe, avant que Totto ne lui explique qu’elle était un peu trop petite pour être localisée.

Dagga sortit de ses pensées et sourit en regardant son précepteur :

- Cela fait déjà au moins 10 ans…
- Que le temps passe vite… Je suis toujours un pauvre savant qui collectionne des déchets de ce type.
- Comment avez-vous trouvé cette Héra-sphère ?
- Elle est très vieille… Elle est abîmée comme vous le remarquez, mais elle est encore pratique pour mes recherches astronomiques. Observer les étoiles depuis Héra est une chose vraiment fantastique.
- Oui Maître.
- Ecoutez Princesse… Je sais bien que ça ne me regarde pas, mais… Je suis toujours prêt à donner le meilleur de moi-même pour vous, Princesse. Si vous avez des ennuis, venez me voir. Je vous aiderai dans la mesure de mes pauvres moyens.
- Maître Totto…

Dagga raconta ensuite au savant ses aventures et ses doutes par rapport à sa mère. Une fois son récit terminé, le précepteur réfléchit :

- Bien sûr… Je vois ce que c’est… Sa Majesté est allée jusque-là… J’ai compris. Je ne peux pas vous dire qu’il n’y aura pas de danger en chemin. Mais je dois vous ramener à Alexandrie.
- Mais par quelle route pouvons-nous y retourner ? questionna la jeune femme.
- J’avais prévu cet événement, Princesse. Vous pourrez aller à Alexandrie par une vieille route. Venez avec moi.

Le trio suivi Totto au fond de son laboratoire. Celui-ci souleva une trappe, révélant un passage. Une échelle descendait le long d’un couloir sombre et froid.

- Pourquoi nous suivrais-tu ? demanda Steiner à Markus qui semblait vouloir entrer dans la trappe.
- Alexandrie me va bien pour aller libérer Frank.
- Bien, accepta la princesse. On y va donc ensemble. Vous êtes d’accord, Steiner ?
- Je…
- Je souhaite que Frank… et Mère guérissent. »

Le groupe descendit donc l’échelle qui semblait s’enfoncer très profondément, jusqu’à aller sous terre.

Zoloom,

En fait, j'ai juste le sentiment que certains passages du jeu pourraient être mieux expliqués . Je préviens que dans la suite du post, je spoile la fin du jeu ...
L'exemple le plus marquant selon moi est le combat contre darkness .
Ce boss pourrait paraître inutile si l'on passe à côté de la symbolique du combat . Or il me paraît assez simple de passer à côté, et à mon avis un simple petit paragraphe pour expliquer le fait que les protagonistes font fasse à leurs peurs etc et que à la fin du jeu/roman, ils ont compris le sens profond de la vie, ce qui fait que la fusion Héra/Terra n'est pas dramatique à leur yeux ...
De même pour certains persos qui apportent des pistes de réflexions : tels que Bibi et Steiner .
Je pense qu'un petit paragraphe de ta propre invention pour condenser leurs interrogations à certains moment pourrait aider les lecteurs .
Voila, j'espère avoir été plus clair .
Et ton roman est toujours aussi bon =)

Mais ce combat est trop symbolique pour être zaper (spoil : ils affrontent quand même leur peur de la mort).

Sinon, j'ai tout lu, c'est excellent ! Surtout que l'histoire devient de plus en plus intéressante vers la fin du CD2. Continue.

Mega-Rems,
Quand je disais qu'on pouvait facilement passer à côté je parlais uniquement du côté symbolique =), je veux dire par mon message précédent, qu'un paragraphe supplémentaire pour expliquer la symbolique du combat pourrait être bénéfique, je suis tout à fait d'accord avec toi, ce combat est capital : je ne souhaite pas la disparition du combat dans le roman, je me disais juste qu'une explication serait envisageable .

Ah mais c'est sûr que ce combat sera particulier. Le retranscrire de manière satisfaisante sera un gros challenge.

Pour celui-ci votre avis sera encore plus bienvenu.

Tout de suite, je poste l'intégralité du chapitre 18.

Chapitre 18
La Route de la Gorgone

Le groupe arriva enfin dans un immense tunnel éclairé par des centaines de torches. La voie, toute en pierre, était large et bien aménagée. Des dessins étaient gravés sur le sol, pour indiquer les différents chemins.

