Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 4 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 105 g |
Connexion | Filaire USB |
Qu’est-ce qui vous amène à choisir une souris plutôt qu’une autre ? Les fonctions, l’ergonomie, la performance, ou l’apparence ? A voir l’axe de développement de cette Pulsefire Surge, il semblerait qu’HyperX ait misé sur un peu tous ces points. Toutefois, comme le dit un vieux dicton ouzbek, il n'est point d'efficacité sans RGB. Et la marque rouge et noire l'a bien compris
A peine sortie de sa boîte, la Pulsefire Surge a la classe discrète : sobre, toute en rondeur, elle propose non sans une certaine fierté une belle finition plastique mat, y ajoutant quelques délicates touches de brillance. Contrairement à certains modèles concurrents plus typés, plus agressifs, la Surge passerait presque pour un périphérique bureautique, si le logo du fabricant ne s'étalait pas sur l'arrière de la coque, ne laissant aucune ambiguité sur sa finalité. Toutefois, cette première impression n'a pas tenue longtemps. Sitôt connectée au port USB de notre ordinateur, la lumière s'est mise à jaillir de tous les côtés, inondant la reposante pénombre dans laquelle nous nous étions glissé. Cet éclairage RGB à LEDs qui fait le tour de la souris, et nous offre tour à tour des dégradés en mouvement, des enchaînements zone par zone, ou des pulsations plus lumineuses que jamais, ce sera sans doute la particularité la plus remarquable de cette souris, qui reprendra par ailleurs les mêmes spécifications techniques que de nombreux produits concurrents. Est-ce un mal ? Pas nécessairement, dans la mesure où HyperX nous propose au final un ensemble solide et cohérent.
Avec en son coeur un capteur Pixar 3389, la Pulsefire Surge s’offre une sensibilité maximale de 16000 ppp pour 450 IPS. Les utilisateurs qui auront besoin de pousser ce réglage à de telles extrémités ne seront sans doute pas légion, un simple déplacement de quelques centimètres en valeur maximale équivalant à plusieurs fois la largeur de nos écrans les plus fins. Mais au moins le commun des mortels aura-t-il la satisfaction de savoir qu'il dispose d'une bonne marge de manoeuvre, en termes de précision et de vitesse de déplacement. Egalement, il faut souligner que lorsque la souris est utilisée en vitesse de croisière, elle ne se rate jamais, que l’on soit en recherche de précision dans les mouvements lents ou de réactivité dans les déplacements les plus vifs.
Bien évidemment, cet avantage va de pair avec un niveau de glisse élevé, assuré par deux larges patins en teflon supportant sans difficulté le poids modéré de 105 grammes sur les différentes surfaces. Enfin, “modéré” si on compare la Pulsefire Surge à l’ensemble des souris gamer du marché, mais pas tant que ça au regard de ses formes fines et épurées, ou à son nombre de fonctions plutôt limité. Ainsi, comparativement à sa taille et à sa prise en main, la souris d'HyperX donne une certaine impression d’inertie, pas forcément désagréable, alors même qu’elle reste parfaitement agile. Une impression que l'on associera à son câble, tressé et plutôt fin, mais un poil trop rigide à notre goût, avec à la clé, quelques tensions non désirées.
En termes de confort, la Pulsefire Surge fera sans aucun doute le bonheur des petites mains qui y trouveront un espace parfait pour tous les types de positionnement, avec un dos suffisamment arrondi pour que l’appui de la paume suffise à la plupart des déplacements, donnant aux différents doigts une liberté de mouvements des plus agréables. Les plus grandes paluches y trouveront aussi leur compte, du moins en prise Claw ou Finger Tip. La position à plat par contre, ne leur laissera pas un excellent souvenir, la longueur du dos de la souris étant trop limité pour d’une part laisser la paume se poser tranquillement, et d’autre part donner un accès suffisamment dynamique aux deux boutons de côté, un peu trop en arrière pour l’occasion.
Ces deux touches, justement, parlons-en, puisqu'elles ne feront pas vraiment l’unanimité. Très fines et ressortant à peine de la coque, elles auraient mérité un traitement différencié ou une mise en relief plus prononcée, comme c’est le cas avec la Logitech G603, pour éviter qu’on “cherche” le bon bouton avant d’engager une action ce qui, en pleine partie, n’est jamais très apprécié. Rien à dire par contre sur les deux boutons principaux, larges, très légèrement concaves, profitant d’interrupteurs Omron secs et rapides. Du tout bon aussi avec la molette, classique, sans axe latéral, mais parfaitement calibrée avec ses crans légers et son clic rapide. On apprécie d’ailleurs que la résistance de la rotation soit à peine supérieure à celle du clic, donnant ainsi la possibilité d’utiliser pleinement ce bouton supplémentaire sans trop risquer d’engager un cran de la roulette.
