Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 7 200 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 2 |
Rétroéclairage | Oui, RGB plein, molette et logo |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 98 g |
Connexion | Filaire |
Nous n’avons pas forcément tous besoin d’exploser le budget et les spécifications pour trouver une souris capable de nous faire profiter de nos jeux dans de bonnes conditions. C’est en partant de ce principe que Cougar nous délivre cette Surpassion, un modèle qui ouvre la gamme du fabricant avec des prestations intéressantes sur le papier, mais qu’on espère surtout au niveau une fois sur le tapis.
Une souris dotée d'un capteur 7200 DPI en 2018 ? Cela pourrait paraître anachronique tant cette valeur a progressé ces dernières années. Et pour ne citer que quelques uns des modèles testés tout récemment, les Basilisk, Pulsefire Surge, ou 700M Superior (pour rester chez Cougar), proposent toutes des sensibilités maximales entre 12 000 et 16 000 DPI. L'argument fait-il d'emblée de cette Surpassion un mauvais produit ? Certainement pas, puisqu'on ne le répètera jamais assez : à moins de disposer d'un affichage sur deux écrans 4K et de demander des accélérations fulgurantes, il a fort à parier que comme nous, vous ne dépassiez pas les 5000 ou 6000 DPI en pratique (et c'est déjà beaucoup selon nos camarades de la rédaction). En revanche, cette sensibilité modérée a un avantage particulièrement agréable : il fait baisser le tarif démandé, pour atteindre une quarantaine d'euros. Evidemment, ce ne sera pas le seul poste d'économie sur ce produit.
Par exemple, la Surpassion ne s’appuie sur aucun logiciel pour la gestion de ses différents paramètres. Sous la souris, un écran et deux boutons donnent accès au réglage de précision, avec la possibilité de personnaliser chacun des 6 paliers disponibles, au taux de rafraîchissement de 125 à 1000 Hz, à la hauteur de décrochage du capteur, et à une fonction “Angle snapping” qui lisse les mouvements à coup de directions prédéfinies. Voilà de quoi offrir un joli panel de possibilités, pour une vraie polyvalence... A un défaut près : la Surpassion n'autorise qu'un seul enregistrement de paramètres sur sa mémoire interne, ce qui au quotidien est un vrai problème.
En clair, point de gestion des profils à votre disposition, chacun des réglages devant être ajusté indépendamment. Pour passer d’un FPS à un jeu de gestion par exemple, on appréciera de baisser la définition, d’enlever l’angle snapping et de mettre le décrochage en position haute. 3 réglages à changer pour une bonne minute de manipulations, en considérant que vous ayez l’habitude de le faire. Sinon, il faudra ajouter à ce temps la recherche du manuel pour se rappeler les différentes combinaisons de touches à enchaîner afin d’obtenir les bons résultats. De même, cette méthode montre aussi ses limites à l’heure d’utiliser l’angle swapping, lequel ne fonctionne qu’en On/Off, sans possibilité d’en ajuster l’impact sur vos directions. La fonction reste intéressante pour annihiler les petites imprécisions et tremblements de la main, mais aurait mérité un seuil d’activation réglable pour être plus efficace.
Côté éclairage, la Surpassion offre deux zones lumineuses dépendantes. Ainsi le logo de la paume et la roulette profitent d’un réglage commun de 11 teintes fixes, un enchaînement de couleurs et un effet de respiration. Là encore, il n’y a pas de possibilité de personnaliser la chose, au delà de ce que la mémoire contient, avec le bouton situé derrière la molette et sans contrôle de l’intensité. On pourra toujours s'en plaindre, bien sûr, mais au vu du prix affiché, les prestations sont déjà largement suffisantes en ce qui nous concerne.
Résolument droitière, la Surpassion offre une position de jeu très confortable, avec un petit angle de chute de la paume vers la droite, et un bouton droit légèrement plus bas que le gauche. Proche de la Corsair Glaive RGB en termes d’ergonomie, la petite souris de Cougar fait la part belle à la position "palm grip" et se laisse manipuler sans raideur pendant des heures. Elle n’en est pas moins tout à fait compatible avec une prise en main en "finger" ou en "claw", même s’il manque à son repose-paume quelques millimètres de hauteur pour être vraiment convaincante dans ces deux cas. Mais contrairement à la Razer Basilisk, l’espace réservé aux doigts inutilisés est large et permet finalement de trouver très facilement sa position.
On ne trouvera rien à redire quant à la qualité des contacteurs, secs et précis, avec une réponse uniforme quelle que soit la zone d’appui sur la large surface des clics principaux. De même avec les deux boutons de pouce, discrets mais suffisamment en relief pour que l’on ne s’y perde pas. La molette cliquable aux crans marqués fait aussi son office avec une texture lisse mais caoutchouteuse, fort agréable à manipuler et convaincante quelle que soit la vitesse de défilement désirée.
Par contre, la souris s’est montrée moins polyvalente en termes de glisse. Si ses patins en teflon assurent des mouvements fluides sur tapis lisse, leur faible épaisseur a été plutôt gênante dès que l’on est passé sur des modèles à la texture plus épaisse. Dans ce cas, la Surpassion a été freinée par le contact avec sa base, avec même de petits accrochages agaçants. Dommage, car avec son poids inférieur à 100 grammes, l’agilité reste un de ses principaux atouts … du moins tant que la surface le permet.
Nous terminerons avec la qualité de fabrication, qui à ce niveau de prix reste tout à fait honorable. Les ajustements sont parfaits, les différentes surfaces sont agréables, et on ne regrettera au final que la brillance des plastiques, un peu élevée et qui marque assez vite avec la sudation des mains. Même sentiment de regret à propos du câble en plastique non tressé auquel il faudra faire attention pour qu’il dure dans le temps.
Quel prix pour quelles prestations ? Voilà la question qu’il nous faut nous poser ici. Dans son cas, la Surpassion répond qu’à près de 40 euros on peut avoir un modèle confortable, bien fabriqué, avec un capteur plutôt efficace et des réglages à même de lui donner une bonne polyvalence. Mais si l’idée de donner accès à ces réglages directement depuis la souris est bonne, elle se montre ici assez incomplète dans sa réalisation, la faute à l’absence de suite logicielle permettant de tirer pleinement parti des possibilités de la souris, avec par exemple l’enregistrement de profils complets. De même, on regrettera la hauteur des patins en teflon, parfaitement efficaces sur un tapis lisse, mais qui peinent à conserver l’agilité de la souris dès qu’on épaissit la texture de la surface. Pour 40 euros, le résultat est donc correct et conviendra à la plupart des joueurs, mais on n'est pas tout à fait sur un modèle de référence, même dans cette gamme de prix.
Points forts
- Un modèle reposant pour la main
- Des clics réactifs
- Les réglages à la volée sur toutes plateformes
- L’Angle Swapping, efficace
- Le réglage de décrochage du capteur
- Une molette agréable
Points faibles
- Pas de support logiciel
- Pas de gestion des profils
- Les patins sont trop fins
- Les réglages manquent parfois de finesse
La Surpassion a beau être très correctement fabriquée, agréable à utiliser et même proposer des réglages efficaces directement sur la souris, il subsiste encore quelques défauts pour l'empêcher de se faire une place parmi nos références. Reste que dans sa catégorie, l'entrée de gamme de Cougar sait se montrer confortable, et même reposante, pour les longues sessions de jeu.