- « Voici la Route de la Gorgone, elle relie Alexandrie et Tréno depuis toujours, expliqua Totto.
- Et pourquoi on l’a construite sous une tour ? demanda Markus.
- Elle est utilisée depuis l’Antiquité, à l’époque de… une époque où les aéronefs étaient inconnus. Elle n’a pas été construite sous une tour. La tour a été construite au-dessus d’elle.
- Pourtant, tout cela a l’air récent, fit remarquer Dagga en remarquant le très bon état de la route.
- J’ai conseillé au chef de la famille du Fou de la restaurer. Il a fallu atteler une gorgone et l’enfermer à l’intérieur. Et le levier de contrôle est… Où est-il déjà ?
- Je ne suis pas sûr de tout comprendre, pour l’instant, admit Steiner. Nous devons trouver ce levier, c’est bien ça ? Allons-y, Princesse.

Le groupe se mit alors à chercher un levier. Markus ne tarda pas à le trouver, sur une sorte de quai. Il semblait y avoir au plafond une très grosse racine qui continuait dans un tunnel sombre. Le reste du groupe arriva.

- Voici donc le levier, s’aperçut Totto. C’est ici qu’il faut attraper la gorgone.
- « Attraper la gorgone » ? s’interrogea Dagga.
- Oui, cet arrêt est un gigantesque rond-point. Quand vous aurez tiré sur cette poignée, une gorgone commencera à en faire le tour.
- Un rond-point, une gorgone… Je ne comprends pas très bien.
- Vous expliquer serait bien trop long… Tirez sur la poignée.

Dagga tira sur la poignée et un cri strident se fit entendre au fond du tunnel. Puis un bruit de pattes grandissait à mesure que quelque chose, apparemment un animal géant arrivait. Le groupe fut effrayé de voir sortir de la pénombre du tunnel un insecte géant qui se déplaçait le long de la racine, au plafond. Sur son dos pendait une nacelle qui semblait n’attendre que des voyageurs. La princesse était effrayée car la bête était impressionnante, mais Totto ne montrait aucun signe de surprise. La jeune femme s’adressa à lui :

- « Qu’est-ce que c’est ?
- Elle est là ! C’est une gorgone. Cet insecte géant se déplace le long des racines et nous lui avons ajouté une nacelle. Mais si nous ne l’arrêtons pas…

En effet la gorgone semblait à présent faire des tours sans fin le long du rond-point.
- Tirez sur ce levier pour arrêter la gorgone, suggéra Totto en désignant un autre levier au mur.

Steiner tira le levier et une trappe s’ouvrit au plafond. En sortit un plat en bois qui semblait contenir une grosse plante. Lorsque la gorgone arriva de nouveau, elle vit le plat et s’arrêta net pour commencer à manger la plante à l’aide de ses grosses mandibules.

- Dépêchez-vous ! cria Totto. Elle repartira dès qu’elle aura fini de manger !
- Est-ce vraiment sans danger ? demanda Dagga. La gorgone ne va-t-elle pas recommencer à tourner en rond ?
- Cette fois-ci, je vais la diriger afin qu’elle sorte du rond-point.

Markus et la princesse montèrent dans la nacelle. Le savant s’adressa au chevalier :

- Capitaine Steiner, je vous confie la princesse.
- Comptez sur moi.
- La princesse a bien grandi mais elle est encore jeune. Capitaine Steiner, faites ce qu’il faut pour la protéger.
- Je ne suis qu’un chevalier, je ferai de mon mieux.
- Que voulez-vous dire ? Je vous demande juste de la protéger à tout prix.
- Je m’en souviendrai.

Steiner monta à son tour dans la nacelle.

- Princesse ! appela Totto. Le moment est venu de nous séparer.
- Maître Totto… au revoir.

La gorgone avait fini de manger et le plat remonta dans la trappe. L’animal repartit alors rapidement, empruntant toujours la racine. Le savant devait maintenant faire vite. Il alla tirer une manette et entendit la gorgone s’éloigner : le trio était à présent en route vers Alexandrie.

A bord, le voyage n’était pas des plus confortable. La gorgone faisait un bruit important en avançant et progressait en faisant faire des cahots à la nacelle.