Reste la fonction de réglage de précision du capteur, assurée par défaut par le boutondevant la molette (mais modifiable via le logiciel), lequel aurait mérité d’être un peu plus en avant. En effet, il est quasiment impossible de l’activer sans lâcher sa position, ce que les amateurs de changement de résolution à chaque changement d’arme n’apprécieront pas. Et comme les boutons latéraux, il souffre aussi de la faible différence de toucher qu’il offre par rapport à la coque qui l'entoure, obligeant l’oeil à quitter l’écran pour s’assurer de le retrouver dans un temps raisonnable. Certes, ces touches parfaitement intégrées dans le design de la souris sont très jolies à regarder, mais leur esthétique prend clairement le pas sur leur praticité.
Côté logiciel, on profite du pilote unifiant les nouveaux produits de la marque HyperX, le NGenuity. Au programme, la possibilité d’intégrer directement dans la mémoire de la souris jusqu’à 5 profils différents de précision du capteur, un éclairage, un changement d’affectation des touches et des macros, utilisables sur n’importe quel ordinateur, Windows ou non d’ailleurs. Etonnamment, l’ergonomie se montre plus agréable que pour le casque Alloy Elite RGB de la marque (à moins que ce soit l’habitude), et les réglages bien qu’assez nombreux se font sans difficulté. On apprécie d’ailleurs les possibilités de macros, identiques à celles proposées à un clavier, et qui permettent même de créer des enchaînements d’actions temporisés. Et petite surprise : il est également possible d’inverser les deux boutons principaux pour passer la souris en mode gaucher, quand bien même ses deux touches de côté la réserveraient plutôt à des mains de droitier. Enfin, la part belle est donnée à la gestion des LEDs, bien évidemment, avec des enchaînements pré-enregistrés dont on ira simplement changer la vitesse et la couleur, mais aussi avec une gestion LED par LED, un peu inutile au regard du diffuseur qui les surplombe, et dont les enchaînements programmables ne sont finalement pas si poussés que ça. Mais est-ce si important ?
Au final, cette Pulsefire Surge sait naviguer entre deux eaux. C’est avant tout un excellent partenaire pour tout ce qui est bureautique, même avec des logiciels demandant beaucoup de précision, notamment grâce à un design épuré et très agréable à la longue, ainsi qu’une qualité de finition irréprochable. Mais elle ne manque pas non plus d’arguments quand il s’agit de jouer. On l’utilisera donc avec plaisir sur les FPS les plus nerveux comme des jeux plus posés, avec une simple bascule du niveau de sensibilité et le support d’un logiciel complet. Restent quelques défauts au niveau des touches secondaires, pas forcément bien placées et manquant de relief, ce qui les rend moins accessibles dans le feu de l’action, ou une position “reposée” pas très reposante justement pour les plus grandes mains. Mais avec un tarif plutôt attractif au regard de ses performances et un capteur des plus efficaces, cette petite souris se présente comme un très bon compagnon du quotidien ou de vos folles nuits colorées.
Points forts
- Une souris très agile avec une bonne glisse
- Finition de belle qualité et design épuré
- La résistance de la roulette bien calibrée
- Les clics réactifs
- Un capteur précis en toutes circonstances
- La gestion logicielle complète, avec des macros poussées
- Tarif attractif au regard des performances
Points faibles
- Molette un peu basique (pas d’axe transversal)
- Bouton de sensibilité trop en arrière
- Touches secondaires manquant de relief
- Il manque quelques millimètres de haut pour les grandes mains
- Câble un peu rigide et sensible aux torsions
Avec quelques lignes de couleur pour égayer un design très sage, la Pulsefire Surge vise le gamer de bureau, celui qui prendra autant de plaisir à la manipuler pour des travaux de bureautique que pour des parties endiablées. Car si elle se montre efficace, agile et précise, ce n'est ni au détriment de l'élégance, ni du confort qu'elle propose, pour peu que vos mains ne soient pas trop grandes. Il reste aussi quelques menus défauts, surtout en comparaison de ses plus célèbres concurrentes, pour qu'elle rejoigne véritablement le groupe fermé des modèles de compétition.