Note de la rédaction
Spécifications | |
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Sensibilité max. supportée | 16 000 DPI |
Capteur | Optique |
Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) | 6 |
Rétroéclairage | Oui, RGB |
Prise en main | Droitier |
Fréquence d'interrogation max. | 1000 Hz |
Poids | 110 g |
Connexion | Filaire USB |
Sensibilité max. supportée : Razer 5G 16 000 DPI / Capteur : Optique / Nombre de commandes (hors boutons droit et gauche, et rotation molette) : 6 / Rétroéclairage : RGB, molette et logo / Prise en main : droitier / Fréquence d'interrogation max. : 1000 Hz / Poids : 110 gr. / Connexion : USB / Prix (09/2018) : 59€
A l’heure où les battle royal et autres FPS compétitifs multiplient les records d'affluence, le fabricant Razer dégaine sa Basilisk, une souris filaire aux fonctions spécifiquement étudiées pour le contrôle de la visée, avec un tarif à même d’attirer le plus grand nombre. Coup de bluff ou coup de maître ? La réponse se trouve au bout de ce test.
Son petit sourire en coin ne laisse aucune place au doute : nous sommes bien en présence d’un modèle pensé pour les droitiers, et franchement difficilement appréciable par les gauchers tant l’asymétrie du design est importante. En effet, une place particulière est réservée à chacun de nos principaux doigts : l’index se trouve ainsi posé au plus haut dans la zone concave du clic principal, le majeur à une hauteur légèrement inférieure sur la pente assez marquée du second clic, quand le pouce, en contrebas, se cale dans le renfoncement de la plateforme qui lui est dédiée. Seuls oubliés de ce traitement de faveur, l’annulaire et l’auriculaire, condamnés par la pente à s’accrocher au mur caoutchouteux trop peu large pour accueillir ces doigts durablement et forçant souvent l’un des deux à s’agripper à l’arête de la souris, quand l’autre se retrouve simplement au tapis. Ainsi, si Razer a choisi d’offrir à la main du joueur un angle assez naturel et peu contraignant à la longue, c’est aussi aux dépens d’une certaine liberté de mouvements.
En clair, si les positions en griffe ou en finger-tip se montrent à la fois confortables et pratiques, la prise en paume, avec les doigts presque à plat, est un peu moins convaincante en termes d’agilité. Il en manque pourtant peu pour qu’on taquine la perfection, à peine une petite plateforme ou un point d’accroche sur la droite, comme ce que propose la Mad Catz R.A.T. Pro X, pour que la position la plus détendue ne perde pas trop en dynamisme. Dommage car en termes de glisse pure, la Basilisk sait faire des merveilles, ses larges patins en téflon limitant parfaitement les frottements et son poids, dans la moyenne basse, ne laissant qu’une faible inertie à nos mouvements.
Taillée pour les FPS, la Basilisk l’est assurément. Son capteur optique Razer 5G, qui n’est autre qu'une version custom du Pixar PMW3389 que nous avions apprécié sur la HyperX Pulsefire Surge, offre une précision de 16000 dpi. Il s’agit là d’un des modèles les plus à même d’encaisser vos plus belles accélérations, même sur un écran 4K, sans que l’on ait à monter dans les valeurs les plus hautes. Et si c’est évidement sur un tapis dédié que l’on obtient les meilleurs résultats, la souris n’a montré aucune faiblesse sur l’ensemble des surfaces testées, pour peu qu’elles ne soient pas trop réfléchissantes. Tant qu’à parler de mouvements, on note que le câble tressé reste suffisamment souple et léger pour ne pas devenir une gêne, quand sa qualité de fabrication n’amène pas la moindre inquiétude.
Du côté des fonctions, en plus des deux clics principaux montés sur des contacteurs Omron et offrant une belle réactivité, on trouve un arsenal à même d’offrir une vraie polyvalence d’utilisation. Tombant parfaitement sous le pouce, deux boutons larges et réactifs s’ajoutent à une fonction sniper amovible laissant le choix de la longueur de la “patte” métallique qui sert à son activation. Longue, courte ou pas de patte du tout puisqu’il est même possible de cacher le bouton avec un bouchon de caoutchouc fourni. Et si la molette n’offre que rotation et clic, sans axe latéral, on apprécie surtout son réglage de résistance, avec une autre molette placée sous la souris, pour un variation allant de peu à très crantée. On ne trouvera malheureusement là pas de débrayage complet ni d'axe latéral, comme c’est le cas avec la Logitech G502.
Enfin, derrière cette molette, se placent deux boutons qui, par défaut, servent au changements de précision tels que définis dans le logiciel dédié. Il est d’ailleurs difficile de les apprécier avec cette fonction dans le feu de l'action tant leur placement force presque à retirer sa main de la souris pour s’en servir. Les amateurs de changements de dpi à la volée n’y trouveront pas leur compte. De même avec la touche de changement de profil, carrément placée sous la souris. En même temps, on décide rarement de passer d’un profil à l’autre en plein milieu d’une partie et une touche à l’abris des mauvaises manipulations a son petit avantage.
Que l’on choisisse la version 2 du pilote Synapse (compatible Mac et Windows) ou la version 3 beta (Windows uniquement), difficile de ne pas apprécier l’interface léchée créée par Razer pour prendre la main sur son mulot. Tout y est limpide, facile d’accès, sans qu’aucun compromis ne soit fait sur les fonctions. On peut ainsi intégrer jusqu’à 4 profils directement dans la mémoire de la souris, les stocker dans son ordinateur ou dans le cloud, paramétrer un remapping complet, les 5 niveaux de précision du capteur (avec les axes X et Y indépendants si l’on veut), la gestion de l’accélération, l’enclenchement automatique d’un profil en fonction d’une application ou d’un jeu précis et évidemment la couleur comme l’intensité de l’éclairage à LED avec les effets d’enchaînements et de pulsation qui vont bien.
A ce sujet, la souris propose deux zones lumineuses indépendantes, au niveau de la molette et avec le logo Razer sur la partie arrondie de la coque. De quoi souligner élégamment ses jolies lignes toute en rondeur ou sa finition irréprochable, à peine gâchée par l’amour fou que vouent ses surfaces en plastique mou texturé pour tout ce qui est poussière ou crasse. Plastiques qui sont en plus assez difficiles à nettoyer de par leur nature adhérante.
Points forts
- Une glisse très efficace
- Un modèle reposant pour la main
- Le capteur précis en toutes circonstances
- Une jolie finition à tous les niveaux
- La touche sniper amovible
- La résistance de la roulette réglable
- Des clics réactifs et des interrupteurs réputés
- La gestion logicielle complète et très accessible
- Tarif attractif au regard des performances
Points faibles
- Molette un peu basique (pas d’axe transversal)
- Boutons de sensibilité difficiles d’accès en jeu
- La position palm confortable mais avec le petit doigt qui traine
- Les parties caoutchouteuses qui captent les saletés
Des fonctions bien pensées, des performances de haut vol et un support logiciel abouti, la Razer Basilisk a clairement quelques atouts pour se placer parmi nos souris préférées. On lui reprochera tout de même quelques errances au niveau du design, entre une position certes très confortable mais qui manque un peu d’agilité quand la paume de la main est à plat, et des surfaces qui se montrent assez rapidement crasseuses si l’on n’y prête pas une certaine attention. Pas de quoi ébranler un modèle qui brille par son sérieux, et son prix franchement attractif au regard de ses prestations.