- Voilà, on est parti, fit Markus en voyant le quai s’éloigner.
- Je rentre à Alexandrie, dit Dagga.
- On voit déjà plus d’où on est venu.
- Combien de temps va-t-il nous falloir ? Je n’aurais jamais imaginé rentrer avec un tel véhicule.
- Il faut reconnaître que Maître Totto est un peu étrange, fit remarquer Steiner. »

***

Cina attendait à la Garde du Sommet le prochain funiculaire pour Linblum, allongé sur un banc. Il avait encore raté le précédent, trop occupé à manger une autre tarte au maroilles dans la salle d’attente, et avait dû passer la nuit sur place. Mais maintenant il était déterminé à ne pas manquer le précédent, et avait décidé de rester sur le quai. Mais à sa grande surprise, il fut sorti de sa torpeur par Bach.

- « Qu’est-ce que tu fais là, fainéant ? Markus n’a pas voulu me répondre, j’ai trouvé ça louche. C’est donc ça… Tu as ignoré mes ordres pour venir manger des tartes au maroilles…
- Excusez-moi ! Ze voulais pas !
- Tu vas le payer ! Qui désobéit au chef, subira… la Super Tornade Tantalasienne !
- Pas ça… Non… Pitié !

Cina se releva et se mit à fuir de toutes ses forces.

- Ne bouge pas ! ordonna Bach avant de partir à sa poursuite.

***

Le voyage en gorgone dura quelques heures, ce qui était particulièrement rapide compte tenu de la distance entre Tréno et Alexandrie. Cependant il fut désagréable à cause du bruit, de l’inconfort, et du paysage sordide des tunnels sombres et interminables.

La gorgone prit d’elle-même un tournant et commença à emprunter un rond-point. Elle s’arrêta brusque lorsqu’elle vit une petite nacelle contenant de la nourriture sur son chemin, juste à côté du quai. Le trio comprit alors que le voyage était terminé.

- On est arrivé, s’écria Markus en descendant de la nacelle.
- La gorgone a l’air épuisée, remarqua Dagga en voyant l’animal manger avec moins d’entrain que la dernière fois.

L’insecte repartit ensuite lentement.

- Je ne savais pas qu’il y avait un endroit pareil à Alexandrie, précisa Steiner en regardant l’état du tunnel très venté.
- Où on est ? se demanda Markus.
- Nous verrons bien. Allons-y, répondit la princesse en montrant un escalier qui montait.

Le groupe monta un étage et emprunta un pont. L’endroit faisait davantage penser à un égout lugubre et humide. De la mousse poussait sur les murs. Globalement le passage paraissait très peu emprunté, et le trio semblait encore loin de la surface.

- C’est vraiment Alexandrie, ici ? se méfia Markus.
- Tu ne le vois pas ? s’indigna Steiner. C’est pourtant évident !
- Je veux dire… Par où on sort ?

Le chevalier regarda un peu partout.

- Par là, dit-il en montrant un chemin, d’un ton faussement assuré. Vite, Princesse, dépêchons-nous.
- Attendez- Steiner ! Je reconnais cet endroit ! Maître Totto m’en a parlé. Les anciens rois d’Alexandrie l’avaient construit pour empêcher les invasions. Je suis sûre qu’il avait parlé d’autre chose…
- Princesse. Vous aurez tout le temps de nous raconter ces histoires plus tard. Il ne faut pas rester trop longtemps dans un endroit aussi humide, c’est mauvais pour la santé.
- C’est vrai, confirma Markus. Je veux dire… on doit aller délivrer Frank.
- Vous avez raison, approuva Dagga. Allons à son secours. En avant, Steiner.

Le groupe avançait maintenant dans un couloir large encadré par des murs hauts. Soudain, une immense herse de la largeur du chemin sortit violemment du sol, leur bloquant la progression.

- Qu’est-ce que t’as encore fait ? s’énerva Steiner contre Markus.
- J’ai rien fait ! Arrêtez de m’accuser comme ça !
- Vraiment ? Tu n’as touché à rien ?
- Vous me croyez pas ?

Soudain, un fracas se fit entendre derrière eux : une autre lourde herse était sortie du sol, leur empêchant de rebrousser chemin. Ils étaient à présent emprisonnés.

- Et voila, on discute et maintenant on est coincé ! s’inquiéta Markus.
- Bon sang ! cria Steiner.

Quelqu’un arriva du haut d’un des murs encadrant le couloir où était bloqué le groupe : c’était Pile, l’un des bouffons de Branet.

- Nous vous avons eus ! s’exclama-t-il.
- Voilà une bien belle vue ! ajouta Face qui venait d’arriver de l’autre sommet du mur.
- Pile, Face ! interpella le chevalier. C’est moi, Steiner, le capitaine des Brutos ! Nous sommes revenus ! Ouvrez ce truc immédiatement !
- Nous n’avons pas de raisons de le faire, répondit calmement Face.
- Je dirais même qu’il va falloir vous y faire, précisa Pile.
- Pile ! Face ! s’écria Dagga. Je suis revenue à Alexandrie pour parler à la Reine, ma mère. Cessez vos farces et conduisez-moi à elle !
- Même si vous n’en aviez pas envie, vous auriez vu la reine Branet, annonça Pile.
- C’est la reine Branet qui a ordonné : « Capturez la princesse Grenat ! », ajouta Face.
- Quoi ? » rugit Steiner.

Le trio était médusé.

J'adore.

Sinon, je me demandais un truc au niveau du choix des persos :
-Qui iront dans le château d'Ypsen ?
-Qui iront à Oeil vert (s'écrit comme ça) et qui restera au Palais du Désert ?
-Et qui affrontera Darkness ?

Qui ira*.

Je parle bien la France.

Pour le château d'Ypsen, tout le monde, non ?

Je crois que y'a que Tarask qui disparait à ce moment.

Pour Euyevair, va falloir que j'y réfléchisse sérieusement, en effet. Si tu as de quoi m'aiguiller, te gêne pas.

Pour Darkness, tout le monde l'affrontera. Le combat sera suffisamment difficile pour que tout le monde doive l'affronter en même temps.

Pour le château d'Ypsen, j'ai le souvenir qu'il y en a 4 qui reste à l'entrée et que Tarask part quand on revient.

Sinon, pour Euyevair, j'ai mit tout les bourrins (sachant que la magie était inutile), c'est à dire Djidane, Steiner, Freyja et Tarask. Sans magie blanche, ça peut être un peu chiant. Mais j'ai pas mal peiner après avec Bibi, Dagga, Kweena et Eiko après (sachant qu'ils sont tous assez fragiles et qu'aucun d'eux n'est bourrin, je devais surtout compté sur Bibi, et parfois, j'utilisais les invocs. Et j'avais pas assez de magies bleus^^).
Moi j'ai fait comme ça, après, si t'as du mal, demandes aux autres.

Je parlais pour l'intérêt du roman, pas pour l'intérêt du jeu.

Quelles sont les personnes selon toi qui devraient aller à Euyevair et pourquoi ?

Je mettrais Djidane, Steiner, Freyja et Tarask, sachant que les autres n'auraient pas d'utilité , au pire tu mets Kweena.

Et il y a un autre endroit où seul 4 membres de l'équipe peuvent accéder : au Pandémonium, à l'énigme de l'ascenseur. Mais au pire, tu peux la zaper.

Toujours nickel, juste peut-être une erreur à la 4è ligne du paragraphe concernant Cina je pense que "suivant" doit-être à la place de précédent non ?
Sinon je me permets de donner mon avis pour un choix de personnage pour Euyevair :
Je pense qu'il faut mettre soit Tarask soit Eiko car ce sont les deux personnages les plus récents; les séparer permettrait de mieux les intégrer au groupe dans la tête des gens je trouve ( ça évite le côté les nouveaux d'un côté les autres de l'autre à peu de chose près ).
Sinon je ne sais pas si séparer Dagga et Steiner est une bonne idée, même si le choix est laissé au joueur ça va à l'encontre du comportement de Steiner qui souhaite protéger la princesse ... Ou alors il faut se servir de cette séparation pour montrer que Steiner évolue à mon avis .
Enfin je ne me souviens plus si il y a un dialogue durant le combat contre Arkh si Dagga est présente, mais de part la nature de ce boss je mettrai Dagga dans l'équipe d'Euyevair ..ça dépend aussi de l'importance que tu donneras aux invocations .
Voila encore bravo et bon courage =)

Concernant le paragraphe sur Cina, non c'est bien "précédent". Il a raté le dernier train, par le train qui va suivre, puisque celui-ci ne serait pas encore arrivé.

Sinon tu as raison zero-dono, les séparer n'est pas mal. Et oui, Steiner avec Dagga. Bon avis. Je ne crois pas que Steiner sans Dagga serait une bonne idée.

Sinon, pour le combat contre Arkh, pensez-vous qu'il est vital ?

J'ai supprimé le combat contre le fourmillion à Clayra, qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Mais ça ne m'empêche pas de parler de Puck ensuite.